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    CHAPITRE 29




    Nous étions dans un avion privé en direction des Seychelles. Je n’arrivais pas à y croire. Raphaël avait loué une villa sur la petite île de Frégate.

    J’étais aux anges et je me lovais dans les bras de mon vampire les yeux pétillants de bonheur.

    Mais le plus magique n’avait pas été de savoir où nous allions passer nos vacances mais plutôt de le vivre à bord du petit bateau qui nous menait sur l’île.

    Nous nous sommes dirigés vers un ponton qui menait à une superbe villa. Raphaël est descendu du bateau en premier, prenant en charge les bagages. Puis il m’a aidé à me hisser sur la terre ferme. J’étais émerveillée, je n’arrivais pas réagir. Pour l’instant j’avais l’impression que ce n’était qu’un rêve.

    L’eau était turquoise et transparente, la plage était de sable blanc nous appelaient à venir en profiter. Mais nous verrons ça plus tard, peut-être ce soir à la tombée de la nuit. Je savais que pour Raphaël le soleil n’était pas un problème mais à petites doses cependant.

    Je le suivais en regardant à droite et à gauche ne sachant où poser mon regard. La villa avait une structure en bois qui se fondait agréablement dans le paysage. La végétation était luxuriante et abondante. C’était magique. A l’intérieur tout était si beau, il y avait une telle luminosité grâce à toutes les baies vitrées qu’on avait l’impression de ne faire qu’un avec la nature.

    Les meubles étaient en bois, un peu dans le style colonial. C’était peut-être un peu trop fastueux pour moi mais j’appréciais les belles choses. Les pièces n’étaient pas meublées en abondance ce qui rendait les pièces immenses.

    - Ça te plait ?

    - C’est sublime !

    - Normalement il y a du personnel mais j’ai demandé exceptionnellement qu’on nous laisse tranquille. Le frigo est plein et j’ai donné un petit supplément pour que le ménage soit fait à fond que lorsque l’on partira. Alors évitons de ne pas trop salir ! me dit-il en me souriant.

    - Tu as peur que l’on sache qui tu es ?

    - Oui, un peu mais surtout je veux qu’on soit seul. Je te veux pour moi mon amour.

    - Mon cœur tu as vraiment pensé à tout.

    - Et si nous allions voir notre chambre ?

    - Et si nous allions prendre une douche ? répondis-je d’un air coquin.

    - Ah oui très intéressant, me dit-il en embrassant mon cou et mes épaules, commençant à me déshabiller par la même occasion.

    - J’espère que l’on ne va pas se perdre en chemin, lui répondis-je dans un souffle.

    - J’ai un instinct pour ne pas me perdre, aie confiance.

    Nous marchions doucement, nous touchant du bout des doigts, nous effeuillant petit à petit. A chaque vêtement qu’il arrivait à m’ôter j’avais le droit à des baisers légers me faisant frémir.

    J’avais plus de mal que lui à enlever ses vêtements mais avec ma force toute nouvelle j’arrivais à mes fins. Nos caresses étaient délicates et douces. Le fait de nous frôler ne faisait qu’accroitre notre désir déjà si intense.

    Après cette douche coquine, la fatigue du voyage aurait dû se ressentir mais je me sentais bien. J’étais même en pleine forme. Etait-ce le fait que je commençais doucement à me transformer ? Je n’avais pas envie de poser la question à Raphaël. J’avais envie de lui tout le temps. Je me sentais envahie d’un désir permanent pour cet homme qui était le plus souvent dénudé.

    Je n’avais jamais fait l’expérience du naturisme mais ici, à l’abri des regards sauf de celui qui comptait le plus pour moi je me laissais aller.

    Les conséquences étaient que je ne me sentais jamais rassasié de son corps. Dès que nous nous frôlions, dès que nous nous touchions ou que nous nous embrassions cela se terminait toujours par la même chose et j’en étais ravie.

    Comment être à ce point avide de ce vice qu’est l’amour ?

    Au début nous avions décidé d’explorer les environs mais chaque jour qui passait nous le remettions au lendemain. Nager dans une mer transparente, d’une température plus que chaude et totalement nu se montrait une expérience intéressante. Mon amoureux avait un goût de sel.

    Nos corps étaient plus légers et c’était bien sûr plus passionnant d’un certain point de vue.
    J’étais allongée sur un transat à l’abri du soleil sous des palmiers me couvant de leur feuille. Raphaël était à côté de moi comme à son habitude mais depuis ce matin son teint était pâle et il avait faim.

    - Viens te nourrir mon cœur. Lui dis-je pour la cinquième fois.

    - Non ! Je ne veux pas t’affaiblir.

    - Mais tu en as besoin pour combattre Hector. S’il te plait !

    - Est-ce qu’on peut éviter d’en parler pour l’instant ?

    - A une condition !

    - Laquelle ?

    - Viens, lui dis-je en mettant mes cheveux sur le côté en lui présentant le côté le plus vulnérable de mon cou.

    J’ai vu à ses pupilles qu’il avait changés d’avis mais je n’ai pas eu le temps de réfléchir à autre chose car il était déjà assis derrière moi à cheval sur le transat prenant la bonne position pour enfoncer ses crocs dans mon cou. Un frisson a parcouru ma colonne vertébrale alors qu’il commençait à aspirer doucement le liquide chaud qu’était mon sang et je me laissais aller contre lui.

    - Merci mon amour, me dit-il.

    - De rien mon cœur, ce fut un plaisir.

    - Je me demande bien d’où te vient ce petit air coquin que tu as depuis que nous sommes ici ?

    - Mais parce que dans un tel environnement tu es irrésistible.

    - Parce que toi tu ne l’es pas ? Tu te promènes nue devant moi à longueur de journée, tu l’oublies peut-être. Mais au-delà d’être un vampire je suis un homme.

    Evidemment que pour moi il était avant tout un homme. Je ne l’avais jamais considéré comme autre chose.

    La nuit dans ses bras mon esprits vagabondaient sur notre rencontre, notre première conversation, nos premiers gestes tendres, nos premiers baisers. Mais dans la nuit avec juste le bruit doux des vagues qui me berçait la perte de ceux que j’avais aimés venait me frapper comme si les vagues s’échouaient avec brutalité contre des rochers. Je songeais à la mort tragique et horrible de mon amie Ashley, mes parents qui ne savaient même plus qu’ils avaient eu une fille et surtout qu’il ne me restait que quelques jours de bonheur.

    - Tu pleures encore mon amour ? me dit Raphaël.

    - Je suis désolée c’est plus fort que moi. Je ne sais pas ce que j’ai en ce moment. Trop de choses me trottent dans la tête. J’ai tout le temps envie de toi ou j’ai envie de pleurer.

    - Je sais ce que tu ressens. Tu voudrais que nous vivions des années ensemble concentré en une seule semaine. Dès que le soleil se couche tu sais qu’un autre jour va bientôt commencé et ça t’angoisse.

    - Pourquoi c’est toi qui me remonte le moral ?

    - Parce que je t’aime et je veux que tu sois heureuse.

    - Si tu veux que je sois heureuse, alors jure-moi que tu seras auprès de moi la semaine prochaine.

    - D’une manière ou d’une autre je serais auprès de toi, je n’ai pas à jurer.

    - Tu sais très bien ce que je veux dire, ce n’est pas le moment de jouer avec les mots. Alors je vais être plus directe, jure-moi que tu vas tuer Hector une bonne fois pour toute, revenir auprès de moi et me donner deux beaux enfants.

    Il me regardait intensément, a mis sa main sous mon menton et a déposé délicatement ses lèvres sur les miennes.

    - Je te le jure, dit-il tout bas d’une voix douce.

    La semaine se terminait et mon cœur souffrait déjà. Il avait été convenu que je ne les accompagne pas pour le combat mais Hector en avait exigé autrement. Tout ce que je savais c’est que le combat aurait lieu en extérieur, dans un endroit à l’abri des regards. Je devais m’attendre à une véritable boucherie, les deux vampires ne feraient pas semblant, cela promettait d’être violent et sanglant.

    Deux fois par jour, Raphaël se nourrissait de moi, dans tous les sens du terme. La perte d’une quantité non négligeable de sang m’avait donné un appétit d’ogre.

    Je préparais à contre cœur nos bagages pendant que Raphaël était debout devant la baie ouverte regardant sans doute une dernière fois cet endroit.

    C’est en silence que nous avons repris le petit bateau nous ramenant sur un continent moins désertique afin de prendre notre avion.

    Pendant tout le vol je me suis blottie dans ses bras, respirant son odeur afin que pour toujours elle soit imprimée dans mon esprit. Je sentais cette chaleur qui m’entourait encore et encore depuis notre première rencontre et qui me calmait. A cet instant je me sentais bien et en sécurité.

    Nous n’allions pas chez nous, nous allions directement au point de rencontre. Nous devions passer la nuit sur place, Calum et les autres membres du groupe nous y attendaient. Eux aussi avaient le droit de profiter de Raphaël alors que je l’avais eu toute la semaine pour moi seule.

    Avant de descendre de l’avion je m’arrêtais à la porte, respirant et soufflant un grand coup pour me faire revenir à la dure réalité et surtout me donner du courage.

     

     

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    CHAPITRE 28




    Une agréable odeur que je n’avais pas sentie depuis quelques temps est venue me chatouiller les narines et mes yeux se sont ouverts. J’étais encore toute endormie mais la première chose que j’ai vu c’est cette fleur qui me caressait la joue, le bras.

    - Un iris noir ! dis-je en souriant.

    - Bonjour mon amour. Je savais que ça te ferait plaisir. Ça fait trop longtemps que je ne t’ai pas fait de cadeaux. J’ai cherché toute la nuit et j’ai repensé au moment où tu es arrivée dans ma vie.

    - Merci, dis-je en prenant la fleur, respirant son odeur avant de donner le plus sensuel des baisers à mon vampire.

    - Hummm….. Si j’avais su ce qui m’attendait je t’aurais couvert de ces fleurs chaque jour.

    - Je ne demande que ça !

    - Nous n’allons pas rentrer dans cette routine. Mais je te promets que les iris noirs seront une de mes priorités.

    Nous nous embrassâmes longuement jusqu’à ce qu’il me repousse légèrement en prenant un air grave.

    - Qu’est-ce qu’il y a ? lui demandais-je.

    - Hector a déclaré ouvertement son intension de nous tuer.

    - Mais… comment… il n’a pas le droit de décider comme ça de nous éliminer.

    - Laisse-moi parler ! Il a certain droit par rapport à moi, il est mon « père » en quelque sorte. C’est lui qui a fait de moi ce que je suis et il veut sa part.

    - Sa part ?

    - Il veut diriger la moitié de ce qui m’appartiendra quand officiellement nous serons reconnus comme ceux dont la légende parle. Il sait ce que ça représente pour le monde des vampires, nos lois sont assez compliquées et ce serait vraiment trop long pour les énumérer.
    Et il a demandé autre chose.

    - Quoi ?

    - Toi ! Il te veut. Il sait que tu peux procréer et ….

    - Ne me dis pas qu’il veut que lui et moi nous ayons des enfants ? Claire m’a vu avec tes enfants, tu n’as pas oublié ?

    - Calme-toi ! Je n’ai pas oublié, mais il nous tient. Je n’ai pas d’autres choix.

    - Tu veux me donner à lui, dis-je en sanglotant.

    - Non mon amour ! Je dois ouvertement le provoquer en duel.

    - Vous voulez me gagner en duel ?

    - Non ! Tu n’as pas compris ! Léna ce n’est pas un jeu. Chez les vampires les duels ont lieu devant un grand nombre d’entre eux et un seul en ressortira vivant.

    - Non ! Non ! Je ne veux pas ! Partons loin d’ici. Je me moque de la légende, je veux être avec toi, je n’appartiens qu’à toi. Plutôt mourir que d’appartenir à Hector et te perdre à jamais.

    - Alors je ferais en sorte de ne pas perdre.

    Je le regardais avec des yeux ronds et un air ahuri. Je n’arrivais pas à réagir.

    Je me levais et allais m’enfermer dans la salle de bain. Je glissais le long du mur et lorsque je me suis retrouvée assise sur le sol je me suis mise à pleurer.

    Raphaël était de l’autre côté de la porte, il m’entourait de sa chaleur, de son amour. Il aurait pu éclater la porte en mille morceaux mais il a eu la délicatesse de ne pas le faire. Je savais qu’il me laissait un peu de temps pour reprendre mes esprits. Il avait compris que je devais être seule pour évacuer ce que je venais d’apprendre.

    Je ne sais pas combien de temps il s’est passé avant que je ne retourne dans la chambre.

    Raphaël était assis sur le sol devant la porte. Il était si triste à cet instant qu’il me bouleversait.

    - Pourquoi as-tu accepté ? lui demandais-je en me mettant à genoux à côté de lui.

    - Je ne veux plus que tu es à avoir peur de lui. Jamais je n’accepterais de te partager, je t’aime plus que tu ne peux l’imaginer. Pendant des dizaines et des dizaines d’années je me suis trouvé si seul.

    - Mais et tes conquêtes ?

    - Comme tu le dis des conquêtes ! Toi tu es entrée dans ma vie comme dans un rêve. Tu es dans toutes mes pensées, ton odeur me poursuit et fait parti de moi. Et maintenant ton sang me fait vivre. Mais c’est plus que cela. C’est indescriptible, c’est comme tu pourrais le dire toi-même magique.

    - Alors fait ce que je t’ai demandé, fuyons !

    - J’ai déjà parlé à Hector et on s’est mis d’accord sur une date.

    J’avais du mal à avaler ma salive, mon cœur était au bord d’exploser et j’avais la nausée. Mais je tenais bon le fixant du regard.

    - Et c’est pour quand, dis-je fébrilement.

    - Dans une semaine exactement.

    - C’est court !

    - Oui mais je te promets une semaine que tu n’oublieras jamais.

    - Je me fous de cette semaine.

    - Je ne m’en moque pas moi. J’ai demandé à Hector de nous laisser vivre au grand jour pendant les jours qui nous restent avant le duel. Il a accepté. Nous avons une trève, nous pouvons faire ce que l’on veut et aller où l’on veut pendant cette période. Accorde-moi ce bonheur comme si c’était le dernier.

    - Tu te vois déjà mourir ?

    - Non ! J’ai confiance en mon destin, mais c’est juste au cas où ! C’est un peu comme si nous allions en lune de miel. Dis oui mon amour.

    Ma tête voulait être en colère après lui mais mon cœur lui disait déjà oui.

    Je me jetais à son cou et l’embrassait fougueusement.

    C’est un peu essoufflé que nous avons repris là où nous en étions.

    - Et quel est le programme ? demandais-je me délectant encore du goût sucré de ses lèvres.

    - Oh mon cœur ! Notre destination est ….

    - Allez !

    - C’est à toi de choisir mon amour. Ce sera tout ce que tu veux.

    - Oh ! Et bien je ne sais pas, je n’y ai pas réfléchi. J’aurais aimé voir une dernière fois mes parents mais je ne pourrais plus me concentrer sur nous. Paris ! La France me tente bien mais je serais perturbée par toutes ses boutiques.

    - Tu aimes faire les boutiques maintenant ?

    - Tu as raison ce n’est pas moi !

    - D’autres idées ?

    - En fait oui. Je voudrais que tu nous trouves un endroit isolé, rien qu’à nous. Un endroit où nous pourrions vivre notre amour.

    - D’autres exigences ?

    - Si possible avec du soleil. Mais c’est peut-être un problème pour toi ?

    - Je te l’ai déjà dit ce n’est que des mythes. Prépare les bagages, nous partons ce soir.

    - Où ?

    - Et bien laisse-moi le temps de tout organiser.

    Nous savions tous les deux que notre bonheur n’était qu’une façade à cet instant. La dure réalité nous frapperait au visage rapidement mais si je devais perdre Raphaël il me fallait faire en sorte que nos derniers jours soient les plus beaux de notre vie.

     

     

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    CHAPITRE 27




    J’ouvrais les yeux me demandant où j’étais. Je cherchais du regard quelque chose qui pourrait me rassurer. Il était là ! Raphaël était près de moi.

    Je reprenais mon souffle avant de pouvoir parler.

    - Où est-elle ? Raphaël, Claire a voulu me faire du mal. Lui dis-je d’une traite.

    - Elle ne t’en fera plus je te le jure.

    - Qu’est-ce que tu me caches ?

    - Tu es sûre de vouloir l’entendre ?

    Je lui ai fait un signe de la tête.

    - Elle ne pouvait pas être impunie. Ce n’est pas dans notre nature. Elle ne viendra plus t’ennuyer.

    - Elle est ….

    - Morte ? oui. Et de ma main.

    - Quoi ? Tu l’as tué ?

    - Il le fallait, elle était devenue incontrôlable, elle aurait réussi à te tuer un jour ou l’autre.

    - Pourquoi tu n’as pas laissé cette tache à quelqu’un d’autre ?

    - Parce que tu es mienne, et c’est à moi que revient de te protéger ou de te venger.

    - Ohhh ! J’ai mal à la tête.

    - Elle t’a assommé pour te livrer aux hommes d’Hector. Mais tu cicatrises super vite, il n’y a plus rien.

    - Je voudrais prendre une douche. Tu m’attends ?

    - Je vais faire mieux que ça, je t’accompagne, me dit-il en m’embrassant le lobe de l’oreille puis le cou, descendant légèrement sur mon épaule.

    J’avais besoin de sa présence, j’avais besoin qu’il s’occupe de moi. Je voulais qu’il me fasse oublier ce que je venais de vivre.

    Sa chaleur m’entourait comme à chaque fois. Grace à ça je savais ce qu’il pensait, je savais les sentiments qu’il avait à mon égard.

    Il m’a pris délicatement dans ses bras. Ma tête s’est posée contre son cou. Je respirais son odeur et l’embrassais.

    Je me suis rendue compte que son tee-shirt était couvert de sang, le sang de ses victimes, le sang de Claire. Etonnamment je ne m’en préoccupais pas, tout ça faisait parti de lui, je l’avais déjà accepté. Je l’avais laissé se nourrir de mon sang et j’avais moi-même bu le sien. J’allais moi aussi dans quelque temps lui ressembler.

    Nous nous sommes très vite retrouvés nus. Nos caresses nous électrisaient incontestablement. Je frissonnais de plaisir et mon désir pour lui augmentait de plus en plus. L’eau était chaude et bienfaitrice. Il a mis du gel douche dans le creux de sa main et il a commencé à me masser avec douceur. C’était si bon. Ses mains parcouraient mon cou, descendaient sur mes épaules pour finir par mes bras. Je n’aurais jamais pensé que de se laisser laver par un homme pouvait être aussi intense en sensation. Mon dos était contre son torse alors qu’il me caressait le ventre.

    Nous explorions nos corps jusqu’à ce que nous ne faisions plus qu’un. Nos désirs étaient intenses et nous vivions des moments vraiment magiques.

    Nos cris se faisaient de plus en plus entendre. Je sentais mon désir monter, je savais que le feu d’artifice n’était plus très loin.

    - Vas-y mon amour, lui dis-je dans un souffle.

    Il enfonça alors ses crocs dans mon cou se délectant de mon sang. Puis il a enfoncé ses crocs sur son poignet afin que je puisse à mon tour boire son nectar fruité.

    Nous nous sommes séchés et il m’a transporté jusque sur notre lit.

    - Tu es belle, me dit-il en m’embrassant.

    - Toi tu es toujours aussi envoutant.

    - Envoutant ? Rien que ça !

    - Non. C’est même plus que ça.

    - Tu as le teint plus rose mon amour.

    - Oh… c’est ton sang qui fait ça ! Rien de bien exceptionnel !

    - Mais si ! Grâce à toi je vis.

    - Ah oui ! Je ne suis qu’un repas pour toi ? dis-je d’un air boudeur.

    - Non ! Viens là mon amour !

    J’étais sereine maintenant et je me délectais de nos instants d’intimité. Je savais que le pire était à venir.

     

     

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    iris
     
     
    CHAPITRE 26
     

    Raphaël




    J’arrivais dans le salon avec Calum où quatre hommes nous attendaient. Je les regardais sans les voir et leur fit signe de s’assoir.

    Je me demandais si je ne les avais pas déjà vus quelque part. Mais restais de marbre pour ne pas éveiller leurs soupçons.

    - Que me vaut le plaisir de votre visite ? leur demandais-je.

    - Vous savez très bien que cela allait arriver. Vous êtes celui de la légende et nous venons nous présenter à vous comme il se doit dans de pareilles circonstances.

    - Venez en au but, dis-je en faisant signe à Calum de se retirer.

    - Nous avons à parler de vos nouvelles obligations. Vous vous doutez que vous ne pouvez plus rester dans cette modeste demeure. Vous devez revenir en Ecosse, là où est votre place.

    - Non ma place est ici, avec ma femme et mes amis. Que les choses soient claires, je suis peut-être pour vous quelqu’un d’important mais je n’ai rien demandé. Je veux vivre une vie normale, pas une vie de reclus.

    - Très bien ! Mais ne vous attendez pas à ce que la communauté vampirique vous suive sur ce terrain. Vous n’arriverez à rien dans ces conditions.

    - Et bien tant mieux ! Maintenant si vous n’avez pas d’autres questions je vous demanderais de quitter cette maison le plus rapidement possible.

    Tout le monde s’est levé et alors que nous nous dirigions vers la porte ils se sont tous les quatre arrêtés pour me faire face. Leur regard avait changé, leurs yeux étaient noirs et un sourire ironique se pointait au coin de leurs lèvres.

    - Vous aviez un dernier message à me dire ? Ah oui ! Un message important d’Hector c’est ça ?

    - Comment avez-vous su ? me dit l’un d’eux en essayant de me prendre à la gorge.

    Je m’éclipsais rapidement espérant que Calum avait protégé Léna. Je savais que ça devait arriver et qu’Hector enverrait des pions afin de jauger la situation.

    - Disons que j’ai une bonne mémoire et qu’un d’entre vous était au manoir d’Hector lors de sa petite fête.

    - Rien ne prouve que nous soyons avec lui, me dit celui qui avait été en retrait depuis le début.

    - Maintenant si !

    Je reprenais l’avantage et enfonçant une lame en argent en plein cœur de mon agresseur. Puis deux de mes amis en on fait autant avec deux autres. Ils attendaient depuis le début dans la pièce que je leur donne un signal. Il n’en restait plus qu’un, il était pour moi. Il fallait que je me presse, je savais que Léna était en danger, je l’avais senti depuis un moment déjà. J’avais entendu des bribes de la conversation qu’elle avait avec Claire. Il fallait que ce soit moi qui m’en occupe.

    Pendant que les autres membres de mon groupe s’occupait de se débarrasser des corps je filais comme l’éclair dans notre chambre. Calum avait décapité deux individus qui avaient essayé de rentrer par la fenêtre. Et tenait fermement Claire alors que je voyais le corps de Léna sur le sol.

    Je jetais un regard qui aurait pu la tuer sur place à la traitresse et prenais Léna dans mes bras. Je l’ai déposé sur notre lit et regardait sa blessure. Elle avait juste une égratignure à la tête, ce n’était pas grave. Elle était juste évanouie. Je sentais sa respiration régulière.

    - Pourquoi Claire ? dis-je d’une voix que je ne me connaissais pas.

    - Tu n’as toujours pas compris ? Vous êtes pathétiques tous les deux. Je l’ai fait pour toi, pour moi.

    - Tu sais les conséquences si Léna mourrait. C’était idiot de ta part !

    - Non ! Ce qui était idiot c’était d’avoir pactisé avec Hector. Seule je serais parvenue à mes fins et ta chère petite protégée serait déjà morte.

    - Elle a du sang de vampire dans les veines, cela n’aurait peut-être pas fonctionné.

    - Mais j’étais prête à lui enlever sa sale tête de son corps.

    - Tu es devenue quelqu’un d’autres Claire. Je ne te reconnais plus.

    - Je t’avais prévenu pourtant. Si tu ne voulais pas de moi, tu n’appartiendrais jamais à une autre.

    - Je ne pourrais jamais t’aimer. Je ne t’ai d’ailleurs jamais aimé. Pour moi tu es comme une petite sœur que je devais protéger.

    - Mais moi je t’aime Raphaël, criait-elle.

    - Alors tu as voulu te venger. Tu nous as raconté toute cette histoire pour pouvoir nous approcher.

    - Non ! Tout ce que je t’ai dit est vrai. Mes rêves envahissaient ma tête à longueur de temps et cette petite garce revenait encore et encore. Elle était avec toi et tu étais heureux. Et puis ce rêve avec des enfants je n’ai pas pu le supporter. Je savais qu’il fallait que je vous détruise, c’était écrit. Je suis donc allée voir Hector et je lui ai tout raconté. Apparemment il était arrivé aux mêmes conclusions. J’étais avec lui lorsque votre lien s’est brisé. Il a su ce qui était arrivé. Nous avons mis au point ce plan machiavélique mais tu as été le plus fort, du moins pour cette fois.

    - Pour toi il n’y aura pas de prochaines fois. Je ne peux pas te laisser vivre en sachant que ton seul but c’est de tuer ma femme. Je ne peux pas te pardonner pour ce que tu lui as fait. Tu as osé poser tes sales pattes sur elle, la sentence sera sans pitié.

    - Tu reviendras vers moi un jour. Même si tu me bannis, même si tu m’enfermes dans un donjon ou que tu me jettes dans des oubliettes, je reviendrais pour me venger.

    - Non je ne crois pas !

    Sur ces derniers mots, je me suis approchée d’elle, je l’ai regardé dans les yeux en lui enfonçant mon poignard dans le cœur. Je voulais la regarder rendre son dernier souffle alors que la peur se lisait sur son visage.

    - Calum fait en sorte qu’il n’y ait plus de traces d’eux, s’il te plait. Et puis pour Claire brûle là. Je n’ai pas envie que son fantôme vienne nous hanter.

    Calum s’exécuta aussitôt alors que je retournais au chevet de Léna afin d’être le premier qu’elle verrait à son réveil.

    - Calum ?

    - Oui ?

    - Merci.

     

     

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    CHAPITRE 25




    Je terminais de m’installer dans la chambre de Raphaël, enfin dans ce qui était maintenant notre chambre. Je vidais mes bagages, mettais sur les étagères ce qui me tenait à chœur. Je faisais de la place dans la salle de bain et trouvais de la place sur une commode pour me faire un semblant de coiffeuse.

    Sur la table de nuit je déposais l’album photo de ma vie d’avant. Je le feuilletais encore lorsque Raphaël est entré dans la pièce.

    - Tu as trouvé de la place pour tes affaires ? me demandait-il en se penchant pour m’embrasser dans le cou.

    - Oui. Tu es un amour.

    Il me regardait d’un air triste et me caressait la joue.

    - Ils te manquent ?

    - Bien sûr, ce sont mes parents. Je …. Enfin j’aurais tellement voulu que ça se passe autrement.

    - Tu aurais voulu ne jamais me rencontrer.

    - Non ! Je t’aime ! Seulement l’histoire de mes parents, juste cette partie là aurait dû être différente. Ils ne se souviennent même plus avoir eu une fille, finis-je par dire en pleurant.

    - C’est beaucoup trop pour toi tout ça ? Il n’y a pas que tes parents. Dis-moi la vérité. Je ressens ta peur, tes inquiétudes aussi. C’est pour tout ce que tu viens d’apprendre ?

    - Un peu c’est vrai. Je suis quoi moi ? Je ne suis plus humaine, je ne suis pas encore un vampire. Je ne sais pas à quoi j’appartiens. Je suis un peu perdue.

    - Tu es ma femme ne l’oublie pas. Donc tu es quelqu’un et quelqu’un d’important à mes yeux. Tu veux qu’on parle d’autres choses ? Des enfants peut-être ?

    - Comment ça peut être possible ? Je croyais que les vampires ne pouvaient pas faire des enfants à des humaines. Je m’étais fait à ce fait. Et maintenant on me dit que je vais bientôt être mère, de jumeaux en plus. Comment je dois prendre les choses. Tu sais ce que ça implique. Bien sûr si nous sommes tous les deux des vampires nous pourront les protéger mais que seront-ils exactement. Est-ce qu’on doit s’inquiéter de ce qu’ils pourraient faire ?

    - Chut ! Nos enfants ne sont pas encore nés. Chaque chose en son temps. Je te promets de réfléchir à tout ça et nous en reparlerons. Tu sais je n’avais pas envisagé cette vie là pour moi. J’étais libre, j’avais mes concerts, ma musique. Et maintenant je dois combattre contre les vampires, je suis à la tête d’un monde qui jusqu’à présent me faisait horreur et j’ai des responsabilités que je n’avais pas demandé.

    - Tu es marié et tu vas être père !

    - Je suis mariée à la femme que j’aime et même si je ne l’avais pas envisagé je suis heureux d’apprendre que tu vas me donner ce que je croyais perdu à jamais.

    - Tu es prêt à tout ça ?

    - Non, mais nous allons y faire face ensemble, tous les deux. Mes sentiments sont toujours aussi fort. Notre histoire est peut-être écrite mais notre destin c’est nous qui le contrôlons. Viens-là ! me dit-il en s’allongeant sur le lit.

    Je me blottissais dans ses bras. Je n’avais jamais envisagé Raphaël comme un être froid. Nous étions tellement fait l’un pour l’autre que je n’avais jamais ressenti cette différence. Mais depuis quelques jours j’avais eu l’impression que sa peau était plus chaude, à moins que ce ne soit la mienne qui devenait plus froide.

    Je serais restée des heures comme cela contre son corps mais c’était sans compter Calum qui frappait comme à son habitude à notre porte.

    - Raphaël ! Réunion d’urgence dans le salon dans cinq minutes.

    - J’arrive !

    - Qu’y-a-t-il ? demandais-je en me redressant.

    - Rien ! Reste là ! Plusieurs personnes doivent venir ce soir. J’espère avoir des nouvelles d’Hector. Promets-moi de ne pas te montrer. Je ne veux pas te mettre à l’écart de ce qui se passe mais je ne veux pas que tu sois inutilement en danger. Ces personnes je ne les connais pas, ils sont peut-être envoyé par Hector tu comprends ?

    - Oui. Vas ne sois pas en retard. Je te promets de rester sage.

    Il m’embrassait fougueusement avant de partir rejoindre ses amis.

    Je m’apprêtais à aller prendre une douche avant d’aller me coucher, la journée avait été longue et la fatigue commençait à se manifester. Claire a passé sa tête à la porte me demandant si elle pouvait me tenir compagnie. Je n’avais pas trop envie de me retrouver seule avec elle mais je me doutais qu’elle avait été congédié elle aussi.

    - La réunion ? demandais-je.

    - Pas le droit d’y assister.

    - Bienvenue au club !

    - Tu t’apprêtais à te coucher ? Je suis désolée, je peux partir si tu veux.

    - Non ça va aller. Du moins pour le moment.

    - Tu n’es pas très ravie de ma présence on dirait ?

    - Disons que je suis devenue méfiante ces derniers temps.

    - Tu as des questions me concernant n’est-ce pas ?

    - Puisque c’est toi qui en parle, oui. Je voudrais savoir ce qu’il y a eu entre toi et Raphaël.

    - Rien. Absolument rien. Oh si il n’y avait eu que moi bien sûr que oui mais il était déjà à cette époque réticent à vivre une histoire d’amour.

    - Tu es amoureuse de lui ?

    - Je l’ai été, mais c’est terminé depuis quelques années déjà. J’étais jeune, il m’éblouissait.

    - Tu peux me raconter votre histoire ?

    - Tu ne vas pas m’arracher les yeux, me demanda-t-elle dans un sourire.

    - Non ! Enfin ça dépend de ce que je vais apprendre, lui répondis-je dans le même état d’esprit.

    Nous nous sommes installés sur le sol prenant les oreillers et les coussins que l’on pouvait trouver. Je ne voulais pas la voir sur le lit que je partageais avec Raphaël. Elle me laissait faire sans poser de questions. J’étais sûre qu’elle avait compris.

    Raphaël et elle, se sont connus il y a maintenant une dizaine d’années. Elle m’apprit qu’elle avait 16 ans lorsqu’elle le rencontra pour la première fois. Elle en est tombée amoureuse immédiatement. Il ne faisait pas encore de concert mais allait de pub en pub pour jouer de la musique. Il n’avait pas encore ce look mais plutôt un style plus discret, plus romantique.

    Elle avait déjà quelques dons et en général on la prenait pour une sorcière. C’est pour cela qu’elle avait choisi un style entre le gothique du moment et la new wave des années 80. Ils avaient sympathisé immédiatement, parlant surtout de musique. Claire allait le voir dès qu’ils se produisaient aux alentours. Ils passaient des soirées ensemble et lorsqu’elle s’était enfuie de chez elle, il l’avait pris sous sa coupe jusqu’à ce qu’il arrive à la convaincre de rentrer chez elle. Elle, elle voulait vivre avec lui, elle lui avait dit qu’elle l’aimait mais lorsque pour le retenir elle lui a prit la main elle a eu les visions de ce qu’il était vraiment. Elle aurait dû avoir peur, se sauver, appeler à l’aide mais au contraire elle est restée et lui a fait promettre de tout lui raconter si elle acceptait de rentrer chez ses parents. Chacun a tenu sa promesse et une profonde amitié a pris la place à une amourette de jeune fille. Du moins elle s’est transformée au fil des années. Elle savait tout de Raphaël et elle l’aidait quelquefois lorsqu’il avait besoin de savoir s’il pouvait faire confiance aux bonnes personnes. La dernière fois qu’elle lui avait parlé c’était le soir où il m’avait vu dans cette discothèque avec mon amie. Il ne comprenait pas ce qui lui arrivait. C’était comme si je l’avais attiré comme un aimant. Mais Claire lui avait répondu qu’elle n’avait rien vu pour le moment, qu’elle l’appellerait dès qu’elle aurait du nouveau. Et si il ne l’avait pas fait c’est elle qui aurait repris contact à cause de ses rêves.

    - C’est vraiment moi que tu as vu dans tes rêves ?

    - Une vraie copie conforme.

    - Est-ce qu’il y a des choses que tu ne nous a pas encore appris ?

    - Oui.

    - Est-ce important ?

    - Pour toi oui. Quel est le prix à payer pour Raphaël ?

    - Quoi ? Je ne comprends pas.

    - Tu le comprendras bien assez tôt. C’est une proposition, et c’est la seule que tu auras.

    - C’est toi ou Raphaël ? Soit tu te sacrifies pour le sauver, soit c’est lui qui mourra pour te laisser la vie sauve.

    - Mais même si je meurs il mourra également.

    - Bien sûr que oui mais la souffrance que ça lui procurera sera ma récompense.

    - Je croyais que tu ….

    - Que j’étais une amie ? Non ! Je ne laisserais jamais Raphaël à quelqu’un comme toi. Comme il ne veut pas de moi, il n’appartiendra à personne.

    - Mais ce que tu as dit ?

    - Que vous alliez être parents ? C’est la vérité ! Je l’ai vu et c’est ce qui me fait agir.

    - Tu ne t’en sortiras pas ! Raphaël a dû entendre notre conversation, il va arriver.

    - Non ma chère il ne viendra pas à ton secours. J’ai oublié de te dire que les vampires qu’il reçoit sont des hommes d’Hector.

    - Tu mens ! lui dis-je en la poussant pour aller rejoindre Raphaël.

    - Où vas-tu comme ça ? Je n’en ai pas terminé avec toi. Je dois encore te dire une chose.

    Elle s’approchait de moi, m’agrippait les cheveux et me dit à l’oreille.

    - Ce n’est pas moi qui vais te faire la peau, c’est Hector.

    Elle riait quand elle a ouvert la fenêtre. J’ai voulu crier à l’aide mais elle m’a assommé avant que j’en ai eu le temps.

     

     

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