• Le pouvoir de l\'Iris - chapitre 28

     

    iris
     
     
     
    CHAPITRE 28




    Une agréable odeur que je n’avais pas sentie depuis quelques temps est venue me chatouiller les narines et mes yeux se sont ouverts. J’étais encore toute endormie mais la première chose que j’ai vu c’est cette fleur qui me caressait la joue, le bras.

    - Un iris noir ! dis-je en souriant.

    - Bonjour mon amour. Je savais que ça te ferait plaisir. Ça fait trop longtemps que je ne t’ai pas fait de cadeaux. J’ai cherché toute la nuit et j’ai repensé au moment où tu es arrivée dans ma vie.

    - Merci, dis-je en prenant la fleur, respirant son odeur avant de donner le plus sensuel des baisers à mon vampire.

    - Hummm….. Si j’avais su ce qui m’attendait je t’aurais couvert de ces fleurs chaque jour.

    - Je ne demande que ça !

    - Nous n’allons pas rentrer dans cette routine. Mais je te promets que les iris noirs seront une de mes priorités.

    Nous nous embrassâmes longuement jusqu’à ce qu’il me repousse légèrement en prenant un air grave.

    - Qu’est-ce qu’il y a ? lui demandais-je.

    - Hector a déclaré ouvertement son intension de nous tuer.

    - Mais… comment… il n’a pas le droit de décider comme ça de nous éliminer.

    - Laisse-moi parler ! Il a certain droit par rapport à moi, il est mon « père » en quelque sorte. C’est lui qui a fait de moi ce que je suis et il veut sa part.

    - Sa part ?

    - Il veut diriger la moitié de ce qui m’appartiendra quand officiellement nous serons reconnus comme ceux dont la légende parle. Il sait ce que ça représente pour le monde des vampires, nos lois sont assez compliquées et ce serait vraiment trop long pour les énumérer.
    Et il a demandé autre chose.

    - Quoi ?

    - Toi ! Il te veut. Il sait que tu peux procréer et ….

    - Ne me dis pas qu’il veut que lui et moi nous ayons des enfants ? Claire m’a vu avec tes enfants, tu n’as pas oublié ?

    - Calme-toi ! Je n’ai pas oublié, mais il nous tient. Je n’ai pas d’autres choix.

    - Tu veux me donner à lui, dis-je en sanglotant.

    - Non mon amour ! Je dois ouvertement le provoquer en duel.

    - Vous voulez me gagner en duel ?

    - Non ! Tu n’as pas compris ! Léna ce n’est pas un jeu. Chez les vampires les duels ont lieu devant un grand nombre d’entre eux et un seul en ressortira vivant.

    - Non ! Non ! Je ne veux pas ! Partons loin d’ici. Je me moque de la légende, je veux être avec toi, je n’appartiens qu’à toi. Plutôt mourir que d’appartenir à Hector et te perdre à jamais.

    - Alors je ferais en sorte de ne pas perdre.

    Je le regardais avec des yeux ronds et un air ahuri. Je n’arrivais pas à réagir.

    Je me levais et allais m’enfermer dans la salle de bain. Je glissais le long du mur et lorsque je me suis retrouvée assise sur le sol je me suis mise à pleurer.

    Raphaël était de l’autre côté de la porte, il m’entourait de sa chaleur, de son amour. Il aurait pu éclater la porte en mille morceaux mais il a eu la délicatesse de ne pas le faire. Je savais qu’il me laissait un peu de temps pour reprendre mes esprits. Il avait compris que je devais être seule pour évacuer ce que je venais d’apprendre.

    Je ne sais pas combien de temps il s’est passé avant que je ne retourne dans la chambre.

    Raphaël était assis sur le sol devant la porte. Il était si triste à cet instant qu’il me bouleversait.

    - Pourquoi as-tu accepté ? lui demandais-je en me mettant à genoux à côté de lui.

    - Je ne veux plus que tu es à avoir peur de lui. Jamais je n’accepterais de te partager, je t’aime plus que tu ne peux l’imaginer. Pendant des dizaines et des dizaines d’années je me suis trouvé si seul.

    - Mais et tes conquêtes ?

    - Comme tu le dis des conquêtes ! Toi tu es entrée dans ma vie comme dans un rêve. Tu es dans toutes mes pensées, ton odeur me poursuit et fait parti de moi. Et maintenant ton sang me fait vivre. Mais c’est plus que cela. C’est indescriptible, c’est comme tu pourrais le dire toi-même magique.

    - Alors fait ce que je t’ai demandé, fuyons !

    - J’ai déjà parlé à Hector et on s’est mis d’accord sur une date.

    J’avais du mal à avaler ma salive, mon cœur était au bord d’exploser et j’avais la nausée. Mais je tenais bon le fixant du regard.

    - Et c’est pour quand, dis-je fébrilement.

    - Dans une semaine exactement.

    - C’est court !

    - Oui mais je te promets une semaine que tu n’oublieras jamais.

    - Je me fous de cette semaine.

    - Je ne m’en moque pas moi. J’ai demandé à Hector de nous laisser vivre au grand jour pendant les jours qui nous restent avant le duel. Il a accepté. Nous avons une trève, nous pouvons faire ce que l’on veut et aller où l’on veut pendant cette période. Accorde-moi ce bonheur comme si c’était le dernier.

    - Tu te vois déjà mourir ?

    - Non ! J’ai confiance en mon destin, mais c’est juste au cas où ! C’est un peu comme si nous allions en lune de miel. Dis oui mon amour.

    Ma tête voulait être en colère après lui mais mon cœur lui disait déjà oui.

    Je me jetais à son cou et l’embrassait fougueusement.

    C’est un peu essoufflé que nous avons repris là où nous en étions.

    - Et quel est le programme ? demandais-je me délectant encore du goût sucré de ses lèvres.

    - Oh mon cœur ! Notre destination est ….

    - Allez !

    - C’est à toi de choisir mon amour. Ce sera tout ce que tu veux.

    - Oh ! Et bien je ne sais pas, je n’y ai pas réfléchi. J’aurais aimé voir une dernière fois mes parents mais je ne pourrais plus me concentrer sur nous. Paris ! La France me tente bien mais je serais perturbée par toutes ses boutiques.

    - Tu aimes faire les boutiques maintenant ?

    - Tu as raison ce n’est pas moi !

    - D’autres idées ?

    - En fait oui. Je voudrais que tu nous trouves un endroit isolé, rien qu’à nous. Un endroit où nous pourrions vivre notre amour.

    - D’autres exigences ?

    - Si possible avec du soleil. Mais c’est peut-être un problème pour toi ?

    - Je te l’ai déjà dit ce n’est que des mythes. Prépare les bagages, nous partons ce soir.

    - Où ?

    - Et bien laisse-moi le temps de tout organiser.

    Nous savions tous les deux que notre bonheur n’était qu’une façade à cet instant. La dure réalité nous frapperait au visage rapidement mais si je devais perdre Raphaël il me fallait faire en sorte que nos derniers jours soient les plus beaux de notre vie.

     

     

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