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    Chapitre 11

     

    J’étais en train d’admirer mes jolies lumières que j’avais suspendu autour de mon lit à baldaquin.  Ça faisait super romantique. J’adorais l’effet.

    J’allais fermer la fenêtre de ma chambre lorsque j’ai senti une présence derrière moi. Je ne bougeais pas, j’hésitais à me retourner. J’ai senti un souffle dans mon cou mais c’est son odeur que j’ai reconnu. L’odeur de la forêt.

    -          - Zakhiel, soufflais-je tout bas.

    Il restait derrière moi. Je sentais ses doigts frais remonter doucement le long de mes bras. Je frissonnais. Je n’osais pas me retourner, j’aimais son contact.  Mes jambes avaient dû mal à me porter, il m’enlaça et entoura ses bras autour de ma taille. Je posai mon corps contre lui me laissant aller. Il sentait mes cheveux. Je me suis retournée doucement jusqu’à ce que nos regards se croisent. Notre baiser fut langoureux et sensuel. Je sentais qu’il restait prudent lorsqu’il m’embrassait.

    -          - Zakhiel, tu ne dois pas rester ici. Mon grand-père ne doit pas savoir.

    -          - Je sais mais je voulais aussi ma part de bonheur.

    -          - Comment ça ?

    -          - Tu étais si heureuse aujourd’hui. J’en étais jaloux. Je voulais tellement venir te rejoindre. Ça a été un vrai suplice pour moi.

    -          - Pourtant tu sais si bien jouer le jeu au lycée, et puis il y a toutes ses filles autour de toi.

    -          - Tu es jalouse ?

    -          - Oui. Je ne pouvais plus les voir te tourner autour. Je ne voulais pas que tu m’ignores, ça faisait très mal.

    -          - Tu sais que nous ne pouvons pas nous montrer au grand jour. Au lycée je dois jouer le jeu du mauvais garçon tu comprends.

    -          - Il nous faut un endroit où nous pouvons nous retrouver. Je t’en supplie trouve nous cela. Maintenant file sinon nous aurons des ennuis. Je suis toujours surveillée tu devrais le savoir.

    -          - Moi aussi je suis surveillé. Et puis j’ai déjà un endroit pour nous. Je t’y emmènerai demain. Je t’attendrais sur la route qui mène au parking juste avant la forêt.

    -          - Mais si on nous voit ?

    -          - Non il n’y a jamais personne de ce côté-ci. L’autre jour c’était une exception.

    En moins d’une seconde il avait disparu. Je fermais ma fenêtre et allait me coucher. Je n’arrivais pas à croire qu’il avait pris le risque de venir dans ma chambre. Je ne savais pas encore quoi penser de notre relation. Je tombais amoureuse du seul garçon que l’on m’interdisait d’aimer. Un garçon qui n’avait jamais connu d’humanité, n’avait jamais entendu son cœur battre. Il me faisait du bien, plus de bien que tout les êtres vivants et respirants autour de moi. Mais ce que mon grand-père m’avait dit me préoccupait normalement je ne devrais pas pouvoir lire dans les pensées de Zakhiel, en étant un vampire il était considéré comme une créature du mal. Tout se brouillait dans ma tête jusqu’à ce que je trouve le sommeil.

    Retour au lycée, à cette dure réalité. Le voir aussi arrogant, le voir avec ces filles, me rendait morose. Mes amis ont bien vu que je n’étais pas tout à fait avec eux. Nathan surtout, j’ai vu son regard se poser sur moi et sur Zakhiel. Avait-il compris ? Non, il ne le fallait pas. Je ne voulais pas que l’on m’enlève mon bonheur, pas aussi vite.  Je lui ai souri tristement. Comme si on pouvait sourire et être triste en même temps. Mais c’est ce que je ressentais. Je le sentais inquiet pour moi.

    La journée avait du mal à passer très rapidement comme si le temps s’était ligué contre moi. J’avançais tranquillement vers ma voiture pour ne pas donner la puce à l’oreille à mes surveillants s’il me voyait si enjoué à partir de l’école rapidement.

    -          - June, attends !

    C’était la voix de Nathan. Non pas lui. Je me suis retournée quand même et j’ai attendu qu’il me rattrape.

    -          - June. J’ai à te parler.

    -          - Ça ne peut pas attendre demain ?

    -          - Non. S’il te plait accorde-moi cinq minutes.

    -          - D’accord mais cinq minutes.

    -          - J’ai vu comment tu regardais Zakhiel. Tu t’intéresses à lui ?

    -          - Non. Pourquoi ? Tu le connais ?

    -          - Oui je le connais. Je crois être le seul ami qu’il est ici. Mais il est différent et tu ne dois pas te faire d’illusion.

    -          - J’ai un peu de mal à comprendre tu sais. Et puis en quoi ça te concerne.

    -          - Je t’aime bien et je ne voudrais pas qu’il t’arrive quelque chose.

    -          - Tu ne te comportes pas comme un ami envers lui.

    -          - Je veux juste te mettre en garde. Et puis au cas tu insisterais ce que tu vois au lycée ce n’est pas lui. Il n’est pas comme ça.

    -          - Est-ce que tu as dit à quelqu’un que tu étais son ami ?

    -          - Non à personne.

    -          - Je promets de rien dire non plus. A demain.

    J’avais envie de me dépêcher mais je ne devais pas prendre le risque que l’on me suive. J’avais encore du mal à comprendre ma discussion avec Nathan. J’espérais seulement qu’il ne s’intéresse pas trop à moi et à Zakhiel.

    J’arrivais à une centaine de mètres du parking, une forme se cachait derrière les arbres. C’était lui. J’ai ralenti pour qu’il puisse entrer dans la voiture. Il m’indiqua le chemin jusqu’à une vieille maison qui semblait abandonnée. Pendant le trajet nous avons fait attention que personne ne nous suivait. Nous avions l’impression d’être de dangereux fugitifs. Ma voiture était très repérable il y en avait très peu dans les environs, mais il avait tout prévu, nous avons mis une toile grise pour la recouvrir. Il a fait le tour des environs en me demandant d’attendre derrière un mur de la batisse. Lorsqu’il a été certain que nous étions seuls, nous sommes rentrés dans ce qui devait ressembler à une maison. Tout était à moitié en ruine, il m’a fait descendre des marches et nous nous sommes retrouvés dans ce qui devait être la cave. J’étais stupéfaite, c’était magnifique. Il y avait un lit, un bureau et une chaise et des dizaines et des dizaines de bougies éclairaient l’endroit. Il avait réussi à rendre une simple cave si romantique et si chaleureuse.

    -          - Où sommes-nous ?

    -          - Dans mon antre secret. J’ai trouvé cet endroit un jour par hasard et j’y viens le samedi et le dimanche.

    -          - Pourquoi pas les autres jours ?

    -          - Parce que les autres partiraient à ma recherche et je ne veux pas qu’ils trouvent cet endroit.

    J’ai vu alors sur son bureau sa carte de membre de la bibliothèque et le livre qu’il avait pris samedi dernier. Je comprenais mieux pourquoi il ne choisissait un livre que le samedi. Il venait lire ici.

    -          - Tu ne te sens pas seul ?

    -          - Non au contraire, je suis si heureux de faire ce que je veux.

    Il s’approcha de moi et me caressa la joue.

    -          - Tu m’as manqué.

    -          - Tu m’as manqué aussi.

    Je me suis posée sur son torse afin qu’il me prenne dans ses bras. Il respirait je sentais son corps prendre de l’air mais je n’entendais pas son cœur, rien ne battait à mon oreille. Comment un être si froid peut-il autant me réchauffer à l’intérieur ?

    -          - Tu …. Enfin comment te nourris-tu ?

    -          - Je me nourris de sang  mais ça tu t’en doutes déjà.

    -          - Est-ce que tu risques de boire le mien ? Je dois le savoir.

    -          - Non. Jamais. Mais je ne vais pas te cacher que je bois du sang humain. Quelquefois du sang d’animaux. Mais la plupart du temps je bois sur des personnes consentantes.

    -          - Mais je croyais que personne ne devait savoir pour vous pour nous.

    -          - Il existe des personnes qui ont signé un traité avec nous et qui se perpétue de génération en génération. On peut se nourrir d’eux mais sans les tuer, nous devons les protéger en contrepartie et les payer pour chaque prélèvement.

    -          - Tu as plusieurs personnes ou juste une ?

    -          - Ici j’en ai juste une.

    -          - Qui ?

    -          - Non June. Je ne dois pas te révéler son nom. Je t’en ai déjà trop dit. Ton clan ne sait rien sur ce traité.

    Je pris un air boudeur pour savoir si il aurait pitié et me raconterais tout. Mais il sourit, il avait vu juste dans mon jeu. Mince ! Une autre fois !

    Il se pencha vers moi et me déposa un baiser sur mes lèvres. Ses yeux en disaient long sur ce qu’il comptait faire à cet instant. Sa main glacée se posait sur ma nuque, je tremblais.

    -          - Je suis désolé, j’ai oublié un court instant que j’étais si froid.

    -          - Ce n’est rien embrasse-moi.

    Il ne mit pas de temps à éxécuter mes ordres tellement son désir était aussi intense que le mien. Il me souleva et m’amena sur le lit. Nos baisers étaient sensuels mais sans fougue, je sentais sa retenue. Ma langue jouait avec la sienne admirablement, jamais un garçon m’avait si bien embrassé. J’en étais ennivrée.

    -          - Montre-moi tes crocs, lui dis-je dans un soupir.

    -          - Non, June pas ça !

    -          - Pourquoi ?

    -          - J’ai peur de me laisser aller, j’ai peur de te faire du mal si ma vraie nature se réveille.

    -          - Tu ne me feras aucun mal.

    -          - Tu ne comprends pas. C’est une chose que je ne peux pas toujours contrôler. Peut-être un jour lorsque j’aurais l’habitude de t’aimer.

    Je le regardais, je ne comprenais pas les derniers mots qu’il avait prononcé.

    -          - Tu n’as pas l’habitude d’aimer ?

    -          - Non. C’est la première fois que j’aime quelqu’un réellement. J’ai encore du mal à comprendre ce qui m’arrive.

    -          - Tu vas me faire croire que je suis la première fille en 150 ans.

    -          - Non, j’ai eu beaucoup d’aventures mais c’était juste une question de pulsion animal. Mais depuis que je t’ai vu la première fois un changement s’est opéré en moi. Je ne suis plus le même, ça me perturbe, ça me fait peur aussi. Je m’éloigne de ma vraie nature et si les autres de ma race voient ma faiblesse s’en est fini de moi.

    -          - Ils te banniront ?

    -          - Non ils me tueront. Mais j’ai un léger avantage je suis le fils du plus vieux vampire qui existe encore dans ce monde. Et par ma naissance je suis à leurs yeux exceptionnels. Mais beaucoup complote pour le pouvoir et attendent le bon moment pour me tuer.

    -          - Tu dis ça comme si tu t’étais fait à l’idée qu’un jour on t’exécutera.

    -          - Parce que c’est la vérité. Nous sentons que rien ne va plus dans le monde et le mal en a profité pour étendre son pouvoir sur les humains. Lorsqu’ils seront suffisamment fort ils feront en sorte de se débarrasser de ceux qui peuvent permettre un équilibre comme moi.

    -          - Est-ce que tu comprends que dans mon monde c’est exactement ce qu’on attend de moi ?

    -          - Oui. J’ai beaucoup étudié sur les enchanteurs et surtout sur tes ancêtres mais rien de bien précis puisque les seuls documents encore existants se trouve dans la maison de ton grand-père. Il est l’âme de ta famille, celui qui doit protéger vos origines.

    -          - Je vois que sur certaines choses tu en sais plus que moi. Mais je voulais aussi te parler de quelque chose qui me perturbe. Mon grand-père m’a dit que je ne pouvais pas lire dans les pensées des créatures du mal et pourtant je lis dans les tiennes.

    -          - C’était peut-être un hasard l’autre jour. Est-ce que tu veux essayer ?

    -          - Oui.

    Nous nous sommes assis en tailleur l’un en face de l’autre sur le lit. Il m’a regardé en souriant.

    -          - Je vais penser à quelque chose ça t’aidera peut-être.

    -          - D’accord. Je vais essayer de me concentrer.

    J’ai mis mes deux mains de chaque côté de ses tempes et j’ai fermé les yeux. J’ai pris une respiration régulière afin de me donner toutes les chances.

    Des images me sont apparues enfin. J’ai vu Zakhiel me regardant souvent à la bibliothèque pendant que je ne regardais pas, le plaisir qu’il avait à m’écouter raconter les histoires. Je l’ai vu me regardant le jour où je pleurais dans ma voiture, j’ai senti sa rage lorsqu’il a vu cet homme qui s’attaquait à moi dans la forêt. J’ai vu sa tendresse lorsqu’il me regardait dormir. J’ai vu sa peine lorsqu’il me voyait si heureuse avec mes amis pour mon anniversaire. J’ai vu le bonheur dans ses yeux lorsque nous nous sommes quittés après notre premier baiser.

    J’ai relâché mes mains et j’ai ouvert les yeux. Il me regardait.

    -          - Tu as réussi ?

    -          - Oui. Tu m’aimes vraiment ?

    -          - Intensément.

    Il s’est allongé et a mis sa tête sur mes jambes. J’ai passé mes doigts délicatement dans ses cheveux comme pour le coiffer et cela plusieurs fois comme une caresse. Il fermait les yeux.

    -          - Je n’arrive pas à comprendre pourquoi j’arrive à voir tes pensées alors que je ne le devrais pas. Tu es sûr de ce que tu es ?

    -          - June je n’ai aucun doute sur le fait que je suis réellement un vampire.

    -          - Quels sont tes origines ?

    -          - Mon père est un des premiers vampires originels. Il s’appelle Alister. Son âge ? Je ne le sais pas moi-même. Ma mère était elle aussi une vampire originelle, elle est morte peu après ma naissance mais je n’en sais pas plus. Je n’ai jamais osé en parler à mon père, j’avais bien trop peur de lui. Mais je le vois très rarement, cela fait maintenant une cinquantaine d’années que je ne l’ai pas revu.

    -          - Pourquoi vous ne vous voyez plus ?

    -          - Il est cruel et se nourrit plus qu’il n’en a besoin et cela juste pour se faire plaisir. Je ne pouvais plus le voir tuer autant de gens innocents. J’ai voulu lui expliquer qu’il fallait nous adapter mais il n’a rien voulu entendre. J’ai voulu m’opposer à lui mais il m’a tellement frappé que je me suis enfui. J’en avais pourtant l’habitude mais là c’était la fois de trop.

    -          - Ton père te battait ? Mais personne ne pouvait l’arrêter ?

    -          - Non personne. Mais j’ai compris que c’était mal que lorsque j’ai vécu seul ou dans de petits groupes au milieu des humains. J’ai appris beaucoup de choses mais ma vie n’avait toujours pas de sens enfin si être un vampire est une vie. Jusqu’au jour où je t’ai vu dans ta chambre à Minneapolis.

    -          - Je suis désolée de tout ce qui t’es arrivé. Moi c’est le contraire ma vie était simple et heureuse jusqu’à ce que mes parents trouvent la mort. Je n’arrivais pas à combler ce vide, ce trou énorme à l’intérieur de moi. Même mon grand-père qui se montre pourtant gentil n’a pas réussi à le refermer. C’est toi Zakhiel qui a comblé ce manque et qui referme de jour en jour ce trou béant qui me faisait souffrir.

    Il se redressa. Ses yeux étaient remplis de joie. Il m’avait dit qu’il aimait pour la première fois mais je crois aussi qu’on l’aimait pour la première fois. Et j’étais heureuse que ce soit moi la raison de son bonheur.

    Nous nous sommes embrassés toujours aussi prudemment mais cette fois-ci ses gestes s’alliaient à nos baisers. Ses caresses étaient froides mais je m’en moquais car après le passage de ses doigts une douce chaleur se déposait sur ma peau. Mes sens étaient en éveil et mes caresses se dirigeaient sous son tee-shirt. Ses yeux brillaient et j’entendais de doux grognements sortir de sa bouche. Ma respiration était plus forte et mon cœur allait plus vite. Lorsque ses mains explorèrent ma poitrine c’est moi qui cette fois poussais de légers gémissements. Ses pensées explosaient dans ma tête, il avait envie de moi, ses sens étaient à l’apogée. Mais en une seconde il était à l’autre bout de la pièce haletant, ses mains sur son visage.

    Je me suis levée et je me suis dirigée vers lui.

    -          - Zakhiel qu’est-ce que tu as ?

    J’ai voulu le toucher mais il s’est reculé encore.

    -          - June je ne peux pas ! Je ne veux pas te faire du mal !

    -          - Tu ne veux pas de moi ?

    -          - Si justement, je te désire trop. J’ai peur de ne pas me contrôler.

    -          - On attendra le temps qu’il faudra, calme-toi. Je t’aime et je déteste te voir souffrir.

    Ses mains se laissèrent tomber le long de son corps, il me regardait. Et j’ai vu ce qu’il avait voulu me cacher, ses crocs étaient sortis. Je me suis avancée et de mon doigt j’ai touché doucement ses dents si accérées qui aiguisaient ma curiosité. Il se laissa faire et je pus à loisir les contempler. Elles étaient si blanches, si parfaites. J’ai déposé un léger baiser sur ses lèvres et j’ai passé ma langue sur ses crocs. Il ne bougeait pas, il se contentait juste de me tenir contre lui comme si ce que je lui faisais le remplissait de désirs. Puis ses crocs se sont rétractés comme par magie et nous avons pu reprendre nos baisers là où nous les avions laissés.

    J’avais promis d’être sage, et de prendre le temps qu’il faudra pour que nous puissions nous unir enfin sans aucun danger.

    -          - June ?

    -          - Oui.

    -          - Tu as dit que tu m’aimais ?

    -          - Oui je t’aime mon amour. Et je suis prête à te le dire chaque jour.

    -          - Je t’aime aussi, je t’aime depuis le premier jour.

     

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    Chapitre 12

     

    Rentrer m’avait demandé du courage. Maintenant que j’avais goûté à ses baisers c’était très dur de le quitter. Mon grand-père m’attendait ce qui me parut bizarre.

    -          - Il y a un problème ?

    -          - Non pas spécialement je me demandais où tu étais c’est tout. Je sais que tu m’as demandé un peu d’intimité mais tu n’as été vu par personne.

    -          - Et tu appelles ça de l’intimité ? Je vois que tes espions t’ont fait leur compte-rendu.

    -          - Ne me parles pas comme ça s’il te plait.

    -          - Et comment tu veux que je le prenne. Tous mes faits et gestes te sont rapportés et je dois l’accepter. Je ne suis pas habituée à être espionnée.  Chez moi il y avait de la confiance, mes parents me laissaient de la liberté. J’avais seulement à les prévenir si j’allais quelque part et rentrer à l’heure convenu. Nous parlions librement. Ici je me sens en prison, épier, je n’arrive plus à être moi-même, j’étouffe.

    Je suis partie en courant vers ma chambre me suis jetée sur mon lit en pleurant. Je n’arrivais pas à évacuer ma colère, ma tristesse. J’aurais pu crier je l’aurais fait. Les lumières de mon lit clignotaient à toute vitesse, était-ce moi qui était responsable de ce problème ? Ma colère avait-elle des conséquences sur mes pouvoirs ? Mais à cet instant je m’en moquais, à cet instant je voulais que tout redevienne comme avant. Sauf peut-être ma rencontre avec Zakhiel. Mais si il n’était rien arrivé je ne l’aurais s’en doute jamais rencontré.

    On frappait à la porte, et elle s’ouvrit légèrement.

    -          - Je peux entrer ? S’il te plait June.

    -          - Je vais encore avoir le droit à une leçon sur le fait qu’en tant qu’enchanteresse je me dois de me tenir correctement ?

    -          - Non. Cette fois-ci c’est simplement ton grand-père qui veut se faire pardonner.

    -          - Je ne sais pas si je peux te pardonner. Je ne sais plus où j’en suis.

    -          - Tu es aussi têtue que ta mère.

    -          - Je crois que tu te trompes de personne, ma mère laissait souvent tomber pour ne pas aller à l’affrontement. Elle n’aimait pas qu’on puisse être fâchée.

    -          - Crois-moi j’ai eu beaucoup de soucis avec elle lorsqu’elle avait ton âge. Et lorsque tu as parlé comme tu l’as fait et que tu es montée j’ai cru un instant la revoir. Je l’aimais énormément et j’ai beaucoup souffert de ne plus pouvoir la voir même un instant. Mais nous avions pris cette décision pour te protéger. Pour que personne ne puisse faire le lien avec moi.

    -          - Tu n’as jamais cherché à nous revoir ?

    -          - Non jamais. Bien sûr nous avions une ou deux personnes qui s’assuraient que tout allait bien et me faisait un rapport mais nous étions très prudents.

    -          - Ma mère avait des pouvoirs ?

    -          - Oui mais nous les avons bloqué lorsque vous êtes partis vous installer à Minneapolis. C’est elle qui m’a demandé de le faire. Elle ne voulait pas prendre de risque, d’ailleurs ton père n’a pas hésité à le faire également. Ils voulaient être sûrs qu’on les prenne pour des humains tout ce qu’il y a de plus normaux.

    -          - Mon père était aussi un enchanteur ?  Comment ont-ils fait pour tout me cacher. J’ai l’impression de ne plus les connaitre. En fin de compte ils étaient des étrangers !

    -          - Ne dis pas ça ! Ta colère et ton entêtement t’aveuglent, ils ont fait tout ça pour toi, par amour pour leur fille unique. Ils se seraient battus pour te protéger soit en certaine. Quelqu’un les a tué et je leur ferais payer.

    -          - C’est toi qui m’a dit que la haine détruisait tout alors la vengeance ne servirait a rien.

    -          - Tu as raison. Et bien tu apprends vite ! Mais nous retrouverons qui a tué tes parents je te le promets.

    -          - Grand-père ?

    -          - Oui.

    -          - Laisse-moi faire mes choix. Si tu veux que je devienne une enchanteresse et non une sorcière, laisse-moi prendre mes décisions. Si je sens qu’on me dirige, qu’on m’influence, je fais tout le contraire. Tu ne me connais pas et tu ne sais pas ce que je suis. Mais mes parents m’ont toujours appris à être adulte, à prendre conscience de mes actes, à finir ce que je commençais, à me relever lors d’un echec. Maintenant je comprends à quoi ils me préparaient. Une dernière chose, si j’ai  foi en quelqu’un c’est que j’aurais sondé son cœur, sache que je ne donne mon amour ou mon amitié que si j’ai une véritable confiance envers la personne. Ne doute jamais de mes choix quelqu’ils soient.

    -          - Je vois que tu es plus adulte que je ne le pensais. Mais je n’ai pas l’habitude de laisser une enfant me dicter ma conduite jeune fille.

    -          - C’est à prendre ou à laisser. J’ai maintenant 18 ans et je ne suis plus obligée de vivre sous ta tutelle. Je ne veux pas en arriver là car je t’aime déjà beaucoup mais si tu ne me laisses pas agir à ma guise je suis prête à retourner à Minneapolis. Je sais que là-bas on m’hébergera le temps que je trouve un boulot et un appart.

    -          - Tu ne me laisse aucun choix ?

    -          - Non.

    Il s’est assis sur mon lit, il était anéanti. J’avais de la peine pour ce que je venais de faire mais il le fallait. Je déteste me sentir prisonnière mais je n’ai jamais été habituée à  garder cela pour moi. Je sentais que pour notre entente future il fallait que je lui prouve que j’étais capable de me débrouiller seule.

    J’ai posé ma tête sur son épaule. Je voulais qu’il sache que je n’étais pas contre lui mais que je le faisais pour ma survie.

    -          - Je t’aime Grand-père.

    -          - Je t’aime aussi ma petite-fille. Laisse-moi du temps pour comprendre tout ce que tu m’as dit. Je suis prêt à te faire confiance mais ça fait si longtemps que je suis seul, je ne me rendais pas compte que je t’étouffais.

    -          - Plus de surveillance ?

    -          - Plus de surveillance.

    -          - Si j’apprends que tu m’as menti, je m’en irais sur le champ.

    -          - Oui, dit-il dans un souffle.

    -          - Je continuerais à travailler à la bibliothèque si ça ne pose aucune difficulté à Melle Pedington parce que j’adore ça. Après le lycée je chercherai un travail à plein temps, l’université ce n’est pas pour moi. Je n’ai jamais aimé l’école et je ne désire pas faire de longues études.

    -          - On fera comme tu voudras. Je dirais à Melle Pedington de ne plus me faire de rapport mais je pense qu’elle sera heureuse de te garder auprès d’elle. Il y a de plus en plus de monde à la bibliothèque depuis que tu y es surtout le samedi à ce qu’on m’a dit.

    Pour la première fois ce soir, j’ai souri. J’étais contente d’apprendre que mes initiatives plaisaient. Je verrai avec elle si je ne peux pas aménager un peu mieux mon petit coin lecture. J’achèterai ce qu’il faut sur mon argent personnel. Je ferai une bonne action, ce serait comme si je faisais un don à une œuvre qui en avait besoin.

    -          - Est-ce que je peux te parler de quelque chose à ce sujet ? me dit-il soudain.

    -          - Oui.

    -          - Melle Pedington m’a dit qu’il y avait un jeune garçon qui venait souvent à la bibliothèque et elle avait remarqué qu’il prenait un livre seulement le samedi lorsqu’elle s’absentait. Est-ce que tu vois de qui je veux parler ?

    -          - Oui je crois.

    -          - Est-ce que tu sais qui il est ?

    Mon cœur s’est mis à battre très fort. Pourvu que mon grand-père ne s’en aperçoive pas !

    -          - Oui. Il est au même lycée que moi. Pourquoi ?

    -          - Il…. Enfin …. Fais attention à toi.

    -          - N’oublies pas ce que je t’ai dit tout à l’heure. Si je fais confiance c’est que je sais que c’est quelqu’un de bien. Promets-le moi !

    -          - Je te le promet. Mais tu peux faire des erreurs.

    -          - Crois-moi j’ai un don pour juger les gens.

    Mon grand-père s’est levé. Il avait l’air contrarié mais ne rajouta aucun mot. Il savait qui était Zakhiel, enfin ce qu’il était.

    -          - Bonne nuit, me dit-il en se retirant de ma chambre.

    -          - Bonne nuit.

     

     

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    Chapitre 13

     

    Lorsque je suis descendue à la cuisine une bonne odeur de chocolat et de crèpes se répandaient dans la maison. Mon grand-père me préparait le petit déjeuner en chantonnant. J’étais rassurée de voir qu’il ne m’en voulait pas trop pour mes paroles de la veille.

    -          - Bonjour jeune fille, on ne va pas partir au lycée le ventre vide. Assieds-toi, tout est prêt.

    -          - Merci c’est vraiment gentil.

    -          - Ça m’a fait plaisir.

    -          - C’était quoi la chanson que tu fredonnais ?

    -          - Oh une petite rengaine des années 50.

    -          - J’avoue que les tubes de ces années là c’est pas trop mon truc.

    Nous nous sommes regardés et nous avons ris. Ça faisait vraiment du bien.

    Après m’être gavée comme une oie, j’ai embrassé mon grand-père et j’ai pris le chemin du lycée. Je savais que je ne pourrais pas m’approcher de Zakhiel mais je voulais juste l’apercevoir. Carla m’attendait devant le lycée, elle était seule.

    -          - Lucy n’est pas avec toi ?

    -          - Non, elle avait des choses à faire aujourd’hui. Des trucs de famille je crois. Dis donc tu es partie drôlement vite hier. J’ai juste eu le temps de voir l’arrière de ta voiture.

    -          - Je ne roulais pas si vite que ça !

    -          - Non, je veux dire que tu ne nous a pas attendu. Nous avons demandé à Nathan mais il ne savait pas non plus où tu allais.

    -          - J’avais quelques courses à faire et puis mon grand-père avait besoin de moi pour ses recherches, je voulais être à jour dans mes devoirs avant d’aller le rejoindre.

    Nous avons continué à parler jusqu’au cours de Maths. Le prof était déjà là et il nous demandait de nous dépêcher pour nous rendre à nos places.

    Toute la journée j’ai cherché du regard Zakhiel. Il n’était nulle part, pourtant il m’avait dit qu’il serait là aujourd’hui. J’avais dû mal à comprendre. J’avais un mauvais pressentiment, pourvu qu’il ne lui ait  rien arrivé. Lucy n’ont plus n’était pas là aujourd’hui. Je ne voulais pas me faire des idées. Je demanderais à Zakhiel je sais qu’il ne me mentira pas. Et puis je peux lire dans leurs pensées.

    Je quittais le lycée avec Carla j’avais promis de la déposer. Je voulais rentrer. Mais je désirais encore plus aller voir dans la cabane de Zakhiel. Je voulais savoir si il s’y trouvait. J’avais besoin de le savoir sain et sauf. Je ne sais pas pourquoi  mais je sentais qu’il le fallait.

    Après avoir déposé mon amie, je pris machinalement, ou pas, le chemin de la vieille maison en ruine.

    Je ne pensais pas qu’il y était car il m’aurait entendu arrivé. J’ai garé ma voiture au même endroit et j’ai mis la bâche dessus. J’ai avancé prudemment à travers les murs et les pierres qui jonchaient le sol. Je suis arrivée en haut des marches, j’avais le cœur qui battait et je respirai péniblement. Et si on m’attendait en bas. Si c’était un piège. Le bon sens me disait de faire demi-tour mais mon cœur me disait d’avancer.

    J’ai descendu marche après marche en essayant de ne pas faire de bruit. Lorsque je suis arrivée dans la pièce tout était détruit, comme si il y avait eu une bagarre. Quelques bougies étaient encore allumées mais elles n’étaient pas assez nombreuses pour éclairer suffisamment la pièce. Je sentais les larmes montées, je m’inquiétais pour Zakhiel. J’ai cherché dans la pièce une trace, un indice mais rien.

    J’avais une sensation bizarre. Quelque chose me réchauffait. Je me suis rendue compte que c’était mon collier, celui que Zakhiel m’avait offert. Je l’ai retiré pour mieux le regarder, il luisait. Etait-ce normal ? Je n’avais pas remarqué qu’il luisait dans le noir.

    Je suis sortie de la maison pour me diriger vers ma voiture. La pierre ne luisait plus. Je me suis retournée vers la maison elle s’est mis à rougir plus intensément. Qu’elle était cette magie ? Je n’en avais pas entendu parler. Pourtant j’avais pratiquement tout lu sur les éléments et les pierres utilisés pour les sorts mais là j’entrais en territoire inconnu.

    Je me suis dirigée vers l’arrière de la maison. Trois chemins se présentaient. Lequel choisir ? J’ai pris celui du milieu et j’ai remarqué que la pierre de mon collier ne luisait plus. J’ai alors pris celui de gauche, il ne luisait toujours pas. J’hésitais à prendre celui de droite, ce qui était arrivé à mon collier venait peut-être de moi, un autre don que je ne comprenais pas encore. J’allais retourner à la voiture quand j’ai eu le sentiment que l’on m’appelait. J’ai pris le chemin de droite et la pierre de mon collier s’est éclairée. Cette fois-ci j’avais compris. Le collier m’indiquait la direction à suivre un peu comme les sourciers lorsqu’il cherchait de l’eau. J’ai tendu devant moi la chaine et sa pierre et j’ai suivi ses indications pendant au moins une demi-heure. J’espérais pouvoir retrouver mon chemin car je n’avais pas toujours le sens de l’orientation. J’ai essayé de prendre des repères et lorsqu’il n’y en avait pas j’en fabriquais un. J’avais peur de ce que j’allais trouver. J’étais sûre que le collier me dirigeait vers quelque chose mais ami ou ennemi ? Là était la question.

    La pierre m’a dirigé vers un tas de buisson. J’avais l’impression d’être au bout du chemin. Mais il n’y avait rien. Nous étions à la lisière d’une forêt intense et je n’avais pas du tout l’intension d’y entrer. Et puis c’était comme me jeter dans la gueule du loup.

    Et puis j’ai entendu un bruit. Mon cœur s’est arrêté.

    -          - June

    C’était la voix de Zakhiel. Elle était comme dans un murmure. La voix venait du buisson. Je me suis agenouillée et j’ai commencé à écarter les branches. Et je l’ai vu tout recroquevillé, il était en piteux état. On l’avait beaucoup frappé, il avait des hématomes partout, ses vêtements étaient en partie déchirée. Il n’avait pas l’air conscient. Mes larmes coulaient le long de mes joues. Je ne savais pas comment m’y prendre. Je ne savais si il se rendait compte que j’étais là. Et si il me prenait pour ceux qui l’avaient attaqué ?

    -          - Zakhiel, c’est moi. Je suis là.

    -          - June, ils savent pour nous.

    -          - Chut ! Viens avec moi.

    -          - June, c’est bien toi ?

    -          - Oui, je suis là. Est-ce que tu peux bouger ?

    -          - June laisse-moi, part s’ils reviennent je ne pourrais pas te protéger, je suis si faible.

    -          - Non je ne te laisse pas. Essaie de sortir d’ici, je vais essayer de t’aider.

    -          - J’ai tellement mal.

    -          - Je sais mon amour.

    -          - Il est là, June il est revenu.

    -          - Qui Zakhiel ? Qui est revenu ?

    -          - Mon père.

    -          - On en parlera plus tard. Aller viens.

    Tant bien que mal j’ai réussi à le ramener dans ma voiture. Je ne savais pas ce que j’allais faire, tout ce que je voulais c’est emmener Zakhiel loin d’ici.

    Il souffrait beaucoup. Je l’entendais gémir. Il était très faible aussi. Qu’est-ce que je pouvais faire ?

    Tant pis je prends un énorme risque mais je l’emmène chez mon grand-père. Si il m’aime vraiment il comprendra. Je savais aussi que Zakhiel était en danger et je devais le sauver.

    J’ai garé ma voiture le plus près possible de la porte de derrière et j’ai été cherché mon grand-père.

    Lorsqu’il a vu le corps de Zakhiel, j’ai été surprise de sa réaction.

    -          - Qu’as-tu fait ma petite fille ? Tu ne te rends pas compte des conséquences si tu as tué ce..

    -          - Ce vampire ?

    -          - Tu le savais ?

    -          - Oui. Mais ce n’est pas moi qui l’ai mis dans cet état. Il faut que je t’explique mais promets-moi de ne pas te mettre en colère.

    Mon grand-père faisait les cent pas autour de la voiture. Il n’a toujours pas dit un mot depuis mes explications. Je n’avais pas eu le choix que de tout lui raconter. Même si je ne devais plus jamais revoir Zakhiel il fallait que je le sauve comme il l’avait fait pour moi.

    -          - Es-tu sûr que ce soit lui qui t’a sauvé ?

    -          - Oui. J’ai oublié de te dire une chose. Je peux lire en lui.

    -          - Quoi ? Mais c’est impossible.

    -          - Je ne sais pas pourquoi mais je te dis la vérité. J’ai revu la scène du jour de l’incendie et il m’a dit la vérité.

    -          - C’est vraiment bizarre. C’est la première fois que j’entends une histoire pareille. De tous les ouvrages que je possède et que j’ai lu, jamais aucun enchanteur n’a pu lire les pensées des êtres du mal.

    -          - Nous essayerons de comprendre plus tard. Veux-tu m’aider oui ou non ?

    -          - Oui. Je vais t’aider à le porter à l’intérieur, on va le mettre dans la chambre d’ami.

    -          - Merci.

    -          - Tu aimes vraiment ce garçon ?

    -          - Je sais que ce n’est pas une chose normale mais oui je l’aime.

    -          - C’est pour ça que tu voulais que j’accepte tes choix.

    -          - Oui. Je voulais te préparer pour le jour où je t’en parlerais.

    -          - Mais tu n’avais pas envisagé dans de telle circonstance.

    -          - Non.

    -          - Est-ce qu’il risque de nous attaquer ?

    -          - Je ne le crois pas. Je sais qu’il ne me fera aucun mal. Je le surveillerais, je m’occuperais de lui. Je ne te décevrais pas. Promets-moi de ne pas parler de lui pour l’instant.

    -          - C’est promis. Mais vu son état il va lui falloir du sang pour qu’il guérisse. Il est hors de question que je prenne un humain pour le voir mourir.

    -          - Je sais qu’il peut se nourrir d’animaux mais j’ai une idée, je ne suis pas sûre mais il faut que j’aille au lycée demain. Tu pourras le surveiller ?

    -          - Oui. Je te fais confiance. Du moins j’essaie.

     

    Une fois Zakhiel installé mon grand-père s’est retiré me laissant seule avec celui que j’aimais. Je savais que je n’avais pas le droit à l’erreur mon grand-père m’aidera mais jusqu’à un certain point et j’en étais consciente.

    Je carressais doucement les cheveux de Zakhiel comme je lui avais fait dans sa pièce secrète. Enfin quand elle était encore secrète.

    Il a ouvert tout doucement les yeux et je pouvais y lire de la tristesse.

    -          - June, où je suis.

    -          - Chez mon grand-père.

    Je voyais qu’il commençait à s’agiter. J’ai posé mes mains sur ses épaules afin de l’empêcher de bouger.

    -          - Ne t’inquiètes pas il sait tout et il a bien voulu que je m’occupe de toi.

    -          - Je ne peux pas rester. Si je reste ici vous êtes en danger.

    -          - Tu oublies que tu es dans une maison d’enchanteur. Nous serons en sécurité un certain temps. Sinon je vais te demander un service.

    -          - Je ne sais pas si j’aurais la force.

    -          - C’est juste que demain je dois aller au lycée et mon grand-père a un peu peur que tu dois te nourrir. Je veux que tu sois franc avec moi. Mon grand-père ne risque rien ?

    -          - Non. Je ne suis pas un meurtrier. Je me nourris que sur des personnes consentantes. Je préfèrerais mourir plutôt que prendre le risque de perdre ton amour. Je te promets que je ne ferais aucun mal à ton grand-père.

    -          - Repose-toi mon amour, je veille sur toi.

    Il ferma les yeux. Je restais là à le regarder. Au moins pour cette nuit il était en sureté.

     

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    Chapitre 14

     

    Je m’étais assurée que Zakhiel n’avait besoin de rien avant de partir au lycée. J’avais passé une partie de la nuit à son chevet et j’étais crevée. Je me suis retenue plusieurs fois de le toucher, je ne voulais pas entrer comme ça dans ses pensées. Avec lui je voulais pas que ce soit comme ça, je voulais qu’il me donne la permission d’entrer dans son intimité. Et puis je ne sais pas si j’étais prête à vivre ce qu’il avait subi.

    Mon grand-père était avec lui. Il m’avait promis de veiller sur Zakhiel.

    Je suis arrivée tôt sur le parking, je ne voulais pas louper celui que je cherchais. Je savais qu’il ne tarderait pas car il était toujours là avant moi et mes amies.

    J’ai vu sa voiture tourner au loin au l’arrière du batiment d’administration. Je me suis dépêchée de le rejoindre. Je voulais lui poser des questions et il va falloir qu’il y réponde.

    -          - Nathan ?

    -          - Tiens ! Tu es là très tôt ce matin.

    -          - Oui il fallait absolument que je te vois. Est-ce que tu veux bien me suivre s’il te plait. J’ai quelque chose à te dire et je ne veux pas que l’on nous voit.

    -          - C’est très mystérieux dis donc !

    -          - Cherche pas et viens !

    Je me dépêchais d’aller dans un coin tranquille à l’autre bout du lycée derrière les terrains de basket. Je savais qu’il n’y aurait personne dans ce coin là avant les cours. Je regardais derrière moi, Nathan me suivait. Il prenait un air sérieux, il devait se demander ce que je lui voulais.

    -          - Nathan j’ai des questions à te poser mais avant cela j’ai quelque chose à t’apprendre sur moi. C’est un secret et je veux que tu me fasses le serment de le garder pour toi quelqu’il soit.

    -          - Oui. Je te le promets. Mais tu m’inquiètes tu sais !

    -          - Tu vois l’objet que je tiens dans ma main ? Je vais le poser là, regarde bien.

    Je lui ai fait la démonstration de l’objet qui bouge. Ensuite l’objet s’est soulevé et je l’ai fait se poser délicatement dans la main de Nathan. J’étais fière de moi, je m’étais entrainer à le faire pendant des heures et c’est la première fois que je le faisais devant quelqu’un.

    -          - Mais ….. Comment tu as réussi à faire cela ?

    -          - J’ai des pouvoirs Nathan, je suis une enchanteresse.

    -          - Une quoi ?

    -          - Une enchanteresse. Mais je sais que tu en sais beaucoup plus sur les êtres surnaturels.

    -          - Comment !

    -          - Zakhiel ! Tu m’as dit que tu étais son ami alors tu dois savoir ce qu’il est. Et puis tu m’as mis en garde contre lui, tu m’as dit aussi qu’il n’était pas comme celui que l’on voyait au lycée. Sache qu’il est tout ce que j’ai.

    -          - Mais …. Tu es celle qui fait battre son cœur depuis quelques temps c’est ça.

    -          - Enfin c’est une image pour son cœur tu sais très bien qu’il ne peut pas battre. Et oui, je l’aime.

    -          - Mais c’est impossible. Tu ne peux pas être avec lui.

    -          - Pourquoi ? Si tu le connais si bien tu devrais savoir qu’il est exceptionnel et qu’il ne me fera aucun mal.

    -          - Si tu sais déjà les réponses pourquoi avais-tu besoin de moi ?

    -          - Zakhiel  a été battu par les siens. Il m’a juste dit qu’ils savaient pour nous deux et que son père est revenu.

    -          - Quoi ? Mais c’est très grave. C’est un homme cruel, il tue pour le plaisir. Comment va Zakhiel ?

    -          - Très mal. Il est très faible et ses blessures ne guérissent pas. Et puis j’ai repensé à ce qu’il m’a dit lorsqu’on a parlé de ce qu’il était. Il m’a dit qu’il avait signé un traité avec des humains qui acceptaient de se laisser nourrir si en contrepartie ils payaient pour le faire et d’autre part ils devaient protéger leur famille de génération en génération. Il m’a dit qu’ici il n’avait qu’un donneur et je sais que c’est toi.

    -          - Il n’aurait pas dû t’en parler, ça lui était interdit.

    -          - Il voulait juste me prouver que je ne risquais rien avec lui. Il n’a pas voulu me donner de nom. C’est moi qui ait trouvé seule. Et puis je t’ai dit mon secret ça compense.  J’ai besoin de toi pour l’aider à guérir. S’il te plait fais quelque chose.

    -          - Il est vraiment si mal en point que ça ?

    -          - Oui, je te le jure.

    -          - Et il est où ?

    -          - Je l’ai trouvé hier soir près de l’endroit où nous nous retrouvions et je l’ai emmené chez mon grand-père.

    -          - Il est chez toi ? Mais est-ce que tu sais ce qui peut t’arriver si les autres vampires apprennent où il se trouve. Ils vont vous massacrer.

    -          - Je t’ai dit que j’étais une enchanteresse, mon grand-père l’est également. La maison est protégée et je ne crois pas qu’ils tenteront quelque chose là-bas. Je pense plutôt qu’ils essayeront de nous atteindre séparément. C’est pour ça que nous avons très peu de temps pour rétablir Zakhiel. Explique-moi pour toi et ta famille.

    -          - Ça fait déjà des dizaines et des dizaines d’années que ce traité existe. Mais il est très peu connu car il y a très peu de vampires qui l’utilisent. Zakhiel après s’être enfui de l’autorité de son père a rencontré d’autres vampires qui étaient plus pacifiques. Ils lui ont expliqué certaines choses et on l’a présenté à ma famille. Mes grands-parents ont accepté car ils ont senti que Zakhiel n’était pas comme tous les autres. Il avait quelque chose de différents, il était différent. Il s’est toujours occupé de ma famille et nous a donné beaucoup plus d’argent qu’il aurait dû. Il est toujours prudent et ne prend jamais plus de sang qu’il faut. Il vient nous voir que lorsque c’est nécessaire. Sauf  depuis que je suis né. Il venait souvent  mais seulement pour me voir grandir, jouer avec moi. Maintenant  que nous avons quelques années pour penser que nous avons le même âge nous parlons des filles, du lycée, nous jouons beaucoup aux échecs. J’aurais dû faire le lien entre ton arrivée et son intérêt pour l’amour.  Je savais cependant qu’il ne t’était pas indifférent, j’avais remarqué comment tu le regardais.

    -          - Tu l’aimes bien ?

    -          - Oui. Je le considère plus comme un frère, un ami que comme un vampire qui se nourrit de mon sang. Je suis prêt à t’aider. J’irai chez toi cet après-midi après les cours.

    -          - Merci.

    Nous sommes repartis en prenant des chemins différents, lui vers le gymnase, moi vers mon cours d’anglais.

    J’avais hâte d’être de retour chez mon grand-père mais j’avais peur que Zakhiel m’en veuille pour Nathan. Mais je n’avais pas le choix. Mais ce que je lui avais dit était vrai, il fallait que je redouble de prudence, j’étais encore plus en danger qu’avant.

     

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    Chapitre 15

     

    Je me suis dépêchée de rentrer j’avais hâte de revoir Zakhiel. Mon grand-père m’attendait.

    -          - Comment va-t-il ?

    -          - Pas bien du tout. Il fait ce qu’il peut mais il souffre. Des fois il est conscient d’autres pas. Il prononce très souvent ton nom même lorsqu’il est inconscient. Je ne comprends pas ce qu’il est. J’ai un peu parlé avec lui. Je comprends ce qui t’a plus chez lui. Il a quelque chose de spécial, de très attachant. Mais c’est un vampire. Il m’a parlé de ses parents qui sont des vampires originels mais je vais faire des recherches par rapport à sa date de naissance. Quelque chose me perturbe. C’est déjà très rare qu’un vampire originel procrée mais Zakhiel est né pendant un évènement qui s’est passé entre les enchanteurs et les autres créatures. Je vais faire des recherches. Il nous faut faire vite pour comprendre ce qu’il est, je connais son père et si il est ici nous compterons ses victimes par dizaine.

    -          - Quels évènements ? lui demandais-je.

    -          - Je t’expliquerai tout je te le promets dès que j’en serais plus. Je file à mes ouvrages, je dois étudier certains livres. Monte vite, il est impatient que tu rentres.

    -          - Grand-père tu te rappelles de mon ami Nathan ?

    -          - Oui pourquoi ?

    Je lui ai expliqué pour le traité bien que je ne savais pas si je devais le mettre au courant, mais je devais être franche avec lui si nous voulions de son aide. Il avait entendu qu’il était possible que ce traité existe et m’a donc dit que tant que ça restera raisonnable et que Nathan ne risquerait rien il autorisait que Zakhiel se nourrisse.

    Je montais très vite, je voulais le voir avant que Nathan arrive. Il était réveillé et me regardait avec un léger sourire.

    -          - Tu m’as manqué.

    -          - Tu m’as manqué aussi mon amour. Ça a été ? Mon grand-père ne t’a pas mangé ?

    -          - Si c’est une blague June, ce n’est pas le jour. Ton grand-père s’est montré aimable et nous avons un peu discuté enfin lorsque je me sentais un peu mieux.

    -          - Je sais il m’a raconté. J’ai fait quelque chose et je voudrais que tu me promettes de ne pas te mettre en colère. J’ai fait ça pour ton bien, pour t’aider à guérir.

    Je le sentais inquiet et fébrile. Il me regardait bizarrement comme si j’étais devenue quelqu’un d’autres. Ça me faisait mal mais je devais lui dire.

    -          - J’ai tout expliqué à Nathan, je sais que c’est lui ton donneur. Il va bientôt arriver.

    -          - Oh June ! Sur le coup je croyais que tu m’avais emmené le corps de quelqu’un pour me sauver. Tu as lu dans mon esprit ?

    -          - Non je te le jure. J’ai deviné par rapport à ce que tu m’as dit et la conversation que j’ai eu un matin avec Nathan au lycée lorsqu’il a remarqué que je te regardais. Il m’a dit que je devais être prudent que tu n’étais pas celui que je voyais au lycée. Qu’il était ton ami.

    -          - Il a dit ça, il a dit qu’il était mon ami ?

    -          - Oui et tout à l’heure il m’a raconté ce que tu faisais pour sa famille et le temps que tu as passé avec lui depuis sa naissance. Il m’a dit qu’il te considérait plus comme un frère, un ami que comme un vampire. Il t’apprécie beaucoup tu sais.

    -          - Oui. Je m’en suis rendu compte. C’est sans doute de ma faute, j’ai passé c’est vrai beaucoup de temps avec lui. Je me suis créé ma famille en quelque sorte et Nathan était comme un petit frère qui je le sais très bien dans quelques années sera plutôt devenue le grand frère.

    -          - Tu ne m’en veux pas ?

    -          - Comment pourrais-je t’en vouloir ? Je t’aime tellement.

    Un coup à la porte nous fit revenir à la réalité. Nathan passait sa tête et demandait s’il pouvait entrer. Je fus soulagée car je voyais bien que Zakhiel n’allait pas bien et qu’il avait fait de gros efforts pour que je ne m’en aperçoive pas.

    -          - Alors mon vieux, une petite baisse de régime ? lui dit Nathan.

    -          - A qui le dis-tu !

    -          - Est-ce que l’on s’y prend comme d’hab. ou bien il y a des changements à cause de miss détective ?

    -          - Tu sais ce qu’elle te dit Miss Détective …

    -          - Non mais moi je sais ce que je vais lui dire, de sortir prendre l’air.

    -          - Non je veux rester avec Zakhiel.

    -          - June, viens ici. Je ne veux pas que tu me vois tu comprends. Nathan a compris que je ne souhaitais pas ta présence. Je te promets que dès que nous aurons terminé Nathan te fera signe. En attendant prépare lui quelque chose il aura besoin de reprendre des forces avant de repartir chez lui.

    -          - D’accord, de toute façon je n’ai pas le choix.

    -          - Non mais en attendant j’aimerai bien un de tes baisers.

    Je me suis penchée pour l’embrasser et je suis partie à la cuisine. Je ne savais pas trop ce qu’aimait Nathan alors j’ai pris des biscuits que j’ai trouvé dans un placard, je les ai mis dans une assiette. Ensuite j’ai découpé des tartines  et j’ai préparé la confiture.

    Une demi-heure plus tard j’ai entendu Nathan descendre les escaliers. Il est venu me rejoindre dans la cuisine. Mon dieu il était d’une pâleur. Je l’ai aidé à s’assoir et je lui ai donné les biscuits qu’il a engloutit  en un rien de temps. Les couleurs lui revenaient alors qu’il entamait sa deuxième tartine de confiture.

    -          - Ça va ? lui demandais-je d’une voix hésitante.

    -          - Oui. Ne t’inquiètes pas Zakhiel va se remettre. Tu pourras le constater tout à l’heure il va beaucoup mieux. C’est un peu juste pour t’emmener danser mais dans quelques jours il aura repris toutes ses forces.

    -          - Très drôle ! Et toi ? Comment vas-tu ?

    -          - Je vais bien. C’est impressionnant  mais je m’en remets de plus en plus rapidement. Là c’est exceptionnel je l’ai obligé à en prendre un peu plus, il était trop faible. Je reviendrais tous les jours après les cours jusqu’à ce qu’il n’est plus besoin de mes services. Mais il prélèvera moins de sang les prochaines fois.

    -          - Merci.

    -          - De rien. J’aurais préféré que tu tombes amoureuse de moi mais je suis vraiment heureux pour Zakhiel.

    -          - Quoi ? Mais…

    -          - Comme si tu n’avais pas deviné que je craquais pour toi. J’ai bien vu à ton anniversaire que tu ne voulais pas me donner de faux espoir. Et puis je vais m’en remettre je n’étais pas encore totalement amoureux. On reste ami ?

    -          - On reste ami.

    Et dans un sourire nous nous sommes serrés la main comme pour signer un pacte. J’étais vraiment soulagée de cette conversation. Nathan était vraiment quelqu’un de gentil  je savais que mon secret ainsi que celui de Zakhiel étaient en sécurité.

    Il a tenu à dire au revoir à mon grand-père mais je pense que c’était surtout pour qu’il voit qu’il partait de chez nous sain et sauf, il le faisait pour Zakhiel. C’était peut-être même lui qui lui avait demandé.

    -          - Il reviendra tous les jours jusqu’à ce que Zakhiel aille mieux.

    -          - D’accord.  Je n’y vois pas d’inconvénients.

    -          - Tes recherches ?

    -          - Ça avance. Si demain ton malade va mieux je vous parlerais de mes premiers résultats.

    -          - Ça te dérange si je vais le voir tout de suite ?

    -          - Non tu en meurs d’envie !

    Lorsque je suis arrivée dans la chambre j’ai tout de suite vu qu’il allait mieux, il s’était redressé et avait des coussins dans son dos pour lui faire avoir une position assise. Mais c’est son sourire qui m’a fait craquer. Je me suis approchée et je l’ai couvert de baisers.

    -          - Oh doucement ma puce, je suis encore en convalescence.

    -          - J’ai tellement eu peur de te perdre.

    -          - Je suis là et je vais mieux. Grâce à toi Miss Détective.

    -          - J’ai l’impression que le nom que m’a donné Nathan va rester.

    -          - J’ai  trouvé ça drôle.

    -          - Evidemment ! Tu ne m’en veux vraiment pas pour Nathan ?

    -          - Non. Je comprends ce que tu as fait. Tu as réussi à me retrouver c’est le principal.

    -          - Je t’ai trouvé grâce à ton collier.

    -          - Oh …. Mais …. Comment ?

    -          - Tu ne le sais pas ? Il vient d’où ce collier ?

    -          - Et bien c’est un secret de fabrication mais tout ce que je peux te dire c’est que le rouge de la pierre est fait de mon sang. Je voulais vraiment que tu es quelque chose de moi sur toi. Comment il fonctionne ?

    -          - Et bien dès que j’étais dans la bonne direction la pierre ou le cristal s’éclairait et lorsque je n’étais pas sur le bon chemin il ne luisait plus.  Il ne s’était jamais éclairé avant cela en ta présence. C’était comme si…

    -          - Comme si il avait senti que j’étais en danger.

    -          - Oui c’est ça !

    -          - Etonnant !

    Mais je ne voulais pas parler de ça pour l’instant, je voulais me reposer dans ses bras. J’étais vraiment épuisée. J’ai fini par m’endormir.

    -          - June. Ma puce. Réveille-toi.

    J’avais du mal à émerger, j’étais si bien.

    -          - June ton grand-père sort d’ici il t’attend pour manger.

    -          - J’ai pas envie.

    -          - Il faut que tu manges. Je ne vais pas m’enfuir je te le promets, tu me trouveras ici sur ce lit à t’attendre impatiemment.

    -          - Impatiemment ? Ouhhh alors nos retrouvailles seront assez intenses ?

    -          - Oui mais pas trop, n’oublies pas que l’on est chez ton grand-père.

    -          - Je sais. J’aurais préféré que l’on soit dans ton antre secret mais maintenant c’est impossible nous serions à leur merci. Au fait, mon grand-père a peut-être des réponses à certaines de nos questions si tu vas mieux il nous en parlera demain.

    -          - J’ai hâte de savoir ce qu’il a appris. J’espère que l’on pourra éloigner mon père.

    -          - Parle-moi du retour de ton père.

    -          - Pas tout de suite, je te le dirais tout à l’heure si tu vas manger.

    -          - Ok !

    Je l’ai embrassé sur le coin de sa lèvre en lui disant qu’il aurait le reste à mon retour. Donnant donnant !

     

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    Chapitre 16

     

    Nathan vient de partir et mon grand-père nous attendait dans sa bibliothèque. J’étais stupéfaite de la vitesse à laquelle Zakhiel se remettait. Il pouvait se lever  pour descendre au salon. Apparemment ses blessures et ses bleus auront totalement disparus demain ou après-demain. Nathan ne serait plus obligé de venir après les cours d’après lui plus qu’une fois et Zakhiel serait sur pied.

    J’étais contente de sa guérison mais je me demandais ce qu’il allait devenir. Il ne voulait pas rester ici pour nous protéger mais je ne supporterais pas de le trouver encore une fois dans cet état.

    -          - Entrer les enfants et asseyez-vous. Zakhiel je suis content que tu ailles mieux.

    -          - Merci monsieur.

    -          - Appelle-moi Mayeul s’il te plait.

    -          - D’accord.

    -          - Grand-père qu’as-tu trouvé ?

    -          - Tout d’abord je voudrais demander à ton petit copain ce qu’il sait sur sa mère.

    -          - Ma mère ? Rien de plus que ce que j’ai dit c’était une vampire originel comme mon père.

    -          - Tu es sûr ?

    -          - Et bien c’est ce que mon père m’a dit. Pourquoi ?

    -          - Parce que je suis désolé de te l’apprendre comme ça mais je ne suis pas certain que ta mère est été une vampire, du moins au début. Donc c’est impossible que ta mère soit une originelle.

    -          - Mais….

    -          - Tu n’as que l’histoire de ton père n’est-ce pas ?

    -          - Oui.

    -          - Et as-tu cherché quelque chose qui est appartenu à ta mère ?

    -          - Non. Un jour j’ai demandé si je pouvais avoir quelque chose de ma mère mais il m’a dit qu’il s’était séparé de tout. C’est vrai qu’en fin de compte je ne sais rien de ma mère.  Qu’avez-vous trouvé ?

    -          - Il y a quelques dizaines d’années les vampires ont eu l’information qu’il existait peut-être une enchanteresse aussi forte que Merlin bien qu’elle ne soit pas de sa descendance. Ils se sont mis en quête de l’enlever pour quelles raisons je n’en sais absolument rien. Elle a disparu un soir mais nous avons eu quelques nouvelles de la part des sorcières. Elles avaient échoué dans leur mission de faire de l’enchanteresse une des leurs et prenaient un véritable plaisir à nous humilier. A cette époque nous ne nous entendions pas très bien. Cette jeune fille a été enlevée par Alister.

    -          - Mon père ?

    -          - Oui, ton père.

    -          - Et il l’a tué ? Parce que c’est toujours ce qu’il fait. Il ne laisse jamais aucun survivant.

    -          - Et bien il l’a gardé avec lui. Et d’après ce que j’ai entendu , quelques années après elle n’était plus sa prisonnière mais sa compagne.

    -          - Sa compagne ? Mais ma mère a accepté la situation ? En général c’est vrai que la fidélité chez les vampires n’est pas un exemple.

    -          - Ah bon ? ai-je réussi à dire en regardant intensément Zakhiel.

    -          - Je ne crois pas que c’est le moment d’avoir ce genre de discussion June. Toutes les preuves et les témoignages que j’ai de cette époque m’indiquent très précisément que ta mère s’appelait Cassandre et qu’elle était une enchanteresse.

    -          - Mais c’est impossible je suis un vampire.

    -          - Comment cela se fait que tu sois un vampire plutôt qu’un être normal je n’en sais rien. Je ne suis pas trop expert dans la génétique et la procréation des vampires mais tout concorde avec ta naissance. Ton père n’avait qu’une seule compagne, pas d’autres petites amies, pas de vampire originelle autour de lui. Il n’avait que Cassandre et j’ai entendu dire qu’il l’aimait énormément.

    -          - Alors là j’ai du mal à vous croire. J’ai dû louper un épisode.

    -          - Je  sais tout ce qu’il te faisait subir. Oui comme tu peux le voir nous sommes très bien renseignés. Apparemment ton père est devenu comme cela depuis la mort de ta mère, depuis que quelqu’un l’a tué. Il est persuadé que ce sont nous les responsables et il voue une haine intense à notre égard. C’est aussi pour ça que June est en danger.

    -          - Pourquoi seriez-vous responsables ? lui demandais-je.

    Il nous raconta que les enchanteurs ont tout fait pour récupérer Cassandre et qu’ils ont tué quelques vampires pour pouvoir la retrouver. Ils ne sont pas fiers de ce qu’ils ont fait, ce n’était pas dans leur caractère de faire du mal. Mais c’était une autre époque. Les humains n’étaient pas dans une bonne passe non  plus. Le monde n’allait pas très bien. Pendant quelques années il y eut une guerre sans précédent entre toutes les créatures comment dire surnaturelles. Nous avons eu beaucoup de pertes et les magiciens se sont rarifiés. Du côté des vampires aussi il y a eu des pertes mais ils transformaient de plus en plus d’humains alors les sorcières se sont alliés aux enchanteurs et ont jeté des sorts pour limiter les transformations. Alister était en colère et sa fureur était terrible. Les autres vampires se sont divisés en plusieurs groupes et sont partis s’installer ailleurs. Certains sont restés ici mais très peu en fait. Ils étaient un petit groupe assez pacifique. Ceux qui ont enseigné à Zakhiel quelques valeurs et quelques règles pour vivre avec les humains. C’est ainsi qu’ils ont créé ce fameux traité.

    -          - Qu’est-il arrivé à …. Ma mère ?

    -          - Alister l’a retrouvé morte décapitée. Il nous a toujours accusé de l’avoir tué. Mais franchement je ne vais pas te mentir je n’en sais absolument rien. Est-ce nous ? Est-ce les sorcières ? Est-ce un vampire ou une autre créature ? Je n’en ai aucune idée. Je pense que nous n’y sommes pour rien mais je peux me tromper.

    -          - Pourquoi il l’a transformé ? Pour la garder avec lui pour toujours  ?

    -          - C’est elle qui lui a demandé. Ce que je ne sais pas c’est si elle l’a demandé pour être avec son compagnon pour l’éternité ou pour être avec son fils pour l’éternité. Peut-être les deux. Tu sais June je n’ai pas toutes les réponses. La seule chose dont je suis certaine c’est que Zakhiel n’est pas un vampire à cent pour cent.

    Je regardais vers lui. Il était ahuri et accusait le coup de ce qu’il venait d’apprendre. Beaucoup de choses devaient se bousculer dans sa tête, surtout de l’incompréhension.

    -          - Je dois te dire comment j’ai retrouvé Zakhiel. Peut-être auras-tu des réponses.

    Je lui ai tout raconté. La maison en ruine, l’intérieur de la cachette de Zakhiel détruit, la chaleur de mon collier et la lueur du cristal qui m’a aidé à le retrouver dans un buisson. Et le fait qu’à l’intérieur de la pierre c’était le sang de Zakhiel qui s’y trouvait.

    -          - Très intéressant. J’ai connu quelqu’un qui retrouvait les personnes grâce à un pendule. J’imagine que c’est ce qui a dû se passer avec le collier. Tu as du sang d’enchanteur que tu le veuilles ou non et donc en mélangeant ton sang à cette pierre tu as fabriqué quelque chose de magique sans t’en rendre compte. La pierre a senti qui tu étais en danger et a conduit celle qui t’aime près de toi. Vraiment très intéressant. Tu  as de très bonnes dispositions au niveau de la magie mon garçon.

    -          - Je n’ai jamais fait de magie.

    -          - Tu apprendras, June et moi nous t’aiderons. Tu croyais que tu étais exceptionnel par ta naissance et c’est vrai mais pas dans le sens que tu pensais. Est-ce que tu te rends compte que tu es à moitié vampire et à moitié enchanteur ?

    -          - Non. C’est important ?

    -          - Oui très. C’est toi qui est celui dont on attendait depuis longtemps, toi qui peut permettre de faire l’équilibre entre tous les mondes. Je pense que vous étiez fait pour vous rencontrer tous les deux, c’était inévitable. C’est pour ça que tu t’es senti obligé de sauver June lors de l’incendie. Je vous prédis un grand avenir mes enfants mais attention le chemin sera long et plein d’embuches et vous serez tenté par le pouvoir. On vous convoitera et  on voudra votre mort.

    -          - Je croyais que c’était moi qui devait sauver le monde, lui dis-je tout d’un coup.

    -          - C’est subtil June, tu dois sauver le monde et Zakhiel doit permettre de garder un équilibre dans celui-ci. Je pense que vous êtes complémentaires. J’attends encore quelque confirmation de certaines personnes de confiance qui savent lire dans les astres qu’une nouvelle ère commence.  Si vous n’avez plus de questions pour l’instant j’aimerai rester seul.

    Nous nous sommes levés et nous avons rejoint ma chambre. Zakhiel est allé s’allonger sur mon lit, il n’avait pas dit un seul mot. Je me suis blottie contre lui. Il était froid mais je m’en moquais.

    -          - C’est dingue comme histoire, tu ne trouves pas ?

    -          - Oui dingue ! Mais s’il te plait est-ce que l’on peut en reparler demain ? J’ai un peu de mal à tout assimiler j’ai besoin d’un peu de temps. Mets-toi sous les couvertures et endors-toi, cette fois-ci c’est moi qui veillera sur toi cette nuit.

    -          - Je t’aime Zakhiel.

    -          - Je t’aime aussi. Ce que je viens d’apprendre n’ a aucune conséquences sur mon amour pour toi. Il le renforce même car je sais maintenant que j’ai une chance pour que l’on accepte notre union.  Dors, je resterai avec toi toute la nuit.

     

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    Chapitre 17

     

    Il faisait jour lorsque je me suis réveillée et Zakhiel n’était plus là. Mon cœur s’est affolé et je me suis précipitée dans la chambre d’amis. Elle était également vide. Il ne serait pas parti sans me prévenir tout de même !

    Mais j’ai été rassurée lorsque j’ai entendu deux voix qui sortaient de la cuisine. Je suis descendue et j’ai retrouvé l’amour de ma vie en grande conversation avec mon grand-père. Ils se sont levés brusquement pour me rejoindre quand ils ont vu mon état d’essoufflement. Mais ils se sont moqués de mon inquiétude et je les ai regardé avec des yeux pleins de rage.

    -          - June, comment peux-tu imaginer que je puisse te quitter sans même te dire aurevoir ?

    -          - Je sais, je me suis affolée pour rien !

    C’est alors qu’il me prit dans ses bras et m’a déposé un baiser sur mon front. Il me regardait intensément et me souriait. Comment pouvais-je rester fâcher avec lui après ça !

    -          - June, je vais pouvoir rester ici avec toi, me dit Zakhiel.

    -          - Oui mais pas dans la maison, rajouta mon grand-père.

    -          - Vous m’expliquez parce que pour moi c’est un peu le brouillard.

    -          - Ton grand-père m’a proposé d’emmenager dans l’appentie au fond de votre jardin.

    -          - Mais …. C’est tout petit et puis il n’y a pas de place pour t’installer.

    -          - Maintenant que je vais mieux nous allons tout vider et tout aménager. J’ai plein d’idées.

    -          - Merci grand-père c’est très généreux de ta part de bien vouloir accueillir Zakhiel. Ça ne va pas te poser de problèmes avec les autres magiciens ?

    -          - Non. Je leur ai dit que c’était le fils de Cassandre et donc qu’il avait de notre sang dans les veines mais il est sous ma responsabilité. La moindre erreur de sa part, le moindre meurtre qu’il pourrait pas son autre naissance occasionner, c’est moi qui devrait le payer. Par contre Zakhiel ne veut pas de ma générosité, on s’est mis d’accord sur un très modeste loyer et je trouve cela très responsable.

    -          - Je ne voulais pas être une charge pour vous. Vous me permettez déjà beaucoup de choses et je voulais quand même garder mon indépendance.

    -          - Et ton intimité, rajouta mon grand-père en me regardant, ce qui me fit rougir.

    -          - On se met quand au boulot ? leur demandais-je.

    -          - Toi ma petite fille tu vas au lycée, c’est un ordre. Tu pourras aider à ton retour.

    Je prenais un air boudeur et croisait mes bras sur ma poitrine.  Mais je savais que je n’avais pas le choix et je me suis dirigée vers l’escalier afin d’aller me préparer, j’étais déjà pas mal en retard.

    Lorsque je suis partie Zakhiel et mon grand-père était déjà en train de faire du tri dans tout le bric à brac qui se trouvait au fond du jardin. Ils ont juste levé la tête pour me faire un petit signe avant de retourner à leur rangement. J’étais vraiment heureuse que mon grand-père ait permis à Zakhiel de s’installer chez nous. J’avais tellement peur de le savoir seul dans la forêt avec son père dans les parages. Lorsque je suis arrivée sur le parking j’ai eu un sentiment étrange, une peur soudaine. J’ai respiré profondément et suis descendue de ma voiture. J’allais franchir l’enceinte du lycée lorsque j’ai entendu que l’on m’appelait. Tout mon corps était en alerte, il se sentait en danger. Je ne savais pas si je devais retourner dans ma New Beetle pour reprendre la direction de la maison ou bien courir vers le lycée et enfin en sécurité dans les bâtiments appeler mon grand-père et Zakhiel. Une ombre s’est avancée vers moi, j’étais heureuse de voir qu’il y avait encore énormément de monde sur le parking. Et lorsqu’elle s’est approchée un peu plus de la lumière du jour j’ai su que celui qui s’approchait de moi était le père de Zakhiel, Alistair. Je ne savais pas si je devais respirer, j’avais peur, très peur. Je savais qu’il était très violent et meurtrier, je savais aussi ce qu’il avait fait à son fils.

    -          - Bonjour jeune enchanteresse. Je suppose que tu sais déjà qui je suis.

    -          - Oui. Vous êtes Alistair un vampire originel.

    -          - Je vois que tu as bien appris ta leçon.

    -          - Qu’est-ce que vous voulez ?

    -          - Je voulais te voir de près, voir ce qui pouvait attirer mon fils chez toi.

    -          - Votre fils ?

    -          - Ne fais pas l’innocente, je sais que mon fils s’est amouraché de toi. J’ai voulu le faire revenir sur le droit chemin mais je ne sais par quel miracle tu as réussi à le sauver. Comme tu peux le voir je sais tout ce qui se passe par ici.

    -          - Maintenant que vous m’avez vu je vous prie de m’excuser mais je dois aller en cours. Au revoir monsieur.

    -          - Monsieur ? me dit-il en riant. Tu es bien polie dis-moi. Soit je te laisse partir mais je t’aurai sous mes ordres un jour, il te faudra plier …….. ou mourir.

    -          - C’est une menace ?

    -          - On peut dire ça comme ça ! Je suis revenue dans cette satanée ville pour te détruire et je réussirais. Il n’y a pas de place pour une enchanteresse dans ce monde aussi puissante qu’on le dit je n’ai pas peur de toi. Merlin était un bouffon, un faiseur de tour, un amuseur pour un roi insignifiant. Alors si comme on le dit tu es sa descendante tu ne seras capable que de quelques tours de passe-passe.

    -          - Si vous le dites !

    -          - A bientôt jeune demoiselle. Donne le bonjour à mon fils et dis lui que j’aurais une discussion avec lui très rapidement. Surveillez vos arrières je ne suis jamais très loin.

    Et en un éclair il avait disparu. Mes jambes flageolaient et je tremblais de tous mes membres. J’avais voulu être forte devant lui mais ce n’était qu’une illusion. Je suis allée en cours dans l’espoir d’être en sécurité quelque temps. Nathan m’attendait, il avait vu la scène sur le parking.

    -          - Tu vas bien June ? Que te voulais Alistair ?

    -          - Me menacer.

    -          - Il faut appeler ton grand-père pour lui raconter.

    -          - Non pas tout de suite. Je sais que le père de Zakhiel nous fait surveiller et il serait trop content de voir que j’ai tellement peur que j’appelle mon grand-père à la moindre occasion. Il faut qu’il me croie plus forte qu’il ne le pensait.

    -          - Mais tu as eu peur.

    -          - Oui. Très peur. Mais ici je suis avec mes amis et puis il y a beaucoup de monde il ne prendra pas le risque de m’attaquer ici. Tu vas toujours voir Zakhiel après les cours ?

    -          - Oui. Une dernière prise de sang, me dit-il avec un semblant de sourire. Comment va-t-il ce matin ?

    -          - En pleine forme. Il s’installe dans un petit atelier au fond de notre jardin. Quand je suis partie il était déjà l’œuvre avec mon grand-père. Tu pourras nous aider.

    -          - Ok ça marche ! Bon je file, les filles t’attendent et moi je vais encore avoir une réflexion de Mme Beaumont, ma prof de français. A tout à l’heure au réfectoire.

    Il courait déjà vers son prochain cours alors que je n’avais même pas eu le temps de lui faire un signe de la main. J’allais en direction de mes amies qui m’attendaient devant nos casiers. Parler de tout et de rien avec elles m’avait fait du bien. Je ne voulais pas les mettre en danger c’est pourquoi elles ne savaient rien de ce qu’était ma vie. Lucy me regardait bizarrement ce matin, elle devait avoir vu ma discussion avec Alistair et en tant que sorcière elle savait qui il était. Mais comme à son habitude elle ne m’en parla pas. Je ne sais pas pourquoi mais quelque chose me gênait chez elle. Il va falloir que je lise dans ses pensées, je voulais en avoir le cœur net était-elle une amie ou une ennemie.

    Quand j’ai entendu la sonnerie de fin des cours ma peur a refait surface. Il fallait que je rentre chez moi. Je savais qu’il y aurait un lap de temps où je serais seule. Je devais raccompagner Carla chez elle, j’avais décidé de profiter de ce moment seule avec elle pour lui parler de Zakhiel. Je n’avais plus le choix puisqu’il devait vivre au fond de mon jardin.

    Le silence était pesant et j’essayais de chercher mes mots. Mais c’était inutile, ça ne faisait que retarder l’évidence.

    -          - Carla, j’ai quelque chose à te dire.

    -          - Oui. Je t’écoute. Tu as des soucis avec ton grand-père ?

    -          - Non. Tout va bien de ce côté-là. C’est plutôt au sujet d’un garçon.

    -          - OHHHH ! C’est Nathan c’est ça ? J’ai vu que vous passiez beaucoup de temps ensemble depuis quelques jours. Tu sors avec lui ?

    -          - Non. Je te jure que Nathan ne m’intéresse pas. Et puis je ne serais pas une véritable amie si je te faisais ça !

    -          - Mais…. Comment ….

    -          - Comment je sais que tu aimes Nathan ? Je le sais c’est tout.

    -          - Alors qui ?

    -          - Zakhiel, lui dis-je presque tout bas.

    -          - Je m’en doutais un peu mais je n’étais pas sûre. Et puis comme tu t’étais rapprochée de Nathan je pensais mettre trompée.

    -          - Tu ne le détestes pas ?

    -          - Non. A vrai dire je ne le connais pas. Mais depuis que tu es avec nous dans ce lycée je sais que ce n’était qu’une image qu’il faisait paraitre. Je ne te l’avais pas dit mais il te regardait très souvent presque autant que tu pouvais le regarder.

    -          - Tu…. Tu avais remarqué ?

    -          - Je ne suis pas aveugle, me dit-elle en riant.  Est-ce que vous vous êtes déjà embrassés ?

    -          - Mmmmm….. Oui et c’était comment dire génial.

    -          - Je vois que tu es déjà très amoureuse. Est-ce parce qu’il ne va plus au lycée que tu me dis pour vous deux ?

    -          - Non. Il a eu un petit accident, il va bientôt revenir. Je te le dis parce qu’il va s’installer chez nous au fond du jardin. Mon grand-père lui loue la cabane. Ils sont actuellement en train de l’aménager.

    -          - Il va vivre chez vous ? Mais et ses parents ?

    -          - Il n’a plus que son père et c’est quelqu’un de violent alors mon grand-père a préféré qu’il vienne chez nous.

    -          - Et ton grand-père sait pour vous deux ?

    -          - Oui. Je ne lui cache rien.

    -          - Moi mes parents me feraient une attaque.

    Nous nous sommes regardés et nous avons beaucoup ri en imaginant la tête de ses parents. Tout d’un coup une idée de génie m’a traversé la tête.

    -          - Tu veux venir nous aider à aménager la pièce pour Zakhiel ? Je serais vraiment contente que tu viennes. On peut demander à ta mère et quelqu’un te raccompagnera.

    Je savais à qui j’allais demander de la raccompagner. Mais je ne voulais pas lui dire que Nathan était chez moi. Je savais aussi que le temps que l’on arrive Zakhiel se serait nourri et qu’il n’y aurait plus rien à craindre.

    La mère de Carla nous a reçu gentiment et elle a accepté qu’elle vienne chez moi du moment qu’elle rentre pour le dîner. Il faut dire que j’ai eu de l’aide car j’ai eu la bonne idée de téléphoner à mon grand-père afin de lui passer la maman de mon amie.

    Au fond du jardin, tout le monde s’activait. Il y avait déjà beaucoup de changement. A vrai dire ils avaient pratiquement terminé. Mon grand-père est venu à notre rencontre afin de saluer Carla. Nous nous sommes avancés et Nathan est sorti les bras chargés de bibelot qu’il devait entreposer dans le garage. Lorsqu’il vit que j’étais accompagnée de Carla, il a failli tout faire tomber et il a rougi. Tiens tiens, très intéressant. J’ai bien fait de faire venir mon amie. Elle s’est tout de suite précipitée pour lui apporter son aide. Je cherchais du regard Zakhiel mais je ne le voyais nulle part.

    -          - Ne t’inquiètes pas, me dit mon grand-père, il ne va plus tarder il est parti chercher quelques affaires et quelques meubles. Nous avons trouvé une remorque. Tu te rends compte je ne savais même pas que j’avais ça !

    -          - Dès que nous serons seuls j’ai à vous parler. J’ai eu un petit problème au lycée ce matin.

    -          - Rien de grave ?

    -          - Si mais ce n’est pas le moment.

    J’entendais le bruit d’un vieux pickup. Je me demandais qui ça pouvait être.

    -          - Mais d’où sort ce tas de ferraille ?

    -          - Et bien je l’ai échangé contre des vieux trucs que ton grand-père ne voulait plus et aussi en échange de la vieille remorque. Par contre j’ai laissé la voiture de ton grand-père il faudra aller la chercher plus tard. Bonjour mon amour, me dit-il en me prenant dans ses bras. Son visage était rayonnant, ça le rendait encore plus beau.

    -          - Tu m’as terriblement manqué.

    -          - Je sais.  Moi aussi je n’aime pas qu’on soit séparé mais maintenant je vais pouvoir te voir tout le temps et ça me rend heureux.

    -          - Ça se voit, et j’aime te voir comme cela. Tes yeux brillent de mille éclats.

    Et nous nous sommes embrassés très longuement.

    -          - Hum hum hum, ce n’est pas comme ça que l’on va avancer, nous dit Carla.

    -          - Oh Zakhiel, je crois que tu sais que Carla est mon amie mais je ne vous ai jamais présenté. Carla voici Zakhiel, Zakhiel voici Carla.

    -          - Enchanté, lui dit mon amoureux d’un air enjôleur. Ce qui lui a valu un coup de coude de ma part et le rire de Nathan et de mon grand-père.

    Nous avons vidé le pickup et aménagé la cabane. Elle était plus grande que je ne l’avais imaginé et elle commençait à ressembler à quelque chose de vivable. Zakhiel y avait mis un lit deux personnes, un bureau, une chaise, un portant où il avait déjà installé ses vêtements et une petite commode. En fin de compte lorsque je regardais ce que ça pouvait donner elle me faisait penser à son endroit secret. Il avait pratiquement recréé le même endroit, la même atmosphère sauf que cette fois il y avait beaucoup plus de lumière naturelle.

    Nous étions assez satisfaits de notre travail et nous sirotions notre limonade assis par terre sur la pelouse. Il était l’heure pour Nathan de partir.

    -          - Nathan est-ce que ça te dérangerait de raccompagner Carla chez elle ? lui demandais-je d’une voix douce.

    -          - Non. Pas  de problèmes c’est sur ma route. Enfin si ça ne te dérange pas Carla ?

    -          - Ça ne me dérange pas du tout et puis il faut que je sois rentrée pour le diner. Merci pour tout et à demain June.

    Une fois nos amis partis, Zakhiel s’est retourné vers moi.

    -          - Depuis quand tu joues les entremetteuses ?

    -          - Depuis cinq minutes.

    -          - June, il est temps que tu nous expliques ce qui t’es arrivée ce matin, me rappela mon grand-père.

    Zakhiel avait perdu son beau sourire et de l’inquiétude s’affichait maintenant sur son visage.

    -          - Quoi ? Tu peux m’expliquer ?

    -          - Ton père m’attendait ce matin sur le parking du lycée.

    Cette fois-ci mon grand-père réagit autant que Zakhiel.

    -          - Pourquoi tu ne nous as pas appelé ? Nous serions venus immédiatement.

    -          - Je savais que c’est ce que vous auriez fait et je ne voulais pas donner à Alistair le plaisir de me voir apeuré au point de vous appeler à mon secours. Je voulais lui prouver que j’étais plus forte qu’il ne le pensait.

    -          - Mais tu es folle. Il aurait pu te tuer.

    -          - Mais il ne l’a pas fait. Il voulait seulement me mettre en garde.

    Je leur ai tout raconté de mon entretien avec le père de Zakhiel. Ils étaient anéantis. Ils savaient autant que moi que c’était un peu une déclaration de guerre et qu’il nous attaquerait très prochainement.

    Et Zakhiel savait qu’il affronterait encore une fois son père.

     

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    Chapitre 18

     

    Il avait été décidé que Zakhiel reprendrait les cours dès le lendemain. Il était hors de question de me laisser seule sans protection. Comme je ne voulais pas aller en cours dans ce vieux pickup nous avons pris ma voiture pour nous rendre au lycée.

    Je sentais que tout le monde était sous pression. Mon grand-père relisait encore et encore ses vieux livres. Il n’arrêtait pas de noter des tas de formules sur des feuilles. Il avait plus l’allure d’un vieux savant fou que d’un enchanteur tiré à quatre épingles à l’allure un peu british.

    Le soir Zakhiel étudiait la magie. Nous n’avions pas encore trouvé ses dons mais nous ne baissions pas les bras. Une chose était sûr c’est qu’il pouvait donner à certains objets leurs propres pouvoirs magiques comme il l’avait fait avec mon collier. Mon grand-père avait cherché les aptitudes de Cassandre, il pensait que Zakhiel aurait certainement acquis certains de ses dons. Le seul point qui inquiétait un peu mon grand-père c’est que Cassandre avait la capacité de voyager dans le temps. Et il ne savait pas quels en seraient les conséquences sur un vampire. Le problème c’est que Zakhiel est supposé être mort et la magie est quelque chose qui vit. Les formules qu’il invoquait fonctionnaient et il pouvait grâce à ça me protéger en cas de besoin. Nous avons appris à protéger notre maison par la magie. J’aimais les moments où nous faisions des enchantements ensemble, ça nous rapprochait tellement.

    Malgré le danger toujours présent nous étions heureux. Après les cours de magie nous nous retrouvions dans sa pièce qui avait encore changé. Il avait rajouté des rideaux à sa petite fenêtre, quelque chose de sobre et d’assez masculin. Sur son bureau quelques vieux livres que mon grand-père lui avait prêté et une nouvelle carte de bibliothèque. Il nous arrivait de faire nos devoirs ici, lui à son bureau moi sur son lit. Mais nous ne pouvions pas rester longtemps concentré, il venait souvent me rejoindre pour m’embrasser dans le cou, me caresser le dos, et ça se terminait pas de longs baisers. Le weekend j’allais dormir au fond du jardin, je sais que ça ne plaisait pas trop à mon grand-père mais j’avais 18 ans et il ne pouvait pas m’emprisonner dans ma chambre.  J’avais de plus en plus envie de Zakhiel mais je ne savais pas comment m’y prendre pour le lui faire savoir. Je sentais qu’il se retenait lorsque nos baisers devenaient un peu trop pressants. Je devais faire le premier pas mais je n’avais pas non plus envie qu’il me prenne pour une godiche. Il m’avait déjà dit qu’il avait eu des aventures pendant toutes ses années d’existence alors pourquoi hésitait-il avec moi ?

    Un soir alors nous nous embrassions avec fougue, j’ai mis ma langue dans sa bouche pour qu’elle se mélange à la sienne. Il se laissa faire et notre baiser fut parfait. Il n’avait plus voulu de baiser si intense depuis que je l’avais vu et senti tout croc dehors. Pendant ce temps ma main se promenait sous son tee-shirt, autant de témérité me faisait rougir. Je laissais glisser le bout de mes doigts le long de sa peau. Il frémissait et grognait doucement. Je mettais ma main dans ses cheveux comme pour l’agripper, je sentais qu’il appréciait. C’est à ce moment là qu’il choisit pour passer à son tour sa main sous mon pull. Je frissonnais  et des fourmillements courraient au bas de mon ventre. Je voulais qu’il sache que je ne désirais pas qu’il arrête ses caresses alors j’ai enlevé mon haut. Ses yeux étaient brillants d’émotions et en un clin d’œil mon soutien gorge était par terre. Il partait délicatement à la découverte de mes seins. Ses doigts étaient délicats et adroits, très adroits.  Je prenais un plaisir nouveau qui me brulait à l’intérieur, mon corps l’appelait, mon cœur aussi.

    -          - Je te veux mon amour, lui dis-je à l’oreille.

    -          - Tu es sûre ?

    -          - Oui aussi sûre que je t’aime.

    -          - Je t’aime June, je t’aime comme je n’ai encore jamais aimé.

    Et ce sont les derniers mots qu’il m’a prononcé avant de me faire passer la plus belle nuit de ma vie. Faire l’amour avec un vampire était merveilleux, il a été doux, patient, aimant, délicat. Lorsque nous avons repris nos esprits nous étions entouré de pétales de roses rouges.

    -          - C’est  toi qui a fait ça ? me demanda-t-il.

    -          - Je ne sais pas, j’étais tellement heureuse. Je n’avais jamais fait l’amour.

    -          - Je le savais, je l’ai toujours su mon amour. C’est pour ça que je n’ai pas voulu te presser. Je savais que lorsque tu serais prête tu me le ferais savoir.

    -          - Tu as dû me prendre pour une gamine.

    -          - Non. Tu as été parfaite. Et je peux te l’avouer c’est la première fois que je prends un réel plaisir. L’amour change bien des choses.

    Nous étions heureux dans les bras l’un de l’autre et à chaque fin de weekend retourner dans ma chambre était un réel suplice.

    Lorsque le collège sera terminé pour moi je chercherais un travail et je prendrais un petit studio, j’espérais que Zakhiel vienne avec moi mais nous ne parlions pas d’avenir. J’avais peur qu’un jour il ne soit plus là, qu’il disparaisse sans dire un mot poussé par une envie irrésistible de vivre autre chose. C’est vrai que je ne savais pas grand-chose des vampires à part le si peu que Zakhiel m’avait dit.

    Un soir alors que nous faisions nos devoirs, je me suis décidée à lui poser la question.

    -          - Zakhiel, parle-moi des vampires.

    -          - Pourquoi ma douce ? Pourquoi cette question maintenant ?

    -          - Parce que je pense que si je dois les combattre il faut que je les connaisse un peu mieux, tu ne crois pas ?

    -          - Si mais tu sais il n’y a pas grand-chose à dire. Les vampires sont des meurtriers c’est leur nature. Quelques uns seulement ont passé des pactes avec les humains comme moi avec Nathan ce qui les a un peu plus humanisé.

    -          - Est-ce que tu as déjà transformé un humain ?

    -          - Non jamais. Et puis ça nous est interdit.

    -          - Interdit par qui ?

    -          - Je ne sais pas trop. Je sais que si nous transformons un humain on nous tombe dessus illico. Mais je n’ai jamais connu quelqu’un qui l’avait fait donc je me demande quelquefois si ce n’est pas des histoires pour nous faire garder le droit chemin.

    -          - Mais il doit bien y avoir quelqu’un qui a fait passé ce message tu ne crois pas ?

    -          - Je pense que c’est une idée des vampires originels. Je pense qu’ils veulent garder ce pouvoir pour eux seuls. Il y a moins de dégats de se faire vampiriser par un originel que par les autres.

    -          - Comment ça ?

    -          - Et bien les vampires qui étaient autrefois humain n’ont pas le même venin et lorsqu’ils transforment quelqu’un celui-ci peut devenir fou ou bizarre. Et lorsque ça arrive il faut mieux en finir tout de suite. Ils sont beaucoup trop instables pour les laisser en liberté dans les rues.

    -          - Et ça n’arriverait pas avec un vampire originel.

    -          - Non leur venin est de très grande qualité.

    -          - Et avec toi ?

    -          - Je ne sais pas. Je ne suis ni l’un ni l’autre. Je n’ai jamais voulu transformer qui que ce soit. J’aime trop vivre au milieu des humains pour lui faire le moindre mal. Et puis pour ceux qui font le mal, je ne prendrais pas le risque de les transformer pour les voir décimer la population. Une partie de ton caractère humain reste après ta transformation. Moi je n’ai jamais été un humain et je croyais être l’enfant de deux vampires originels. Maintenant que je sais la vérité je ne sais pas ce que je suis. Tout ce que je sais c’est que je comprends mieux pourquoi j’ai choisi cette vie plutôt que vivre auprès de mon père. J’ai toujours détesté sa cruauté.

    -          - Mais maintenant tu es là avec moi. Enfin jusqu’à un certain temps.

    -          - Qu’est-ce que tu veux dire ?

    -          - Un jour tu partiras je le sais. Tu n’es pas immortel ?

    -          - Si mais pour l’instant je vieillis comme toi.

    -          - Et tu vieilliras jusqu’à quand ?

    -          - Jusqu’à ce que j’ai à peu près l’apparence de 25 ou 30 ans, ça dépend.

    -          - Donc tu pourrais rester auprès de moi encore une dizaine d’années ?

    -          - Non mon amour. Je veux rester auprès de toi pour toujours. Mais je ne veux pas en parler pour l’instant. Laisse-moi t’aimer comme un fou, sans contrainte.

    -          - Sans ton père ?

    -          - Nous allons tout faire pour ça, je te le promets.

    Et c’est sous ses multiples baisers que la soirée s’est terminée.

     

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    Chapitre 19

     

    Nous étions samedi et j’avais dormi comme tous les weekends dans le lit de Zakhiel. J’étais encore fatiguée de la nuit que nous venions de passer à nous aimer intensément mais quelque chose en moi m’avait réveillé. Je sentais que je n’allais pas très bien.

    J’ai réveillé Zakhiel qui s’est redressé brusquement tous ses sens en alerte.

    -          - Qu’est-ce que tu as ? Tu es toute pâle, me demanda-t-il un peu paniqué.

    -          - Je ne sais pas. Il s’est passé quelque chose, habille-toi il faut que j’aille voir si tout va bien dans la maison.

    Nous nous sommes précipités par la porte de derrière et j’ai appelé mon grand-père. Rien ! Aucun bruit. Un silence total. Dans le salon bilbliothèque des livres partout ouverts à des pages bien précises. Ses notes étaient toujours là. Je suis montée rapidement à l’étage et j’ai pris la liberté de rentrer dans la chambre de mon grand-père. Vide ! La pièce était vide et le lit n’avait pas été défait.

    Nous  nous sommes dirigés vers la cuisine pour voir si il aurait laissé un mot expliquant son absence mais rien. Je commençais à vaciller lorsque Zakhiel m’a attrapé et m’a installé dans un fauteuil du salon. Il s’est agenouillé auprès de moi, il était encore plus pâle que d’habitude.

    -          - On va trouver ton grand-père. Il est peut-être parti faire quelques courses et il va revenir très bientôt.

    -          - Non. C’est grave je le sens. Je me suis réveillée tout à l’heure parce que j’ai cru un cri, un cri déchirant. Je sais qu’il lui ait arrivé quelque chose.

    Il aurait voulu me répondre mais le bruit de la sonnette de la porte d’entrée nous a fait sursauter. Zakhiel s’est caché derrière la porte et m’a fait signe d’aller ouvrir. C’était Melle Pedington. Elle avait pleuré et tremblait de tous ses membres. J’ai voulu la faire entrer mais elle a refusé en voyant Zakhiel. Elle nous tendit une lettre, l’enveloppe n’était pas cachetée et j’ai retiré le papier qui avait été déchiré dans un modeste cahier. Je n’en croyais pas mes yeux, je me suis assise sur la première marche du péron. Zakhiel a pris la feuille pour la lire à son tour. Je sentais à son souffle qu’il était en colère. Melle Pédington n’osait pas le regarder, elle avait peur de lui.

    -          - Melle Pédington ne vous inquiétez pas Zakhiel ne vous fera aucun mal. Mon grand-père a dû vous parler de ce qu’il était et puis vous le connaissez il venait si souvent à la bibliothèque.

    -          - Je sais mais c’est plus fort que moi. Excuse-moi mon jeune garçon mais j’ai encore dû mal à m’imaginer un vampire docile.

    -          - Ce n’est rien Melle, j’ai l’habitude. Pouvez-vous nous expliquer pour la lettre ?

    -          - Mayeul est venu passé la soirée à la maison, il voulait me parler de certaines formules qu’il avait trouvé dans les livres de mes ancêtres. C’est lorsqu’il est reparti que c’est arrivé. Plusieurs vampires, je suppose, l’on entouré à une telle vitesse qu’il n’a rien pu faire. Bien sûr il leur a jeté des sorts afin de les éloigner mais ils étaient trop nombreux et l’ont rapidement baillonné et attaché les mains. J’ai voulu le rejoindre afin de l’aider mais quelqu’un m’a attrapé par le cou. Quelqu’un de puissant. Il m’a dit que si je tenais à la vie je ne devais rien faire sauf vous faire parvenir cette lettre.

    -          - Et vous savez qui ça pouvait être ?

    -          - Non il ne m’a pas laissé l’occasion de le voir.

    J’étais désemparé et je pleurais beaucoup. Zakhiel relisait encore et encore la lettre pendant que Melle Pédington essayait de me réconforter.  J’avais 3 jours pour me rendre à Alistair sinon il tuerait mon grand-père devant toute la ville. Un vrai scandale et un vrai massacre en perspective.

    -          - Bonjour la compagnie !

    Je me suis levée brusquement agrippant Melle Pédington alors que Zakhiel s’était posté devant nous afin de nous protéger car lui comme moi savions  à qui appartenait cette voix.

    -          - Je vois que vous avez pris connaissance de mon petit courrier. Je venais justement vérifier que la vieille chouette avait fait ce que je lui avais demandé.

    -          - Laisse là partir père ! Elle a fait ce que tu avais demandé alors laisse la rentrer chez elle.

    -          - Ha ! Ha ! Ha ! Mon fils aurait un cœur ! Mais je t’ai pourtant appris ce que tu étais et rien n’y changera. Je veux cette fille et tu n’as pas intérêt à te mettre en travers de mon chemin. Je vais même être indulgent, reviens auprès de moi et je te pardonnerais.

    -          - Jamais.

    -          - Parce que tu crois que tu as trouvé une famille ? Mais qu’est-ce qu’il va arriver lorsque je les aurais tué ? Tu vas encore une fois te retrouver seul et même si je dois attendre des décennies tu reviendras en rampant devant ton père.

    -          - Vous m’avez menti pour ma mère.

    -          - Menti ? Non je ne t’ai pas menti je ne t’en ai jamais parlé voilà la nuance jeune crétin. Je ne te dois rien. Ta mère n’a fait que te donner naissance tu ne sais rien d’elle. Et c’est eux, dit-il en nous montrant du doigts moi et Melle Pédington, c’est eux qui l’ont tué. Alors je lui juré qu’il n’en restera aucun en vie.

    -          - Et si ce n’était pas eux qui l’avait tué. Et si depuis le début tu t’étais trompé. As-tu jamais réfléchi à un autre aspect de la situation ?

    -          - Si c’est un plan pour sauver ta pinbêche tu te mets le doigt dans l’œil. Je les tuerai tous ! Et toi ensuite si tu te mets en travers de mon chemin.

    -          - Alors je serais heureux de quitter cette terre plutôt que de vivre sans June et surtout  pour être enfin débarrasser de toi.

    -          - Je vois que tu prends du caractère ! Je sens que va être drôle.

    A ce moment là deux vampires lui sont tombés dessus je n’avais même pas remarqué leur présence. J’avais envie d’aider Zakhiel mais Melle Pédington s’accrocha encore plus à moi. Tout allait beaucoup trop vite pour mes simples yeux d’humaine. Lorsque le calme est revenu il y avait deux corps au sol et un debout. Zakhiel était en vie et il avait tué ses deux assaillants.

    -          - Tu ne vas pas t’en tirer comme ça. Tu as maintenant choisi ton camp et tu en subiras les conséquences. Tu n’es plus mon fils, je te répudie.

    -          - Père cela fait déjà bien des années que je ne suis plus votre fils.

    -          - Trois jours. Vous avez trois jours.

    Et en un éclair il avait disparu. Nous savions que nous l’avions mis en colère et que son arrogance n’égalait pas sa cruauté. Mais nous avions trois jours pour nous préparer. Nous avons regardé Melle Pédington. Elle n’avait plus le choix, il fallait qu’elle nous aide.

     

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    CHAPITRE 20

     

    Nous sommes restés un moment là devant la maison sans rien dire. Chacun était dans leur propre pensée ou essayait de réaliser ce qui venait de se passer.

    Pourquoi tant de haine à notre égard. J’avais besoin de comprendre. Je ne sais pas pourquoi mais je sentais qu’il fallait que l’on cherche de ce côté-là. Nous avions besoin de tous les documents  possible sur la date de l’enlèvement de Cassandre et ceux qui ont suivi.

    Melle Pédington était très pâle et ne disait pas un mot. Je me suis décidée à la faire rentrer dans la maison afin de lui préparer une tasse de thé. Je ne sais pas pourquoi du thé mais elle me faisait penser à une très vieille dame anglaise qui boit du thé et regarde pousser ses roses. Zakhiel nous a suivi et d’un signe de tête il m’a fait comprendre qu’il allait dans la bibliothèque.

    Quelque part ça m’arrangeait je voulais parler à Melle Pédington seule, du moins pour le moment. Je lui ai préparé un café aux fruits rouges, l’odeur se répandait dans la cuisine. Je détestais le goût du thé mais les différentes odeurs m’envoutaient.

    -          - Hummm, parfait jeune fille. Il est excellent.

    -          - Oh ! De rien Melle Pédington. Je suis désolée pour tout ça.

    -          - Ne t’inquiètes pas, nous savions que ça devait arriver tôt ou tard. Alistaire est quelqu’un de terrible, il est par sa taille et par ce qu’il est quelqu’un de terrifiant. C’est moi qui suis désolée pour Mayeul, je n’ai pas vos talents et je n’ai pas pu faire grand-chose.

    -          - Le principal c’est qu’il soit encore en vie. Pour le reste nous avons trois jours.

    -          - Tu ne vas pas te rendre June ?

    -          - Non sauf si c’est vraiment nécessaire. Je ne laisserais pas ce monstre faire du mal à mon grand-père pour me sauver. Ce n’est pas dans ma nature . Je sais bien que tout est nouveau pour moi mais j’ai foi en ce que nous sommes. Je voulais vous voir seule car j’ai quelque chose à vous demander.

    -          - A propos de Zakhiel ?

    -          - Oui Mademoiselle. Je vous demande d’avoir confiance en lui. Mon grand-père l’a accueilli sous son toit et je sais qu’il ne l’aurait pas fait si il y avait eu le moindre risque pour moi. Zakhiel est mon âme sœur, celui qui fait parti de moi comme je fais parti de lui. Et comme vous devez le savoir il est par sa mère comme nous et il est doué.

    -          - Je sais June. Ce que ton grand-père ne t’a jamais dit parce que je le lui avais interdit c’est que je suis une descendante de Cassandre, du moins par aussi direct  que ton jeune vampire mais elle de ma famille,je suis une descendante de sa sœur aînée Meredith.

    -          - Quoi ? Vous êtes de la même famille que Zakhiel ? Alors pourquoi vous le détestez tant ?

    -          - Je ne le déteste pas, je déteste ce qu’il est. Notre famille a beaucoup souffert de ce qui est arrivé à Cassandre et on nous a élevé dans la haine des vampires.

    -          - Mais vous ne vous êtes jamais posés la question sur le fait qu’ils ne sont peut-être pas tous comme Alistair ?

    -          - Tu sais ça ne fait pas des années que certains ont décidés de changer de direction et d’arrêter de tuer les humains pour se nourrir. Tu ne dois pas nous juger.

    -          - Je suis désolée, je n’aurais pas dû vous parler ainsi.

    -          - June, elle a le droit de nous détester tu sais. Et c’est vrai tu ne dois pas juger leurs comportements à notre égard ni la façon dont ils ont été élevé. Il n’y a pas si longtemps que la vie des humains a changé et qu’ils sont plus libres de leurs pensées et de leurs actes.

    C’était Zakhiel qui venait de rentrer dans la cuisine. Il avait dû nous entendre et il avait juger bon de venir nous interrompre.

    -          - Je ne te demande pas de comprendre la réaction des uns ou des autres. Nous avons tous le droit à l’erreur moi le premier. J’ai été élevé par un père meurtrier qui ne prenait les humains que pour de la nourriture, et c’est encore le cas actuellement. J’ai tout fait pour changer et ça n’a pas toujours été facile. Si il y a un dieu je sais qu’il ne voudra pas de moi à ses côtés mais il saura que j’ai essayé d’être meilleur malgré le fait que je sois un vampire. Le seul bonheur que j’ai eu depuis des décennies a commencé lorsque j’ai posé la première fois mon regard sur toi. Melle Pédington je sais que vous ne vouliez pas être en ma présence mais je vous remercie de m’avoir redonné une famille. De savoir d’où je viens me réchauffe le cœur bien qu’il ne battra jamais. Je sais maintenant que dans ma famille il existe et existait des gens bien.

    -          - Je te remercie pour ce que tu viens de dire jeune Zakhiel et je te promets d’essayer d’être plus aimable avec toi à l’avenir et d’essayer de comprendre ce que tu es.

    Il lui tendit une main bien que je sentais qu’il aurait aimé la serrer dans ses bras. Ses yeux brillaient d’émotions et il sourit lorsque Melle Pédington lui serra la main en signe de paix dirons-nous.

    -          - Bon c’est mignon tout ça mais il ne nous reste plus beaucoup de temps. Melle Pédington je pense qu’il faut que l’on apprenne plus de choses sur Cassandre, avez-vous des documents qui pourraient nous aider ?

    -          - Oui comme pour ton grand-père j’ai chez moi tous les livres de mes descendants. Il faut que nous allions les chercher le plus vite possible. Mais je vais y aller seule si ça ne vous dérange pas, il faut que je contacte les autres personnes importantes du groupe, il faut que je leur apprenne pour Mayeul.

    -          - Est-ce que vous pouvez parler de Zakhiel ? Il est très important pour moi et pour la survie de mon grand-père j’en suis persuadée. Et puis il va falloir leur demander d’organiser une réunion pour demain au plus tard, j’ai besoin également d’en savoir un peu plus sur les sorcières de cette ville. Vous croyez que vous pouvez organiser tout ça ? Vous êtes la seule maintenant qui peut m’aider à comprendre.

    Elle me fit un signe de tête alors que Zakhiel s’approchait de moi et me caressa la joue de sa fraiche main. Melle Pédington sortit de la maison très rapidement et nous nous retrouvions seuls tous les deux dans cette grande maison vide.

    -          - Alors je suis important pour toi, me dit-il en me regardant dans les yeux.

    -          - Tu le sais très bien mon amour. Je t’aime plus que ma vie, tu es mon âme sœur.

    -          - Oui ma chérie ton âme sœur. Je t’aime aussi et personne ne te fera de mal, je te protègerais même de mon père.

    -          - Nous avons encore beaucoup de chemin à faire. Mais je te jure que quoi qu’il arrive tu es et seras l’unique amour de ma vie.

    -          - Ne parle pas comme ça. Il ne t’arrivera rien. Nous ferons tout pour gagner contre mon père. Nous allons comprendre ce qui a pu se passer il y a des dizaines et des dizaines d’années lors de l’enlèvement de ma mère. Je sais ce que tu penses et tu as raison il faut que l’on cherche dans cette direction.  Il faut que l’on trouve qui a tué ma mère, c’est la seule chose qui pourrait mettre un terme à tout ça.

    -          - Nous devons attendre le retour de Melle Pédington. Elle reviendra ce soir avec tous les documents. Nous chercherons toute la nuit, il faut que l’on est quelques résultats avant la réunion.

    -          - Et en attendant que faisons-nous ?

    -          - Et bien j’ai ma petite idée mais …..

    -          - Zakhiel ! Tu es incorrigible.

    Il allait fermer toutes les portes à une vitesse que je n’ai pas pu le suivre des yeux. En moins de cinq minutes  je me retrouvais dans ses bras et il montait doucement cette fois l’escalier qui nous menait à ma chambre. Marche après marche je sentais ses doux baisers et son souffle dans mon cou. Mes doigts s’emmélaient dans ses cheveux et mes lèvres cherchaient encore et encore les siennes. Il a poussé ma porte avec son pied et me déposa sur mon lit. Nos regards étaient brûlant d’excitation. J’aimais caresser sa peau qui était douce comme la peau d’un bébé. Son odeur était envoutante, sa chevelure soyeuse glissait entre mes doigts. Ses baisers m’électrisaient  de plus en plus. Nos vêtements s’éparpillaient dans la pièce au fur et à mesure de l’exploration de nos corps.  Nous nous mélions l’un à l’autre à la perfection, Nous avions tellement besoin de cette proximité comme si c’était devenu vital pour nous. Je n’avais jamais désiré un homme comme je peux le ressentir avec Zakhiel. Bien sûr c’était mon premier amant mais je savais aussi que c’était de toute façon le seul que je n’aurais jamais. Je savais maintenant que c’était lui que j’attendais et qui m’était destiné depuis ma naissance.

    -          - Je t’appartiens pour toujours, me dit-il tout bas contre mon oreille.

    -          - Oh…. Mon amour tu me donnes tellement de plaisir que s’en est perturbant.

    -          - Et tu sens comme s’en est réciproque ?

    -          - Oh oui.

    Sur ces derniers mots nous nous mélangions encore comme si c’était la dernière fois que nous pouvions faire l’amour et cela a été plus extraordinaire et plus intense.

    L’après-midi allait toucher à sa fin lorsque nous nous sommes réveillés, enfin lorsque je me suis réveillée car lui était sur le côté et il me regardait. Jamais je n’avais vu un tel regard amoureux. J’aurai regardé ses yeux pendant des heures. Melle Pédington n’allait pas tarder et je me suis forcée à me lever avant d’avoir le temps de me jeter sur l’homme qui se trouvait à mes côtés afin de le supplier de me faire encore une dernière fois l’amour.

    La douche était chaude et me redonnait des forces. J’ai vu une main attraper mon gel douche et ensuite j’ai senti deux mains sur mon corps qui me frottaient le dos délicatement. Mes sens étaient en éveil. Il n’en avait pas encore assez tout comme moi d’ailleurs, mon corps était en éveil et en redemandait encore. Ses mains étaient expertes, trop expertes. Moi aussi je pris le gel douche et je me surpris à le laver tout doucement. Je n’aurais jamais pensé être capable de faire ce genre de chose mais avec Zakhiel tout était si simple comme si nous le faisions depuis déjà des années. Tout était nouveau pour moi et pourtant je me sentais de plus en plus téméraire. Et sur ce qui se passa ensuite je ne peux dire que « oh mon dieu».

     

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