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    CHAPITRE 9




    Des coups frappaient à la porte et m’a fait sortir de mon sommeil. J’ai mis mon peignoir par-dessus ma nuisette et descendait les pieds nus afin d’ouvrir.

    J’étais stupéfaite, des policiers se trouvaient devant moi. Mon cœur battait très vite, je savais par instinct qu’ils n’étaient pas là pour me vendre des calendriers ou des tickets pour la tombola du commissariat.

    - Melle Léna Blaire ? me demanda un type grand au regard froid.

    - Oui, répondis-je fébrilement.

    Tout de suite j’ai pensé à mes parents. Et s’ils leur étaient arrivés quelque chose de grave ? J’essayais de ne pas y penser alors que mes jambes avaient du mal à me porter.

    - Nous avons une triste nouvelle à vous annoncer. Nous avons retrouvé ce matin le corps d’une jeune fille Ashley Adams. Nous voudrions vous posez quelques questions.

    Cette fois-ci mes jambes ont flanchées et je suis tombée sur le carrelage avec fracas perdant connaissance.

    A mon réveil, j’étais sur le canapé et un médecin m’auscultait. Je regardais autour de moi à la recherche d’un visage connu mais personne à part le type qui se trouvait à ma porte. Je n’avais pas rêvé, je me suis rappelée ses paroles. Ashley ! Ce n’était pas possible, ils avaient dû se tromper.

    - Vous allez mieux mademoiselle ? me dit le policier.

    - Oui.

    - Il faut excuser mon coéquipier, me dit une voix de femme. Je lui avais dit de m’attendre avant de vous parler.

    - Excusez-moi mademoiselle, je ne voulais pas.

    - Oui mais tu l’as fait quand même.

    - Est-ce vrai ce que vous m’avez appris ? demandais-je enfin.

    - Oui. Ses parents sont venus à la morgue, ils l’ont identifié. C’est un meurtre et nous avons besoin de votre aide.

    - Un meurtre ?

    - Oui. Quelque chose d’affreux et d’incompréhensible.

    - Comment ça ?

    - Etes-vous assez forte pour l’entendre ?

    - Je préfère savoir.

    Le médecin m’apportait un verre d’eau et un cachet et me priait de le prendre. Il me laissait une ordonnance et m’a demandé de ne pas rester seule.

    Mais j’étais seule. Mes parents ne rentraient pas avant deux semaines, mais je savais que si je les appelais ils rentreraient sur le champ. Oui c’est ce que j’allais faire, j’allais les appeler. C’était trop important !

    - Vous pouvez y aller. Je suis prête.

    - Elle a été vidée de son sang !

    - Pardon !

    - C’est comme si on l’avait saigné pour la vider de son sang, seulement où nous l’avons trouvé il n’y avait pas de sang. On suppose qu’elle a été tué ailleurs et transportée ensuite.

    - Est-ce qu’elle a souffert ? demandais-je en pleurant.

    - Nous aurons cette réponse après l’autopsie. Pouvez-vous nous dire ce que vous faisiez hier soir ?

    - Pourquoi ?

    - Nous demandons à tout ceux qui la connaissait leur emploi du temps, c’est la routine, Mademoiselle Blaire.

    - Appelez-moi Léna s’il vous plait. Et bien hier soir je suis restée chez moi toute la soirée. J’ai même vu Ashley.

    - Comment ça ? demanda le type au regard froid.

    - Et bien elle était venue me dire qu’elle avait un rendez-vous.

    - Avec qui ?

    - Je ne sais pas, elle ne me l’a pas dit.

    - D’après ses parents vous étiez pratiquement inséparables et elle ne vous a rien dit.

    - C'est-à-dire qu’elle était un peu fachée après moi.

    - On peut savoir pourquoi ?

    - Parce que j’avais également un rendez-vous. La personne devait venir passer la soirée avec moi et elle était déçue que je ne lui en ai pas parlé. Alors pour me punir elle m’a dit que je ne saurais qu’aujourd’hui avec qui elle passait la soirée.

    - C’est tout ?

    - Oui bien sûr !

    - On peut savoir avec qui vous étiez ?

    - Hummm…. J’y suis obligée ?

    - C’est préférable.

    - Avec le chanteur du groupe Night Hearts, dis-je en rougissant.

    - Oh ! Le groupe à la mode, des punks ou des gothiques c’est ça ?

    - Oui c’est ça !

    - Et on peut le joindre où ce jeune homme ?

    - Et bien il est parti ce matin pour l’Allemagne, il est en tournée pour un mois.

    - Vous avez son téléphone ?

    - Non.

    - Et vous étiez ensemble, bizarre quand même. Mon fils a un portable et vous pouvez me croire il donne son numéro à n’importe qui.

    - Nous en sommes au début de notre relation. Je vous avoue que moi-même je n’ai pas pensé lui demandé.

    - Mouais, bon. Nous allons vous laisser. Vous avez quelqu’un qui peut veiller sur vous ?

    - Pourquoi ?

    - On ne sait jamais. La personne qui a tué votre amie pensera peut-être qu’elle vous a parlé de lui. Je serais vous je ne resterais pas seule. Vos parents sont là ?

    - Non. Ils sont en vacances. Mais je les appelle tout de suite. Et puis pour la nuit prochaine je vais demander à une amie de la fac de m’héberger.

    - Je vous demanderais de ne pas quitter la ville pour le moment.

    - Je suis suspecte ?

    - Non. Du moins pas pour le moment.

    La femme m’a donné sa carte s’excusant encore du comportement de son coéquipier. Je fermais la porte et me suis laissée tomber sur le sol, pleurant à chaudes larmes, la tête entre mes jambes.

    Lorsque je me suis enfin calmée, j’ai pris le téléphone et j’ai appelé mes parents. Ils étaient dans un état pas possible en apprenant la nouvelle et prenaient le prochain vol pour rentrer à la maison.

    Je leur ai promis de ne pas rester dans la maison et j’ai raccroché.

    Lisbeth était dans le même état que moi et a malgré tout accepté que je passe la nuit chez elle. Je n’étais pas vraiment amie avec elle. C’était Ashley qui la connaissait et des fois elle trainait avec nous. Mais c’était mieux pour moi en attendant le retour de mes parents.

    Des choses trottaient dans ma tête. Il fallait que j’y vois plus clair mais ça m’était impossible pour le moment. J’avais trop de chagrin pour réfléchir sereinement.

    Mes parents sont rentrés le lendemain. Evidemment lorsque mes yeux se sont posés sur leur visage je me suis précipitée vers eux, j’avais tellement besoin de leur chaleur et leur tendresse.

    Les funérailles ont eu lieu deux jours plus tard. Ses parents étaient anéantis, d’ailleurs sa mère n’était pas présente, elle avait été admise en urgence à l’hôpital, elle avait fait une crise de nerf importante et ma mère avait trouvé qu’il fallait mieux la faire dormir afin qu’elle ne mette par sa vie en danger. Son père était au bras de son autre fille, Sacha, la grande sœur d’Ashley. Lorsqu’il m’a vu il m’a pris dans ses bras pleurant toutes les larmes de son corps. Il y avait énormément de monde. Derrière j’apercevais les policiers qui étaient venus m’annoncer la mort de mon amie. Mes parents m’entouraient de leur présence et de leur amour. Mes larmes coulaient encore alors que j’avais tellement pleuré que je ne croyais plus en être capable. Je ne comprenais toujours pas ce qui était arrivée à Ashley. Pourquoi elle ? Qu’avait-elle fait ? Avec qui avait-elle rendez-vous ? Moi aussi je voulais savoir ! Et ce qui me faisait peur c’était que je pouvais être la prochaine.

    Malgré que je sois entourée pour cette épreuve, il y avait quelqu’un qui me manquait, quelqu’un qui aurait pu effacer si facilement ma peine, Raphaël.

    Mais aucune nouvelle, juste ce que je pouvais voir sur le net. Bien que ces derniers jours je n’avais plus la tête à regarder des vidéos amateurs de la tournée alors que je venais de perdre ma meilleure amie.

    Je prenais conscience que j’étais seule. J’avais perdu Ashley. Je ne la reverrais plus. Je m’imaginais la voyant franchir la porte de ma chambre en riant de la bonne blague qu’elle venait de me faire. Bon sang ! Je lui avais dit d’être prudente, que son insouciance la perdrait !

    Une semaine plus tard, je me rendais au commissariat histoire de savoir si il y avait du nouveau.

    L’autopsie avait révélé qu’elle avait souffert et qu’elle s’était vu mourir doucement. C’était terrible, quel être ignoble avait pu faire ça.

    Les inspecteurs me donnèrent la permission de quitter le pays à ma guise, je n’étais plus suspecte. Celui qui avait tué mon ami avait certainement une très grande force et devait être beaucoup plus grand que moi. D’après ce que j’avais compris c’était un homme et elle avait eu des rapports sexuels avec lui juste avant.

    J’avais dû mal à y croire. Ashley n’était pas du genre à coucher dès le premier soir. Il devait être particulier pour avoir accepté. A moins que je ne connaissais pas si bien que ça mon amie.

    Je rentrais chez moi. C’est à cet instant que j’ai pris conscience que je ne recevais plus d’iris noir depuis le départ de Raphaël. Mon cœur s’est rempli de tristesse. Je me disais que plus jamais je ne serais heureuse.

     

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    CHAPITRE 8

     

    Chaque soir il venait me rendre visite. Cela durait plus ou moins longtemps en fonction de son emploi du temps je supposais. Nous apprenions à faire connaissance. Mais toujours pas le moindre baiser. Des caresses, c’est tout ce que j’avais droit, pour le moment. Du moins je l’espérais.

    Il y a des soirs où il restait à l’extérieur me fixant comme à son habitude. Je ne savais plus quoi en penser. J’essayais juste de faire avec.

    Mes parents partaient le lendemain sans moi. Ils avaient accepté que je reste ici en Angleterre. Mon père avait raison je n’avais pas trouvé de travail mais je ne sais pas si j’en avais vraiment envie en fait. Ashley et moi avions envie de partir toutes les deux à l’aventure comme elle aimait le souligner. Mais nous n’étions pas encore décidées pour une destination.

    La fin des cours est arrivée avec soulagement.  J’avais enfin fait mes papiers pour mon permis et mes parents avaient décidés de me laisser leur voiture pendant leur absence. J’étais ravie de ne plus être tributaire de mon amie, je me sentais plus libre qu’avant et je râlais intérieurement de ne pas l’avoir fait plus tôt.

    Mes parents étaient partis, je les avais déposés à l’aéroport et sur le chemin du retour j’avais fait quelques achats.

    Raphaël devait venir ce soir, il partait demain pour l’Allemagne. Le temps avait passé si vite.

    Je me préparais tôt, je voulais pouvoir passer le plus de temps possible avec lui. Ce soir je passerais à l’acte il ne partirait pas d’ici sans me donner un baiser. J’ai mis dans le four une pizza fraichement sorti du congélateur car je n’étais pas une très bonne cuisinière. J’ai pris ma douche, me suis habillée avec un top et une jupe. Je suis descendue juste au moment où la minuterie du four sonnait ainsi que la sonnette de la porte d’entrée.

    Je me suis précipitée vers la porte rayonnante de bonheur jusqu’à ce que je vois Ashley à la place de celui que j’attendais.

    Elle me regardait de la tête au pied d’un air soupçonneux.

    -          - Tu ne me cacherais pas quelque chose ? me dit-elle en se dirigeant vers la cuisine.

    -          - Qu’est-ce qui te fait croire ça ?

    -          - Et bien tu es radieuse, les yeux qui pétillent comme j’ai rarement vu depuis un moment. Tu as rendez-vous ?

    -          - Oui.

    -          - Qui ?

    -          - Raphaël.

    -          - Merci de me tenir au courant. Je croyais être ton amie.

    -          - Tu l’es ! Mais je n’arrive pas comprendre ce qui m’arrive et ce que ça va donner. Comme tu le sais il part demain pour l’Allemagne. Je ne sais même pas si je vais le revoir après ce soir.

    -          - Mouais ! Bon je te pardonne parce que moi aussi j’ai rendez-vous et je voulais t’en parler. Et puis je crois avoir une idée pour les vacances mais ça je t’en parlerais un autre jour. Bon je te laisse on se téléphone demain.

    -          - Et ton rendez-vous ?

    -          - Et bien tu attendras demain ça t’apprendras à me cacher tes rendez-vous avec Rafie !

    -          - Ne l’appelle pas comme ça !

    -          - Salut et bonne soirée avec Rafie, me dit-elle en riant et sortant de ma maison.

    Elle avait lâché prise un peu trop facilement, je trouvais ça bizarre. Sa soirée devait être très importante pour elle pour qu’elle ne s’acharne pas sur moi pour savoir les moindres détails.  Je retournais dans la cuisine, prenant dans mes mains mon portable. Je tapais rapidement un message pour mon amie lui demandant d’être prudente et de m’appeler au moindre problème.

    Pour seule réponse j’ai eu oui maman.

    J’attendais, regardant ma pizza froide devant moi. Pourquoi n’était-il toujours pas là ? Mon humeur était à la tristesse et je montais dans ma chambre m’assurant que toutes les portes soient bien fermées. En fait je me coucherais tôt. Mais avant je regarderais si il n’était pas dehors à son emplacement habituel. Personne, il n’y avait personne. Je m’effondrais sur mon lit pleurant à chaudes larmes mon amour perdu.

    Il ne voulait pas me laisser de l’espoir et il voulait être libre de tout attachement pour sa tournée. J’aurais dû m’en douter. J’avais baissé ma garde et je m’en voulais.

    J’ai dû m’endormir car je n’ai pas senti tout de suite la main qui caressait ma joue, mes cheveux. Je me tournais doucement cherchant dans le noir celui que j’espérais.

    -          - Tu as pleuré, me dit-il.

    -          - Je t’ai attendu, lui répondis-je.

    -          - J’ai eu quelques problèmes. Je ne peux pas rester longtemps.

    -          - Quels problèmes ?

    -          - Je ne peux pas t’en parler.

    -          - Encore des secrets.

    -          - Tu veux que je parte ?

    -          - Non. Reste. Même si…

    -          - Oui ?

    -          - Même si c’est la dernière fois que je te vois.

    -          - Tu veux me dire adieu, me dit-il d’une voix remplie de tristesse qui me déstabilisait.

    -          - C’est toi qui viens me dire adieu. Tu veux être libre et je le comprends.

    -          - Tu n’as pas encore compris ?

    -          - Compris quoi ?

    -          - Que je suis amoureux fou de toi.

    -          - Alors pourquoi c’est aussi platonique entre nous ?

    -          - Je …. Je ne veux pas que tu souffres. Je ne devrais pas être avec toi.

    -          - Alors pars !

    C’est ce qu’il a fait, me laissant là sans comprendre. J’allumais la lumière de ma chambre, ma porte était entre ouverte et la pièce était vide. Je criais désespérément son nom dévalant les escaliers.

    Deux bras m’ont attrapé et j’ai senti ses lèvres se poser sur les miennes. Je m’agrippais à son cou comme à une bouée lors d’un naufrage.

    Notre baiser était intense cependant je sentais quelque peu de la retenue de sa part. Mais peu importais, j’avais tellement attendu qu’il m’embrasse.

    J’étais essoufflée lorsqu’il prit l’initiative d’arrêter de nous délecter l’un de l’autre.

    -          - Tu me rends fou Léna, me dit-il à l’oreille.

    -          - Raphaël, reste encore s’il te plait, lui dis-je d’une voix tremblante.

    -          - Je ne peux pas mon amour, je ne veux pas te faire de mal, et là si je ne pars pas tout de suite je ne sais pas si je serais capable de me retenir.

    -          - De quoi tu parles ? Je n’y comprends rien. Raphaël …

    -          - J’adore quand tu m’appelles par mon prénom. Tu es la seule à m’appeler comme ça maintenant. Prends soin de toi.

    Il était parti. Je le savais cette fois c’était fini. Sa chaleur ne m’enveloppait plus. J’étais déjà en manque.

    Je me rappelais ses paroles. Pourquoi me ferait-il du mal ? Pourquoi il devait se retenir ?

    Je montais dans ma chambre et je me couchais essayant de dormir un peu alors que les larmes coulaient le long de mes joues.

     

     

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    CHAPITRE 7

     

    Je n’ai rien dit à Ashley. Du moins je voulais attendre. Elle est tellement prévisible que tout le monde s’inviterait chez moi pour pouvoir l’apercevoir. Sans compter qu’elle me demanderait de parler de Calum à Raphaël.

    J’étais nerveuse pendant tout le repas et j’ai été surprise de voir que mes parents s’inquiétaient pour moi.

    -          - Tu vas bien ma chérie ? Tu es toute pâle et la seconde d’après tu es toute excitée.

    -          - Laisse-la  Marianne. Elle est peut-être amoureuse, rajouta mon père d’un air espiègle. Ce serait de son âge.

    -          - Papa ! ça va j’ai plus dix ans. Si un jour je tombe amoureuse ce sera mon problème.

    -          - Tu sais qu’on part dans quinze jours. On voulait savoir si tu voulais inviter Ashley.

    -          - Euhhh ! Ce n’est pas au programme pour l’instant. Et puis en parlant de vacances et d’Ashley je voulais vous demander si vous ne seriez pas contre des vacances séparés ?

    -          - Comment ça !

    -          - Et bien j’avais envie de partir entre filles cette année. Et de chercher un petit boulot pour me payer mes vacances.

    -          - Ça va être un peu tard pour trouver un boulot tu sais. A l’hôpital ils ont déjà pris tous les stagiaires alors ailleurs…

    -          - Je verrais ! Je veux juste votre accord pour ne pas partir avec vous cette année.

    -          - On t’ennuie tant que ça ? Je croyais pourtant qu’on te manquait. L’autre jour encore tu nous en voulais de ne plus être autant présent qu’avant.

    -          - Je sais. Mais là c’est différent. Et puis je pense que vous seriez ravis de passer des vacances en amoureux. D’ailleurs la plupart du temps vous allez en randonnée et moi je reste devant la piscine avec un bon bouquin.

    -          - On peut y réfléchir ? demanda mon père.

    -          - Bien sûr ! De toute façon je n’ai pas encore parlé de mon idée à Ashley.

    C’est le sourire aux lèvres que je montais dans ma chambre. J’avais réussi à dire à mes parents que les vacances en famille c’était terminé.

    J’avais la main sur la poignée et j’hésitais à entrer. Je me demandais s’il était là à m’attendre ou s’il m’avait dit ça pour me faire languir. Je ne savais pas sur quel pied danser avec lui.

    Avec une bonne respiration je suis entrée dans la pièce plongée dans la pénombre, éclairé par la lumière du réverbère de la rue. Je savais où me diriger et j’allais allumer la lumière de mon bureau.

    Il était là ! Contre toute attente il avait tenu sa parole. J’ai sursauté légèrement lorsque je me suis tournée vers mon lit et que je l’ai vu allongé me regardant avec un léger sourire au coin des lèvres.

    -          - Tu ne vas pas tomber ? me demanda-t-il.

    -          - Non. Pas cette fois. Je m’attendais à te voir.

    -          - Et si je n’étais pas venu ?

    -          - J’aurais été déçu.

    -          - Hummm j’aime bien cette réponse.

    -          - Je n’ai pas trouvé d’iris noir aujourd’hui, lui dis-je déçu.

    -          - C’est parce que j’ai préféré te l’apporter moi-même, ajouta-t-il en me tendant la fleur.

    -          - Merci. Est-ce qu’un jour tu me diras ce qu’elle représente pour toi ?

    -          - Peut-être, me répondit-il tristement.

    Je ne savais pas quoi lui dire. Il était tellement susceptible sur certains sujets. Et pourtant je n’arrêtais pas de penser qu’il faisait ce numéro à toutes les filles.

    -          - Qu’est-ce que tu fais de tes journées ? lui demandais-je histoire d’avoir un début de conversation.

    -          - Je dors, je joue de la guitare, mais surtout je compose.

    -          - Tu as oublié que tu devais manger.

    -          - Tu as raison je dois me nourrir également.

    -          - Tu as vraiment une drôle de façon de parler, tu sais ?

    -          - Je ne te dis que la vérité.

    -          - Ce qui veut dire ?

    -          - Je préfère que tu devines seule !

    Il se levait pour me rejoindre. Mon cœur s’est accéléré. Il s’est avancé vers moi, me faisant face. Sa main s’est posée sur mon bras, du bout de ses doigts il est remonté jusqu’à mon épaule comme si j’étais fragile. Sa douceur m’enveloppait et son attraction m’attirait contre son torse. Tout doucement il a passé ses bras autour de mon corps, ses mains cette fois caressait mon dos protégé par le tissu de mon chemisier.

    Je sentais son souffle et son odeur si familière. J’étais là dans ses bras comme protégée de tout danger. Je n’osais pas bouger, j’avais tellement peur qu’il s’en aille.

    -          - Tes cheveux sentent bons. Un mélange de pomme et de Jasmin.

    -          - Oui c’est ça !

    -          - J’adore !

    -          - Et si nous allions nous assoir ?

    -          - Tu n’as pas peur que tes parents débarquent dans la chambre ? me demanda-t-il soudain.

    -          - Non. Ils ne viennent plus dans ma chambre depuis longtemps. En plus dans cette maison leur chambre est au rez de chaussée, mais ça je crois que tu le savais déjà ?

    -          - Oui, me dit-il en souriant. Mais je voulais savoir ce que tu allais dire.

    Il s’allongeait sur le lit et je suis venue le rejoindre. Je ne savais pas ce qu’il attendait de moi et donc je ne voulais pas m’imposer dans ses bras. Je me suis mise à côté de lui et je le regardais.

    -          - Qu’est-ce qu’il y a ? me demanda-t-il.

    -          - Rien. Je te regarde enfin, lui dis-je en riant. Ça me pose moins de problème pour le faire.

    -          - Explique !

    -          - Disons que ton regard me perturbe. Je ne suis pas totalement moi-même lorsque tu es dans les parages.

    -          - Oh ! Tu as éveillé ma curiosité là ! Décris-moi ce que tu ressens.

    -          - Et bien, la peur tout d’abord. Ensuite l’envie de m’approcher de toi, de te toucher. Et pour finir j’ai l’impression de savoir lorsque tu me regardes, j’ai l’impression que…

    -          - Que ….

    -          - Que tu me déshabilles du regard, lui dis-je d’une voix tremblante.

    -          - Mais c’est le cas.

    -          - Quoi ?

    -          - Oui. Tu m’intéresses Léna. Mais je crois que tu t’en es rendu compte.

    -          - Tu es perturbant. J’aimerais tellement être sûre.

    -          - Etre sûre de quoi ?

    -          - Que tu ne me feras aucun mal. J’ai peur de souffrir si je m’attache un peu trop. Tu es musicien, tu pars souvent en tournée, je ne suis peut-être qu’une fille comme tant d’autres que tu désires sur le moment et à qui tu dis de belles paroles.

    -          - C’est ainsi que tu me vois ?

    -          - Oui peut-être. J’aimerais tellement avoir confiance à cent pour cent.

    -          - Je te prouverais que je suis sincère.

    -          - Tu ne t’es pas énervé c’est déjà ça.

    -          - J’essaie de prendre sur moi. J’aimerais que tu fasses quelque chose pour moi.

    -          - Quoi ?

    -          - Que tu viennes dans mes bras.

    Je lui souriais et me blotissais dans ses bras, ce que j’avais espéré depuis qu’il était allongé sur mon lit. Nous restâmes un moment ainsi, jusqu’à ce que je m’endorme en fait.

    A mon réveil, le jour s’était levé et Raphaël n’était plus là.

     

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    CHAPITRE 6

     

     

    Deux semaines s’étaient écoulées et pas de nouvelles du groupe. Ashley suivait leur déplacement espérant qu’ils repasseraient bientôt à Londres.

    Un matin, en venant me chercher, je voyais que mon amie était très excitée. Elle me faisait des signes pour que je me presse et que je monte rapidement dans sa mini.

    -          - Léna. Ils sont à Londres.

    -          - Quoi ?

    -          - Le groupe, Raphaël, Calum, ils sont là pour trois semaines avant leur tournée en Allemagne. Ce weekend on retourne au Pearl.

    -          - Mais on n’a pas d’entrée. Non ça ne me dit rien. Je t’assure je préfère m’abstenir. Et puis je te l’ai déjà dit nous ne sommes pas de leur monde.

    -          - Oh va au diable ! J’irais et tu t’en mordras les doigts.

    -          - N’y vas pas seul.

    -          - Si puisque tu ne veux pas venir, rajouta-t-elle d’un air boudeur.

    -          - Pas cette fois, je suis désolée. Mais fais-moi la promesse de ne pas y aller seule.

    -          - Oui ça va ! J’vais voir ça avec Lisbeth.

    J’ai trouvé la journée longue. Mon esprit vagabondait encore une fois mais je savais que j’avais pris la bonne décision. Je ne suis pas une de ces groupies qui se pavanent devant eux. C’était mieux comme ça, autant ne plus avoir de contact avec Raphaël, bien que je ne savais pas si il désirait encore me voir.

    Ce soir là lorsque je suis montée dans ma chambre, j’ai été surprise de la fraicheur de la pièce. Ma fenêtre était ouverte et la température extérieure était très agréable. Mais c’était comme si un vent glacial s’était concentré dans la pièce. Je frissonnais et frottais mes bras en allant fermer la fenêtre.

    J’avais l’impression de ressentir la même sensation que l’autre soir, j’avais l’impression que l’on me touchait, que l’on me caressait. J’aimais ça ! Je regardais par la fenêtre et je l’ai vu. Il était là en bas appuyé contre un arbre me regardant intensément même si je ne le voyais pas clairement. Je savais que c’était Raphaël c’était une évidence pour moi. C’était comme si je l’attendais depuis toujours.

    Je reculais et sans attendre une seconde je suis sortie, me dirigeant vers l’endroit où je l’avais vu. Il n’y avait plus personne. C’était comme si j’avais rêvé encore une fois.

    Je sentais à la fois une frustration et une tristesse. Je désirais tellement le revoir même si je savais que c’était mal.

    Soir après soir il était là dans la nuit me dévorant du regard. M’enveloppant de sensation si étrange. Au début je descendais à chaque fois dans l’espoir de le surprendre mais à chaque fois il avait disparu. Maintenant je restais sagement dans ma chambre le couvant du regard. Il ne disparaissait plus aussi rapidement.

    Pourquoi jouait-il à ce petit jeu ? Que cherchait-il ? Je n’osais pas en parler à Ashley qui était elle-même frustrée depuis qu’on n’avait pas voulu la faire entrer le weekend dernier.

    Je me surprenais à me dépêcher de manger donnant le prétexte à mes parents que je devais bosser mes prochains examens. Mais ils étaient tellement dans leur bulle qu’ils ne voyaient même pas que j’avais également perdu l’appétit.

    Ce soir là je montais comme tous les soirs et me dirigeais vers la fenêtre. Il n’y avait personne, il n’était pas là. J’ai attendu plus de deux heures fixant l’arbre avant de me rendre à l’évidence que c’était terminé, il s’était certainement lassé.

    -          - Non, jamais je me lasserais de te contempler, dit une voix dans l’obscurité de ma chambre.

    J’allais m’effondrer lourdement sur le sol mais il arrêtait ma chute en me prenant dans ses bras. J’avais du mal à respirer. Je voulais crier pour alerter mes parents mais je n’en ai pas eu la force, ce n’était pas un inconnu, je reconnaissais cette voix.

    Il m’a déposé délicatement sur le lit et a reculé pour laisser une certaine distance entre lui et moi.

    Je me suis assise sur mon lit, ma main sur ma poitrine, reprenant doucement mon souffle. Je le regardais, il avait l’air si inquiet.

    -          - Tu vas mieux ? me demanda-t-il enfin.

    -          - Oui, mais tu m’as fait peur. Comment es-tu entré ?

    -          - Par la porte.

    -          - Et comment tu as fait pour ne pas te faire remarquer ?

    -          - Je sais me déplacer dans la nuit, un peu comme un chat.

    -          - Pourquoi ?

    -          - Pourquoi quoi ? Pourquoi je suis venu me cacher dans ta chambre ? Pourquoi je t’ai fait peur ? Je ne sais pas par quoi commencer.

    -          - Par la première question.

    -          - Je ne suis pas venu me cacher dans ta chambre, j’avais seulement envi d’être avec toi.

    -          - Et tu ne pouvais pas frapper à la porte, te présenter à mes parents et demander à me voir.

    -          - En fait…. Je n’y ai pas pensé.

    -          - Tu n’y as pas pensé ? Mais tu viens de quelle planète ? Depuis la première fois que je t’ai vu tu cherches à me faire faire une crise cardiaque chaque jour. Donc j’en viens à la deuxième question pourquoi tu essaies de me faire peur ?

    -          - Je ne veux pas que tu ais peur, je m’y prends mal c’est tout. Et puis de toute façon j’aurais beau faire des efforts tu auras toujours peur de moi, c’est dans mes gênes.

    -          - Je ne vois pas de quoi tu parles. Je n’ai pas peur de toi mais de tes réactions si bizarres. Je voulais aussi savoir est-ce que c’est toi qui dépose un iris noir devant chez moi ?

    -          - Oui et non.

    -          - C’est oui ou c’est non ! ça ne peut pas être les deux.

    -          - Et bien c’est moi qui donne les ordres mais ce n’est pas moi qui les dépose.

    -          - Comment ça ?

    -          - Et bien je suis très pris dans la journée alors j’ai demandé à quelqu’un de t’en déposer une chaque jour. Cette personne doit s’assurer que c’est toi qui la trouvera et non tes parents.

    -          - Et pourquoi un iris noir ?

    -          - Parce que ça me représente.

    -          - Je ne vois pas pourquoi. Tu m’expliques ?

    -          - Non je préfère attendre encore.

    -          - Ce n’est pas juste dis-moi.

    -          - Je sais.

    Il s’approchait de moi et s’est assis sur mon lit. Je ne voulais pas le regarder, je savais ce qui allait arriver si je plongeais dans son regard.

    -          - Pourquoi moi ? lui demandais-je prudemment.

    -          - Parce que tu m’attires comme j’avais personne ne m’avait attiré.

    -          - Aucune fille ?

    -          - Si bien sûr mais là c’est différent. C’est comme si j’avais….

    -          - Oui !

    -          - C’est comme si j’avais trouvé la femme de mes rêves.

    Cette fois-ci je ne pouvais pas l’éviter et je le regardais intensément. Je savais que je devais rougir mais je m’en fichais. Il pensait la même chose que moi et c’était déroutant. Mais une alarme tintait dans ma tête me répétant sans cesse que c’était le leader d’un groupe à succès. Que c’était sans doute le moyen de me mettre dans son lit. Et pourtant je voulais y croire.

    -          - Pourquoi tu disparaissais dès que je descendais pour te rejoindre ?

    -          - J’attendais le bon moment.

    -          - Le bon moment ça veut dire quand je serais tellement accro et que tu pourrais jouer avec mes sentiments.

    Il se levait brusquement comme il l’avait fait l’autre soir. Ses poings étaient fermés et il s’est dirigé vers la porte de ma chambre.

    -          - Attends !

    -          - Je dois partir.

    -          - Je vais te revoir ?

    -          - Tu le veux vraiment ?

    -          - Je crois oui.

    -          - A demain alors.

    -          - Où ?

    -          - Ici, si ça ne te dérange pas.

    -          - Mes parents ?

    -          - Disons qu’ils ne me verront pas pour l’instant.

    J’aurais aimé qu’il reste encore un peu mais je comprenais qu’il avait un besoin urgent de me quitter. Pourquoi ? Je n’en savais rien, du moins pour le moment.

    Il avait des secrets, trop de secrets. Mais il m’attirait à un point que des frissons parcouraient le bas de mon ventre lorsqu’il s’approchait trop près de moi.

     

     

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    CHAPITRE 5

     

    -          - Léna ! Léna ! Réveille-toi !

    J’entendais une voix lointaine qui voulait me tirer de me rêves. J’ai fini par me réveiller ouvrant les yeux légèrement.

    -          - Putain Ashley, ça va pas ! Qu’est-ce qu’il y a ? J’suis crevée ! lui dis-je encore endormie.

    -          - Oh s’il te plait. Je veux savoir !

    -          - Savoir quoi ?

    -          - Ce qui s’est passé hier soir avec Rafy.

    Je me suis assise sur le lit et je l’ai regardé ahurie. Elle me regardait avec un large sourire. Je savais que mon silence d’hier n’allait pas lui convenir. Il fallait que j’en passe par là pour pouvoir être tranquille je suppose.

    -          - Ça va. Ok, qu’est-ce que tu veux savoir ?

    -          - Tout évidemment. Ça avait l’air d’être chaud entre vous deux. Qu’est-ce que tu lui as dit pour le mettre en pétard.

    -          - Je lui ai demandé s’ il me surveillait.

    -          - Et….

    -          - Il me surveille mais lorsque je lui ai demandé s’il faisait ça à toutes les filles il s’est fâché. Disons qu’il était en colère.

    -          - Tu es folle ou quoi. Rafy s’intéresse à toi et tu trouves le moyen de le mettre en pétard ?

    -          - Arrête de l’appeler Rafy on dirait le nom d’un chien !

    -          - Oh…. Mademoiselle est susceptible on dirait.

    -          - Mais non mais c’est vrai quoi Rafy c’est débile comme surnom !

    -          - Est-ce que tu te rends compte qu’il t’a dévoré du regard pendant tout le temps de ta présence ?

    -          - Tu crois ?

    -          - Oh oui ma vieille, ce mec il t’a dans la peau.

    -          - Peut-être un peu trop d’ailleurs. Par moment il me fait peur. Je ne sais pas comment l’expliquer j’ai toujours cette crainte qui ne me quitte pas. Par moment je suis terriblement attirée par lui et à d’autre j’ai envie de fuir le plus loin possible.

    -          - C’est sans doute toutes ces rumeurs qui t’inquiète. Est-ce que tu t’en rends compte de la beauté de ce mec ? Et tu as l’air de l’intéresser. Ne laisse pas passer ta chance.

    -          - Je ne sais pas. Ashley ça ne peut pas marcher. Lui il a sa musique, les concerts, ses fans, son groupe. Moi je suis des cours à l’université, des cours de dessin, je n’aime pas spécialement faire la fête et encore moins boire de l’alcool, fumer, me droguer. A quoi je dois m’attendre avec lui ? Quelle serait mon avenir avec quelqu’un comme lui.

    -          - Tu es l’exception Léna, j’en suis certaine. Jamais il ne sait comporter comme ça. Même les autres garçons du groupe en ont parlé hier soir.

    -          - Et ? Qu’est-ce qu’ils ont dit ?

    -          - Je ne sais pas, la plupart du temps lorsqu’ils se parlaient on n’entendait rien, c’était comme si ils parlaient très vite.

    -          - Super ! Alors comment tu sais qu’ils parlaient de moi et Raphaël ?

    -          - Parce qu’ils n’arrêtaient pas de vous regarder.

    -          - Et toi ? Dans tout ça je ne t’ai même pas demandé si tu t’étais bien amusée, lui dis-je en espérant passer à  autre chose.

    -          - Super ! Calum est extraordinaire. Il s’est montré charmant et prévenant.

    -          - Et…

    -          - Rien ! Il ne m’a même pas demandé mon numéro de téléphone, rajouta-t-elle tristement.

    -          - Je suis désolée. Mais si ça peut te rassurer Raphaël ne m’a rien donné et ne m’a rien demandé. Crois-moi si ils veulent nous revoir ils nous trouveront.

    -          - Tu crois ?

    -          - Bien sûr ! J’peux aller me préparer ?

    -          - Ouais ! Je t’attends devant le ptit dèj.

    -          - Ok, lui dis-je en me précipitant dans la salle de bain contente que mon interrogatoire soit terminé.

    Sous la douche chaude qui m’enveloppait de bien-être je réfléchissais enfin je pensais plutôt à Raphaël. Il était si mystérieux. Je me rappelais que je voulais lui demander si les iris noirs venaient de lui également mais j’avais oublié. Dès l’instant où je me suis trouvée près de lui plus rien n’avait d’importance, je ne voyais plus ce qui se passait autour de moi. J’avais l’impression de ne respirer que pour lui et ça me faisait peur. Très peur !

    De toute façon il partirait bientôt. Avec ses concerts il ne serait plus beaucoup présent en ville.

    Je me sentais si malheureuse à cette idée. Je le connaissais à peine et pourtant j’étais incroyablement attirée par lui. Une chose était sûre il était dangereux.

    Je descendais enfin au bout d’une demi-heure, j’avais passé un peu plus de temps que prévu sous la douche et Ashley commençait à s’impatienter. Nous devions aller chez Steve un mec de la fac qui organisait des tournois de Poker.

    Je ne jouais pas, et je m’ennuyais beaucoup mais Ashley adorait et ça lui permettait de se faire un peu d’argent de poche, elle était douée.

    Elle était en veine et ne pouvait pas me ramener. Je décidais de rentrer par mes propres moyens c'est-à-dire le bus. Heureusement qu’on était dimanche il y avait peu de monde et le trajet me paru très court. Mon amie me ramènerait mes affaires demain en venant me chercher pour les cours.

    J’avais demandé à mes parents une voiture mais il me fallait repasser mon permis ici en Angleterre. Le mien n’était pas valide ici. Oh ! Ce n’était qu’une formalité mais je n’avais pas encore eu le temps de faire les démarches administratives.

    Sur le seuil de ma porte, un iris noir était posé sur le sol. Mon cœur battait très vite. Je le ramassais doucement et je me tournais pour voir si il y avait quelqu’un. Mais personne pas même une voiture de garée dans la rue.

    Je rentrais et filais dans ma chambre sachant qu’une fois de plus je serais seule pour la soirée.

     

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