• Le pouvoir de l\'Iris - chapitre 7

     

     

    iris

     

    CHAPITRE 7

     

    Je n’ai rien dit à Ashley. Du moins je voulais attendre. Elle est tellement prévisible que tout le monde s’inviterait chez moi pour pouvoir l’apercevoir. Sans compter qu’elle me demanderait de parler de Calum à Raphaël.

    J’étais nerveuse pendant tout le repas et j’ai été surprise de voir que mes parents s’inquiétaient pour moi.

    -          - Tu vas bien ma chérie ? Tu es toute pâle et la seconde d’après tu es toute excitée.

    -          - Laisse-la  Marianne. Elle est peut-être amoureuse, rajouta mon père d’un air espiègle. Ce serait de son âge.

    -          - Papa ! ça va j’ai plus dix ans. Si un jour je tombe amoureuse ce sera mon problème.

    -          - Tu sais qu’on part dans quinze jours. On voulait savoir si tu voulais inviter Ashley.

    -          - Euhhh ! Ce n’est pas au programme pour l’instant. Et puis en parlant de vacances et d’Ashley je voulais vous demander si vous ne seriez pas contre des vacances séparés ?

    -          - Comment ça !

    -          - Et bien j’avais envie de partir entre filles cette année. Et de chercher un petit boulot pour me payer mes vacances.

    -          - Ça va être un peu tard pour trouver un boulot tu sais. A l’hôpital ils ont déjà pris tous les stagiaires alors ailleurs…

    -          - Je verrais ! Je veux juste votre accord pour ne pas partir avec vous cette année.

    -          - On t’ennuie tant que ça ? Je croyais pourtant qu’on te manquait. L’autre jour encore tu nous en voulais de ne plus être autant présent qu’avant.

    -          - Je sais. Mais là c’est différent. Et puis je pense que vous seriez ravis de passer des vacances en amoureux. D’ailleurs la plupart du temps vous allez en randonnée et moi je reste devant la piscine avec un bon bouquin.

    -          - On peut y réfléchir ? demanda mon père.

    -          - Bien sûr ! De toute façon je n’ai pas encore parlé de mon idée à Ashley.

    C’est le sourire aux lèvres que je montais dans ma chambre. J’avais réussi à dire à mes parents que les vacances en famille c’était terminé.

    J’avais la main sur la poignée et j’hésitais à entrer. Je me demandais s’il était là à m’attendre ou s’il m’avait dit ça pour me faire languir. Je ne savais pas sur quel pied danser avec lui.

    Avec une bonne respiration je suis entrée dans la pièce plongée dans la pénombre, éclairé par la lumière du réverbère de la rue. Je savais où me diriger et j’allais allumer la lumière de mon bureau.

    Il était là ! Contre toute attente il avait tenu sa parole. J’ai sursauté légèrement lorsque je me suis tournée vers mon lit et que je l’ai vu allongé me regardant avec un léger sourire au coin des lèvres.

    -          - Tu ne vas pas tomber ? me demanda-t-il.

    -          - Non. Pas cette fois. Je m’attendais à te voir.

    -          - Et si je n’étais pas venu ?

    -          - J’aurais été déçu.

    -          - Hummm j’aime bien cette réponse.

    -          - Je n’ai pas trouvé d’iris noir aujourd’hui, lui dis-je déçu.

    -          - C’est parce que j’ai préféré te l’apporter moi-même, ajouta-t-il en me tendant la fleur.

    -          - Merci. Est-ce qu’un jour tu me diras ce qu’elle représente pour toi ?

    -          - Peut-être, me répondit-il tristement.

    Je ne savais pas quoi lui dire. Il était tellement susceptible sur certains sujets. Et pourtant je n’arrêtais pas de penser qu’il faisait ce numéro à toutes les filles.

    -          - Qu’est-ce que tu fais de tes journées ? lui demandais-je histoire d’avoir un début de conversation.

    -          - Je dors, je joue de la guitare, mais surtout je compose.

    -          - Tu as oublié que tu devais manger.

    -          - Tu as raison je dois me nourrir également.

    -          - Tu as vraiment une drôle de façon de parler, tu sais ?

    -          - Je ne te dis que la vérité.

    -          - Ce qui veut dire ?

    -          - Je préfère que tu devines seule !

    Il se levait pour me rejoindre. Mon cœur s’est accéléré. Il s’est avancé vers moi, me faisant face. Sa main s’est posée sur mon bras, du bout de ses doigts il est remonté jusqu’à mon épaule comme si j’étais fragile. Sa douceur m’enveloppait et son attraction m’attirait contre son torse. Tout doucement il a passé ses bras autour de mon corps, ses mains cette fois caressait mon dos protégé par le tissu de mon chemisier.

    Je sentais son souffle et son odeur si familière. J’étais là dans ses bras comme protégée de tout danger. Je n’osais pas bouger, j’avais tellement peur qu’il s’en aille.

    -          - Tes cheveux sentent bons. Un mélange de pomme et de Jasmin.

    -          - Oui c’est ça !

    -          - J’adore !

    -          - Et si nous allions nous assoir ?

    -          - Tu n’as pas peur que tes parents débarquent dans la chambre ? me demanda-t-il soudain.

    -          - Non. Ils ne viennent plus dans ma chambre depuis longtemps. En plus dans cette maison leur chambre est au rez de chaussée, mais ça je crois que tu le savais déjà ?

    -          - Oui, me dit-il en souriant. Mais je voulais savoir ce que tu allais dire.

    Il s’allongeait sur le lit et je suis venue le rejoindre. Je ne savais pas ce qu’il attendait de moi et donc je ne voulais pas m’imposer dans ses bras. Je me suis mise à côté de lui et je le regardais.

    -          - Qu’est-ce qu’il y a ? me demanda-t-il.

    -          - Rien. Je te regarde enfin, lui dis-je en riant. Ça me pose moins de problème pour le faire.

    -          - Explique !

    -          - Disons que ton regard me perturbe. Je ne suis pas totalement moi-même lorsque tu es dans les parages.

    -          - Oh ! Tu as éveillé ma curiosité là ! Décris-moi ce que tu ressens.

    -          - Et bien, la peur tout d’abord. Ensuite l’envie de m’approcher de toi, de te toucher. Et pour finir j’ai l’impression de savoir lorsque tu me regardes, j’ai l’impression que…

    -          - Que ….

    -          - Que tu me déshabilles du regard, lui dis-je d’une voix tremblante.

    -          - Mais c’est le cas.

    -          - Quoi ?

    -          - Oui. Tu m’intéresses Léna. Mais je crois que tu t’en es rendu compte.

    -          - Tu es perturbant. J’aimerais tellement être sûre.

    -          - Etre sûre de quoi ?

    -          - Que tu ne me feras aucun mal. J’ai peur de souffrir si je m’attache un peu trop. Tu es musicien, tu pars souvent en tournée, je ne suis peut-être qu’une fille comme tant d’autres que tu désires sur le moment et à qui tu dis de belles paroles.

    -          - C’est ainsi que tu me vois ?

    -          - Oui peut-être. J’aimerais tellement avoir confiance à cent pour cent.

    -          - Je te prouverais que je suis sincère.

    -          - Tu ne t’es pas énervé c’est déjà ça.

    -          - J’essaie de prendre sur moi. J’aimerais que tu fasses quelque chose pour moi.

    -          - Quoi ?

    -          - Que tu viennes dans mes bras.

    Je lui souriais et me blotissais dans ses bras, ce que j’avais espéré depuis qu’il était allongé sur mon lit. Nous restâmes un moment ainsi, jusqu’à ce que je m’endorme en fait.

    A mon réveil, le jour s’était levé et Raphaël n’était plus là.

     

    05.wir.skyrock.net15

     


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