• Le pouvoir de l\'Iris - Chapitre 6

     

     

    iris

     

     

    CHAPITRE 6

     

     

    Deux semaines s’étaient écoulées et pas de nouvelles du groupe. Ashley suivait leur déplacement espérant qu’ils repasseraient bientôt à Londres.

    Un matin, en venant me chercher, je voyais que mon amie était très excitée. Elle me faisait des signes pour que je me presse et que je monte rapidement dans sa mini.

    -          - Léna. Ils sont à Londres.

    -          - Quoi ?

    -          - Le groupe, Raphaël, Calum, ils sont là pour trois semaines avant leur tournée en Allemagne. Ce weekend on retourne au Pearl.

    -          - Mais on n’a pas d’entrée. Non ça ne me dit rien. Je t’assure je préfère m’abstenir. Et puis je te l’ai déjà dit nous ne sommes pas de leur monde.

    -          - Oh va au diable ! J’irais et tu t’en mordras les doigts.

    -          - N’y vas pas seul.

    -          - Si puisque tu ne veux pas venir, rajouta-t-elle d’un air boudeur.

    -          - Pas cette fois, je suis désolée. Mais fais-moi la promesse de ne pas y aller seule.

    -          - Oui ça va ! J’vais voir ça avec Lisbeth.

    J’ai trouvé la journée longue. Mon esprit vagabondait encore une fois mais je savais que j’avais pris la bonne décision. Je ne suis pas une de ces groupies qui se pavanent devant eux. C’était mieux comme ça, autant ne plus avoir de contact avec Raphaël, bien que je ne savais pas si il désirait encore me voir.

    Ce soir là lorsque je suis montée dans ma chambre, j’ai été surprise de la fraicheur de la pièce. Ma fenêtre était ouverte et la température extérieure était très agréable. Mais c’était comme si un vent glacial s’était concentré dans la pièce. Je frissonnais et frottais mes bras en allant fermer la fenêtre.

    J’avais l’impression de ressentir la même sensation que l’autre soir, j’avais l’impression que l’on me touchait, que l’on me caressait. J’aimais ça ! Je regardais par la fenêtre et je l’ai vu. Il était là en bas appuyé contre un arbre me regardant intensément même si je ne le voyais pas clairement. Je savais que c’était Raphaël c’était une évidence pour moi. C’était comme si je l’attendais depuis toujours.

    Je reculais et sans attendre une seconde je suis sortie, me dirigeant vers l’endroit où je l’avais vu. Il n’y avait plus personne. C’était comme si j’avais rêvé encore une fois.

    Je sentais à la fois une frustration et une tristesse. Je désirais tellement le revoir même si je savais que c’était mal.

    Soir après soir il était là dans la nuit me dévorant du regard. M’enveloppant de sensation si étrange. Au début je descendais à chaque fois dans l’espoir de le surprendre mais à chaque fois il avait disparu. Maintenant je restais sagement dans ma chambre le couvant du regard. Il ne disparaissait plus aussi rapidement.

    Pourquoi jouait-il à ce petit jeu ? Que cherchait-il ? Je n’osais pas en parler à Ashley qui était elle-même frustrée depuis qu’on n’avait pas voulu la faire entrer le weekend dernier.

    Je me surprenais à me dépêcher de manger donnant le prétexte à mes parents que je devais bosser mes prochains examens. Mais ils étaient tellement dans leur bulle qu’ils ne voyaient même pas que j’avais également perdu l’appétit.

    Ce soir là je montais comme tous les soirs et me dirigeais vers la fenêtre. Il n’y avait personne, il n’était pas là. J’ai attendu plus de deux heures fixant l’arbre avant de me rendre à l’évidence que c’était terminé, il s’était certainement lassé.

    -          - Non, jamais je me lasserais de te contempler, dit une voix dans l’obscurité de ma chambre.

    J’allais m’effondrer lourdement sur le sol mais il arrêtait ma chute en me prenant dans ses bras. J’avais du mal à respirer. Je voulais crier pour alerter mes parents mais je n’en ai pas eu la force, ce n’était pas un inconnu, je reconnaissais cette voix.

    Il m’a déposé délicatement sur le lit et a reculé pour laisser une certaine distance entre lui et moi.

    Je me suis assise sur mon lit, ma main sur ma poitrine, reprenant doucement mon souffle. Je le regardais, il avait l’air si inquiet.

    -          - Tu vas mieux ? me demanda-t-il enfin.

    -          - Oui, mais tu m’as fait peur. Comment es-tu entré ?

    -          - Par la porte.

    -          - Et comment tu as fait pour ne pas te faire remarquer ?

    -          - Je sais me déplacer dans la nuit, un peu comme un chat.

    -          - Pourquoi ?

    -          - Pourquoi quoi ? Pourquoi je suis venu me cacher dans ta chambre ? Pourquoi je t’ai fait peur ? Je ne sais pas par quoi commencer.

    -          - Par la première question.

    -          - Je ne suis pas venu me cacher dans ta chambre, j’avais seulement envi d’être avec toi.

    -          - Et tu ne pouvais pas frapper à la porte, te présenter à mes parents et demander à me voir.

    -          - En fait…. Je n’y ai pas pensé.

    -          - Tu n’y as pas pensé ? Mais tu viens de quelle planète ? Depuis la première fois que je t’ai vu tu cherches à me faire faire une crise cardiaque chaque jour. Donc j’en viens à la deuxième question pourquoi tu essaies de me faire peur ?

    -          - Je ne veux pas que tu ais peur, je m’y prends mal c’est tout. Et puis de toute façon j’aurais beau faire des efforts tu auras toujours peur de moi, c’est dans mes gênes.

    -          - Je ne vois pas de quoi tu parles. Je n’ai pas peur de toi mais de tes réactions si bizarres. Je voulais aussi savoir est-ce que c’est toi qui dépose un iris noir devant chez moi ?

    -          - Oui et non.

    -          - C’est oui ou c’est non ! ça ne peut pas être les deux.

    -          - Et bien c’est moi qui donne les ordres mais ce n’est pas moi qui les dépose.

    -          - Comment ça ?

    -          - Et bien je suis très pris dans la journée alors j’ai demandé à quelqu’un de t’en déposer une chaque jour. Cette personne doit s’assurer que c’est toi qui la trouvera et non tes parents.

    -          - Et pourquoi un iris noir ?

    -          - Parce que ça me représente.

    -          - Je ne vois pas pourquoi. Tu m’expliques ?

    -          - Non je préfère attendre encore.

    -          - Ce n’est pas juste dis-moi.

    -          - Je sais.

    Il s’approchait de moi et s’est assis sur mon lit. Je ne voulais pas le regarder, je savais ce qui allait arriver si je plongeais dans son regard.

    -          - Pourquoi moi ? lui demandais-je prudemment.

    -          - Parce que tu m’attires comme j’avais personne ne m’avait attiré.

    -          - Aucune fille ?

    -          - Si bien sûr mais là c’est différent. C’est comme si j’avais….

    -          - Oui !

    -          - C’est comme si j’avais trouvé la femme de mes rêves.

    Cette fois-ci je ne pouvais pas l’éviter et je le regardais intensément. Je savais que je devais rougir mais je m’en fichais. Il pensait la même chose que moi et c’était déroutant. Mais une alarme tintait dans ma tête me répétant sans cesse que c’était le leader d’un groupe à succès. Que c’était sans doute le moyen de me mettre dans son lit. Et pourtant je voulais y croire.

    -          - Pourquoi tu disparaissais dès que je descendais pour te rejoindre ?

    -          - J’attendais le bon moment.

    -          - Le bon moment ça veut dire quand je serais tellement accro et que tu pourrais jouer avec mes sentiments.

    Il se levait brusquement comme il l’avait fait l’autre soir. Ses poings étaient fermés et il s’est dirigé vers la porte de ma chambre.

    -          - Attends !

    -          - Je dois partir.

    -          - Je vais te revoir ?

    -          - Tu le veux vraiment ?

    -          - Je crois oui.

    -          - A demain alors.

    -          - Où ?

    -          - Ici, si ça ne te dérange pas.

    -          - Mes parents ?

    -          - Disons qu’ils ne me verront pas pour l’instant.

    J’aurais aimé qu’il reste encore un peu mais je comprenais qu’il avait un besoin urgent de me quitter. Pourquoi ? Je n’en savais rien, du moins pour le moment.

    Il avait des secrets, trop de secrets. Mais il m’attirait à un point que des frissons parcouraient le bas de mon ventre lorsqu’il s’approchait trop près de moi.

     

     

    05.wir.skyrock.net14

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