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    CHAPITRE 21

     

    Il était 20 heures lorsque nous avons entendu le carillon de la porte d’entrée. Je me suis précipitée pour aller ouvrir, Melle Pedington était accompagnée d’un étrange personnage qui portait un carton.

    -          - Je suis en retard mais j’attendais mon ami Grégoire pour qu’il puisse m’accompagner en voiture jusqu’ici.

    -          - Bonsoir, nous dit-il tout en nous regardant à tour de rôle.

    -          - Bonsoir, lui répondîmes en chœur.

    -          - June la réunion est fixée à demain soir 20 heures ça te va ? Elle se déroulera ici même car ton grand-père détient la plupart de nos documents officiels et nous en aurons peut-être besoin. Je viendrais avec six autres personnes et nous avons demandé à deux représentantes des sorcières de venir également. Je vous expliquerais demain j’arriverais en début d’après-midi. Je ne vais pas vous déranger plus longtemps, bonne recherche les enfants.

    -          - Merci et bonne nuit mademoiselle Pedington, lui dit Zakhiel avec un sourire.

    -          - Bonne nuit à toi aussi Zakhiel.

    Elle s’éloigna avec ce Grégoire jusqu’à une vieille voiture garée devant la maison. Une très belle voiture de collection d’ailleurs mais je ne m’y connais pas assez pour savoir de quelle marque il s’agissait.

    J’allais me retourner lorsque je sentis une présence. Je regardais tout autour de moi, je fixais chaque endroit sombre. Je savais que quelqu’un nous observait.

    -          - Zakhiel on nous surveille.

    -          - Oui, je les ai sentis. Ils sont plusieurs, ce sont des vampires. Ils ne nous feront rien ils viennent juste surveiller nos faits et gestes et rendre compte à mon père de chaque visite à ton domicile.

    -          - J’aurai dû y penser. En fait c’est de bonne guerre.

    -          - Rentrons.

    Après avoir vérifié toutes les portes et fenêtres, je me suis fait des sandwichs et nous nous sommes installés par terre dans la bibliothèque. J’étais allée chercher dans ma chambre un bloc note vierge afin d’écrire tout ce qu’on trouverait d’interessant. J’ai ouvert le carton et vidé son contenu. Nous ne savions pas trop par quoi commencer. En fin de compte nous nous sommes partagés les livres et nous avons travaillé chacun de notre côté.

    J’ai pris le premier dossier il concernait les parents de Cassandre. Toute leur vie y était inscrite. C’était fascinant. Même les livres d’histoire ne donnait pas autant de détail sur la vie des siècles passés. On aurait cru des livres de contes pour enfants. Si je ne savais pas ce que je sais sur ce monde je n’y aurais pas cru moi-même. Je sais c’est dur à expliquer et très long aussi. Le monde de la magie était déjà fascinant à cette époque mais ça avait l’air très dangereux aussi. Beaucoup avait peur des conséquences sur eux et sur leur famille. Dès que l’on s’apercevait que quelqu’un faisait de la magie il était éxécuté ou emprisonné ainsi que sa famille. Tout un monde de barbarie flottait autour des enchanteurs ou des sorciers. Bizarrement on ne parlait que très peu des autres créatures comme les lutins, les elfes, les vampires.

    Cela faisait 3 heures que nous étions plongés dans nos lectures. Dès que je trouvais quelque chose qui était lié à Cassandre je le notais mais surtout je montrais à Zakhiel tout ce que je trouvais sur sa mère. Elle était une jeune fille pleine de vie, qui pratiquait la magie avec beaucoup d’énergie et beaucoup de talent. Elle était la fierté de ses parents car elle était la meilleure des trois de leurs enfants, deux filles et un garçon. Meredith l’aînée, Bayron le deuxième et la petite dernière Cassandre. La mère de Zakhiel était décrite comme étant très belle. Je regardais dans le fond du carton car j’avais cru y voir un  vieil album photo. Je l’ouvris délicatement, j’avais peur de mettre cet ouvrage en miettes. Je regardais au fil des pages les différents visages. J’aurai aimé que mon grand-père soit là avec nous il m’aurait dit si il y avait quelqu’un de notre famille, il avait l’air d’être la bible de cet univers. En pensant à lui j’avais un pincement au cœur. Zakhiel s’est approché de moi il avait très envie de voir à quoi ressemblait sa famille. Nous regardions les visages et les inscriptions presque effacées. C’est comme ça que nous avons découvert les visages de ses grand-parents, de son oncle et de sa tante et contre toute attente le visage de sa mère. Elle était magnifique, et Zakhiel lui ressemblait étonnamment. C’était stupéfiant.

    Zakhiel m’a regardé, il a regardé la photo de sa mère et a passé délicatement ses doigts sur la photo comme pour caresser celle qu’il n’avait jamais connu. Il était ému et si triste. Je lui ai caressé les cheveux et il s’est enfoui son visage dans mon cou en me serrant dans ses bras. Je savais ce qu’il ressentait et à ce moment là mes parents aussi ont traversé mes pensées. Je pris conscience que si je perdais mon grand-père je resterais seule sans aucune famille. Il ne me resterait que mon grand amour, un vampire d’une beauté incroyable et d’une sensibilité qui n’était pas dans la nature de ce qu’il était.

    J’ai encore cherché quelque temps mais mes yeux commençaient à me piquer. Je me suis allongée sur des coussins près de Zakhiel et je pense que je me suis endormie.

    Il faisait jour et le soleil pointait à travers les volets de la bibliothèque. Je m’étirais doucement et j’ai levé les yeux vers Zakhiel qui n’avait semble-t-il pas changé de place. Il arrêta sa lecture afin de venir m’embrasser légèrement puis intensément. Oh ! J’aimais ce genre de réveil, bien meilleur que mon radio réveil qui faisait ce bruit si énervant.

    -          - Bonjour mon amour, tu as bien dormi ?

    -          - J’ai un peu la tête dans le pâté mais ça va ! Et toi ?

    -          - Tu sais bien que je ne suis pas obligé de dormir bien que je trouve cela très agréable. Te regarder suffit à mon bonheur.

    -          - Tu as trouvé quelque chose ?

    -          - Oui je crois. J’ai regardé tes notes aussi. Il y a quelque chose de pas très clair sur la mort de ma mère. Je ne suis pas sûr mais je crois que c’est un vampire qui l’a tué.

    -          - Un vampire ? Ton père ?

    -          - Non. Mais quelqu’un de très proche de lui c’est certain. Je ne sais pas encore pourquoi mais j’ai trouvé autre chose. Ce vampire était en cheville avec une sorcière. Il était impossible pour un vampire de tuer ma mère de cette façon et je crois qu’on a choisit ce procédé pour pouvoir accuser les enchanteurs. Il fallait quelqu’un qui connaisse la magie.

    -          - Mais pourquoi personne n’a trouvé cela auparavant ?

    -          - Parce que j’ai cherché aussi dans la bibliothèque de ton grand-père et avec les documents de Melle Pedington il fallait trouver un lien. Je crois que depuis des années les enchanteurs gardent précieusement les livres de leurs ancêtres mais jamais ils ne les mettent en commun. Je crois qu’ils ont peur de révéler certains secrets.

    -          - Mais mon grand-père a ici des documents officiels. Il connait beaucoup de choses sur ces familles.

    -          - Oui mais tu vois les enchanteurs ne disaient pas tout surtout sur leurs pouvoirs, ils en gardaient quelques uns en secret au cas où. Ils gardaient aussi des histoires de familles qui ne regardaient pas leurs voisins ou amis. Il y a des choses et des histoires que tu as lu dans cette bibliothèque qui ferait peut-être palir d’autres enchanteurs. Chaque famille a des secrets, regarde tes parents. Tu n’as su que très récemment qui tu étais, et cela aurait peut-être duré encore quelques années si tes parents avaient encore été en vie.

    -          - Oui tu as raison. Alors en combinant toutes ces histoires tu crois qu’on va trouver quelque chose qui pourrait sauver mon grand-père ?

    -          - Pour moi la seule chose qui peut le sauver c’est de prouver à mon père que les enchanteurs ne sont pour rien sur la mort de ma mère. Il faut que l’on trouve la sorcière ou une de ses descendantes. Je pense que dans leur milieu il existe aussi ce genre d’ouvrages. Mais par où commencer ?

    -          - Je ne connais qu’une seule sorcière mais elle ne sait pas que je suis au courant de ce qu’elle est.

    -          - Lucy ?

    -          - Oui. Tu le savais ?

    -          - Nous devons savoir qui se cache dans chaque ville où nous passons histoire de rester sur nos gardes.

    -          - Il faut absolument que je lui parle.

    -          - Si elle sait des choses sur sa famille il ne vaut mieux pas que tu la vois seule. Mais elle ne dira rien si je suis là. Il faut que tu la voies avec Nathan.

    -          - Mais …. Nathan sait aussi pour Lucy ?

    -          - Oui. Je lui en ai parlé un jour. Je lui demandais de se méfier car elle avait le béguin pour lui et j’avais peur qu’elle lui fasse je ne sais quel tour pour qu’il se jette à ses pieds.

    -          - Tu crois qu’il acceptera de venir avec moi ?

    -          - Ne t’inquiètes pas pour ça. Je crois qu’il t’apprécie beaucoup sinon il ne t’aurait pas parler de moi au lycée. Il savait que j’étais attirée par toi et lorsqu’il a vu que tu me regardais toujours aussi intensément lorsque j’étais en ta présence il ne lui a pas fallu chercher longtemps pour savoir qu’un jour ou l’autre nous serions inséparable.

    -          - Tu peux lui téléphoner pour lui expliquer et lui demander de venir me prendre dans une heure ?

    Il prit son portable et composa un numéro pendant que je grimpais quatre à quatre les escaliers afin de me préparer.

     

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    CHAPITRE 20

     

    Nous sommes restés un moment là devant la maison sans rien dire. Chacun était dans leur propre pensée ou essayait de réaliser ce qui venait de se passer.

    Pourquoi tant de haine à notre égard. J’avais besoin de comprendre. Je ne sais pas pourquoi mais je sentais qu’il fallait que l’on cherche de ce côté-là. Nous avions besoin de tous les documents  possible sur la date de l’enlèvement de Cassandre et ceux qui ont suivi.

    Melle Pédington était très pâle et ne disait pas un mot. Je me suis décidée à la faire rentrer dans la maison afin de lui préparer une tasse de thé. Je ne sais pas pourquoi du thé mais elle me faisait penser à une très vieille dame anglaise qui boit du thé et regarde pousser ses roses. Zakhiel nous a suivi et d’un signe de tête il m’a fait comprendre qu’il allait dans la bibliothèque.

    Quelque part ça m’arrangeait je voulais parler à Melle Pédington seule, du moins pour le moment. Je lui ai préparé un café aux fruits rouges, l’odeur se répandait dans la cuisine. Je détestais le goût du thé mais les différentes odeurs m’envoutaient.

    -          - Hummm, parfait jeune fille. Il est excellent.

    -          - Oh ! De rien Melle Pédington. Je suis désolée pour tout ça.

    -          - Ne t’inquiètes pas, nous savions que ça devait arriver tôt ou tard. Alistaire est quelqu’un de terrible, il est par sa taille et par ce qu’il est quelqu’un de terrifiant. C’est moi qui suis désolée pour Mayeul, je n’ai pas vos talents et je n’ai pas pu faire grand-chose.

    -          - Le principal c’est qu’il soit encore en vie. Pour le reste nous avons trois jours.

    -          - Tu ne vas pas te rendre June ?

    -          - Non sauf si c’est vraiment nécessaire. Je ne laisserais pas ce monstre faire du mal à mon grand-père pour me sauver. Ce n’est pas dans ma nature . Je sais bien que tout est nouveau pour moi mais j’ai foi en ce que nous sommes. Je voulais vous voir seule car j’ai quelque chose à vous demander.

    -          - A propos de Zakhiel ?

    -          - Oui Mademoiselle. Je vous demande d’avoir confiance en lui. Mon grand-père l’a accueilli sous son toit et je sais qu’il ne l’aurait pas fait si il y avait eu le moindre risque pour moi. Zakhiel est mon âme sœur, celui qui fait parti de moi comme je fais parti de lui. Et comme vous devez le savoir il est par sa mère comme nous et il est doué.

    -          - Je sais June. Ce que ton grand-père ne t’a jamais dit parce que je le lui avais interdit c’est que je suis une descendante de Cassandre, du moins par aussi direct  que ton jeune vampire mais elle de ma famille,je suis une descendante de sa sœur aînée Meredith.

    -          - Quoi ? Vous êtes de la même famille que Zakhiel ? Alors pourquoi vous le détestez tant ?

    -          - Je ne le déteste pas, je déteste ce qu’il est. Notre famille a beaucoup souffert de ce qui est arrivé à Cassandre et on nous a élevé dans la haine des vampires.

    -          - Mais vous ne vous êtes jamais posés la question sur le fait qu’ils ne sont peut-être pas tous comme Alistair ?

    -          - Tu sais ça ne fait pas des années que certains ont décidés de changer de direction et d’arrêter de tuer les humains pour se nourrir. Tu ne dois pas nous juger.

    -          - Je suis désolée, je n’aurais pas dû vous parler ainsi.

    -          - June, elle a le droit de nous détester tu sais. Et c’est vrai tu ne dois pas juger leurs comportements à notre égard ni la façon dont ils ont été élevé. Il n’y a pas si longtemps que la vie des humains a changé et qu’ils sont plus libres de leurs pensées et de leurs actes.

    C’était Zakhiel qui venait de rentrer dans la cuisine. Il avait dû nous entendre et il avait juger bon de venir nous interrompre.

    -          - Je ne te demande pas de comprendre la réaction des uns ou des autres. Nous avons tous le droit à l’erreur moi le premier. J’ai été élevé par un père meurtrier qui ne prenait les humains que pour de la nourriture, et c’est encore le cas actuellement. J’ai tout fait pour changer et ça n’a pas toujours été facile. Si il y a un dieu je sais qu’il ne voudra pas de moi à ses côtés mais il saura que j’ai essayé d’être meilleur malgré le fait que je sois un vampire. Le seul bonheur que j’ai eu depuis des décennies a commencé lorsque j’ai posé la première fois mon regard sur toi. Melle Pédington je sais que vous ne vouliez pas être en ma présence mais je vous remercie de m’avoir redonné une famille. De savoir d’où je viens me réchauffe le cœur bien qu’il ne battra jamais. Je sais maintenant que dans ma famille il existe et existait des gens bien.

    -          - Je te remercie pour ce que tu viens de dire jeune Zakhiel et je te promets d’essayer d’être plus aimable avec toi à l’avenir et d’essayer de comprendre ce que tu es.

    Il lui tendit une main bien que je sentais qu’il aurait aimé la serrer dans ses bras. Ses yeux brillaient d’émotions et il sourit lorsque Melle Pédington lui serra la main en signe de paix dirons-nous.

    -          - Bon c’est mignon tout ça mais il ne nous reste plus beaucoup de temps. Melle Pédington je pense qu’il faut que l’on apprenne plus de choses sur Cassandre, avez-vous des documents qui pourraient nous aider ?

    -          - Oui comme pour ton grand-père j’ai chez moi tous les livres de mes descendants. Il faut que nous allions les chercher le plus vite possible. Mais je vais y aller seule si ça ne vous dérange pas, il faut que je contacte les autres personnes importantes du groupe, il faut que je leur apprenne pour Mayeul.

    -          - Est-ce que vous pouvez parler de Zakhiel ? Il est très important pour moi et pour la survie de mon grand-père j’en suis persuadée. Et puis il va falloir leur demander d’organiser une réunion pour demain au plus tard, j’ai besoin également d’en savoir un peu plus sur les sorcières de cette ville. Vous croyez que vous pouvez organiser tout ça ? Vous êtes la seule maintenant qui peut m’aider à comprendre.

    Elle me fit un signe de tête alors que Zakhiel s’approchait de moi et me caressa la joue de sa fraiche main. Melle Pédington sortit de la maison très rapidement et nous nous retrouvions seuls tous les deux dans cette grande maison vide.

    -          - Alors je suis important pour toi, me dit-il en me regardant dans les yeux.

    -          - Tu le sais très bien mon amour. Je t’aime plus que ma vie, tu es mon âme sœur.

    -          - Oui ma chérie ton âme sœur. Je t’aime aussi et personne ne te fera de mal, je te protègerais même de mon père.

    -          - Nous avons encore beaucoup de chemin à faire. Mais je te jure que quoi qu’il arrive tu es et seras l’unique amour de ma vie.

    -          - Ne parle pas comme ça. Il ne t’arrivera rien. Nous ferons tout pour gagner contre mon père. Nous allons comprendre ce qui a pu se passer il y a des dizaines et des dizaines d’années lors de l’enlèvement de ma mère. Je sais ce que tu penses et tu as raison il faut que l’on cherche dans cette direction.  Il faut que l’on trouve qui a tué ma mère, c’est la seule chose qui pourrait mettre un terme à tout ça.

    -          - Nous devons attendre le retour de Melle Pédington. Elle reviendra ce soir avec tous les documents. Nous chercherons toute la nuit, il faut que l’on est quelques résultats avant la réunion.

    -          - Et en attendant que faisons-nous ?

    -          - Et bien j’ai ma petite idée mais …..

    -          - Zakhiel ! Tu es incorrigible.

    Il allait fermer toutes les portes à une vitesse que je n’ai pas pu le suivre des yeux. En moins de cinq minutes  je me retrouvais dans ses bras et il montait doucement cette fois l’escalier qui nous menait à ma chambre. Marche après marche je sentais ses doux baisers et son souffle dans mon cou. Mes doigts s’emmélaient dans ses cheveux et mes lèvres cherchaient encore et encore les siennes. Il a poussé ma porte avec son pied et me déposa sur mon lit. Nos regards étaient brûlant d’excitation. J’aimais caresser sa peau qui était douce comme la peau d’un bébé. Son odeur était envoutante, sa chevelure soyeuse glissait entre mes doigts. Ses baisers m’électrisaient  de plus en plus. Nos vêtements s’éparpillaient dans la pièce au fur et à mesure de l’exploration de nos corps.  Nous nous mélions l’un à l’autre à la perfection, Nous avions tellement besoin de cette proximité comme si c’était devenu vital pour nous. Je n’avais jamais désiré un homme comme je peux le ressentir avec Zakhiel. Bien sûr c’était mon premier amant mais je savais aussi que c’était de toute façon le seul que je n’aurais jamais. Je savais maintenant que c’était lui que j’attendais et qui m’était destiné depuis ma naissance.

    -          - Je t’appartiens pour toujours, me dit-il tout bas contre mon oreille.

    -          - Oh…. Mon amour tu me donnes tellement de plaisir que s’en est perturbant.

    -          - Et tu sens comme s’en est réciproque ?

    -          - Oh oui.

    Sur ces derniers mots nous nous mélangions encore comme si c’était la dernière fois que nous pouvions faire l’amour et cela a été plus extraordinaire et plus intense.

    L’après-midi allait toucher à sa fin lorsque nous nous sommes réveillés, enfin lorsque je me suis réveillée car lui était sur le côté et il me regardait. Jamais je n’avais vu un tel regard amoureux. J’aurai regardé ses yeux pendant des heures. Melle Pédington n’allait pas tarder et je me suis forcée à me lever avant d’avoir le temps de me jeter sur l’homme qui se trouvait à mes côtés afin de le supplier de me faire encore une dernière fois l’amour.

    La douche était chaude et me redonnait des forces. J’ai vu une main attraper mon gel douche et ensuite j’ai senti deux mains sur mon corps qui me frottaient le dos délicatement. Mes sens étaient en éveil. Il n’en avait pas encore assez tout comme moi d’ailleurs, mon corps était en éveil et en redemandait encore. Ses mains étaient expertes, trop expertes. Moi aussi je pris le gel douche et je me surpris à le laver tout doucement. Je n’aurais jamais pensé être capable de faire ce genre de chose mais avec Zakhiel tout était si simple comme si nous le faisions depuis déjà des années. Tout était nouveau pour moi et pourtant je me sentais de plus en plus téméraire. Et sur ce qui se passa ensuite je ne peux dire que « oh mon dieu».

     

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    Chapitre 19

     

    Nous étions samedi et j’avais dormi comme tous les weekends dans le lit de Zakhiel. J’étais encore fatiguée de la nuit que nous venions de passer à nous aimer intensément mais quelque chose en moi m’avait réveillé. Je sentais que je n’allais pas très bien.

    J’ai réveillé Zakhiel qui s’est redressé brusquement tous ses sens en alerte.

    -          - Qu’est-ce que tu as ? Tu es toute pâle, me demanda-t-il un peu paniqué.

    -          - Je ne sais pas. Il s’est passé quelque chose, habille-toi il faut que j’aille voir si tout va bien dans la maison.

    Nous nous sommes précipités par la porte de derrière et j’ai appelé mon grand-père. Rien ! Aucun bruit. Un silence total. Dans le salon bilbliothèque des livres partout ouverts à des pages bien précises. Ses notes étaient toujours là. Je suis montée rapidement à l’étage et j’ai pris la liberté de rentrer dans la chambre de mon grand-père. Vide ! La pièce était vide et le lit n’avait pas été défait.

    Nous  nous sommes dirigés vers la cuisine pour voir si il aurait laissé un mot expliquant son absence mais rien. Je commençais à vaciller lorsque Zakhiel m’a attrapé et m’a installé dans un fauteuil du salon. Il s’est agenouillé auprès de moi, il était encore plus pâle que d’habitude.

    -          - On va trouver ton grand-père. Il est peut-être parti faire quelques courses et il va revenir très bientôt.

    -          - Non. C’est grave je le sens. Je me suis réveillée tout à l’heure parce que j’ai cru un cri, un cri déchirant. Je sais qu’il lui ait arrivé quelque chose.

    Il aurait voulu me répondre mais le bruit de la sonnette de la porte d’entrée nous a fait sursauter. Zakhiel s’est caché derrière la porte et m’a fait signe d’aller ouvrir. C’était Melle Pedington. Elle avait pleuré et tremblait de tous ses membres. J’ai voulu la faire entrer mais elle a refusé en voyant Zakhiel. Elle nous tendit une lettre, l’enveloppe n’était pas cachetée et j’ai retiré le papier qui avait été déchiré dans un modeste cahier. Je n’en croyais pas mes yeux, je me suis assise sur la première marche du péron. Zakhiel a pris la feuille pour la lire à son tour. Je sentais à son souffle qu’il était en colère. Melle Pédington n’osait pas le regarder, elle avait peur de lui.

    -          - Melle Pédington ne vous inquiétez pas Zakhiel ne vous fera aucun mal. Mon grand-père a dû vous parler de ce qu’il était et puis vous le connaissez il venait si souvent à la bibliothèque.

    -          - Je sais mais c’est plus fort que moi. Excuse-moi mon jeune garçon mais j’ai encore dû mal à m’imaginer un vampire docile.

    -          - Ce n’est rien Melle, j’ai l’habitude. Pouvez-vous nous expliquer pour la lettre ?

    -          - Mayeul est venu passé la soirée à la maison, il voulait me parler de certaines formules qu’il avait trouvé dans les livres de mes ancêtres. C’est lorsqu’il est reparti que c’est arrivé. Plusieurs vampires, je suppose, l’on entouré à une telle vitesse qu’il n’a rien pu faire. Bien sûr il leur a jeté des sorts afin de les éloigner mais ils étaient trop nombreux et l’ont rapidement baillonné et attaché les mains. J’ai voulu le rejoindre afin de l’aider mais quelqu’un m’a attrapé par le cou. Quelqu’un de puissant. Il m’a dit que si je tenais à la vie je ne devais rien faire sauf vous faire parvenir cette lettre.

    -          - Et vous savez qui ça pouvait être ?

    -          - Non il ne m’a pas laissé l’occasion de le voir.

    J’étais désemparé et je pleurais beaucoup. Zakhiel relisait encore et encore la lettre pendant que Melle Pédington essayait de me réconforter.  J’avais 3 jours pour me rendre à Alistair sinon il tuerait mon grand-père devant toute la ville. Un vrai scandale et un vrai massacre en perspective.

    -          - Bonjour la compagnie !

    Je me suis levée brusquement agrippant Melle Pédington alors que Zakhiel s’était posté devant nous afin de nous protéger car lui comme moi savions  à qui appartenait cette voix.

    -          - Je vois que vous avez pris connaissance de mon petit courrier. Je venais justement vérifier que la vieille chouette avait fait ce que je lui avais demandé.

    -          - Laisse là partir père ! Elle a fait ce que tu avais demandé alors laisse la rentrer chez elle.

    -          - Ha ! Ha ! Ha ! Mon fils aurait un cœur ! Mais je t’ai pourtant appris ce que tu étais et rien n’y changera. Je veux cette fille et tu n’as pas intérêt à te mettre en travers de mon chemin. Je vais même être indulgent, reviens auprès de moi et je te pardonnerais.

    -          - Jamais.

    -          - Parce que tu crois que tu as trouvé une famille ? Mais qu’est-ce qu’il va arriver lorsque je les aurais tué ? Tu vas encore une fois te retrouver seul et même si je dois attendre des décennies tu reviendras en rampant devant ton père.

    -          - Vous m’avez menti pour ma mère.

    -          - Menti ? Non je ne t’ai pas menti je ne t’en ai jamais parlé voilà la nuance jeune crétin. Je ne te dois rien. Ta mère n’a fait que te donner naissance tu ne sais rien d’elle. Et c’est eux, dit-il en nous montrant du doigts moi et Melle Pédington, c’est eux qui l’ont tué. Alors je lui juré qu’il n’en restera aucun en vie.

    -          - Et si ce n’était pas eux qui l’avait tué. Et si depuis le début tu t’étais trompé. As-tu jamais réfléchi à un autre aspect de la situation ?

    -          - Si c’est un plan pour sauver ta pinbêche tu te mets le doigt dans l’œil. Je les tuerai tous ! Et toi ensuite si tu te mets en travers de mon chemin.

    -          - Alors je serais heureux de quitter cette terre plutôt que de vivre sans June et surtout  pour être enfin débarrasser de toi.

    -          - Je vois que tu prends du caractère ! Je sens que va être drôle.

    A ce moment là deux vampires lui sont tombés dessus je n’avais même pas remarqué leur présence. J’avais envie d’aider Zakhiel mais Melle Pédington s’accrocha encore plus à moi. Tout allait beaucoup trop vite pour mes simples yeux d’humaine. Lorsque le calme est revenu il y avait deux corps au sol et un debout. Zakhiel était en vie et il avait tué ses deux assaillants.

    -          - Tu ne vas pas t’en tirer comme ça. Tu as maintenant choisi ton camp et tu en subiras les conséquences. Tu n’es plus mon fils, je te répudie.

    -          - Père cela fait déjà bien des années que je ne suis plus votre fils.

    -          - Trois jours. Vous avez trois jours.

    Et en un éclair il avait disparu. Nous savions que nous l’avions mis en colère et que son arrogance n’égalait pas sa cruauté. Mais nous avions trois jours pour nous préparer. Nous avons regardé Melle Pédington. Elle n’avait plus le choix, il fallait qu’elle nous aide.

     

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    Chapitre 18

     

    Il avait été décidé que Zakhiel reprendrait les cours dès le lendemain. Il était hors de question de me laisser seule sans protection. Comme je ne voulais pas aller en cours dans ce vieux pickup nous avons pris ma voiture pour nous rendre au lycée.

    Je sentais que tout le monde était sous pression. Mon grand-père relisait encore et encore ses vieux livres. Il n’arrêtait pas de noter des tas de formules sur des feuilles. Il avait plus l’allure d’un vieux savant fou que d’un enchanteur tiré à quatre épingles à l’allure un peu british.

    Le soir Zakhiel étudiait la magie. Nous n’avions pas encore trouvé ses dons mais nous ne baissions pas les bras. Une chose était sûr c’est qu’il pouvait donner à certains objets leurs propres pouvoirs magiques comme il l’avait fait avec mon collier. Mon grand-père avait cherché les aptitudes de Cassandre, il pensait que Zakhiel aurait certainement acquis certains de ses dons. Le seul point qui inquiétait un peu mon grand-père c’est que Cassandre avait la capacité de voyager dans le temps. Et il ne savait pas quels en seraient les conséquences sur un vampire. Le problème c’est que Zakhiel est supposé être mort et la magie est quelque chose qui vit. Les formules qu’il invoquait fonctionnaient et il pouvait grâce à ça me protéger en cas de besoin. Nous avons appris à protéger notre maison par la magie. J’aimais les moments où nous faisions des enchantements ensemble, ça nous rapprochait tellement.

    Malgré le danger toujours présent nous étions heureux. Après les cours de magie nous nous retrouvions dans sa pièce qui avait encore changé. Il avait rajouté des rideaux à sa petite fenêtre, quelque chose de sobre et d’assez masculin. Sur son bureau quelques vieux livres que mon grand-père lui avait prêté et une nouvelle carte de bibliothèque. Il nous arrivait de faire nos devoirs ici, lui à son bureau moi sur son lit. Mais nous ne pouvions pas rester longtemps concentré, il venait souvent me rejoindre pour m’embrasser dans le cou, me caresser le dos, et ça se terminait pas de longs baisers. Le weekend j’allais dormir au fond du jardin, je sais que ça ne plaisait pas trop à mon grand-père mais j’avais 18 ans et il ne pouvait pas m’emprisonner dans ma chambre.  J’avais de plus en plus envie de Zakhiel mais je ne savais pas comment m’y prendre pour le lui faire savoir. Je sentais qu’il se retenait lorsque nos baisers devenaient un peu trop pressants. Je devais faire le premier pas mais je n’avais pas non plus envie qu’il me prenne pour une godiche. Il m’avait déjà dit qu’il avait eu des aventures pendant toutes ses années d’existence alors pourquoi hésitait-il avec moi ?

    Un soir alors nous nous embrassions avec fougue, j’ai mis ma langue dans sa bouche pour qu’elle se mélange à la sienne. Il se laissa faire et notre baiser fut parfait. Il n’avait plus voulu de baiser si intense depuis que je l’avais vu et senti tout croc dehors. Pendant ce temps ma main se promenait sous son tee-shirt, autant de témérité me faisait rougir. Je laissais glisser le bout de mes doigts le long de sa peau. Il frémissait et grognait doucement. Je mettais ma main dans ses cheveux comme pour l’agripper, je sentais qu’il appréciait. C’est à ce moment là qu’il choisit pour passer à son tour sa main sous mon pull. Je frissonnais  et des fourmillements courraient au bas de mon ventre. Je voulais qu’il sache que je ne désirais pas qu’il arrête ses caresses alors j’ai enlevé mon haut. Ses yeux étaient brillants d’émotions et en un clin d’œil mon soutien gorge était par terre. Il partait délicatement à la découverte de mes seins. Ses doigts étaient délicats et adroits, très adroits.  Je prenais un plaisir nouveau qui me brulait à l’intérieur, mon corps l’appelait, mon cœur aussi.

    -          - Je te veux mon amour, lui dis-je à l’oreille.

    -          - Tu es sûre ?

    -          - Oui aussi sûre que je t’aime.

    -          - Je t’aime June, je t’aime comme je n’ai encore jamais aimé.

    Et ce sont les derniers mots qu’il m’a prononcé avant de me faire passer la plus belle nuit de ma vie. Faire l’amour avec un vampire était merveilleux, il a été doux, patient, aimant, délicat. Lorsque nous avons repris nos esprits nous étions entouré de pétales de roses rouges.

    -          - C’est  toi qui a fait ça ? me demanda-t-il.

    -          - Je ne sais pas, j’étais tellement heureuse. Je n’avais jamais fait l’amour.

    -          - Je le savais, je l’ai toujours su mon amour. C’est pour ça que je n’ai pas voulu te presser. Je savais que lorsque tu serais prête tu me le ferais savoir.

    -          - Tu as dû me prendre pour une gamine.

    -          - Non. Tu as été parfaite. Et je peux te l’avouer c’est la première fois que je prends un réel plaisir. L’amour change bien des choses.

    Nous étions heureux dans les bras l’un de l’autre et à chaque fin de weekend retourner dans ma chambre était un réel suplice.

    Lorsque le collège sera terminé pour moi je chercherais un travail et je prendrais un petit studio, j’espérais que Zakhiel vienne avec moi mais nous ne parlions pas d’avenir. J’avais peur qu’un jour il ne soit plus là, qu’il disparaisse sans dire un mot poussé par une envie irrésistible de vivre autre chose. C’est vrai que je ne savais pas grand-chose des vampires à part le si peu que Zakhiel m’avait dit.

    Un soir alors que nous faisions nos devoirs, je me suis décidée à lui poser la question.

    -          - Zakhiel, parle-moi des vampires.

    -          - Pourquoi ma douce ? Pourquoi cette question maintenant ?

    -          - Parce que je pense que si je dois les combattre il faut que je les connaisse un peu mieux, tu ne crois pas ?

    -          - Si mais tu sais il n’y a pas grand-chose à dire. Les vampires sont des meurtriers c’est leur nature. Quelques uns seulement ont passé des pactes avec les humains comme moi avec Nathan ce qui les a un peu plus humanisé.

    -          - Est-ce que tu as déjà transformé un humain ?

    -          - Non jamais. Et puis ça nous est interdit.

    -          - Interdit par qui ?

    -          - Je ne sais pas trop. Je sais que si nous transformons un humain on nous tombe dessus illico. Mais je n’ai jamais connu quelqu’un qui l’avait fait donc je me demande quelquefois si ce n’est pas des histoires pour nous faire garder le droit chemin.

    -          - Mais il doit bien y avoir quelqu’un qui a fait passé ce message tu ne crois pas ?

    -          - Je pense que c’est une idée des vampires originels. Je pense qu’ils veulent garder ce pouvoir pour eux seuls. Il y a moins de dégats de se faire vampiriser par un originel que par les autres.

    -          - Comment ça ?

    -          - Et bien les vampires qui étaient autrefois humain n’ont pas le même venin et lorsqu’ils transforment quelqu’un celui-ci peut devenir fou ou bizarre. Et lorsque ça arrive il faut mieux en finir tout de suite. Ils sont beaucoup trop instables pour les laisser en liberté dans les rues.

    -          - Et ça n’arriverait pas avec un vampire originel.

    -          - Non leur venin est de très grande qualité.

    -          - Et avec toi ?

    -          - Je ne sais pas. Je ne suis ni l’un ni l’autre. Je n’ai jamais voulu transformer qui que ce soit. J’aime trop vivre au milieu des humains pour lui faire le moindre mal. Et puis pour ceux qui font le mal, je ne prendrais pas le risque de les transformer pour les voir décimer la population. Une partie de ton caractère humain reste après ta transformation. Moi je n’ai jamais été un humain et je croyais être l’enfant de deux vampires originels. Maintenant que je sais la vérité je ne sais pas ce que je suis. Tout ce que je sais c’est que je comprends mieux pourquoi j’ai choisi cette vie plutôt que vivre auprès de mon père. J’ai toujours détesté sa cruauté.

    -          - Mais maintenant tu es là avec moi. Enfin jusqu’à un certain temps.

    -          - Qu’est-ce que tu veux dire ?

    -          - Un jour tu partiras je le sais. Tu n’es pas immortel ?

    -          - Si mais pour l’instant je vieillis comme toi.

    -          - Et tu vieilliras jusqu’à quand ?

    -          - Jusqu’à ce que j’ai à peu près l’apparence de 25 ou 30 ans, ça dépend.

    -          - Donc tu pourrais rester auprès de moi encore une dizaine d’années ?

    -          - Non mon amour. Je veux rester auprès de toi pour toujours. Mais je ne veux pas en parler pour l’instant. Laisse-moi t’aimer comme un fou, sans contrainte.

    -          - Sans ton père ?

    -          - Nous allons tout faire pour ça, je te le promets.

    Et c’est sous ses multiples baisers que la soirée s’est terminée.

     

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    Chapitre 17

     

    Il faisait jour lorsque je me suis réveillée et Zakhiel n’était plus là. Mon cœur s’est affolé et je me suis précipitée dans la chambre d’amis. Elle était également vide. Il ne serait pas parti sans me prévenir tout de même !

    Mais j’ai été rassurée lorsque j’ai entendu deux voix qui sortaient de la cuisine. Je suis descendue et j’ai retrouvé l’amour de ma vie en grande conversation avec mon grand-père. Ils se sont levés brusquement pour me rejoindre quand ils ont vu mon état d’essoufflement. Mais ils se sont moqués de mon inquiétude et je les ai regardé avec des yeux pleins de rage.

    -          - June, comment peux-tu imaginer que je puisse te quitter sans même te dire aurevoir ?

    -          - Je sais, je me suis affolée pour rien !

    C’est alors qu’il me prit dans ses bras et m’a déposé un baiser sur mon front. Il me regardait intensément et me souriait. Comment pouvais-je rester fâcher avec lui après ça !

    -          - June, je vais pouvoir rester ici avec toi, me dit Zakhiel.

    -          - Oui mais pas dans la maison, rajouta mon grand-père.

    -          - Vous m’expliquez parce que pour moi c’est un peu le brouillard.

    -          - Ton grand-père m’a proposé d’emmenager dans l’appentie au fond de votre jardin.

    -          - Mais …. C’est tout petit et puis il n’y a pas de place pour t’installer.

    -          - Maintenant que je vais mieux nous allons tout vider et tout aménager. J’ai plein d’idées.

    -          - Merci grand-père c’est très généreux de ta part de bien vouloir accueillir Zakhiel. Ça ne va pas te poser de problèmes avec les autres magiciens ?

    -          - Non. Je leur ai dit que c’était le fils de Cassandre et donc qu’il avait de notre sang dans les veines mais il est sous ma responsabilité. La moindre erreur de sa part, le moindre meurtre qu’il pourrait pas son autre naissance occasionner, c’est moi qui devrait le payer. Par contre Zakhiel ne veut pas de ma générosité, on s’est mis d’accord sur un très modeste loyer et je trouve cela très responsable.

    -          - Je ne voulais pas être une charge pour vous. Vous me permettez déjà beaucoup de choses et je voulais quand même garder mon indépendance.

    -          - Et ton intimité, rajouta mon grand-père en me regardant, ce qui me fit rougir.

    -          - On se met quand au boulot ? leur demandais-je.

    -          - Toi ma petite fille tu vas au lycée, c’est un ordre. Tu pourras aider à ton retour.

    Je prenais un air boudeur et croisait mes bras sur ma poitrine.  Mais je savais que je n’avais pas le choix et je me suis dirigée vers l’escalier afin d’aller me préparer, j’étais déjà pas mal en retard.

    Lorsque je suis partie Zakhiel et mon grand-père était déjà en train de faire du tri dans tout le bric à brac qui se trouvait au fond du jardin. Ils ont juste levé la tête pour me faire un petit signe avant de retourner à leur rangement. J’étais vraiment heureuse que mon grand-père ait permis à Zakhiel de s’installer chez nous. J’avais tellement peur de le savoir seul dans la forêt avec son père dans les parages. Lorsque je suis arrivée sur le parking j’ai eu un sentiment étrange, une peur soudaine. J’ai respiré profondément et suis descendue de ma voiture. J’allais franchir l’enceinte du lycée lorsque j’ai entendu que l’on m’appelait. Tout mon corps était en alerte, il se sentait en danger. Je ne savais pas si je devais retourner dans ma New Beetle pour reprendre la direction de la maison ou bien courir vers le lycée et enfin en sécurité dans les bâtiments appeler mon grand-père et Zakhiel. Une ombre s’est avancée vers moi, j’étais heureuse de voir qu’il y avait encore énormément de monde sur le parking. Et lorsqu’elle s’est approchée un peu plus de la lumière du jour j’ai su que celui qui s’approchait de moi était le père de Zakhiel, Alistair. Je ne savais pas si je devais respirer, j’avais peur, très peur. Je savais qu’il était très violent et meurtrier, je savais aussi ce qu’il avait fait à son fils.

    -          - Bonjour jeune enchanteresse. Je suppose que tu sais déjà qui je suis.

    -          - Oui. Vous êtes Alistair un vampire originel.

    -          - Je vois que tu as bien appris ta leçon.

    -          - Qu’est-ce que vous voulez ?

    -          - Je voulais te voir de près, voir ce qui pouvait attirer mon fils chez toi.

    -          - Votre fils ?

    -          - Ne fais pas l’innocente, je sais que mon fils s’est amouraché de toi. J’ai voulu le faire revenir sur le droit chemin mais je ne sais par quel miracle tu as réussi à le sauver. Comme tu peux le voir je sais tout ce qui se passe par ici.

    -          - Maintenant que vous m’avez vu je vous prie de m’excuser mais je dois aller en cours. Au revoir monsieur.

    -          - Monsieur ? me dit-il en riant. Tu es bien polie dis-moi. Soit je te laisse partir mais je t’aurai sous mes ordres un jour, il te faudra plier …….. ou mourir.

    -          - C’est une menace ?

    -          - On peut dire ça comme ça ! Je suis revenue dans cette satanée ville pour te détruire et je réussirais. Il n’y a pas de place pour une enchanteresse dans ce monde aussi puissante qu’on le dit je n’ai pas peur de toi. Merlin était un bouffon, un faiseur de tour, un amuseur pour un roi insignifiant. Alors si comme on le dit tu es sa descendante tu ne seras capable que de quelques tours de passe-passe.

    -          - Si vous le dites !

    -          - A bientôt jeune demoiselle. Donne le bonjour à mon fils et dis lui que j’aurais une discussion avec lui très rapidement. Surveillez vos arrières je ne suis jamais très loin.

    Et en un éclair il avait disparu. Mes jambes flageolaient et je tremblais de tous mes membres. J’avais voulu être forte devant lui mais ce n’était qu’une illusion. Je suis allée en cours dans l’espoir d’être en sécurité quelque temps. Nathan m’attendait, il avait vu la scène sur le parking.

    -          - Tu vas bien June ? Que te voulais Alistair ?

    -          - Me menacer.

    -          - Il faut appeler ton grand-père pour lui raconter.

    -          - Non pas tout de suite. Je sais que le père de Zakhiel nous fait surveiller et il serait trop content de voir que j’ai tellement peur que j’appelle mon grand-père à la moindre occasion. Il faut qu’il me croie plus forte qu’il ne le pensait.

    -          - Mais tu as eu peur.

    -          - Oui. Très peur. Mais ici je suis avec mes amis et puis il y a beaucoup de monde il ne prendra pas le risque de m’attaquer ici. Tu vas toujours voir Zakhiel après les cours ?

    -          - Oui. Une dernière prise de sang, me dit-il avec un semblant de sourire. Comment va-t-il ce matin ?

    -          - En pleine forme. Il s’installe dans un petit atelier au fond de notre jardin. Quand je suis partie il était déjà l’œuvre avec mon grand-père. Tu pourras nous aider.

    -          - Ok ça marche ! Bon je file, les filles t’attendent et moi je vais encore avoir une réflexion de Mme Beaumont, ma prof de français. A tout à l’heure au réfectoire.

    Il courait déjà vers son prochain cours alors que je n’avais même pas eu le temps de lui faire un signe de la main. J’allais en direction de mes amies qui m’attendaient devant nos casiers. Parler de tout et de rien avec elles m’avait fait du bien. Je ne voulais pas les mettre en danger c’est pourquoi elles ne savaient rien de ce qu’était ma vie. Lucy me regardait bizarrement ce matin, elle devait avoir vu ma discussion avec Alistair et en tant que sorcière elle savait qui il était. Mais comme à son habitude elle ne m’en parla pas. Je ne sais pas pourquoi mais quelque chose me gênait chez elle. Il va falloir que je lise dans ses pensées, je voulais en avoir le cœur net était-elle une amie ou une ennemie.

    Quand j’ai entendu la sonnerie de fin des cours ma peur a refait surface. Il fallait que je rentre chez moi. Je savais qu’il y aurait un lap de temps où je serais seule. Je devais raccompagner Carla chez elle, j’avais décidé de profiter de ce moment seule avec elle pour lui parler de Zakhiel. Je n’avais plus le choix puisqu’il devait vivre au fond de mon jardin.

    Le silence était pesant et j’essayais de chercher mes mots. Mais c’était inutile, ça ne faisait que retarder l’évidence.

    -          - Carla, j’ai quelque chose à te dire.

    -          - Oui. Je t’écoute. Tu as des soucis avec ton grand-père ?

    -          - Non. Tout va bien de ce côté-là. C’est plutôt au sujet d’un garçon.

    -          - OHHHH ! C’est Nathan c’est ça ? J’ai vu que vous passiez beaucoup de temps ensemble depuis quelques jours. Tu sors avec lui ?

    -          - Non. Je te jure que Nathan ne m’intéresse pas. Et puis je ne serais pas une véritable amie si je te faisais ça !

    -          - Mais…. Comment ….

    -          - Comment je sais que tu aimes Nathan ? Je le sais c’est tout.

    -          - Alors qui ?

    -          - Zakhiel, lui dis-je presque tout bas.

    -          - Je m’en doutais un peu mais je n’étais pas sûre. Et puis comme tu t’étais rapprochée de Nathan je pensais mettre trompée.

    -          - Tu ne le détestes pas ?

    -          - Non. A vrai dire je ne le connais pas. Mais depuis que tu es avec nous dans ce lycée je sais que ce n’était qu’une image qu’il faisait paraitre. Je ne te l’avais pas dit mais il te regardait très souvent presque autant que tu pouvais le regarder.

    -          - Tu…. Tu avais remarqué ?

    -          - Je ne suis pas aveugle, me dit-elle en riant.  Est-ce que vous vous êtes déjà embrassés ?

    -          - Mmmmm….. Oui et c’était comment dire génial.

    -          - Je vois que tu es déjà très amoureuse. Est-ce parce qu’il ne va plus au lycée que tu me dis pour vous deux ?

    -          - Non. Il a eu un petit accident, il va bientôt revenir. Je te le dis parce qu’il va s’installer chez nous au fond du jardin. Mon grand-père lui loue la cabane. Ils sont actuellement en train de l’aménager.

    -          - Il va vivre chez vous ? Mais et ses parents ?

    -          - Il n’a plus que son père et c’est quelqu’un de violent alors mon grand-père a préféré qu’il vienne chez nous.

    -          - Et ton grand-père sait pour vous deux ?

    -          - Oui. Je ne lui cache rien.

    -          - Moi mes parents me feraient une attaque.

    Nous nous sommes regardés et nous avons beaucoup ri en imaginant la tête de ses parents. Tout d’un coup une idée de génie m’a traversé la tête.

    -          - Tu veux venir nous aider à aménager la pièce pour Zakhiel ? Je serais vraiment contente que tu viennes. On peut demander à ta mère et quelqu’un te raccompagnera.

    Je savais à qui j’allais demander de la raccompagner. Mais je ne voulais pas lui dire que Nathan était chez moi. Je savais aussi que le temps que l’on arrive Zakhiel se serait nourri et qu’il n’y aurait plus rien à craindre.

    La mère de Carla nous a reçu gentiment et elle a accepté qu’elle vienne chez moi du moment qu’elle rentre pour le dîner. Il faut dire que j’ai eu de l’aide car j’ai eu la bonne idée de téléphoner à mon grand-père afin de lui passer la maman de mon amie.

    Au fond du jardin, tout le monde s’activait. Il y avait déjà beaucoup de changement. A vrai dire ils avaient pratiquement terminé. Mon grand-père est venu à notre rencontre afin de saluer Carla. Nous nous sommes avancés et Nathan est sorti les bras chargés de bibelot qu’il devait entreposer dans le garage. Lorsqu’il vit que j’étais accompagnée de Carla, il a failli tout faire tomber et il a rougi. Tiens tiens, très intéressant. J’ai bien fait de faire venir mon amie. Elle s’est tout de suite précipitée pour lui apporter son aide. Je cherchais du regard Zakhiel mais je ne le voyais nulle part.

    -          - Ne t’inquiètes pas, me dit mon grand-père, il ne va plus tarder il est parti chercher quelques affaires et quelques meubles. Nous avons trouvé une remorque. Tu te rends compte je ne savais même pas que j’avais ça !

    -          - Dès que nous serons seuls j’ai à vous parler. J’ai eu un petit problème au lycée ce matin.

    -          - Rien de grave ?

    -          - Si mais ce n’est pas le moment.

    J’entendais le bruit d’un vieux pickup. Je me demandais qui ça pouvait être.

    -          - Mais d’où sort ce tas de ferraille ?

    -          - Et bien je l’ai échangé contre des vieux trucs que ton grand-père ne voulait plus et aussi en échange de la vieille remorque. Par contre j’ai laissé la voiture de ton grand-père il faudra aller la chercher plus tard. Bonjour mon amour, me dit-il en me prenant dans ses bras. Son visage était rayonnant, ça le rendait encore plus beau.

    -          - Tu m’as terriblement manqué.

    -          - Je sais.  Moi aussi je n’aime pas qu’on soit séparé mais maintenant je vais pouvoir te voir tout le temps et ça me rend heureux.

    -          - Ça se voit, et j’aime te voir comme cela. Tes yeux brillent de mille éclats.

    Et nous nous sommes embrassés très longuement.

    -          - Hum hum hum, ce n’est pas comme ça que l’on va avancer, nous dit Carla.

    -          - Oh Zakhiel, je crois que tu sais que Carla est mon amie mais je ne vous ai jamais présenté. Carla voici Zakhiel, Zakhiel voici Carla.

    -          - Enchanté, lui dit mon amoureux d’un air enjôleur. Ce qui lui a valu un coup de coude de ma part et le rire de Nathan et de mon grand-père.

    Nous avons vidé le pickup et aménagé la cabane. Elle était plus grande que je ne l’avais imaginé et elle commençait à ressembler à quelque chose de vivable. Zakhiel y avait mis un lit deux personnes, un bureau, une chaise, un portant où il avait déjà installé ses vêtements et une petite commode. En fin de compte lorsque je regardais ce que ça pouvait donner elle me faisait penser à son endroit secret. Il avait pratiquement recréé le même endroit, la même atmosphère sauf que cette fois il y avait beaucoup plus de lumière naturelle.

    Nous étions assez satisfaits de notre travail et nous sirotions notre limonade assis par terre sur la pelouse. Il était l’heure pour Nathan de partir.

    -          - Nathan est-ce que ça te dérangerait de raccompagner Carla chez elle ? lui demandais-je d’une voix douce.

    -          - Non. Pas  de problèmes c’est sur ma route. Enfin si ça ne te dérange pas Carla ?

    -          - Ça ne me dérange pas du tout et puis il faut que je sois rentrée pour le diner. Merci pour tout et à demain June.

    Une fois nos amis partis, Zakhiel s’est retourné vers moi.

    -          - Depuis quand tu joues les entremetteuses ?

    -          - Depuis cinq minutes.

    -          - June, il est temps que tu nous expliques ce qui t’es arrivée ce matin, me rappela mon grand-père.

    Zakhiel avait perdu son beau sourire et de l’inquiétude s’affichait maintenant sur son visage.

    -          - Quoi ? Tu peux m’expliquer ?

    -          - Ton père m’attendait ce matin sur le parking du lycée.

    Cette fois-ci mon grand-père réagit autant que Zakhiel.

    -          - Pourquoi tu ne nous as pas appelé ? Nous serions venus immédiatement.

    -          - Je savais que c’est ce que vous auriez fait et je ne voulais pas donner à Alistair le plaisir de me voir apeuré au point de vous appeler à mon secours. Je voulais lui prouver que j’étais plus forte qu’il ne le pensait.

    -          - Mais tu es folle. Il aurait pu te tuer.

    -          - Mais il ne l’a pas fait. Il voulait seulement me mettre en garde.

    Je leur ai tout raconté de mon entretien avec le père de Zakhiel. Ils étaient anéantis. Ils savaient autant que moi que c’était un peu une déclaration de guerre et qu’il nous attaquerait très prochainement.

    Et Zakhiel savait qu’il affronterait encore une fois son père.

     

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