• L\'incroyable destin de June St John - Chapitre 19

     

     

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    Chapitre 19

     

    Nous étions samedi et j’avais dormi comme tous les weekends dans le lit de Zakhiel. J’étais encore fatiguée de la nuit que nous venions de passer à nous aimer intensément mais quelque chose en moi m’avait réveillé. Je sentais que je n’allais pas très bien.

    J’ai réveillé Zakhiel qui s’est redressé brusquement tous ses sens en alerte.

    -          - Qu’est-ce que tu as ? Tu es toute pâle, me demanda-t-il un peu paniqué.

    -          - Je ne sais pas. Il s’est passé quelque chose, habille-toi il faut que j’aille voir si tout va bien dans la maison.

    Nous nous sommes précipités par la porte de derrière et j’ai appelé mon grand-père. Rien ! Aucun bruit. Un silence total. Dans le salon bilbliothèque des livres partout ouverts à des pages bien précises. Ses notes étaient toujours là. Je suis montée rapidement à l’étage et j’ai pris la liberté de rentrer dans la chambre de mon grand-père. Vide ! La pièce était vide et le lit n’avait pas été défait.

    Nous  nous sommes dirigés vers la cuisine pour voir si il aurait laissé un mot expliquant son absence mais rien. Je commençais à vaciller lorsque Zakhiel m’a attrapé et m’a installé dans un fauteuil du salon. Il s’est agenouillé auprès de moi, il était encore plus pâle que d’habitude.

    -          - On va trouver ton grand-père. Il est peut-être parti faire quelques courses et il va revenir très bientôt.

    -          - Non. C’est grave je le sens. Je me suis réveillée tout à l’heure parce que j’ai cru un cri, un cri déchirant. Je sais qu’il lui ait arrivé quelque chose.

    Il aurait voulu me répondre mais le bruit de la sonnette de la porte d’entrée nous a fait sursauter. Zakhiel s’est caché derrière la porte et m’a fait signe d’aller ouvrir. C’était Melle Pedington. Elle avait pleuré et tremblait de tous ses membres. J’ai voulu la faire entrer mais elle a refusé en voyant Zakhiel. Elle nous tendit une lettre, l’enveloppe n’était pas cachetée et j’ai retiré le papier qui avait été déchiré dans un modeste cahier. Je n’en croyais pas mes yeux, je me suis assise sur la première marche du péron. Zakhiel a pris la feuille pour la lire à son tour. Je sentais à son souffle qu’il était en colère. Melle Pédington n’osait pas le regarder, elle avait peur de lui.

    -          - Melle Pédington ne vous inquiétez pas Zakhiel ne vous fera aucun mal. Mon grand-père a dû vous parler de ce qu’il était et puis vous le connaissez il venait si souvent à la bibliothèque.

    -          - Je sais mais c’est plus fort que moi. Excuse-moi mon jeune garçon mais j’ai encore dû mal à m’imaginer un vampire docile.

    -          - Ce n’est rien Melle, j’ai l’habitude. Pouvez-vous nous expliquer pour la lettre ?

    -          - Mayeul est venu passé la soirée à la maison, il voulait me parler de certaines formules qu’il avait trouvé dans les livres de mes ancêtres. C’est lorsqu’il est reparti que c’est arrivé. Plusieurs vampires, je suppose, l’on entouré à une telle vitesse qu’il n’a rien pu faire. Bien sûr il leur a jeté des sorts afin de les éloigner mais ils étaient trop nombreux et l’ont rapidement baillonné et attaché les mains. J’ai voulu le rejoindre afin de l’aider mais quelqu’un m’a attrapé par le cou. Quelqu’un de puissant. Il m’a dit que si je tenais à la vie je ne devais rien faire sauf vous faire parvenir cette lettre.

    -          - Et vous savez qui ça pouvait être ?

    -          - Non il ne m’a pas laissé l’occasion de le voir.

    J’étais désemparé et je pleurais beaucoup. Zakhiel relisait encore et encore la lettre pendant que Melle Pédington essayait de me réconforter.  J’avais 3 jours pour me rendre à Alistair sinon il tuerait mon grand-père devant toute la ville. Un vrai scandale et un vrai massacre en perspective.

    -          - Bonjour la compagnie !

    Je me suis levée brusquement agrippant Melle Pédington alors que Zakhiel s’était posté devant nous afin de nous protéger car lui comme moi savions  à qui appartenait cette voix.

    -          - Je vois que vous avez pris connaissance de mon petit courrier. Je venais justement vérifier que la vieille chouette avait fait ce que je lui avais demandé.

    -          - Laisse là partir père ! Elle a fait ce que tu avais demandé alors laisse la rentrer chez elle.

    -          - Ha ! Ha ! Ha ! Mon fils aurait un cœur ! Mais je t’ai pourtant appris ce que tu étais et rien n’y changera. Je veux cette fille et tu n’as pas intérêt à te mettre en travers de mon chemin. Je vais même être indulgent, reviens auprès de moi et je te pardonnerais.

    -          - Jamais.

    -          - Parce que tu crois que tu as trouvé une famille ? Mais qu’est-ce qu’il va arriver lorsque je les aurais tué ? Tu vas encore une fois te retrouver seul et même si je dois attendre des décennies tu reviendras en rampant devant ton père.

    -          - Vous m’avez menti pour ma mère.

    -          - Menti ? Non je ne t’ai pas menti je ne t’en ai jamais parlé voilà la nuance jeune crétin. Je ne te dois rien. Ta mère n’a fait que te donner naissance tu ne sais rien d’elle. Et c’est eux, dit-il en nous montrant du doigts moi et Melle Pédington, c’est eux qui l’ont tué. Alors je lui juré qu’il n’en restera aucun en vie.

    -          - Et si ce n’était pas eux qui l’avait tué. Et si depuis le début tu t’étais trompé. As-tu jamais réfléchi à un autre aspect de la situation ?

    -          - Si c’est un plan pour sauver ta pinbêche tu te mets le doigt dans l’œil. Je les tuerai tous ! Et toi ensuite si tu te mets en travers de mon chemin.

    -          - Alors je serais heureux de quitter cette terre plutôt que de vivre sans June et surtout  pour être enfin débarrasser de toi.

    -          - Je vois que tu prends du caractère ! Je sens que va être drôle.

    A ce moment là deux vampires lui sont tombés dessus je n’avais même pas remarqué leur présence. J’avais envie d’aider Zakhiel mais Melle Pédington s’accrocha encore plus à moi. Tout allait beaucoup trop vite pour mes simples yeux d’humaine. Lorsque le calme est revenu il y avait deux corps au sol et un debout. Zakhiel était en vie et il avait tué ses deux assaillants.

    -          - Tu ne vas pas t’en tirer comme ça. Tu as maintenant choisi ton camp et tu en subiras les conséquences. Tu n’es plus mon fils, je te répudie.

    -          - Père cela fait déjà bien des années que je ne suis plus votre fils.

    -          - Trois jours. Vous avez trois jours.

    Et en un éclair il avait disparu. Nous savions que nous l’avions mis en colère et que son arrogance n’égalait pas sa cruauté. Mais nous avions trois jours pour nous préparer. Nous avons regardé Melle Pédington. Elle n’avait plus le choix, il fallait qu’elle nous aide.

     

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