• L\'incroyable destin de June St John - Chapitre 17

     

     

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    Chapitre 17

     

    Il faisait jour lorsque je me suis réveillée et Zakhiel n’était plus là. Mon cœur s’est affolé et je me suis précipitée dans la chambre d’amis. Elle était également vide. Il ne serait pas parti sans me prévenir tout de même !

    Mais j’ai été rassurée lorsque j’ai entendu deux voix qui sortaient de la cuisine. Je suis descendue et j’ai retrouvé l’amour de ma vie en grande conversation avec mon grand-père. Ils se sont levés brusquement pour me rejoindre quand ils ont vu mon état d’essoufflement. Mais ils se sont moqués de mon inquiétude et je les ai regardé avec des yeux pleins de rage.

    -          - June, comment peux-tu imaginer que je puisse te quitter sans même te dire aurevoir ?

    -          - Je sais, je me suis affolée pour rien !

    C’est alors qu’il me prit dans ses bras et m’a déposé un baiser sur mon front. Il me regardait intensément et me souriait. Comment pouvais-je rester fâcher avec lui après ça !

    -          - June, je vais pouvoir rester ici avec toi, me dit Zakhiel.

    -          - Oui mais pas dans la maison, rajouta mon grand-père.

    -          - Vous m’expliquez parce que pour moi c’est un peu le brouillard.

    -          - Ton grand-père m’a proposé d’emmenager dans l’appentie au fond de votre jardin.

    -          - Mais …. C’est tout petit et puis il n’y a pas de place pour t’installer.

    -          - Maintenant que je vais mieux nous allons tout vider et tout aménager. J’ai plein d’idées.

    -          - Merci grand-père c’est très généreux de ta part de bien vouloir accueillir Zakhiel. Ça ne va pas te poser de problèmes avec les autres magiciens ?

    -          - Non. Je leur ai dit que c’était le fils de Cassandre et donc qu’il avait de notre sang dans les veines mais il est sous ma responsabilité. La moindre erreur de sa part, le moindre meurtre qu’il pourrait pas son autre naissance occasionner, c’est moi qui devrait le payer. Par contre Zakhiel ne veut pas de ma générosité, on s’est mis d’accord sur un très modeste loyer et je trouve cela très responsable.

    -          - Je ne voulais pas être une charge pour vous. Vous me permettez déjà beaucoup de choses et je voulais quand même garder mon indépendance.

    -          - Et ton intimité, rajouta mon grand-père en me regardant, ce qui me fit rougir.

    -          - On se met quand au boulot ? leur demandais-je.

    -          - Toi ma petite fille tu vas au lycée, c’est un ordre. Tu pourras aider à ton retour.

    Je prenais un air boudeur et croisait mes bras sur ma poitrine.  Mais je savais que je n’avais pas le choix et je me suis dirigée vers l’escalier afin d’aller me préparer, j’étais déjà pas mal en retard.

    Lorsque je suis partie Zakhiel et mon grand-père était déjà en train de faire du tri dans tout le bric à brac qui se trouvait au fond du jardin. Ils ont juste levé la tête pour me faire un petit signe avant de retourner à leur rangement. J’étais vraiment heureuse que mon grand-père ait permis à Zakhiel de s’installer chez nous. J’avais tellement peur de le savoir seul dans la forêt avec son père dans les parages. Lorsque je suis arrivée sur le parking j’ai eu un sentiment étrange, une peur soudaine. J’ai respiré profondément et suis descendue de ma voiture. J’allais franchir l’enceinte du lycée lorsque j’ai entendu que l’on m’appelait. Tout mon corps était en alerte, il se sentait en danger. Je ne savais pas si je devais retourner dans ma New Beetle pour reprendre la direction de la maison ou bien courir vers le lycée et enfin en sécurité dans les bâtiments appeler mon grand-père et Zakhiel. Une ombre s’est avancée vers moi, j’étais heureuse de voir qu’il y avait encore énormément de monde sur le parking. Et lorsqu’elle s’est approchée un peu plus de la lumière du jour j’ai su que celui qui s’approchait de moi était le père de Zakhiel, Alistair. Je ne savais pas si je devais respirer, j’avais peur, très peur. Je savais qu’il était très violent et meurtrier, je savais aussi ce qu’il avait fait à son fils.

    -          - Bonjour jeune enchanteresse. Je suppose que tu sais déjà qui je suis.

    -          - Oui. Vous êtes Alistair un vampire originel.

    -          - Je vois que tu as bien appris ta leçon.

    -          - Qu’est-ce que vous voulez ?

    -          - Je voulais te voir de près, voir ce qui pouvait attirer mon fils chez toi.

    -          - Votre fils ?

    -          - Ne fais pas l’innocente, je sais que mon fils s’est amouraché de toi. J’ai voulu le faire revenir sur le droit chemin mais je ne sais par quel miracle tu as réussi à le sauver. Comme tu peux le voir je sais tout ce qui se passe par ici.

    -          - Maintenant que vous m’avez vu je vous prie de m’excuser mais je dois aller en cours. Au revoir monsieur.

    -          - Monsieur ? me dit-il en riant. Tu es bien polie dis-moi. Soit je te laisse partir mais je t’aurai sous mes ordres un jour, il te faudra plier …….. ou mourir.

    -          - C’est une menace ?

    -          - On peut dire ça comme ça ! Je suis revenue dans cette satanée ville pour te détruire et je réussirais. Il n’y a pas de place pour une enchanteresse dans ce monde aussi puissante qu’on le dit je n’ai pas peur de toi. Merlin était un bouffon, un faiseur de tour, un amuseur pour un roi insignifiant. Alors si comme on le dit tu es sa descendante tu ne seras capable que de quelques tours de passe-passe.

    -          - Si vous le dites !

    -          - A bientôt jeune demoiselle. Donne le bonjour à mon fils et dis lui que j’aurais une discussion avec lui très rapidement. Surveillez vos arrières je ne suis jamais très loin.

    Et en un éclair il avait disparu. Mes jambes flageolaient et je tremblais de tous mes membres. J’avais voulu être forte devant lui mais ce n’était qu’une illusion. Je suis allée en cours dans l’espoir d’être en sécurité quelque temps. Nathan m’attendait, il avait vu la scène sur le parking.

    -          - Tu vas bien June ? Que te voulais Alistair ?

    -          - Me menacer.

    -          - Il faut appeler ton grand-père pour lui raconter.

    -          - Non pas tout de suite. Je sais que le père de Zakhiel nous fait surveiller et il serait trop content de voir que j’ai tellement peur que j’appelle mon grand-père à la moindre occasion. Il faut qu’il me croie plus forte qu’il ne le pensait.

    -          - Mais tu as eu peur.

    -          - Oui. Très peur. Mais ici je suis avec mes amis et puis il y a beaucoup de monde il ne prendra pas le risque de m’attaquer ici. Tu vas toujours voir Zakhiel après les cours ?

    -          - Oui. Une dernière prise de sang, me dit-il avec un semblant de sourire. Comment va-t-il ce matin ?

    -          - En pleine forme. Il s’installe dans un petit atelier au fond de notre jardin. Quand je suis partie il était déjà l’œuvre avec mon grand-père. Tu pourras nous aider.

    -          - Ok ça marche ! Bon je file, les filles t’attendent et moi je vais encore avoir une réflexion de Mme Beaumont, ma prof de français. A tout à l’heure au réfectoire.

    Il courait déjà vers son prochain cours alors que je n’avais même pas eu le temps de lui faire un signe de la main. J’allais en direction de mes amies qui m’attendaient devant nos casiers. Parler de tout et de rien avec elles m’avait fait du bien. Je ne voulais pas les mettre en danger c’est pourquoi elles ne savaient rien de ce qu’était ma vie. Lucy me regardait bizarrement ce matin, elle devait avoir vu ma discussion avec Alistair et en tant que sorcière elle savait qui il était. Mais comme à son habitude elle ne m’en parla pas. Je ne sais pas pourquoi mais quelque chose me gênait chez elle. Il va falloir que je lise dans ses pensées, je voulais en avoir le cœur net était-elle une amie ou une ennemie.

    Quand j’ai entendu la sonnerie de fin des cours ma peur a refait surface. Il fallait que je rentre chez moi. Je savais qu’il y aurait un lap de temps où je serais seule. Je devais raccompagner Carla chez elle, j’avais décidé de profiter de ce moment seule avec elle pour lui parler de Zakhiel. Je n’avais plus le choix puisqu’il devait vivre au fond de mon jardin.

    Le silence était pesant et j’essayais de chercher mes mots. Mais c’était inutile, ça ne faisait que retarder l’évidence.

    -          - Carla, j’ai quelque chose à te dire.

    -          - Oui. Je t’écoute. Tu as des soucis avec ton grand-père ?

    -          - Non. Tout va bien de ce côté-là. C’est plutôt au sujet d’un garçon.

    -          - OHHHH ! C’est Nathan c’est ça ? J’ai vu que vous passiez beaucoup de temps ensemble depuis quelques jours. Tu sors avec lui ?

    -          - Non. Je te jure que Nathan ne m’intéresse pas. Et puis je ne serais pas une véritable amie si je te faisais ça !

    -          - Mais…. Comment ….

    -          - Comment je sais que tu aimes Nathan ? Je le sais c’est tout.

    -          - Alors qui ?

    -          - Zakhiel, lui dis-je presque tout bas.

    -          - Je m’en doutais un peu mais je n’étais pas sûre. Et puis comme tu t’étais rapprochée de Nathan je pensais mettre trompée.

    -          - Tu ne le détestes pas ?

    -          - Non. A vrai dire je ne le connais pas. Mais depuis que tu es avec nous dans ce lycée je sais que ce n’était qu’une image qu’il faisait paraitre. Je ne te l’avais pas dit mais il te regardait très souvent presque autant que tu pouvais le regarder.

    -          - Tu…. Tu avais remarqué ?

    -          - Je ne suis pas aveugle, me dit-elle en riant.  Est-ce que vous vous êtes déjà embrassés ?

    -          - Mmmmm….. Oui et c’était comment dire génial.

    -          - Je vois que tu es déjà très amoureuse. Est-ce parce qu’il ne va plus au lycée que tu me dis pour vous deux ?

    -          - Non. Il a eu un petit accident, il va bientôt revenir. Je te le dis parce qu’il va s’installer chez nous au fond du jardin. Mon grand-père lui loue la cabane. Ils sont actuellement en train de l’aménager.

    -          - Il va vivre chez vous ? Mais et ses parents ?

    -          - Il n’a plus que son père et c’est quelqu’un de violent alors mon grand-père a préféré qu’il vienne chez nous.

    -          - Et ton grand-père sait pour vous deux ?

    -          - Oui. Je ne lui cache rien.

    -          - Moi mes parents me feraient une attaque.

    Nous nous sommes regardés et nous avons beaucoup ri en imaginant la tête de ses parents. Tout d’un coup une idée de génie m’a traversé la tête.

    -          - Tu veux venir nous aider à aménager la pièce pour Zakhiel ? Je serais vraiment contente que tu viennes. On peut demander à ta mère et quelqu’un te raccompagnera.

    Je savais à qui j’allais demander de la raccompagner. Mais je ne voulais pas lui dire que Nathan était chez moi. Je savais aussi que le temps que l’on arrive Zakhiel se serait nourri et qu’il n’y aurait plus rien à craindre.

    La mère de Carla nous a reçu gentiment et elle a accepté qu’elle vienne chez moi du moment qu’elle rentre pour le dîner. Il faut dire que j’ai eu de l’aide car j’ai eu la bonne idée de téléphoner à mon grand-père afin de lui passer la maman de mon amie.

    Au fond du jardin, tout le monde s’activait. Il y avait déjà beaucoup de changement. A vrai dire ils avaient pratiquement terminé. Mon grand-père est venu à notre rencontre afin de saluer Carla. Nous nous sommes avancés et Nathan est sorti les bras chargés de bibelot qu’il devait entreposer dans le garage. Lorsqu’il vit que j’étais accompagnée de Carla, il a failli tout faire tomber et il a rougi. Tiens tiens, très intéressant. J’ai bien fait de faire venir mon amie. Elle s’est tout de suite précipitée pour lui apporter son aide. Je cherchais du regard Zakhiel mais je ne le voyais nulle part.

    -          - Ne t’inquiètes pas, me dit mon grand-père, il ne va plus tarder il est parti chercher quelques affaires et quelques meubles. Nous avons trouvé une remorque. Tu te rends compte je ne savais même pas que j’avais ça !

    -          - Dès que nous serons seuls j’ai à vous parler. J’ai eu un petit problème au lycée ce matin.

    -          - Rien de grave ?

    -          - Si mais ce n’est pas le moment.

    J’entendais le bruit d’un vieux pickup. Je me demandais qui ça pouvait être.

    -          - Mais d’où sort ce tas de ferraille ?

    -          - Et bien je l’ai échangé contre des vieux trucs que ton grand-père ne voulait plus et aussi en échange de la vieille remorque. Par contre j’ai laissé la voiture de ton grand-père il faudra aller la chercher plus tard. Bonjour mon amour, me dit-il en me prenant dans ses bras. Son visage était rayonnant, ça le rendait encore plus beau.

    -          - Tu m’as terriblement manqué.

    -          - Je sais.  Moi aussi je n’aime pas qu’on soit séparé mais maintenant je vais pouvoir te voir tout le temps et ça me rend heureux.

    -          - Ça se voit, et j’aime te voir comme cela. Tes yeux brillent de mille éclats.

    Et nous nous sommes embrassés très longuement.

    -          - Hum hum hum, ce n’est pas comme ça que l’on va avancer, nous dit Carla.

    -          - Oh Zakhiel, je crois que tu sais que Carla est mon amie mais je ne vous ai jamais présenté. Carla voici Zakhiel, Zakhiel voici Carla.

    -          - Enchanté, lui dit mon amoureux d’un air enjôleur. Ce qui lui a valu un coup de coude de ma part et le rire de Nathan et de mon grand-père.

    Nous avons vidé le pickup et aménagé la cabane. Elle était plus grande que je ne l’avais imaginé et elle commençait à ressembler à quelque chose de vivable. Zakhiel y avait mis un lit deux personnes, un bureau, une chaise, un portant où il avait déjà installé ses vêtements et une petite commode. En fin de compte lorsque je regardais ce que ça pouvait donner elle me faisait penser à son endroit secret. Il avait pratiquement recréé le même endroit, la même atmosphère sauf que cette fois il y avait beaucoup plus de lumière naturelle.

    Nous étions assez satisfaits de notre travail et nous sirotions notre limonade assis par terre sur la pelouse. Il était l’heure pour Nathan de partir.

    -          - Nathan est-ce que ça te dérangerait de raccompagner Carla chez elle ? lui demandais-je d’une voix douce.

    -          - Non. Pas  de problèmes c’est sur ma route. Enfin si ça ne te dérange pas Carla ?

    -          - Ça ne me dérange pas du tout et puis il faut que je sois rentrée pour le diner. Merci pour tout et à demain June.

    Une fois nos amis partis, Zakhiel s’est retourné vers moi.

    -          - Depuis quand tu joues les entremetteuses ?

    -          - Depuis cinq minutes.

    -          - June, il est temps que tu nous expliques ce qui t’es arrivée ce matin, me rappela mon grand-père.

    Zakhiel avait perdu son beau sourire et de l’inquiétude s’affichait maintenant sur son visage.

    -          - Quoi ? Tu peux m’expliquer ?

    -          - Ton père m’attendait ce matin sur le parking du lycée.

    Cette fois-ci mon grand-père réagit autant que Zakhiel.

    -          - Pourquoi tu ne nous as pas appelé ? Nous serions venus immédiatement.

    -          - Je savais que c’est ce que vous auriez fait et je ne voulais pas donner à Alistair le plaisir de me voir apeuré au point de vous appeler à mon secours. Je voulais lui prouver que j’étais plus forte qu’il ne le pensait.

    -          - Mais tu es folle. Il aurait pu te tuer.

    -          - Mais il ne l’a pas fait. Il voulait seulement me mettre en garde.

    Je leur ai tout raconté de mon entretien avec le père de Zakhiel. Ils étaient anéantis. Ils savaient autant que moi que c’était un peu une déclaration de guerre et qu’il nous attaquerait très prochainement.

    Et Zakhiel savait qu’il affronterait encore une fois son père.

     

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