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    CHAPITRE 31

     

    Je demandais à Zakhiel si nous pouvions terminer notre lecture dans la bibliothèque, j’avais besoin de me détendre et les chaises de la cuisine devenaient très inconfortables à la force.

    Nous avons remis la bourse et l’enveloppe dans la boite. Zakhiel s’en était chargé alors que moi je tenais dans ma main le journal toujours ouvert là où nous nous étions arrêtés.

    Une fois sur le canapé et mon corps contre celui de Zakhiel je repris ma lecture.

    Cassandre avait une très belle écriture, fine et sûre. Elle notait chaque jour dans le moindre détail tout ce qu’elle faisait. Depuis qu’elle avait surpris Ulrich et Megane elle savait qu’il ne lui resterait que quelques jours. Avant que son mari ne reparte encore une fois sur les routes elle avait voulu lui faire une surprise, elle voulait qu’il ait un dernier souvenir au cas où lorsqu’il reviendrait ce serait pour qu’on lui apprenne que l’on avait assassiné sa femme. Elle n’avait jamais été très directe avec Alistair. Malgré le fait de sa toute nouvelle transformation elle avait du mal à être extravertie et coquine en amour. Elle avait été élevée dans l’esprit de très anciennes coutumes  alors que les vampires étaient assez éloquants  et intuitifs en ce qui concerne le sexe. Mais elle voulait l’émerveiller, le séduire et le surprendre une dernière fois. Ce n’était pas dans sa nature de raconter ce qui s’était passé mais apparemment Alistair en a été tout retourné. Elle était même ravie et stupéfaite d’avoir réussi.

    Cela faisait deux jours qu’Alistair était reparti à un soi disant conseil de communauté vampirique lorsqu’elle eu la visite d’Ulrich. Ce dernier avait le regard brillant comme s’il complotait un mauvais coup. Elle se disait en le regardant que s’en était fini et priait pour que pour rien ne lui fasse changer d’avis en épargnant son fils. Elle savait que Zakhiel resterait en vie mais elle savait aussi que l’avenir peut être changé à tout moment et pour on ne sait quelle raison. Elle entendait son cœur battre dans sa poitrine et n’osait lui demander d’entrer. Mais elle savait aussi que si elle refusait, si elle l’empêchait de rentrer dans sa demeure c’est elle par ce geste qui changerait le futur.

    Il lui disait qu’Alistair lui avait demandé de prendre soin de sa famille et de vérifier que tout allait bien. Elle lui proposa un verre de vin. D’ailleurs elle ne sait toujours pas pourquoi les vampires adoraient le vin alors qu’il n’avait pas besoin de manger ou de boire. Peut-être à cause de la couleur qui pouvait leur faire penser à du sang. Ulrich ne la lachait pas du regard. Cassandre sentait un autre danger que celui auquel elle s’attendait. Lorsqu’elle posa le verre devant lui, il lui caressa la main. Elle la retira brusquement et s’éloigna rapidement se mettant à l’abri derrière une chaise. Il prenait son temps et ne disait pas un mot, elle entendait la respiration haletante de cet homme, enfin de ce vampire. Un sonnette d’alarme résonnait dans sa tête, elle savait maintenant à quoi il pensait , tout était dans son regard, un regard de fou.

    Lorsque j’ai regardé la date j’ai vu qu’il y avait eu deux jours de silence avant ce passage. J’avais peur de comprendre. Je sentais contre moi la respiration saccadée de Zakhiel. Ses poings étaient tellement serrés que ses jointures étaient d’une extrême blancheur. Il pensait la même chose que moi.

    Il se leva brusquement et mis dans coup de poings dans les livres qui étaient empilés sur le bureau. Il était comme fou, je ne savais pas si je devais me lever pour essayer de le calmer ou le laisser tout casser dans la pièce. Il s’est approché d’une étagère qui s’est écrasé sur le sol avec fracas, puis une autre. Il déambulait comme s’il n’arrivait plus à tenir sur ses jambes, il pleurait, criait.

    -          - Zakhiel, arrête ! criais-je en me levant. Arrête ! Pour moi ! Je t’aime Zakhiel et là à cet instant tu me fais peur.

    Ce fut comme si mes mots avaient eu l’effet d’un électrochoc il s’écroula à genoux et prit sa tête entre ses mains. Au bout de cinq minutes qui me parut très longue il est revenu s’assoir  à mes côtés.

    Je repris ma lecture ce qui nous confirma ce fait terrible. Ulrich avait violé et frappé Cassandre. Elle n’osait plus aller en ville tellement elle était marquée par les coups et quelques coupures commençaient à cicatriser sur son visage. Elle avait brûlé sa robe qu’il avait arraché et mis en lambeau. Elle n’avait pas eu le choix il avait menacé son fils. Elle espérait maintenant que ses jours étaient comptés car elle ne pourrait plus jamais regardé en face Alistair, elle savait aussi que maintenant qu’elle était vampire elle ne pourrait plus avoir d’enfants car si cela avait été le cas elle se serait tuée elle-même pour ne pas à avoir à affronter son mari.

    -          - Tu savais que les vampires ne pouvaient pas avoir d’enfants ? demandais-je à Zakhiel.

    -          - J’ai toujours cru à cet histoire de vampires originels qui pouvaient procréer que très rarement vu que c’était mon histoire mais j’ai fait mes propres recherches et je sais seulement que les femmes vampires ne peuvent pas avoir d’enfants alors que les mâles le peuvent toujours. Pourquoi cette question ?

    -          - De la curiosité, seulement de la curiosité.

    Je me suis dépêchée de reprendre ma lecture avant que Zakhiel  ne me pose d’autres questions à ce sujet.

    -          - Attends June. J’ai besoin de me dégourdir les jambes. J’ai un peu de mal à accepter que ma mère a été violé par ce fils de p…

    -          - Zakhiel !

    -          - Mais c’est vrai, s’en est un. Si il n’avait pas été déjà mort je serais parti sur le champ pour lui arracher la tête. Comment mon père a-t-il pu faire confiance à ce monstre ?

    -          - Tu n’y es pour rien. Viens t’assoir nous en reparlerons plus tard et si nous arrivons à survivre à ce soir, j’annoncerais moi-même à ton père ce qui est arrivé à ta mère et qu’il déteste les mauvaises personnes. Mais pour l’instant essaie de te calmer, reprends-toi, ….. pour moi.

    Il est venu me rejoindre, m’a installé contre lui et m’a déposé un baiser sur le front.

    Cassandre espérait que son fils lorsqu’il lirait ce journal ne lui en voudra pas pour ce qui lui était arrivée. Elle n’avait jamais cherché à que ça arrive. Elle aurait pu le tuer, le décapiter facilement, elle était une jeune vampire et avait énormément de forces mais il avait dit qu’il tuerait son fils si je tentais quoi que ce soit. Elle s’enfermait de plus en plus chez elle et restait là à bercer son fils dans ses bras et à écrire ce journal. Elle savait qu’Ulrich tournait souvent autour de la maison. Mais cette fois elle savait ce qu’il voulait et elle était prête à le recevoir. Même si elle mourrait elle ferait en sorte qu’il n’en ressorte pas non plus. Elle était maintenant de la même espèce que lui et même plus. Elle avait repris les sorts et s’entrainaient dès que Zakhiel le lui permettait. Elle avait lancé des sorts de protection sur la maison mais surtout sur Zakhiel. Personne ne fera le moindre mal à son fils elle ne le permettrait pas.

    Elle ne savait pas quoi penser, Alistair lui a fait parvenir une lettre, demain il sera là. Elle ne voulait pas qu’il sache ce qui lui était arrivé, elle avait tellement honte, elle ne voulait pas qu’il croit que c’est elle qui l’avait séduit. Quelle serait la version de son bras droit ? Elle ne prendrait pas le risque. Elle voulait s’enfuir avec Zakhiel mais pour aller où ? Sa famille ne l’accepterait pas, elle était un vampire maintenant et son fils aussi. Sa nourrice ? Elle ne voulait pas lui créer de problèmes elle avait tant fait pour elle.

    Dans l’après-midi elle eut la visite de Megane. Elle ne la connaissait que de réputation et les sorciers n’étaient pas spécialement amis avec les enchanteurs. Elle savait qu’elle avait une relation avec Ulrich était-ce pour ça qu’elle voulait la voir ? Non ce n’était pas pour cela, c’était pour lui dire que demain elle ne sera plus. Qu’elle avait jeté un sort pour que son bourreau puisse la tuer sans problèmes. Cassandre lui a seulement demandé si il épargnerait son fils. Elle lui dit que oui car il fallait un successeur à Alistair et qu’il serait élevé pour tuer.

    Cassandre demanda pourquoi elle faisait cela. Megane lui a dit qu’un jour elle serait très importante dans le royaume du mal et que par sa mort Alistair se vengerait sur tous les êtres inutiles à ce pouvoir. Tout était prévus, ils avaient volé un couteau a un enchanteur ainsi qu’un médaillon. Alistair serait persuadé que l’ancienne communauté de sa femme aura préféré enlever la vie de Cassandre plutôt que de laisser planer la honte sur eux avec le fait qu’elle ait été transformée en vampire.

    Cassandre n’a jamais su pourquoi Megane était venue la mettre au courant car elle savait qu’elle avait une autre raison à cela. Est-ce qu’elle lui donnait une chance de pouvoir s’enfuir ? Personne ne le saura jamais à moins que ……. A moins que ce journal ne serve à quelque chose et que Megane ne raconte elle-même cette période.

    C’était son dernier jour de vie et même si cette sorcière n’était pas venue le lui annoncer elle l’aurait su comme une évidence à son réveil, comme une intuition. Le ciel s’était couvert et il faisait sombre dehors. La nature était triste et elle entendait les animaux geindrent dans les bois près de la maison. Elle sentait qu’on lui disait adieu.  Elle s’est approchée du petit berceau où son fils dormait paisiblement, lui caressa la joue et l’embrassa une dernière fois. Elle s’avait qu’elle le reverrait un jour et qu’elle pourrait encore une fois l’embrasser et le serrer dans ses bras. Elle est allée s’assoir et écrivit deux lettres, une au nom de Zakhiel et l’autre au nom d’Alistair. Elle cacheta les enveloppes et les mis dans une autre plus grande avec une photo d’elle, Alistair et Zakhiel, la seule en fait qu’elle avait. Elle a mis également son collier avec sa médaille de Baptême, son alliance, et un petit carnet en cuir avec à l’intérieur quelques formules magiques et secrètes.

    Ensuite elle a pris ce journal pour y écrire une dernière fois.

    Il est important que les deux enveloppes soient données à leur destinataire.

    Ceci est ma dernière volonté.

    Que le bien triomphe du mal ainsi que l’amour.

    Cassandre.

     

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    CHAPITRE 30

     

    Nous étions installés dans la cuisine. Il y avait plus de lumière que dans la bibliothèque et puis nous pouvions étaler notre découverte sur la table. Zakhiel pris le sac à dos et retira la boite comme si elle était en verre et qu’elle allait se dissoudre d’un moment à l’autre. Il a ouvert la boite qui cette fois s’est ouverte sans difficultés et a retiré ce qui se trouvait à l’intérieur.

    Je voulais absolument ouvrir le journal en premier mais Zakhiel m’a pris la main et l’a dirigé vers la bourse en velours. Elle était douce au toucher malgré les années qu’elle avait passé à l’abri de l’humidité. Elle était de couleur bleue, un bleu très foncé. Un cordon doré permettait de la tenir fermée avec aux extrémités des genres de pompons de la même couleur. La bourse était délicate et lourde. Si nous n’avions pas su à qui elle appartenait nous aurions dit qu’elle était la propriété d’une famille riche et importante. Cela devait appartenir à Cassandre et non à Alistair bien qu’à cette époque il devait aimer les belles choses.

    J’ai ouvert délicatement le sachet de velours et j’ai vidé son contenu sur la table. Nous n’en avons pas cru nos yeux, il y avait de petits diamants minuscules, une émeraude, ainsi que des bijoux. Parmi eux une magnifique bague sertie de rubis et un collier de perle de culture. Nous avions vraiment l’impression d’avoir trouvé un trésor comme le faisait les corsaires des mers du Sud. Je n’osais pas toucher ces merveilles, Zakhiel, lui, tenait de ses doigts la bague, ses yeux brillaient et son esprit avait l’air de vagabonder.

    -          - Tu es avec moi ?

    -          - Oui oui. Je réfléchissais à ce soir.

    -          - Je peux savoir ?

    -          - Non rien d’important. Il faut les ranger et les cacher quelque part. Tu connais une planque dans cette maison ?

    -          - Et bien je crois oui. Je n’en ai parlé à personne mais je pense que dans ma chambre il y a une cachette sûre, je l’ai trouvé par hasard et ça m’était sortie de la tête. Je pense que c’est là que ma mère cachait ce qu’elle ne voulait pas que ses parents trouvent. Nous irons tout à l’heure. Je peux ouvrir le journal ?

    -          - Oui vas-y. Tu en meures d’envie depuis que l’on est rentré.

    Je pris le journal et alla m’installer sur la chaise à côté de Zakhiel. Nous devions le découvrir ensemble et sans que l’autre ne soit obligé de se tordre le coup pour pouvoir déchiffrer ce qui était écrit. Mes mains tremblaient. Et si il n’y avait rien !

    J’ai ouvert la première page. Une écriture fine et délicate se déssinait sur la feuille blanche.

     

    A mon fils Zakhiel,

    Je lègue ce que contient cette modeste boite.

    En témoignage de mon amour pour lui malgré le peu de temps que j’ai vécu à ses côtés.

    Cassandre P.

     

    Voici ce que nous pouvions lire sur la page de couverture. Nous avons tourné la page, la suivante était datée du jour où nous l’avions rencontré. Elle racontait ses journées, comment son fils évoluait jour après jour, les détails de ses gestes et grimaces qui la faisait beaucoup rire. Pour l’instant la seule chose qui nous reliait à elle c’était la date. Cependant elle faisait quelques allusions ici ou là à certaines personnes qui devaient soit disant veiller sur elle lorsque son mari s’absentait. D’ailleurs elle lui reprochait de s’absenter de plus en plus souvent depuis la naissance de leur enfant. Elle se posait beaucoup de questions à ce sujet et se demandait si il n’avait pas trouvé quelqu’un d’autres, mais elle avait peur de sa colère, elle l’avait tellement vu s’abattre sur les autres mais jamais sur elle. Il arrivait toujours à se calmer en sa présence.

    Elle racontait les réunions qui étaient de plus en plus fréquentes et la tension qui régnait dans chacune des communautés. Le bras droit d’Alistair était de plus en plus pressant sur le fait qu’il fallait iradiquer tous les enchanteurs et cela jusqu’au dernier. Alistair n’était pas d’accord, il n’aimait pas tellement les enchanteurs mais de là à assassiner des enfants il se le refusait catégoriquement.

    Elle disait qu’elle avait voulu plusieurs fois en discuter avec lui afin de le raisonner et de ne pas succomber à la demande de certains de ses fidèles. Elle  savait qu’il tuait les humains pour se nourrir et qu’il aimait ça. Elle voulait à ce sujet éclaircir un point sur sa propre consommation de sang. Elle avait compris qu’en étant à moitié enchanteresse elle avait besoin de boire moins de sang que les autres vampires et pouvaient  manger de la vraie nourriture en petite quantité, ce qui lui permettait de se fondre parmi les humains beaucoup plus facilement. Au début elle ne le supportait pas mais au fil des jours elle arrivait à manger un fruit, ou un peu de légumes. Lorsqu’elle devait se nourrir de sang Alistair lui amenait un humain terrorisé et déjà à moitié vidé de son sang. Mais elle voulait que les choses se fassent plus proprement et elle est allée voir la nourrice qui l’avait en partie élevée lorsqu’elle était enfant. Elle lui expliqua ce qui lui était arrivée et que c’était par amour qu’elle l’avait fait. Elle lui fit jurer de ne rien dire à personne de son histoire et signa un traité avec elle pour qu’elle accepte de la nourrir de son sang comme elle l’avait fait avec son lait il y a bien des années. Elle s’est engagée à protéger sa famille et à payer chaque fois qu’elle se nourrirait à son poignée. Elle a réussi à faire en sorte que deux ou trois vampires auxquelles elle avait toute confiance fasse de même afin de donner un équilibre et un peu d’humanité dans ce monde si secret.

    Nous nous regardions car nous avions compris que le fameux traité qui scellait Nathan à Zakhiel était en fait une idée lumineuse de Cassandre et que depuis il y avait eu plusieurs adeptes. Bien sûr ils n’étaient pas encore assez nombreux pour que les humains se sentent à jamais en sécurité.

    Je continuais ma lecture. Les pages défilaient comme les jours notés en haut à droite. Toujours rien qui correspondait à nos recherches. Seulement le sentiment qu’elle avait d’être de plus en plus en danger. Elle avait le sentiment qu’il ne lui restait plus que quelques jours pour profiter de son enfant.

    Elle essayait d’écouter les conversations en se concentrant et elle y arrivait de mieux en mieux et sur de plus longues distances.

    Un jour  alors qu’elle était allée en ville rendre visite à son ancienne nourrice, elle vit le bras droit de son mari, un certain Ulrich, en grande conversation avec Megane une des sorcières du village. Cette dernière regardait le vampire dans les yeux et lui caressait le visage. Si Cassandre  n’avait pas su ce qu’elle savait elle en aurait été choquée. Mais elle avait un secret, devait-elle mettre sur ce journal que ce qu'elle savait elle l'avait appris lors d'une visite très particulière de deux jeunes gens venus du futur, elle était maintenant persuadée que ce qu’elle voyait en ce moment était la vérité. Enfin elle tenait la confirmation que sa mort était proche.

    Elle essaya de se rapprocher du couple pour entendre leur conversation mais Zakhiel avait décidé qu’il était temps pour lui de prendre son repas et s’est  précipitée vers le chemin qui la ramènerait à la maison avant qu’Ulrich et Megane ne s’aperçoive de quelque chose. Elle aurait pu savoir ce qui l’attendait et quel serait le jour où elle devrait faire ses adieux à ce merveilleux garçon mi-vampire mi-enchanteur. Entre parenthèse elle avait précisé qu’elle espérait que personne ne lise ce journal afin que jamais, non jamais, Alistair ne sache que son fils n’était pas totalement ce qu’il devait être.

    J’avais faim, j’avais soif. Il me fallait faire une pause. J’ai retourné le journal afin de ne pas perdre la page et me suis dirigée vers le frigo afin de prendre une bouteille de soda. Zakhiel avait le regard dans le vague et fixait quelque chose devant lui mais rien de bien précis.

    -          - J’avais besoin de faire une pause, tu ne m’en veux pas ?

    -          - Non. Je me demandais si ce serait suffisant pour mon père. Est-ce que l’on doit lui faire lire ce journal ?

    -          - Attendons d’avoir tout lu et ensuite on prendra une décision. Pour l’instant c’est un début de preuve enfin je crois.

    -          - Ça ne va pas être facile à lui dire. Il va falloir qu’il nous écoute.

    -          - Calme-toi. Nous avons encore un peu de temps. Je croyais que tu voulais que je me batte alors montre-moi que toi aussi tu ne baisses pas les bras.

    -          - Tu as raison. Nous n’avons pas fini notre lecture. Et puis Nathan ne devrait pas tarder, il a dit qu’il passerait pour que je me nourrisse pour être au top de ma forme ce soir. Je dois être capable de te protéger en cas de besoin.

    -          - Moi aussi je dois me nourrir sinon je vais tomber dans les pommes. J’ai besoin de prendre des choses sucrées.

    Je me préparais des tartines de confiture et me réchauffais un reste de crèpes auxquelles je rajoutais un peu de miel. J’allais chercher une autre bouteille de soda et commençait tranquillement mon repas. Manger me redonnait des forces et je pense que j’arriverais à tenir jusqu’à ce soir. J’aurais aimé revoir une dernière fois mon amie Carla et pourquoi pas téléphoner à mes anciens amis, dire adieux à mes parents en leur donnant une dernière visite sur leur tombe mais le temps m’était compté et je n’aurais plus le temps de faire toutes ces petites choses qui étaient en fin de compte importantes à mes yeux. Je me suis approchée de Zakhiel et me suis réfugiée contre son torse afin qu’il m’entoure de ses bras et que je me sente en sécurité et aimée.

    -          - Les journées sont éprouvantes pour toi, n’est-ce pas ? Je te sens épuisée et apeurée. J’aimerais tellement pouvoir te sauver d’un coup de baguette magique comme dans les films où il y a des magiciens ou des sorciers. Je ne peux rien faire pour toi et ça me fait tellement mal.

    -          - Non. Au contraire tu fais tellement de choses, déjà tu es là avec moi. Tu me donnes ta force et ton amour. Je suis heureuse d’avoir trouvé quelqu’un comme toi.  

    -          - Je t’aime tellement.

    -          - Je t’aime encore plus mon amour.

    -          - Non ce n’est pas vrai c’est moi qui t’aime le plus.

    Nous nous regardions et nous avons éclaté de rire avant de nous embrasser au départ tendrement et très vite intensément. Mais nous savions tous les deux que le temps nous était compté et qu’il fallait que l’on termine notre lecture.

     

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    CHAPITRE 29

     

    Nous regardions encore la porte qui venait de se refermer. Aucun son ne sortait de notre bouche. Le silence aurait été total s’il n’y avait pas eu le tic tac très distinct de la vieille horloge de mon grand-père.

    C’est Zakhiel qui repris la parole le premier.

    -          - Tu as entendu la même chose que moi ? Mon père a convoqué tout le monde.

    -          - Oui, c’est bien ce que j’ai cru comprendre. Mais pourquoi ?

    -          - Je crois qu’il veut le pouvoir, il est devenu fou. Le mal a encore augmenté son emprise sur le monde. Il faut que l’on réagisse. Nous n’avons plus le choix maintenant, nous devons nous battre même si demain sera notre dernier jour sur cette terre. C’est notre destinée, je fais parti de cette destinée c’est ton grand-père qui nous l’a appris.

    -          - Tu es prêt à te sacrifier ?

    -          - Oui. Si c’est nécessaire pour sauver le bien oui je me sacrifierais.

    -          - Je….. je ne sais pas si je suis prête à mourir.

    -          - Personne n’est prêt à mourir, si tu as peur c’est normal, tu n’es pas un super héros de bandes dessinées, tu es humaine voilà tout.

    -          - Je suis une enchanteresse, je te signale, et de plus une descendante de Merlin. Je ne suis peut-être pas une héroine de film ou de livre mais je ne peux pas faire honte à ma famille.

    -          - Tu ne feras jamais honte à qui que ce soit. Tu dois prendre une décision difficile et personne ne t’en voudra si tu échoues. Mais je sais aussi que l’on peut surmonter tout ça, que si nous ne faisons qu’un nous pouvons faire de grandes choses, j’en suis persuadé. Nous devons rester unis c’est la clef June. Allons nous reposer un peu il nous faut nous lever tôt, j’aimerais arriver à la maison de mes parents à l’aube. Plus vite nous trouverons ce que l’on cherche, plus nous aurons du temps pour nous préparer au pire.

    Il me prit par la main et me tira vers les escaliers afin de m’entrainer dans ma chambre. Nous nous sommes allongés sur mon lit et il me prit dans ses bras. J’avais la tête sur sa poitrine et me laissais bercer par la vague de sa respiration sur son corps. Il m’embrassait tendrement le front et fredonnait la chanson que sa mère lui chantait bébé. Je n’osais pas bouger malgré le fait que j’aurai aimé qu’il me fasse l’amour une dernière fois avant demain. Je savais qu’il le voulait aussi mais qu’il ne l’envisagerait pas car pour lui cela voudrait dire que notre amour prendra fin à 17 heures demain soir.

    Nous avons fini par nous endormir car lorsque j’ai ouvert les yeux Zakhiel était déjà douché et habillé et me réveillait de ses baisers.

    -          - Il est l’heure ma puce, va te préparer pendant que je prépare le petit déjeuner.

    -          - Mmmmm…. Dé….jà ! essayais-je de lui dire.

    -          - Oui déjà ! répondit-il en riant.

    -          - Ok, ok, j’arrive !

    Je me suis levée un peu la tête encore embrumée par mon sommeil et me suis dirigée vers la salle de bain. La douche était chaude et j’ai fini par reprendre mes esprits. Je me suis dépêchée et finalement il ne m’a fallu qu’à peine 20 mn pour rejoindre Zakhiel dans la cuisine.

    -          - Hummm j’adore ton odeur après la douche, tu sens les fruits de la forêt surtout un mélange de fraises des bois et de framboises sauvages.

    -          - Et ne me dis pas que je suis bonne à croquer il fallait y penser hier soir.

    -          - J’en avais envie peut-être encore plus que toi mais …

    -          - Je sais ! Bon il est où mon ptit dèj ? Parce que moi je ne vais pas marcher à travers bois sans mettre rempli le ventre.

    -          - Voilà, voilà, mademoiselle est servie !

    Et c’est avec le sourire et des regards malicieux que nous avons avalé tout ce qui se trouvait sur la table.

    Le jour était levé depuis plus d’une demi-heure lorsque nous avons aperçu au loin les ruines de la maison de Zakhiel. Bien qu’Alistair nous avait juré que personne ne nous suivrait ou nous attaquerait je restais sur mes gardes tout le long du chemin. Zakhiel était beaucoup plus tranquille que moi et il m’avait assuré qu’il n’avait senti aucune présence autour de nous. Moi je préférais rester sur mes gardes.

    Il me demanda de rester en haut des marches de la cave afin d’aller vérifier avant si nous pouvions être tranquille dans nos recherches. Au bout de cinq minutes qui me sont parus bien longues il est remonté me tendant la main afin de redescendre ensemble. Il faisait noir mais nous avions pensé à apporter dans un sac à dos une grosse lampe à huile et une boite d’allumettes. L’éclairage était maintenant parfait, il y avait encore plus de clarté que lorsque Zakhiel allumait toutes ses bougies.

    -          - Comment allons-nous procéder ? lui demandais-je.

    -          - Cassandre nous a dit que nous trouverions la cachette par la magie. Existe-t-il une formule qui pourrait nous aider ?

    -          - Oui je suppose que le cherche objet ferait l’affaire mais j’ai une autre idée. Ta mère était une femme très intelligente et elle a dû trouver quelque chose que nous seuls pourrions utiliser.

    -          - Mais quoi ? Pourquoi nous ne sommes pas allés voir Melle Pedington avant. Elle a laissé des indices sur des livres c’est sûr ! Il nous faut retourner en ville au plus vite.

    -          - Non ! Je crois que j’ai trouvé. Nos pendentifs, elle ne nous les a pas offert par hasard. Et si ils fonctionnaient comme avec mon collier qui m’a aidé à te retrouver.

    -          - June est-ce que je t’ai dit combien je t’aimais ?

    -          - Oui mais j’aime te l’entendre dire à chaque instant !

    Nous avons décroché nos pendentifs et nous avons tenu la chaine dans notre main un peu comme avec un pendule. Nous passions devant chaque pierre espérant quelque chose qui ne venait pas. Nous commencions à désespérer lorsque les pendentifs se sont affolés devant une pierre tout au fond de la cave. Nous avons remis nos colliers autour de nos cous et nous avons cherché sur ce qui avait été le bureau de Zakhiel quelque chose qui nous permettrait de gratter autour de la pierre afin de pouvoir l’enlever plus facilement. J’ai trouvé un morceau assez pointu d’un pot qui avait été brisé après le passage des vampires. Zakhiel tenait dans sa main un vieux couteau. Nous nous sommes mis à gratter chacun de notre côté jusqu’à ce que nous avons senti que la pierre bougeait plus qu’elle ne l’aurait dû.

    Zakhiel réussit à la retirer doucement et la posa sur le sol. Je pris une petite lampe de poche et j’ai éclairé le trou qui n’attendait que d’être exploré. J’avais le cœur qui battait fort et j’avais l’impression qu’il résonnait dans la pièce. Zakhiel mis sa main et entra pratiquement son bras avant de le retirer et de trouver au bout de ses doigts une boite en fer.

    J’étais aussi excitée qu’un pirate trouvant un trésor. Si la situation n’avait pas été aussi grave j’aurais crié, sauté, hurlé, et couru dans tous les sens en faisant une petite danse de satisfaction.

    Mais nous étions plutôt tremblant devant la boite. Nous n’osions pas l’ouvrir. Et si elle ne contenait rien que du fil et des aiguilles, ou des vieux gâteaux fossilisés par le temps.  Nous nous regardions à demi-fièvreux, à demi-excités.

    Zakhiel tourna la boite devant moi.

    -          - Vas-y ouvre !

    -          - Tu ne veux pas le faire ? Cette boite appartient à ta mère.

    -          - Je veux que ce soit toi qui l’ouvre, s’il te plait.

    J’avançais mes mains doucement, le couvercle était à ma portée. J’avais du mal à l’ouvrir et nous avons été obligés de nous aider du vieux couteau. Ensemble nous nous sommes penchés afin de regarder à l’intérieur en espérant que Cassandre nous apporterait la solution à nos problèmes.

    Trois choses se trouvaient dans la boite, un journal, une bourse en velours bien remplie et une enveloppe.

    -          - Il faut que nous retournions à la maison, nous serons plus en sécurité, lançais-je à Zakhiel en refermant la boite et en la mettant dans le sac à dos.

    -          - Dépêchons-nous. Une fois là-haut tu monteras sur mon dos nous irons beaucoup plus vite.

     

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    Chapitre 28

     

    Nous étions dans la cuisine encore un peu retourné de notre conversation avec Alistair. Je faisais confiance à Zakhiel lorsqu’il disait que son père tiendrait parole. Il le fallait, il ne nous restait qu’un seul jour.

    J’étais dans mes pensées. Et si nous n’aboutissions à rien ? Comment nous en sortir ? J’espérais être assez courageuse pour pouvoir me rendre à cet être si cruel. Je n’étais pas préparée à tout ça, il y a encore quelques mois j’étais avec mes amis, mes parents. Ma vie était parfaite. En y réfléchissant peut-être pas si parfaite. Mes parents m’avaient menti sur ce que j’étais, sur notre famille, sur ma destinée. En faisant le bilan de ma vie je ne leur en voulais pas ils l’avaient fait pour me protéger parce qu’ils m’aimaient. Si je suis comme ça aujourd’hui c’est grâce à eux, à ce qu’ils m’ont enseigné. Je dois être forte pour ma famille, pour mes ancêtres. Je suis une descendante de Merlin et je dois me comporter comme tel.

    Je regardais Zakhiel qui venait de poser devant moi un café fumant et sucré. J’étais heureuse d’avoir rencontré cet être si extraordinaire. Il était ma force, lorsqu’il était prêt de moi je me sentais plus confiante. C’est comme si nous n’étions que la moitié de l’autre. Je ne me voyais plus vivre sans lui, sans le regarder dormir ou se réveiller. Mais je savais que la vérité était tout autre, que dans 24 heures je serais le jouet de son père et qu’il ne pourra rien y faire.

    -          - Tu n’as pas l’air d’aller fort ma puce, me dit-il.

    -          - Je pense à mes parents, à toi, à demain. J’ai horriblement peur mais je me dois d’être forte.

    -          - Reste toi-même. Tu dois avoir confiance en toi, en nous. S’il te plait. Si tu lâches maintenant nous sommes foutus. Je ne te laisserais pas seule, jamais. Si tu te rends je ne serais jamais loin je te le jure.

    -          - Est-ce que je dois me rendre ? Dis-moi ce que tu en penses.

    -          - Je ne dois pas t’influencer, tu comprends ? Je ferais ce que tu auras décidé. Je serais à tes côtés quoi qu’il advienne.

    -          - Ouh ! C’est gentil tout ça, un peu trop fleur bleue à mon goût.

    Nous nous sommes retournés vers l’encadrement de la cuisine avec un léger sursaut.

    -          - Qu’est-ce que tu fais là ?

    -          - Je peux repartir si je vous gêne ?

    -          - Lucy ce n’est pas ce que je voulais dire, mais tu aurais pu frapper au lieu de nous surprendre.

    -          - Mais j’ai frappé. Et comme je n’avais pas de réponses je me suis inquiétée et je suis rentrée.

    -          - Je suis désolée nous n’avons rien entendu. Nous étions un peu secoués car nous avons demandé une faveur à Alistair.

    -          - Une faveur ? Quelle faveur ?

    -          - Nous lui avons demandé de nous laisser libre d’aller et venir en ville sans avoir peur que quelqu’un nous tue ou nous kidnappe. Et si tu veux savoir il a accepté.

    -          - Et vous lui faites confiance ?

    -          - Lucy, je déteste mon père mais sur ce coup là je peux te dire qu’il a été règlo.

    -          - Et pourquoi lui demander cette faveur ? Vous avez trouvé quelque chose ?

    Je ne voulais pas dire  à Lucy que nous avions remonté le temps et que nous avions rencontré Cassandre. J’espérais que Zakhiel comprendrait et qu’il ne dirait rien non plus.

    -          - Non pas vraiment. Nous cherchons toujours quelque chose qui prouverait que ce ne sont pas les enchanteurs qui ont tué la mère de Zakhiel. Nous voulons aller et venir tranquillement sans être obligé de regarder derrière nous. Nous pensons que nous gagnerons du temps si on se sent plus libre d’enquêter.

    -          - June a raison. Nous voudrions retourner voir Melle Pedington elle détient les ouvrages de ma famille. Et puis June et moi voulons retourner une dernière fois sur les différents lieux où nous nous sommes retrouvés plusieurs fois ces dernières semaines.

    -          - C’est mignon. Alors vous êtes sûrs que demain soir ce sera terminé pour vous ?

    -          - Il y a des chances mais évidemment nous gardons toujours espoirs.

    J’étais heureuse de voir que Zakhiel avait compris que je ne voulais pas tout dire à Lucy. J’espère qu’elle ne nous en voudra pas bien que je pense qu’une sorcière ne doit pas savoir tous les petits secrets des enchanteurs, elle pourrait s’en servir afin de nous combattre. Moi-même je sais très peu de choses sur les sorcières.

    -          - Tu as trouvé quelque chose de ton côté ? Ta tante n’était pas chez toi ?

    -          - Si elle y était. Je n’ai rien pu faire.

    -          - Alors pourquoi es-tu venue, lui dit Zakhiel assez sèchement.

    -          - Eh oh ça va ! Ne t’énerve pas comme ça !

    -          - Lucy excuse le nous sommes un peu à cran. Est-ce que tu as quelque chose à nous apprendre ?

    -          - Disons que j’ai parlé à ma tante.

    -          - Tu as quoi ? m’écriais-je.

    -          - Calmez-vous, je ne lui ai rien dit. J’ai fait celle qui m’ intéressait   à sa vie passée, que j’aimerais suivre ses traces, que je l’admirais. Je lui demandais de me raconter comment étaient les différentes époques qu’elle a  traversées. C’est sûr ce n’est pas aussi loin que pour toi mais elle s’est sentie fière que je lui pose ces questions.

    -          - Et ?

    -          - Et une fois son histoire terminée  alors que j’avais les yeux brillants d’intérêt je lui ai dit que je ne comprenais pas pourquoi une aussi belle femme qu’elle n’avait jamais eu sa propre famille avec mari et enfants. Elle est devenue toute blanche et elle m’a avoué qu’elle n’avait aimé qu’un seul homme et qu’il avait été tué.

    -          - Est-ce que tu sais son nom ?

    -          - Oui il s’appelait Ulrich et ce sont les enchanteurs qui l’ont tué. Je lui ai dit que c’était très grave qu’un enchanteur ait tué un sorcier mais elle ne m’a pas répondu. Elle s’est fermée et n’a plus voulu m’en parlé. Je ne sais pas si ça va vous être utile mais c’est bizarre cette histoire.

    -          - Oui tu peux le dire, lui dit Zakhiel. Ulrich n’était pas un sorcier c’était un vampire et en plus le bras droit de mon père.

    -          - Ce ……. Ce n’est pas possible. Tu mens, ma tante déteste les vampires. Tu dois te tromper.

    -          - Non Lucy. Je ne me trompe pas. Je l’ai connu, pas très longtemps, mais c’est vraiment de lui que l’on parle. Tout concorde.

    -          - Explique-toi,  demanda Lucy à Zakhiel.

    -          - C’est Ulrich qui a tué ma mère et pour faire accuser les enchanteurs il s’est fait aider d’une sorcière. Ta tante.

    -          - C’est impossible. Tu pousses le bouchon Zakhiel. Je peux comprendre que tu veuilles sauver June mais de là à accuser ma communauté pour la mort de ta mère. Je n’y crois pas.

    -          - Lucy. Nous n’accusons pas ta communauté, nous accusons une seule personne, lui dis-je en essayant de garder une voix calme.

    -          - En avez-vous la preuve ?

    -          - Non, malheureusement. Tu penses bien que si ça avait été le cas nous serions déjà en train d’en parler à Alistair tu ne crois pas ?

    -          - Si. Mais c’est de ma tante qu’il s’agit !

    -          - Nous le savons. Lucy c’est de ma vie dont il est question et puis tu n’avais pas l’air de trop l’apprécier ta tante.

    -          - Je déteste le fait qu’elle est pris la place qui revient de droit à ma mère, le fait qu’elle veut tout gérer à la maison même ma vie, mais en même temps elle me fascine.

    -          - En tout cas merci d’être venue. J’aimerais avoir plus de temps pour mieux te connaitre mais je crois qu’à partir de demain je serais soit morte, soit l’esclave d’Alistair.

    -          - Et s’il te transformait ? lança Lucy.

    -          - Tu plaisantes j’espère, lui dit Zakhiel.

    -          - C’était une idée comme une autre.

    -          - Tu as tout à fait raison. Nous n’avons pas envisagé cette possibilité. Mais je pense plutôt qu’il va me tuer mais à petit feu histoire de faire souffrir mon grand-père ainsi que ma communauté. Et…

    -          - Et me faire souffrir par la même occasion, rajouta Zakhiel pensif.

    -          - Est-ce que vous avez encore besoin de moi, j’ai promis à ma mère de ne pas trop trainer.

    -          - Non, vas-y. Merci Lucy. Bon courage pour la suite au cas où ….

    -          - A demain !

    -          - Pourquoi à demain ? s’étonna Zakhiel.

    -          - Ah j’ai oublié de vous dire Alistair a convoqué tous les êtres surnaturels, les vampires, les sorcières et les enchanteurs pour l’ultimatum qui prendra fin à 17 heures si ma mémoire est bonne.

    -          - Bon sang pourquoi ne nous l’as-tu pas dit plus tôt ? s’écria mon vampire.

    -          - J’ai dû oublier ! nous dit Lucy en souriant.

    Sur ces mots elle nous tourna le dos et s’avança vers la sortie en nous faisant un petit signe de la main sans se retourner.

     

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    CHAPITRE 27

     

    Nous étions encore sous le choc de notre voyage dans le passé mais tout d’un coup je me suis souvenue de Lucy. Etait-elle déjà passée ? Je regardais l’heure mais c’est avec stupeur que j’ai vu que nous étions à la même heure que lorsque nous étions partis. Je pense que c’est un cadeau de Cassandre, faire en sorte que le temps que nous avons passé avec elle ne soit pas enlevé dans le monde réel et surtout du temps qui nous reste face à l’ultimatum.

    Nous avions donc deux heures avant l’arrivée supposée de Lucy. J’espérais qu’elle viendrait mais au cas où il nous fallait trouver un moyen de pouvoir nous ballader sans risque et sans avoir peur de nous faire tuer à tous les coins de rues. Il faut absolument que nous allions à la ruine de la maison de Cassandre. Nous devions trouver le journal, du moins voir si elle avait fait ce qu’elle nous avait promis.

    -          - Mon amour, il faut absolument que je parle à ton père.

    -          - Pourquoi ? s’écria-t-il.

    -          - Il faut qu’il nous laisse aller et venir sans danger, sans poser de questions jusqu’à la fin de l’ultimatum. Tu te rends compte qu’il faut que nous allions à ta maison. Si en plus il faut que l’on rase les murs et que l’on regarde toujours derrière notre dos nous n’y arriverons jamais.

    -          - Tu as raison, il nous faut ce journal. Je vais sortir devant la maison, je sais qu’il y a toujours un ou deux vampires qui surveillent.

    -          - Mais tu n’as pas peur qu’ils essaient de t’attraper ?

    -          - Nous allons y aller ensemble mais avant nous allons mettre autour de nous des protections magiques.  Un peu comme ceux qui ont été mis pour que personne ne puisse rentrer dans cette maison, mais cette fois-ci les protections seront spécifiques pour nous. Ça te va ?

    -          - Oui, ça me va.

    Je m’approchais de lui et en le regardant dans les yeux je lui caressais la joue avec tendresse et douceur. Mon dieu que je pouvais l’aimer ce jeune garçon même si il est plus qu’un simple garçon ordinaire.

    Nous sommes sortis devant la maison. Nous avions fait en sorte que la magie nous protège un maximum. Zakhiel a appelé les vampires. Rien ne bougeait, j’avais beau regarder de toute part je ne voyais rien. Aucun arbre bougeait, aucune ombre, rien. Je regardais maintenant Zakhiel d’un air inquiet. Il paraissait rassurant et évitait de me regarder afin de garder le contrôle, le côté mâle vampire je suppose.

    -          - Sortez, j’ai un message pour mon père.

    A peine ai-je eu le temps de me ressaisir que devant nous se trouvait un vampire. Il faisait peur et avait ses crocs de sorties. Il était impressionnant et portait des vêtements de vagabonds. On aurait dit qu’il n’avait jamais évolué, qu’il était resté au stade de primitif. Zakhiel s’était tout naturellement positionné devant moi afin de lui faire comprendre que si il voulait toucher un seul de mes cheveux il faudrait qu’il se batte avec lui d’abord. L’autre vampire gardait ses distances  et restait immobile devant nous. A cet instant j’ai aperçu plus loin deux autres vampires, un homme et une femme. Je ne supposais que leur forme, ils étaient trop loin et restaient dans l’obscurité.

    -          - Je veux que tu demandes à mon père de venir ici, nous avons à lui parler.

    -          - Et si il ne veut pas ?

    -          - Dis-lui que l’enchanteresse veut lui demander une faveur avant l’ultimatum. Mais qu’elle ne veut le demander qu’à lui en personne. Elle ne veut pas d’intermédiaire. Etant  la descendante directe du premier enchanteur Merlin il se doit qu’elle est ne parle qu’à un vampire originel. Va et surtout ne fais rien que tu pourrais regretter.

    Nous sommes rentrés à reculons jusqu’à l’intérieur de la maison afin de ne pas être attaqués par surprise. Mais les vampires avaient déjà disparus, du moins je n’en voyais aucun.

    Zakhiel tenait ma main et se tenait toujours devant moi jusqu’à ce qu’il ferme lui-même la porte d’entrée.

    -          - Tu crois que ça va marcher ?

    -          - Oui ma puce. Si il accepte il sera là dans moins de cinq minutes.

    -          - Si vite ?

    -          - Tu sais bien que nous sommes très rapides.

    -          - J’ai toujours aussi peur.

    -          - Je le sais ma puce. Ne t’inquiète pas autant. Ils savent qu’il faudra me combattre pour t’atteindre et crois-moi ils savent très bien de quoi je suis capable et surtout même si mon père me répudit de leur monde ils savent qui je suis.

    -          - Et ils ne vont pas désobéir à ton père tant qu’il ne leur a pas donné l’ordre de te tuer.

    -          - Exact ! Tu vois tu commences à comprendre ce que nous sommes.

    Une puissante voix nous appelait. Il était là, devant la maison. Nous nous sommes pris par la main et nous sommes sortis.

    -          - Qu’as-tu de si important à me dire ? Tu veux te rendre tout de suite ? Mais ça m’étonnerait de toi, tu n’es pas assez courageuse. Alors que veux-tu ? Et dépêche-toi, tu m’as dérangé pendant mon repas.

    -          - C’est à toi de lui demander, chuchota Zakhiel. Il faut que ce soit un échange d’égal à égal.

    -          - Je veux une trève jusqu’à demain soir.

    -          - Une trève ? Qu’est-ce que tu entends par là ?

    -          - Je veux pouvoir sortir et aller où bon me semble en toute tranquillité sans craindre pour ma vie, sans craindre que l’on m’enlève. J’ai des choses à faire avant de prendre la décision de me rendre ou non, mais je dois me sentir libre pour le faire. Vous savez que je ne peux pas vous échapper, vous êtes beaucoup plus rapide que moi, alors acceptez ma proposition.

    -          - Ce n’est pas un piège pour me jouer un tour ?

    -          - Je n’oserai pas et ce ne serait pas loyal par rapport à ma communauté alors que je vous demande cette trève.

    -          - Est-ce que je peux savoir ce que vous voulez faire ?

    -          - Je veux profiter des gens que j’aime, des endroits que j’aime et je veux surtout pouvoir profiter sans contrainte de votre fils qui est celui que j’aime comme vous avez aimé Cassandre.

    -          - June, non. Souffla Zakhiel.

    -          - Je t’interdis de parler d’elle. Tu n’as aucun droit de prononcer son nom. Est-ce que c’est tout ce que tu voulais me demander ?

    -          - Oui.

    -          - Alors j’accepte. Mais si jamais tu fais la moindre erreur je te tuerais de mes propres mains. Est-ce que tu as bien compris.

    -          - Oui père, elle a compris.

    -          - Ce n’est pas à toi que j’ai posé la question. On m’a fait venir pour un entretien officiel entre un enchanteur supposé important et moi un des derniers vampires originels. Toi tu n’es plus rien.

    -          - Détrompe-toi je suis et je resterais toujours le fils de Cassandre et ça tu ne pourras jamais me l’enlever.

    -          - Je vois que tu es bien renseigné mais tu ne connais rien à notre histoire et tu n’as aucun souvenir de ta mère.

    Le silence règnait. Un silence pesant qui m’a permis de regarder un peu autour de moi. Il y avait plus de monde que je ne le pensais et je me suis dit qu’il n’aurait fallu qu’un seul mot pour que l’on se jette sur nous pour nous tuer. Tout ce que j’espérais c’est que nous étions assez protégés pour les rejeter. La tension entre le père et le fils était palpable mais Zakhiel n’a pas baissé les yeux une seule fois. Il voulait prouver à  Alistair qu’il savait ce qu’il faisait et qu’il était libre de prendre ses propres décisions. Il voulait lui faire passer le message que maintenant il n’avait plus peur de lui, qu’il était prêt à l’affronter si il le fallait.

    Alistair se retourna sur ses soldats, soldats parce que c’est ce qu’ils étaient en fin de compte.

    -          - Qu’il en soit ainsi. J’accorde la faveur que m’a demandé l’enchanteresse. En aucun cas vous ne devez les attaquer, elle, sa communauté ainsi que ….. mon fils. Ils doivent être libres de leur mouvement sans peur. Quiconque entachera ma parole se verra condamner à mort et cela de mes mains. Faites passer le message à tous les êtres de la forêt sans exception.

    Et en se retournant vers nous.

    -          - Je suis quelqu’un de cruel mais je tiens toujours parole. Vous voilà libre de vos mouvements jusqu’à demain soir.

    -          - Merci. Puis-je vous poser une dernière question ?

    -          - Si c’est une autre faveur que tu veux il n’en est pas question.

    -          - Je veux juste savoir si mon grand-père se porte bien.

    -          - Oui. C’est mon prisonnier mais nous le traitons correctement. Et si tu veux savoir pourquoi il n’utilise pas sa magie ? Nous lui avons dit que si il essayait  de jeter le moindre sort tu seras tuée sur le champ, tu es vraiment plus importante que je le croyais et tu es quelqu’un de spécial je le sens. J’ai hâte d’en savoir plus à ton sujet. A demain et surtout ne vous perdez pas en chemin.

    Encore une fois nous nous sommes retrouvés seuls toujours main dans la main.

    -          - Tu crois qu’il nous a dit la vérité ?

    -          - Oui. Il l’a dit haut et fort pour que tout le monde puisse l’entendre. Il ne doit pas perdre la face devant les autres vampires. Un vampire originel n’a qu’une parole, les autres doivent avoir confiance en lui. Nous pouvons être tranquilles, demain nous irons à la maison de mes parents.

     

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