• L\'incroyable destin de June St John - Chapitre 29

     

     

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    CHAPITRE 29

     

    Nous regardions encore la porte qui venait de se refermer. Aucun son ne sortait de notre bouche. Le silence aurait été total s’il n’y avait pas eu le tic tac très distinct de la vieille horloge de mon grand-père.

    C’est Zakhiel qui repris la parole le premier.

    -          - Tu as entendu la même chose que moi ? Mon père a convoqué tout le monde.

    -          - Oui, c’est bien ce que j’ai cru comprendre. Mais pourquoi ?

    -          - Je crois qu’il veut le pouvoir, il est devenu fou. Le mal a encore augmenté son emprise sur le monde. Il faut que l’on réagisse. Nous n’avons plus le choix maintenant, nous devons nous battre même si demain sera notre dernier jour sur cette terre. C’est notre destinée, je fais parti de cette destinée c’est ton grand-père qui nous l’a appris.

    -          - Tu es prêt à te sacrifier ?

    -          - Oui. Si c’est nécessaire pour sauver le bien oui je me sacrifierais.

    -          - Je….. je ne sais pas si je suis prête à mourir.

    -          - Personne n’est prêt à mourir, si tu as peur c’est normal, tu n’es pas un super héros de bandes dessinées, tu es humaine voilà tout.

    -          - Je suis une enchanteresse, je te signale, et de plus une descendante de Merlin. Je ne suis peut-être pas une héroine de film ou de livre mais je ne peux pas faire honte à ma famille.

    -          - Tu ne feras jamais honte à qui que ce soit. Tu dois prendre une décision difficile et personne ne t’en voudra si tu échoues. Mais je sais aussi que l’on peut surmonter tout ça, que si nous ne faisons qu’un nous pouvons faire de grandes choses, j’en suis persuadé. Nous devons rester unis c’est la clef June. Allons nous reposer un peu il nous faut nous lever tôt, j’aimerais arriver à la maison de mes parents à l’aube. Plus vite nous trouverons ce que l’on cherche, plus nous aurons du temps pour nous préparer au pire.

    Il me prit par la main et me tira vers les escaliers afin de m’entrainer dans ma chambre. Nous nous sommes allongés sur mon lit et il me prit dans ses bras. J’avais la tête sur sa poitrine et me laissais bercer par la vague de sa respiration sur son corps. Il m’embrassait tendrement le front et fredonnait la chanson que sa mère lui chantait bébé. Je n’osais pas bouger malgré le fait que j’aurai aimé qu’il me fasse l’amour une dernière fois avant demain. Je savais qu’il le voulait aussi mais qu’il ne l’envisagerait pas car pour lui cela voudrait dire que notre amour prendra fin à 17 heures demain soir.

    Nous avons fini par nous endormir car lorsque j’ai ouvert les yeux Zakhiel était déjà douché et habillé et me réveillait de ses baisers.

    -          - Il est l’heure ma puce, va te préparer pendant que je prépare le petit déjeuner.

    -          - Mmmmm…. Dé….jà ! essayais-je de lui dire.

    -          - Oui déjà ! répondit-il en riant.

    -          - Ok, ok, j’arrive !

    Je me suis levée un peu la tête encore embrumée par mon sommeil et me suis dirigée vers la salle de bain. La douche était chaude et j’ai fini par reprendre mes esprits. Je me suis dépêchée et finalement il ne m’a fallu qu’à peine 20 mn pour rejoindre Zakhiel dans la cuisine.

    -          - Hummm j’adore ton odeur après la douche, tu sens les fruits de la forêt surtout un mélange de fraises des bois et de framboises sauvages.

    -          - Et ne me dis pas que je suis bonne à croquer il fallait y penser hier soir.

    -          - J’en avais envie peut-être encore plus que toi mais …

    -          - Je sais ! Bon il est où mon ptit dèj ? Parce que moi je ne vais pas marcher à travers bois sans mettre rempli le ventre.

    -          - Voilà, voilà, mademoiselle est servie !

    Et c’est avec le sourire et des regards malicieux que nous avons avalé tout ce qui se trouvait sur la table.

    Le jour était levé depuis plus d’une demi-heure lorsque nous avons aperçu au loin les ruines de la maison de Zakhiel. Bien qu’Alistair nous avait juré que personne ne nous suivrait ou nous attaquerait je restais sur mes gardes tout le long du chemin. Zakhiel était beaucoup plus tranquille que moi et il m’avait assuré qu’il n’avait senti aucune présence autour de nous. Moi je préférais rester sur mes gardes.

    Il me demanda de rester en haut des marches de la cave afin d’aller vérifier avant si nous pouvions être tranquille dans nos recherches. Au bout de cinq minutes qui me sont parus bien longues il est remonté me tendant la main afin de redescendre ensemble. Il faisait noir mais nous avions pensé à apporter dans un sac à dos une grosse lampe à huile et une boite d’allumettes. L’éclairage était maintenant parfait, il y avait encore plus de clarté que lorsque Zakhiel allumait toutes ses bougies.

    -          - Comment allons-nous procéder ? lui demandais-je.

    -          - Cassandre nous a dit que nous trouverions la cachette par la magie. Existe-t-il une formule qui pourrait nous aider ?

    -          - Oui je suppose que le cherche objet ferait l’affaire mais j’ai une autre idée. Ta mère était une femme très intelligente et elle a dû trouver quelque chose que nous seuls pourrions utiliser.

    -          - Mais quoi ? Pourquoi nous ne sommes pas allés voir Melle Pedington avant. Elle a laissé des indices sur des livres c’est sûr ! Il nous faut retourner en ville au plus vite.

    -          - Non ! Je crois que j’ai trouvé. Nos pendentifs, elle ne nous les a pas offert par hasard. Et si ils fonctionnaient comme avec mon collier qui m’a aidé à te retrouver.

    -          - June est-ce que je t’ai dit combien je t’aimais ?

    -          - Oui mais j’aime te l’entendre dire à chaque instant !

    Nous avons décroché nos pendentifs et nous avons tenu la chaine dans notre main un peu comme avec un pendule. Nous passions devant chaque pierre espérant quelque chose qui ne venait pas. Nous commencions à désespérer lorsque les pendentifs se sont affolés devant une pierre tout au fond de la cave. Nous avons remis nos colliers autour de nos cous et nous avons cherché sur ce qui avait été le bureau de Zakhiel quelque chose qui nous permettrait de gratter autour de la pierre afin de pouvoir l’enlever plus facilement. J’ai trouvé un morceau assez pointu d’un pot qui avait été brisé après le passage des vampires. Zakhiel tenait dans sa main un vieux couteau. Nous nous sommes mis à gratter chacun de notre côté jusqu’à ce que nous avons senti que la pierre bougeait plus qu’elle ne l’aurait dû.

    Zakhiel réussit à la retirer doucement et la posa sur le sol. Je pris une petite lampe de poche et j’ai éclairé le trou qui n’attendait que d’être exploré. J’avais le cœur qui battait fort et j’avais l’impression qu’il résonnait dans la pièce. Zakhiel mis sa main et entra pratiquement son bras avant de le retirer et de trouver au bout de ses doigts une boite en fer.

    J’étais aussi excitée qu’un pirate trouvant un trésor. Si la situation n’avait pas été aussi grave j’aurais crié, sauté, hurlé, et couru dans tous les sens en faisant une petite danse de satisfaction.

    Mais nous étions plutôt tremblant devant la boite. Nous n’osions pas l’ouvrir. Et si elle ne contenait rien que du fil et des aiguilles, ou des vieux gâteaux fossilisés par le temps.  Nous nous regardions à demi-fièvreux, à demi-excités.

    Zakhiel tourna la boite devant moi.

    -          - Vas-y ouvre !

    -          - Tu ne veux pas le faire ? Cette boite appartient à ta mère.

    -          - Je veux que ce soit toi qui l’ouvre, s’il te plait.

    J’avançais mes mains doucement, le couvercle était à ma portée. J’avais du mal à l’ouvrir et nous avons été obligés de nous aider du vieux couteau. Ensemble nous nous sommes penchés afin de regarder à l’intérieur en espérant que Cassandre nous apporterait la solution à nos problèmes.

    Trois choses se trouvaient dans la boite, un journal, une bourse en velours bien remplie et une enveloppe.

    -          - Il faut que nous retournions à la maison, nous serons plus en sécurité, lançais-je à Zakhiel en refermant la boite et en la mettant dans le sac à dos.

    -          - Dépêchons-nous. Une fois là-haut tu monteras sur mon dos nous irons beaucoup plus vite.

     

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