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    CHAPITRE  22

     

    Je ne connaissais Aurora que depuis quelques jours et j’avais l’impression que nous étions plus proches que je ne l’avais été avec n’importe qui jusqu’à présent. Elle était facile à vivre, toujours joyeuse, curieuse d’apprendre la vie dans mon monde.

    Elle était fascinée par tout ce qu’elle voyait et pourtant elle avait la capacité de savoir se servir de chaque objet comme si elle les connaissait. Sa bonne humeur me faisait du bien et pourtant mon cœur était bel et bien brisé.

    Ce matin il fallait que j’aille faire des photos sur l’inauguration d’un parc. Rien de bien intéressant et surtout on ne savait pas encore si il allait y avoir un article sur ce sujet.

    Je préparais mon matériel avec précaution en vérifiant que je n’oubliais rien. Aurora me posait des questions sur mon travail, sur l’utilité qu’il y avait à faire ce que je faisais. J’avais l’impression de me remettre en question et de me donner des raisons de continuer ce métier.

    -          - Pourquoi tu y vas alors que tu n’aimes pas faire ce genre de photos ? me dit-elle subitement.

    -          - Je n’ai pas dit que je n’aimais pas.

    -          - Mais je l’ai senti au son de ta voix. Qu’est-ce que tu aimes faire, raconte-moi.

    -          - Je ne sais pas. Rien de particulier. Enfin si j’aime prendre les gens, leurs expressions, les paysages, les changements de saison, de temps.

    -          - Et tu ne le fais pas actuellement ?

    -          - Ce n’est pas pareil on m’impose mes photos, les inaugurations ce sont des évènements officiels, les personnes présentes ne sont pas totalement eux-mêmes. C’est un peu comme si ils jouaient un rôle.

    -          - Vous êtes tellement compliqués. Quitte ton travail et fait ce qui te plait, qu’est-ce qui t’en empêche ?

    -          - L’argent ma belle. Tout simplement l’argent. Ici sur Terre il nous faut travailler pour payer le loyer, la nourriture, l’assurance maladie, et toutes les autres factures.

    -          - Et tu n’as pas d’argent ? me dit-elle surprise.

    -          - Non je n’ai pas d’argent.

    Je regardais subitement autour de moi. Je me rappelais que le loft m’appartenait et que le joli compte en banque bien rempli que Simon m’avait laissé me permettrait de réaliser beaucoup de mes rêves.

    Je levais les yeux vers ma nouvelle amie.

    -          - Enfin j’ai de l’argent mais je ne veux pas m’en servir il est à Simon.

    -          - Fais comme tu veux mais….

    Subitement elle se leva. Angel était à la porte de l’appartement et avait le poil dressé tout en grognant et crachant. Des frissons ont parcourus mon corps, je savais ce que ça voulait dire. Il y avait un démon à l’extérieur.

    Aurora me fit signe d’approcher.

    -          - Est-ce lui ? me dit-elle tout bas.

    Je regardais discrètement à l’extérieur et lui fit un signe d’acquiescement.

    -          - Ça y est nous y sommes. Es-tu prête à l’affronter ?

    -          - Oui je crois. Mais j’ai peur. Seras-tu avec moi ?

    -          - Oui mais pour l’instant il ne pourra pas me voir. Toi non plus d’ailleurs mais tu me sentiras tout autour de toi. Ne t’inquiètes pas j’ai quelque ressource pour te protéger.

    -          - Est-ce que les démons savent que des êtres comme toi existent ?

    -          - Oui bien sûr. Mais ils n’ont jamais à faire à nous. Il y a les anges pour ça. C’est vraiment une première pour moi et pour mon espèce. Maintenant plus de question il faut y aller.

    Elle avait été cherchée mon matériel en un éclair et me poussait légèrement vers la sortie. Je tremblais de la tête au pied. Guillaume s’en rendrait compte et penserait que je suis vulnérable. Et il aurait raison je le suis. Sans Simon à mes côtés comment avancer vers un avenir incertain.

    Une douce chaleur tournait autour de moi. Aurora avait disparu mais j’ai su que c’était elle qui m’entourait de sa protection.

    J’essayais d’être normale. Ne pas oublier de fermer la porte, de respirer profondément et de prendre la direction de ma voiture.

    -          - Bonjour Kathleen.

    Il avait pris cette voix mielleuse qu’il avait pris la première fois que je l’avais rencontré.

    -          - Bonjour ! lui répondis-je sèchement.

    -          - Je voulais savoir si tu allais bien. Ça doit être dur de se faire abandonner comme ça.

    Il prenait un plaisir certain à me blesser.

    -          - Je n’ai pas été abandonné et tu le sais très bien. Ne tournons pas autour du pot. Je sais ce que tu es et je sais ce que tu as fait à Judith alors ce n’est pas la peine de prendre tes airs bourgeois et bien élevés avec moi.

    Je sentais que ma colère prenait le pas sur ma peur. Je devais cependant rester sur mes gardes. J’avais en face de moi quelqu’un de puissant, quelqu’un qui d’un geste pouvait me tuer. Aurora était toujours aussi présente autour de moi. Elle me donnait la force que j’avais besoin pour poser la question qui me brulait les lèvres depuis un moment déjà.

    -          - Pourquoi moi ? Pourquoi tu me veux absolument ? Et ne me dis pas que c’est parce que je t’ai résisté.

    -          - Et pourtant c’est une partie de la vérité.

    -          - Oh ! Arrête ! J’ai le droit de savoir.

    -          - Tu es spéciale Kathleen. Les gens de mon espèce te convoitent depuis un moment. Beaucoup veulent t’obtenir.

    -          - M’obtenir ? Mais pourquoi ?

    -          - Tu as été sauvé par un ange. Tu es un peu comme un pot de miel pour un ours. C’est plus fort que nous, nous sommes attirés par toi.

    -          - Mais beaucoup de monde sont sauvés par les anges.

    -          - Oui mais aucun d’eux n’est tombé amoureux de celle qu’ils ont sauvé. Surtout qu’il ne devait pas le faire, il n’était pas ton ange gardien. Et c’est ce qui te rend particulière. T’avoir dans nos rangs sera une victoire. Une victoire contre le bien. Et nous rêvons de ce moment depuis longtemps. Elle ouvrira une brèche pour  que la bataille finale soit en notre faveur. Alors quand je t’ai vu avec Judith je me suis dit que c’était ma chance. La chance d’avoir de plus grandes responsabilités, un plus grand pouvoir. Et je ne laisserais pas échapper ma chance. Alors que tu le veuilles ou non tu seras mienne.

    -          - Jamais,  plutôt mourir.

    -          - Mais tu vas mourir très chère. Mais seulement après que je me sois amusé un peu avec toi bien sûr.

    -          - Alors je me tuerais avant. Je n’appartiens qu’à un seul homme et cet homme s’appelle Simon.

    Mes points étaient fermés tellement fermés que j’en avais mal. J’étais en colère, elle bouillonnait et ne demandait qu’à exploser. Mais la douce chaleur qui m’enveloppait m’aidait à m’apaiser.

    Guillaume riait mais d’un rire mauvais.

    -          - Tu ne reverras jamais cette pourriture. On te l’a enlevé pour toujours. Tu n’as pas choisi la bonne personne. Avec eux tu ne peux pas aimer, alors qu’avec nous, avec moi tu peux réaliser tous tes rêves de luxure. Personne ne viendra m’arracher à toi.

    -          - Est-ce que tu comprends ce que je dis ? Ja…. Mais ! Je ne t’aime pas et même si je parais en colère contre…. Enfin bref. Je ne serais pas à toi.

    Il s’approcha brusquement de moi et me prit le bras brutalement. J’avais mal et serrais les dents. Mais d’un coup Guillaume me lâcha, il criait et de sa main s’échappait de la fumée.

    -          - Tu es encore protégée ? Mais par qui ? Je ne comprends pas, ils se sont détournés de toi.

    En un éclair il avait disparu me laissant là ahuri. Sous une pluie d’étoiles apparut Aurora. Son sourire avait disparu et elle m’enveloppait de ses bras.

     

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    CHAPITRE  21

     

    Ma nuit a encore été agitée comme chaque nuit depuis la disparition de mon ange. En fin de compte ce n’est pas une disparition c’est tout simplement un enlèvement.

    Je savais que Simon était encore en vie je ne sais où dans le monde où vivent les anges. Je m’accrochais à cette idée de tout mon cœur et de toute mon âme.

    J’étais revenue au point de départ et je ne savais plus vers qui me tourner. Raphaël avait dit qu’il y avait une solution mais lui aussi avait disparu.

    Le sort s’acharnait. Hier soir j’avais un message de Guillaume sur le répondeur. Il voulait me voir, il voulait veiller sur moi maintenant que je vivais seule. Il savait pour Simon mais ça ne m’a pas étonné, les nouvelles avaient circulé plus vite que la lumière.

    Je me savais en sécurité, aucun êtres des ténèbres ne pouvait entrer dans le loft. Et puis j’avais Angel mon détecteur de démon.

    -          - Tu es enfin réveillée ? dit une voix douce et enchanteuse.

    Je me retournais brusquement, mon poing dans ma bouche afin d’atténuer le cri qui brûlait mes lèvres.

    Sur une chaise se trouvait une très belle jeune fille tout de blanc vêtue, une courte chevelure brune toute scintillante.

    Mon cœur battait la chamade et j’avais le souffle court.

    -          - Qui ….. qui êtes-vous ?

    Ma voix tremblait et montait dans les aigus. Je me levais doucement et je me suis assise sur le lit essayant de reprendre mon souffle et retrouver mon calme. Je ne savais toujours pas si on me voulait du bien ou du mal. En tout cas j’étais sûre d’une chose ce n’était pas un démon.

    -          - Tu as raison je ne suis pas un démon, me dit-elle calmement.

    -          - Vous lisez dans mes pensées ?

    -          - Oui. C’est un de mes dons. Je me présente je m’appelle Aurora.

    -          - Vous êtes un ange ?

    -          - En quelque sorte. Je suis plutôt un être de lumière, une fée. Enfin un mélange de tout ça. Nous n’avons pas spécialement de nom car nous sommes des ètres à part et pratiquement inconnu par votre espèce. Nous sommes présents dans votre vie mais nous ne descendons que très rarement sur Terre.

    Elle riait en disant ces paroles et me regardait avec des yeux pleins de malice. Elle avait l’air assez espiègle et me faisait penser à un lutin. Pas par sa taille car elle paraissait aussi grande que moi mais plutôt par son visage enfantin. J’avais du mal à croire qu’un être tel que celle qui se trouvait devant moi existait. Mais maintenant que j’avais rencontré des anges et des démons plus rien ne m’étonnait.

    -          - Je n’ai rien contre vous mais vous n’êtes pas la bienvenue ici, lui dis-je sèchement.

    -          - On m’avait prévenu. Tu es encore en colère. Mais laisse-moi une chance de t’expliquer. Je suis ici pour t’aider.

    Sa voix était toujours aussi calme. Je ne savais pas quoi faire. Etait-ce un piège ? Est-ce qu’on voulait me mettre à l’épreuve ?

    Je regardais Angel qui dormait en boule non loin de mon oreiller. Apparemment cette étrangère ne lui posait aucun problème. Si il lui faisait confiance, je devrais au moins l’écouter.

    -          - Ok c’est bon, vous pouvez m’expliquer ce que vous faites dans ma chambre mais avant je vais prendre une douche et m’habiller. Est-ce que vous pouvez m’attendre en bas ?

    -          - Pas de problèmes, à tout à l’heure.

    Elle sortait de la chambre comme si elle marchait sur la pointe des pieds, comme si elle était aussi légère qu’une plume.

    Je secouais la tête afin de reprendre mes esprits. J’ai pris un jean et un sweat et je filais dans la salle de bain. Une fois prête j’ai ouvert la porte me demandant si je n’avais pas rêvé et si il y avait bien une jeune fille dans mon appartement. Une odeur de café flottait jusqu’à l’étage, la télé était allumée et on était en train de parcourir les chaines à une vitesse incroyable.

    Je descendais normalement et aperçu Aurora assise sur le canapé. Je me dirigeais vers la cuisine, un plateau était sur la table et un petit déjeuner y était dressé. J’ai pris le plateau pour m’installer dans le salon.

    -          - Merci, lui dis-je d’une voix plus douce que celle qu’elle avait entendu jusqu’à présent.

    -          - Oh ! Ce n’est rien ça m’a amusé de le faire. Je suis contente que tu apprécies le geste.

    -          - Tu ne prends rien ?

    -          - Non. Je suis plutôt chocolat chaud.

    -          - Je suis désolée il n’y en a pas ici. Mais si tu veux autre chose n’hésites pas.

    Elle me souriait et retournait à son occupation du moment jouer avec la télécommande de la télé. Je mangeais les deux tartines de confiture à la fraise et buvais mon café tout en essayant de suivre ce qui défilait à l’écran. Lorsque j’ai posé mon bol sur le plateau, Aurora a éteint l’écran plat et posé sur la table le boitier noir qu’elle tenait dans sa main.

    -          - On peut discuter maintenant ? me demanda-t-elle.

    -          - Bien sûr. Avant tout autre chose je veux savoir comment va Simon.

    -          - Pas bien du tout. Il s’inquiète beaucoup pour toi. Et puis personne ne comprend pourquoi il a de la fièvre.

    -          - Il est malade ? lui demandais-je fébrilement en lui agrippant le bras.

    -          - Oui il est très malade mais les anges ne le sont jamais en général. Tout le monde se pose des questions là-haut.

    J’étais effondrée. Simon avait besoin de moi. Je cachais mon visage de mes mains et me mis à pleurer. Ils sont en train de le laisser mourir, ils ne font rien pour le sauver. Pourquoi tant de mépris à son égard .

    Qu’avait-il fait de mal à part m’aimer. Il avait fait le bien autour de lui, il ne s’était jamais fait remarquer jusqu’à ce qu’il me retrouve. En fait tout ça était ma faute.

    Aurora s’approcha de moi et me caressa doucement le dos.

    -          - Je ne devais pas te le dire mais je ne suis pas sous les ordres du tout puissant et on me laisse souvent agir à ma guise, jusqu’à certaines limites bien sûr. J’ai estimé que tu devais être au courant afin d’avoir au moins une raison de te battre.

    -          - De me battre ? lui demandais-je en me redressant vers elle.

    -          - Je suis ici pour t’aider avec les démons. Ils rôdent autour de toi à ce qu’on m’a dit, surtout un.

    -          - Oui mais je m’en fous de Guillaume. Simon est ma priorité tu comprends.

    -          - Ce que je comprends c’est que tu fais tout à l’envers. Je suis ici parce que tu as fait une prière demandant qu’on prenne soin de ton ange. C’est ce que l’on est en train de faire à cet instant. Lui aussi a fait une prière. Il a demandé qu’on te protège. Et voilà je suis là !

    Nous avons discuté encore plusieurs heures, elle voulait tout savoir de moi, de Simon, de notre vie à deux, de Guillaume et de ce qu’il avait fait à Judith.

    -          - Maintenant il va falloir agir. Premièrement nous débarrasser de ce démon.

     

     

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    CHAPITRE  20

     

    J’avais repris le travail, je devais continuer à avancer. Heureusement pour moi il y avait peu de mission en ce moment. J’en avais profité pour me rendre chez le notaire afin de régler certains détails comme signer l’acte de propriété. J’étais allée à la banque également. Je ne pensais pas que Simon avait accumulé autant d’argent. J’étais gênée et me sentait coupable.  Le banquier s’était montré gentil et attentionné à mon égard. Je ne savais pas si il était sincère ou si il ne voulait pas perdre une cliente. De toute façon je redonnerais tout à Simon à son retour. C’est également pour ça que j’avais repris le travail. Je ne voulais pas vivre sur le dos de mon ange. Je n’utiliserais ma carte que par nécessité. Pour le loft c’est vrai que j’étais rassurée de ne pas me retrouver à la rue et surtout aucun démon ne pouvait y entrer. L’appartement était devenu un refuge pour moi et puis il me permettait de tenir bon et de trouver la force de trouver une solution pour sauver l’homme que j’aime.

    Pour l’instant aucune nouvelle de Guillaume. Mais je savais qu’il ne tarderait pas à agir surtout que maintenant j’étais plus vulnérable.

    Je me tenais sur mes gardes à chacune de mes sorties.

    Je prenais le chemin de la bibliothèque, j’espérais trouver quelque chose sur les anges, sur leurs lois. L’homme du comptoir me dirigea vers les recueils bibliques. Je prenais des livres et m’installais dans un coin. J’avais pris un bloc note et cherchais dans mon sac un stylo. Je jetais un œil ici et là mais rien de concluant. Il n’y avait rien qui se rapprochait de ce que m’avait dit Simon. Comment je vais pouvoir le sauver si il n’y a rien pour me mettre sur la voix.

    Je rentrais démoraliser après avoir fait le plein de courses. Je n’avais toujours pas d’appétit, je m’alimentais pour tenir la journée et j’avais déjà perdu 2 ou 3 kilos.

    J’avais réussi à parler à mes parents. Je leur avais raconté que Simon était parti sur un chantier important et qu’il rentrerait dans quelques jours. Ma mère me sentait fatiguée, je lui ai fait croire que j’étais submergée de boulot. Elle m’avait fait promettre de faire attention à moi et de téléphoner plus souvent. Elle me manquait tellement. En tant normal, je lui racontais tout mais c’est vrai qu’avec l’éloignement je me confiais moins et puis maintenant il y avait tellement de secret, tellement de choses étranges s’étaient passées pour moi.

    J’étais dans notre lit si vide sans lui. J’avais pris la décision de retourner voir l’ange déchu de la chapelle. J’espérais qu’il aurait trouvé  une solution pour ramener Simon près de moi. Mais il nous avait dit de ne plus le déranger, il ne voulait pas être retrouvé. Comment allait-il réagir en me voyant débarquer dans son sanctuaire ?

    Je ne voulais pas le trahir, seulement avoir des réponses, peut-être aussi des noms de personnes qui pourraient m’aider. A part Simon, il n’y a que lui que je connais de ce milieu.

    Je m’allongeais du côté de Simon car plonger dans son oreiller c’était comme plonger dans ses bras et ça m’aidait à m’endormir. A ma place maintenant dormait Angel.

    A l’aube j’étais presque prête à descendre. Je cherchais ma montre et ouvrais le tiroir de la table de chevet de Simon par habitude vu que je la déposais dans la mienne. Je remarquais une chaîne en or et la retirais doucement. Je ne connaissais pas ce collier. D’ailleurs je n’ai jamais vu Simon porter des bijoux. Au bout un pendentif. C’était,  ce qui ne m’étonna pas, une très jolie croix. Je la tenais dans ma main tout en me demandant si il l’avait retiré le jour où il était devenu un ange déchu comme un signe de protestation. Je regardais encore dans le tiroir, qu’avait-il gardé de son passé ? Il y avait un écrin beige, une toute petite boîte que je pris afin de pouvoir regarder à l’intérieur. C’était une autre chaîne en or mais cette fois-ci le pendentif était un ange. Au fond une carte, je la dépliais afin de lire ce qui était écrit. J’étais un peu honteuse de rentrer ainsi dans son intimité. Je reconnaissais cette écriture, c’était celle de Simon. Mon cœur se serra comme s’il était pris entre deux branches d’un étau. Ce collier était pour moi. Il devait avoir envisagé de me l’offrir avant de disparaître. Il me disait qu’il m’aimait et cela pour toujours. Qu’il serait toujours à mes côtés quoi qu’il advienne.

    Je pris les deux colliers et les mis dans la poche de mon jean. J’aurais pu les laisser là mais je ne sais pas pourquoi je devais les avoir avec moi.

    Je retrouvais la Chapelle facilement et allais me garer au même endroit que l’autre jour. Quelque chose me perturbait cependant. Je marchais vers l’entrée et regardais si je n’étais pas suivie. Au moment de monter les marches je trouvais enfin ce qui clochait le brouillard n’était pas aussi dense que la première fois. Que devais-je en penser ? Et si Raphaël était parti se trouver un endroit plus sûr ? Peut-être attendait-il ma venue.

    Je rentrais à l’intérieur de cette petite église. Un silence y régnait, ce même silence que l’on retrouvait dans ces lieux saints. Je faisais le tour appelant tout doucement le vieil ange. J’essayais de trouver le bouton qui se trouvait au niveau de l’autel afin d’ouvrir la trappe mais aucune trace de quoi que ce soit.

    Je me suis mise à quatre pattes afin de frapper sur le sol, toujours rien. J’appelais encore Raphaël mais ce n’est que mon écho qui me répondait.

    J’étais désemparée. La chance n’était pas de mon côté. J’étais seule et mes pensées vagabondaient vers Simon. Je levais ma tête vers la croix qui était suspendu juste derrière l’autel.

    Je pris les colliers dans mes mains, j’étais en colère. Tout en fixant la croix je mis autour de mon cou celui qui avait un ange, mon ange.

    Je me levais et déposais l’autre collier sur l’autel.

    Je n’avais pas baissé les yeux. Mon regard fixait toujours cette emblème d’une religion que je maudissais.

    C’était plus fort que moi, il fallait que je dise au tout puissant ce que je pensais de lui.

    -          - Je te maudis pour ce que tu m’as fait. Je ne crois plus à rien. Je te rends cette croix. Je te déteste, tu m’as enlevé l’être qui comptait le plus pour moi. Pourquoi ? Parce qu’il était un ange et qu’il n’avait pas le droit d’aimer. Tu te dis proche des hommes, tu dis que tu es notre créateur. Mais pour moi tu n’es qu’un dictateur de plus. Et tu ne vaux pas Satan. Tu veux faire justice alors ne punit pas Simon mais punis-moi à sa place. Je suis prête à me sacrifier pour le sauver lui.

    Je pleurais assise au premier rang de cette chapelle. Je pleurais ma colère qui était restée figée trop longtemps à l’intérieur de moi. A l’extérieur l’orage grondait, des éclairs foudroyaient le ciel Je savais que je l’avais mis en colère mais je m’en moquais. J’avais même envie de rire, j’avais réussi à me faire entendre et je n’avais plus qu’à attendre.

    Je me levais et touchais d’une main comme une caresse l’ange suspendu à mon cou. Je passais devant la statue auprès duquel je m’étais agenouillée et avais prié. Je me rappelais les paroles de Raphaël qui m’avait dit que j’avais fait le bon choix.

    Je n’avais plus rien à perdre et m’agenouillais devant elle. Ma prière cette fois-ci était silencieuse comme pour moi-même. Je lui ai juste demandé de prendre soin de mon ange.

     

     

    .....ooOoo.....

     

    POV de SIMON

     

    Je devais toujours être en pénitence car personne ne s’était encore manifesté devant moi. J’étais très étonné de ne pas avoir vu Gabriel. Et pourtant je comprenais ses raisons je l’avais une fois de plus déçu.

    Attendait-il le bon moment ? Avait-il reçu les ordres de me laisser pourrir dans cette cage ?

    Je ne pouvais plus supporter ce silence. Le silence des repentis. Mais je ne suis pas un repenti. Je suis un ancien ange, un homme malgré tout. Et je n’ai pas honte d’avoir connu l’amour.

    Je voulais le crier haut et fort. Je voulais qu’ils sachent que jamais je n’oublierais Kathleen, que ça m’était impossible, qu’elle faisait partie de moi comme je faisais partie d’elle.

    Kathleen mon amour, j’espère que tu vas bien. J’ai tellement peur pour toi. Tellement peur des démons qui rôdent autour de toi.

    Oh ! S’il vous plait entendez ma prière. Il faut que je parle à quelqu’un, il faut que vous la protégiez. Elle est encore à l’aube de sa vie. Elle ne mérite pas qu’on lui fasse du mal. Et je l’ai vu dans ses yeux Guillaume lui veut du mal. Punissez-moi, mais ne la punissez  pas elle.

    Ça faisait certainement des jours que je disais cette prière, je savais qu’ils l’entendaient.

    Je ne me sentais pas très bien, je n’avais plus d’énergie. J’étais fébrile et sans doute fièvreux.

    Plus le temps passait et plus je m’affaiblissais jusqu’à ne plus être capable de me lever. Que m’arrivait-il ?

    Les anges n’étaient pas sensé être malade. Je devais être fort et tenir le coup. Je sentais au plus profond de mon cœur que Kathleen avait besoin de moi tout comme j’avais besoin d’elle.

    Je vis une porte se dessiner enfin et quelqu’un entra. J’essayais de m’assoir mais la personne m’appuya sur l’épaule afin que je reste allongé. Je sentais une main fraîche sur mon front.

    J’ouvrais les yeux mais il y avait une telle clarté que je n’arrivais pas à distinguer un visage.

    -          - Je dois parler à quelqu’un. S’il vous plait dites à Gabriel que je désire le voir.

    -          - Chut ! Reposez-vous. Je ne devrais pas être ici mais on m’a demandé de prendre soin de vous.

    -          - Kathleen ! Vous êtes…. Oh mes aïeux ! Est-ce que vous savez si elle va bien ?

    -          - Elle est en colère et elle a blasphémé. Il est vraiment fâché après elle.

    Elle a ouvert la main et j’ai vu mon collier avec la croix. Comment s’était-il trouvé en sa possession ? J’allais lui poser la question mais elle me devança.

    -          - Kathleen l’a laissé volontairement dans la Chapelle.

    -          - Oh ! Je vois ! Elle est seule, elle ne sait plus ce qu’elle fait. Il faut qu’il lui pardonne et qu’il l’a protège. Les démons sont à ses trousses, lui dis-je d’un air suppliant.

    -          - Je ne peux pas intervenir directement mais je vais essayer de l’aider. Maintenant il faut vous tenir tranquille. Vous êtes bouillant de fièvre.

    J’étais épuisé mais soulagé de savoir que quelqu’un veillerait sur Kathleen, le reste m’importait peu.

    Je fermais les yeux et pensais à mon amour perdu tout en serrant dans le creux de ma main la croix en or.

     

     

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    CHAPITRE  19

     

    J’étais si vide, si désespérée. Cela faisait trois jours maintenant que l’on m’avait arraché l’homme j’aimais. Trois jours que j’étais recroquevillée sur le canapé ne portant qu’un shorty en dentelle et un tee-shirt appartenant à mon ange.

    Son odeur s’estompait au fil des heures ce qui augmentait mon état de déprime. Je n’arrivais plus à pleurer, je restais là assise le regard dans le vague. Le téléphone avait enfin cessé de sonner. Je ne voulais parler à personne, ni voir personne. Ma vie s’était arrêtée et pourtant je respirais encore.

    Que devais-je faire ? Fuir ? Mais où ?

    Retourner aux Etats Unis était la meilleure solution. Là-bas je serais entourée de gens qui m’aiment, de ma famille. Mais aurais-je la force de confronter leurs regards ? Ils vont poser des questions auxquelles je n’ai pas le droit de répondre. Et pourtant je leur doit rien, je pourrais tout raconter ce ne serait que justice après ce qu’ils viennent de me faire. Mais si je prenais ce risque quelles en seraient les conséquences pour Simon.

    Car je sais que Simon est encore en vie quelque part. Je dois garder espoir. Si il y avait une solution qui pourrait me renseigner, qui pourrait m’aider dans cette tâche ?

    Je me levais enfin. La tête me tournait et je titubais légèrement jusqu’à reprendre mon équilibre. Je pris conscience qu’il fallait que je mange quelque chose.

    Dans la cuisine j’ai ouvert le frigo plus par survie que par envie. Il restait un peu de pâte mais malheureusement vu l’odeur qui se dégageait cela parti directement à la poubelle. J’ai pris des yaourts et quelques fruits et m’installais à table. Le silence n’était brisé que par les gestes que je faisais pour m’alimenter. Je n’avais pas faim, j’avais une boule au creux de l’estomac et j’avais l’impression de manger du plomb.

    J’avais l’impression que l’on m’épiait et lorsque j’ai baissé les yeux j’ai vu Angel qui me regardait intensément. Le pauvre je l’avais complètement oublié il devait mourir de faim. Pendant trois jours il ne s’était pas manifesté, je ne me souviens pas de l’avoir vu justement. Lui aussi devait avoir de la peine et il a dû ressentir ce qui se passait bien avant moi. Il se frottait à mes jambes en ronronnant, pendant que je lui préparais enfin son repas.

    Je montais les escaliers en me tenant fermement à la rambarde. Mes jambes manquaient de forces et tremblaient un peu.

    J’ai pris des vêtements et me suis dirigée vers la salle de bain, j’avais vraiment besoin d’une douche. J’avais retrouvé un peu de force et d’énergie. Il fallait que je me secoue, que je réagisse. J’avais peur de me retrouver face au monde extérieur. Je savais aussi que Guillaume rôdait certainement dans le coin. Savait-il que je n’étais plus protégée ?

    Enfin si, tant que je resterais ici. Mais je ne peux pas passer ma vie enfermée et ce n’est pas ici non plus que je trouverais comment sauver Simon. Mais pas aujourd’hui, je n’en avais pas encore le courage. Je regardais autour  de moi ce grand appartement vide et je sentais que mes larmes remontaient à la surface. Il fallait que je m’occupe l’esprit. J’entrepris alors de ranger et de faire le ménage. D’ailleurs c’était toujours ce que je faisais lorsque j’étais préoccupée, ça m’aidait souvent à éclaircir mes idées.

    Je terminais par l’atelier de Simon, la pièce que j’avais évité tout au long de l’après-midi. Je regardais chaque peinture, chaque sculpture. Je touchais du bout des doigts la commode qu’il était en train de fabriquer avant qu’il ne disparaisse. Lui aussi avait dû la toucher pour voir si il ne restait pas d’imperfection.

    Sur une étagère un bloc de dessin. Je l’ai pris et ai feuilleté les pages ne trouvant que des croquis de moi. J’en fus bouleversée au point que cette fois je laissais s’échapper mes larmes le long de mes joues.

    Je continuais l’exploration de cet endroit, je ne voulais rien ranger. Tout devait rester intact comme s’il devait m’apparaitre à tout instant. J’allais m’assoir à son bureau, là où il travaillait aux schémas des commandes de ses clients. J’ai ouvert le premier tiroir. Il y avait des crayons à papier, des fusains, des compas et beaucoup d’autres accessoires me faisant un peu penser au tiroir du bureau de mon petit frère. Ce qui me fit sourire enfin.

    J’ai ouvert le deuxième tiroir et j’ai découvert un dossier. J’allais le refermer en pensant que ça devait être les factures pour les clients ou autres papiers administratifs lorsque je me suis aperçu ce qu’il y avait écrit « en cas d’urgence ».

    J’ai sorti l’épaisse chemise et me suis installée plus confortablement afin de l’ouvrir devant moi. Je n’arrivais pas à croire qu’il avait tout prévu.

    J’étais stupéfaite. A l’intérieur se trouvait des papiers officiels et certifiés me désignant comme la seule et unique propriétaire du loft. Ayant fait des études de droit, je savais que tout ce que je lisais était légal. Dans une enveloppe je trouvais de l’argent liquide ainsi qu’une carte bancaire à mon nom. Ce n’était pas possible, je devais rêver. Tout m’appartenait, tout ce que Simon avait acquis pendant sa vie d’ange déchu.

    Il n’a pas voulu partir comme ça, il voulait que je sois heureuse. Mais même si je ne m’inquièterais plus sur mon avenir financier, je ne serais plus jamais la même sans lui. J’avais connu l’amour avec un grand A. Le bonheur d’être avec son âme sœur et ça personne ne pourra le remplacer, ni le combler. Aucun homme ne pourrait me faire oublier Simon, ne prendre sa place à mes côtés.

     

     

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    ciel

     

    CHAPITRE  18

     

    Il était plus de 21 heures lorsque nous sommes rentrés à l’appartement. Il faisait nuit noir et j’avais peur que Guillaume ne surgisse tout d’un coup. Je m’accrochais à mon ange et ne le lâchais qu’une fois la porte fermée derrière nous.

    Judith m’avait fait promettre de lui donner de mes nouvelles. Elle savait tout comme moi que j’étais en danger. Mais nous n’en avons pas parlé.

    Simon n’a pas dit un mot pendant tout notre trajet. Il me cachait quelque chose j’en étais certaine, un peu comme un sixième sens.

    Il est parti directement à la cuisine pour nous préparer un encas mais je suspectais que c’était plutôt pour ne pas croiser mon regard.

    On ne connaissait rien de notre vie en tant que telle mais nous savions lire sur nos visages et surtout dans nos regards. Je savais que Simon était préoccupé car il essayait toujours de s’échapper afin de ne pas se retrouver seul avec moi. Il savait que si je lui posais des questions il serait obligé d’y répondre. Il voulait me protéger mais de ne rien savoir était bien pire encore.

    Le plateau était posé sur la table en verre du salon mais aucun de nous deux n’y avons touché. L’atmosphère était électrique et je ne pus continuer comme ça plus longtemps.

    -          - Qu’est-ce que tu as ? Il s’est passé quelque chose chez Judith ? Je sais que c’est chez elle que ton humeur a changé.

    J’étais inquiète et ma voix en disant long sur mon état d’esprit.

    Simon prit sa tête entre ses mains, ses coudes posés sur ses jambes. Il regardait le sol et poussa un profond soupir avant de parler.

    -          - Ça y est Kathleen, ils nous surveillent. Ils savent pour nous.

    -          - Mais…. Comment le sais-tu ?

    -          - A cause de ma magie. Lorsque j’ai soigné ton amie ils ont su. Ils savent toujours lorsque l’on utilise nos pouvoirs. Et là j’ai encore commis une faute. Je suis désolé Kathleen, tu vas me détester pour cela.

    -          - Non ! Jamais je ne pourrais te détester. Tu es ma lumière, celui qui fait battre mon cœur. Ne l’as-tu pas encore compris ? Je te remercie pour ce que tu as fait pour Judith. Et puis d’une manière ou d’une autre il ne nous restait peu de temps avant qu’ils apprennent que nous étions ensemble.

    -          - Oui. Mais je pensais avoir encore un peu de temps. Je voulais être sûr que tu sois à l’abri à propos de Guillaume. Ils vont nous séparer, et nous ne nous reverrons jamais.

    -          - Je suis sûre que nous nous retrouverons. J’ai confiance en notre amour. Viens suis-moi et prouve-moi que tu m’aimes comme aucun homme, aucun humain ne pourrait m’aimer.

    Je m’endormis au milieu de la nuit dans les bras de mon ange qui m’avait prouvé à mainte reprise qu’il m’aimait plus que tout au monde. Ne faire qu’un avec lui n’était que délectation, mes sens n’avaient jamais atteins une telle extrémité. C’était à la fois déroutant et merveilleux.

    Il était déjà très tard lorsque j’ai ouvert les yeux. Le soleil brillait ce qui se faisait assez rare en Angleterre à cette époque de l’année. Une journée parfaite après une nuit parfaite.

    Je me retournais doucement afin de ne pas réveiller tout de suite Simon je voulais le voir dormir. Mais le lit était vide et je me suis assise brusquement l’alarme de ma tête venait de résonner à m’en toucher les tympans. Mon cœur battait très fort, il était arrivé quelque chose.

    Quelque chose à attirer mon regard, là sur le sol au pied de notre lit se trouvait une plume blanche. Je la pris dans mes mains. Elle était d’une telle blancheur et si parfaitement découpée. Elle brillait non elle scintillait comme si elle avait été baignée dans de la poussière de diamant. Je savais ce que ça signifiait et mes larmes sont montées trop rapidement. Mon cœur faisait des ratés, j’avais la tête qui tournait.

    -          - Noooonnnnn ! Rendez-moi Simon. Vous n’avez pas le droit. Nous n’avons rien fait de mal. Depuis quand aimer est-il un péché ?

    Je criais, je pleurais tout en regardant le ciel agenouillée sur le sol de la chambre la plume dans mes mains.

    Ils m’avaient enlevé Simon, ils m’avaient retiré mon bonheur. A cet instant, je les maudissais.

     

    .....ooOoo.....

     

     

    POV de SIMON

     

    Je savais qu’ils viendraient me chercher cette nuit. Je l’ai su dès que j’ai utilisé mon pouvoir.

    Je me retrouvais encore une fois dans ce qui pouvait me faire penser à une salle d’attente sauf que j’étais seul, horriblement seul. Je regardais les murs blancs de cette cage car j’étais bel et bien dans une prison maculée de blancheur et de luminosité.

    Je repensais à ma dernière nuit avec Kathleen et fut heureux que cette dernière nuit avec elle me soit accordée. Ici nous n’avions pas la notion du temps faisait-il jour ? Faisait-il nuit sur Terre ? Depuis combien de temps étais-je ici ?

    Je voulais voir quelqu’un le plus vite possible. Il fallait qu’il m’accorde une dernière faveur avant mon jugement dernier. Il fallait qu’ils protègent Kathleen contre Guillaume. Je mourrais paisiblement si je la savais en sécurité.

    Quelle a été sa réaction en se réveillant et ne me trouvant pas à ses côtés. Elle sera si désespérée, si seule face à ce troublant destin.

    Elle voulait que je me batte, que je crois suffisamment en notre amour pour qu’un jour nous puission enfin nous retrouver. Mais elle ne connaissait pas ce monde aussi bien que moi. Je savais qu’il n’y avait aucun espoir, aucune chance pour moi de la toucher à nouveau, de l’embrasser, de ….

    Ne pense plus à ces détails, ici ils lisent les pensées des anges, déchus ou non. Je ne leur ferais pas ce  plaisir, ce sont mes souvenirs et ils le resteront jusqu’à la fin de mon existence.

    Je fermais mon esprit  ne gardant que le visage de Kathleen dans ma tête. J’attendrais ma sentence.

     

     

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