• Lorsque les âmes s\\'en vont - chapitre 7

     
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    Chapitre 7

    Justine




    La nuit avait envahi ma chambre lorsque je me suis réveillée.
    Pourquoi étais-je encore en vie ?

    Pourquoi on ne me laisse pas faire ce que je désire le plus au monde, mourir.

    Je me souvenais vaguement d’une silhouette masculine qui m’obligeait à marcher dans l’appartement, une douche, des voix et le brouillard. Mais une chose était certaine j’avais vu pendant quelques minutes le visage inquiet de Peter flottant dans la pièce.

    Pourquoi était-il inquiet ? Il aurait dû être ravi, ravi de voir que nous allions être ensemble à jamais. Mais ce n’était qu’un rêve, un mirage ou seulement un moment de faiblesse pendant que j’étais entre les deux mondes.

    Et cet homme ? Pourquoi m’a-t-il sauvé ? Comment a-t-il su ce que j’étais en train de faire ?

    Et cette vieille femme, Mathilda, pourquoi prenait-elle soin de moi ? Je l’avais aperçu quelquefois dans l’immeuble. Elle avait toujours le sourire et disait bonjour à tout le monde.

    Mais ça s’arrêtait là, enfin pour moi. Elle me regardait avec une telle douceur mais avec intensité que je n’avais pas pu refuser les bols de soupe qu’elle me tendait. Elle était bonne et chaude et emplissait mon estomac qui me faisait mal, conséquence des vomissements de la nuit précédente.

    Cette dame s’était montrée patiente toute la journée mais ce que j’avais apprécié par-dessus tout c’était qu’elle avait pris soin de moi sans m’envahir pour autant, sans me parler comme si j’étais une demeurée. Elle n’avait posé aucune question sur que j’avais fait et je lui en étais reconnaissante.

    Dans l’après-midi je me réveillais en sursaut par des bruits de marteau me semblait-il.

    J’allais me lever lorsque Mathilda qui avait dû m’entendre entrait dans ma chambre.

    Pour me sauver d’une mort certaine, le jeune homme avait fracassé ma porte et il avait fait le nécessaire pour qu’elle soit réparée dans la journée. De toute façon c’était la moindre des choses, je ne lui avais rien demandé et surtout pas de me sauver.

    Je me demandais si Mathilda était encore dans l’appartement. La pauvre elle devait être en mauvaise posture endormie sur un de mes fauteuils. J’aurais pu m’acheter un canapé mais pourquoi dépenser autant d’argent alors que notre plus cher désir était de rejoindre celui que j’aimais et que j’aimerais pour l’éternité.

    Je me levais prenant soin de ne pas faire de bruit et m’avançais doucement vers le salon. Je me suis aperçue à la couleur des cheveux que je n’avais pas à faire à une vieille dame aux cheveux gris mais à cet homme certainement celui qui m’avait empêché d’être heureuse. Il avait les cheveux d’un noir intense et sa peau était lisse et sans imperfections. Si mon cœur n’était pas emplis de l’amour que j’ai pour Peter j’aurais pu dire que celui qui se trouvait devant moi était un véritable canon.

    J’arrêtais de respirer un instant, il bougeait légèrement signe qu’il allait se réveiller. Je me tournais et rejoignais ma chambre à pas feutré. D’un côté je comprenais son geste mais de l’autre j’étais en colère après lui pour m’avoir empêché de rejoindre Peter. Il va falloir que je ruse pour me débarrasser de ces étrangers. J’en faisais le serment même si je devais attendre des semaines, des mois ou même une année, personne ne m’empêcherait de faire ce que je voulais. Peter je te fais cette promesse un jour je te rejoindrais, un jour nous serons enfin réunis. Et qu’est-ce que des mois par rapport à l’éternité qui nous attend.

     

     

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