• Lorsque les âmes s\'en vont - Chapitre 19

     

     

    âmes

     

    CHAPITRE 19

     

    Sam était parti aux nouvelles nous laissant Justine et moi dans l’incompréhension de ce que nous venions d’apprendre. Au moins nous pouvions réfléchir sereinement ici car Peter ne pouvait pas entrer.

    -          - Grégoire. J’ai réfléchi à ce que Sam nous a dit. Peter va savoir ce qui est arrivé, j’en suis sûre. Sa colère va tomber sur nous, il fera tout pour nous séparer.

    -          - Non Justine. Il ne le peut pas. Il est mort et nous sommes vivants. En plus il ne peut pas franchir ses murs.

    Et cette fois-ci m’adressant au ciel.

    -          - Et je jure devant dieux que si ils nous arrivaient quoi que ce soit il n’y aurait pas assez de l’éternité pour que je me venge. Vous avez compris le message ? Je ne perdrais pas le si peu de bonheur que j’ai enfin.

    Justine est venue me rejoindre et s’est blottie dans mes bras. Je me suis enfin calmé mais la colère était toujours là dans un coin de mon esprit.

    -          - J’ai du mal à croire à toute cette histoire. Nous sommes des âmes sœurs ? me demandait Justine.

    -          - Oui. C’est incroyable ! J’en suis très heureux. Tu es celle que je cherchais depuis longtemps. Celle qui accepte ce que je suis sans me prendre pour un dingue. Mais ces derniers jours m’ont paru aussi long que l’éternité, sans toi j’étais si malheureux. Tu m’avais chassé de ta vie..

    -          - Je suis désolée. J’étais en colère, déboussolée. J’ai toujours eu du mal à pardonner les mensonges. Mais avec tout ce que j’ai vu depuis quelques temps j’ai compris pourquoi tu l’avais fait. J’ai compris aussi que je n’aimais plus Peter mais que je t’aimais toi.

    Elle passait ses mains sur mon visage, me caressant tendrement, son regard rivé sur le mien. Ses yeux brillaient me laissant apercevoir les larmes qui se formaient attendant impatiemment de s’échapper le long de ses joues.

    Je lui ai pris une de ses mains et la dirigeait vers ma bouche pour que je puisse l’embrasser.

    Nous n’avions plus besoin de parler, nous nous comprenions comme une seule âme.

    Mais c’était sans compter Peter qui dans la nuit nous avait enfin trouvé. Je pense que pour lui ça n’avait pas été trop difficile à comprendre.

    Je savais que dès qu’il aurait assez de force il sortirait du piège que lui avait tendu Mathilda et qu’il viendrait ici, chez moi.

    Je ne voulais pas le dire à Justine mais j’espérais que la vieille dame ne soit pas trop mal en point.

    Nous nous étions endormis sur le canapé. Lorsque j’ai ouvert les yeux comme par instinct, une ombre passait devant mes fenêtres et je me suis précipité pour tirer les lourds rideaux opaques. Justine s’est réveillée au même moment et comme poussée par la peur elle m’a aidé malgré le fait qu’elle ne voyait rien pour l’instant.

    Peter ne se révélait pas à elle, il avait un plan certainement.

    -          - C’est lui ? me demanda-t-elle.

    -          - Oui. Il est là dehors. Ne t’inquiète pas il ne peut pas entrer ici. Mais cela ne va pas l’empêcher de mettre nos nerfs à rude épreuve.

    -          - Je serais forte. Je te le promets.

    -          - Viens ! Retournons nous assoir. Tu frissonnes mon amour.

    Un coup s’est abattu sur une des fenêtres. Il avait certainement entendu mes derniers mots et il ne pouvait pas le supporter.

    -          - Tu es sûr qu’on est en sécurité ?

    -          - Oui. Pour l’instant. Viens dans mes bras.

    Je savais qu’elle avait entendu le bruit tout comme moi. Elle avait peur et je devais la protéger. Il fallait que l’on trouve une solution. Sam nous a dit qu’il était persuadé que c’était nous la solution. Que voulait-il me dire ?

    Justine restait silencieuse son corps contre le mien. Son oreille contre mon cœur, ce cœur qui lui appartenait.

    Réfléchir ! Il fallait que je réfléchisse, la solution existait.

    Mes bras entouraient le corps de Justine comme dans un étau de protection. Elle se recroquevillait et m’agrippait. Elle tremblait et j’essayais de la rassurer.

    -          - Nous allons nous en sortir. Calme-toi et aies confiance en nous, en notre amour, lui dis-je calmement lui caressant les cheveux afin d’essayer de l’apaiser.

    Encore un coup brutal se faisait entendre, cette fois-ci du côté de la porte d’entrée. Justine sursautait et m’agrippait pendant que moi je me forçais à rester calme afin de la rassurer.

    Je ne voulais pas m’imaginer la tête de Peter en ce moment précis où la colère et la folie avaient atteint le plus haut niveau. Comment nous sortir de ce piège infernal ? Lui laisser Justine ? Il en était hors de question. Me sacrifier ? Oui certainement si j’étais sûr qu’il la laisserait vivre ensuite. Mais je savais qu’il n’arrêterait que lorsqu’il aurait ce qu’il voulait. Donc deux solutions impossibles.

    Je savais aussi que là-haut ils avaient la solution mais comme à leurs habitudes ils aimaient jouer avec les humains, leur seule distraction. J’avais espéré que Sam nous mettrait un peu plus sur la voie mais il était pris par le secret dû à ses supérieurs et je ne voulais qu’il soit sévèrement puni à cause de moi. Je m’en voulais tellement d’être en vie alors que lui était mort.

    Voilà peut-être un début de solution. Pourquoi je n’y avais pas pensé plus tôt. C’est ce que j’ai tout le temps avec les autres revenants. Justine et moi nous ne nous pardonnons pas la mort de quelqu’un. Justine était accaparé par le chagrin d’avoir perdu Peter et moi je m’en voulais de ne pas être mort en même temps que mon  meilleur ami.

    Je me redressais poussant légèrement Justine pour qu’elle me fasse face.

    -          - Justine ! J’ai peut-être une idée pour nous sortir de là.

    Elle n’a pas dit un mot pendant que je lui exposais  mes pensées.

    -          - Cela parait clair, me dit-elle. Mais comment procéder ?

    -          - Je crois qu’il faut que nous ayons le courage de leur dire au-revoir. Il faut que nous soyons sincères et que dans notre cœur il n’y est plus aucune trace de culpabilité.

    -          - Mais Peter n’écoutera pas, il est devenu fou à lier. Et s’il me faisait du mal ?

    -          - Je crois que je sais qui peut nous aider.

    -          - Mathilda !

    -          - Oui Mathilda. Mais pour la retrouver il nous faut Sam. Car j’ai déjà essayé d’appeler chez toi et chez elle pour savoir si elle allait bien et personne ne répond. Je ne voulais pas t’inquiéter c’est pour ça que je ne t’ai rien dit.

    -          - Il va falloir que tu arrêtes de me mentir pour mon bien. Si tu veux que ça fonctionne nous deux plus de cachotteries.

    -          - C’est promis !

     

     

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