• Le pouvoir de l\'Iris - chapitre 18

     

     

     

    iris

     

    CHAPITRE 18



    Je longeais la rue depuis de longues minutes cherchant le numéro 356 lorsqu’enfin je m’arrêtais devant un immeuble particulier possédant à mon avis deux ou quatre appartement seulement.

    Pour entrer il fallait un numéro que je trouvais dans mon enveloppe. Je tapais le 1729 sur le petit clavier gris et froid et la porte s’est ouverte automatiquement.

    J’entrais dans le hall sans grande conviction de peur de m’être trompée d’endroit. Le hall était lumineux et je trouvais l’ascenseur rapidement. J’étais passée devant les boites aux lettres mais j’avais tout le temps de m’y intéresser plus tard. Pour l’instant le plus urgent était de me réfugier quelque part. J’avais besoin d’évacuer mon chagrin qui restait pour l’instant au fond de ma gorge.

    L’appartement était au premier étage et mon nom était inscrit sur la plaque à côté de la sonnette. Etais-je prête à franchir le seuil ? Sur le moment j’essayais de ne pas trop réfléchir. J’ai pris la clef que j’avais glissé dans ma poche. Heureusement pour moi, j’avais réussi à me changer avant de partir d’Ecosse. Je me serais fait passer pour une folle si les gens m’avaient vu débarquer en ville habillée d’une robe d’un autre temps. Je tournais deux fois le verrou et appuyais sur la poignée me laissant apercevoir mon nouveau chez moi.

    Je fermais la porte sans prendre le temps de regarder autour de moi. Je tournais le verrou deux fois et j’ai mis les clefs dans ma poche. Je soufflais un grand coup et je me suis retournée. Stupéfiant ! j’étais éblouie par tant de luxe. Si je n’avais été au pied du mur je serais repartie au plus vite. Mais voilà je n’avais plus de chez moi. Ma maison avait été vendue et mes parents ne savaient plus qu’ils avaient une fille.

    C’est là que ça m’a pris. En pensant à eux, en voyant leurs visages. Je me suis laissée glisser sur le sol et j’ai pleuré, j’ai crié, j’ai jeté ce qui me tombait sous la main. J’avais mal, très mal. Qu’est-ce que j’avais fait pour mériter ça ? Etait-ce parce que j’étais tombée amoureuse de la mauvaise personne que je devais expier mes pêchers ?

    Non ! Je ne le croyais pas ! Je ne suis pas très croyante ! Enfin mes parents ont été tenté dans leur vie de tester plusieurs sortes de religions. Mais ils ne se sont jamais attardés assez longtemps pour que moi-même je sois la femme d’un seul dieu. En fait j’étais plutôt la femme d’un seul démon, d’un esprit du mal, non ?

    Enfin les larmes ont cessé et je me suis relevée. J’ai posé l’enveloppe sur le meuble de l’entrée et j’ai avancé pour découvrir où j’allais vivre maintenant.

    La cuisine ressemblait à celle de Raphaël. Je l’avais trouvé belle chez lui, maintenant ça me faisait penser à de mauvais souvenirs. Malgré ça il ne manquait rien, les placards étaient pleins, le frigo aussi, j’avais tous les électroménagers les plus modernes. Je m’approchais de la fenêtre et je me trouvais sur le devant de l’immeuble avec une vue discrète sur la rue.

    Derrière un petit bar se trouvait le salon/salle à manger. Cette pièce était spacieuse mais pas trop. Chaleureuse à souhait avec tout le confort. Je passais ma main le long du canapé, des meubles, du fauteuil et des meubles en bois clair.

    J’avais même le droit à une TV à écran plat d’une dimension impressionnante et d’un lecteur dvd.

    Je continuais mon exploration et prenais le couloir qui me menait très certainement vers la chambre. En fait il y en avait deux. La première était simple, lumineuse et sans vie. La deuxième me fit reculer légèrement. C’était ma chambre ! Celle que j’avais chez mes parents. Rien ne manquait. Tout était à sa place comme si on avait pris une photo avant de les emporter pour faire en sorte de tout remettre à sa place exacte.

    Sur le lit un album photo. L’album photo de ma vie. On avait pris la peine de trier les photos de mes parents ceux qui faisaient mon histoire, des photos où j’étais seule ou avec mes parents. J’étais touchée par ce geste, c’était ma vie qui se trouvait dans ce livre.

    Lorsque je l’ai pris dans mes bras, une enveloppe est tombée.

    Je l’ai pris, tremblante je l’ai ouverte. J’ai pris fébrilement la feuille qui se trouvait à l’intérieur et je me suis mise à la lire à voix haute.

     

     

     

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    J’avais enfin un début d’explication mais ce n’était pas suffisant. Pas suffisant pour l’instant, pour que je puisse totalement lui pardonner. Parce que si ce n’est pas lui qui m’a fait du mal c’est ce qu’il est qui en est la cause et j’avais besoin de temps pour l’assimiler.

    J’ai relu plusieurs fois la lettre comme si j’attendais quelque chose sans savoir ce que c’était. Peut-être que cette lettre était comme l’album une attache à mes souvenirs, histoire de ne rien oublier.

     

     

     

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