• Le pouvoir de l\'Iris - chapitre 14

     
     

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    CHAPITRE 14





    L’été allait s’achever et j’avais repris le chemin des cours. Je trouvais ça rébarbatif mais je devais continuer, je n’avais pas le choix.

    Reprendre les cours sans Ashley à mes côtés n’avait pas été si simple au début. Bien sûr les premiers jours tout le monde compatissaient à ma peine et venaient me voir pour me demander comment j’allais. Je leur répondais poliment mais je n’avais pas envie de me rapprocher d’eux pour autant.

    J’avais décidé d’être seule bien que de temps en temps j’allais boire un verre avec les amis d’Ashley. Ce n’était pas pareil et pourtant pour eux le cours de leur vie reprenait comme si il ne s’était rien passé. C’est sûr que les rumeurs allaient bon train sur la mort de mon amie. Et plusieurs fois le mot vampire a été dit mais sans grande conviction et plutôt sous forme de groupe satanique qui voulait se faire passer pour des suceurs de sang.

    J’attendais avec impatience la fin de mes cours pour aller rejoindre Raphaël chez lui. J’avais mon pass maintenant et je pouvais aller et venir comme je le voulais. Je ne sais pas pourquoi mais à chaque fois je faisais un max de bruit pour ne pas avoir la surprise de le surprendre en train de se nourrir. Quelque part je pense qu’il m’en était reconnaissant.

    Nous passions la plupart du temps dans la chambre, tellement amoureux que nous ressentions le besoin de nous unir en un seul corps dès que nous nous retrouvions. Je pensais à mon état d’esprit il y a encore quelques mois lorsqu’Ashley se moquait de moi sur le fait que j’étais encore vierge.

    Mes weekends je les passais chez Raphaël. Mes parents avaient pris l’habitude de voir mon petit ami et ils avaient acceptés que je passe plus de temps avec lui plutôt qu’avec eux. J’étais fier de lui, il avait fait énormément d’efforts pour qu’à leurs yeux il paraisse tout à fait normal.

    Un matin je me suis réveillée, il n’était plus à mes côtés. Je me redressais brusquement car la plupart du temps si il se levait avant moi j’avais quand même le droit à quelques baisers ici et là qui me réveillait légèrement alors qu’il me disait de me reposer encore un peu. Je tendais l’oreille il n’y avait aucun bruit. Je trouvais ça bizarre car la plupart du temps j’entendais de la musique. Je suis sortie pour me diriger vers le salon et plus j’approchais plus j’entendais des voix.

    Je ne savais pas si je devais m’annoncer ou bien repartir dans la chambre.

    J’hésitais lorsque la voix de Calum a prononcé mon prénom. On parlait de moi ? Je sais que ce n’est pas bien d’écouter aux portes et encore moins lorsqu’il s’agit de vampires qui peuvent perdre le contrôle d’un moment où un autre.

    - Tu comptes lui dire quand ? disait Kéryan le batteur du groupe.

    - Laissez-moi tranquille. Vous ne voyez pas que je suis heureux, pourquoi jeter des pierres dans ce qui pour moi est parfait.

    - Parfait pour le moment. Elle est en danger. Tu le sais très bien. Je suis sûr qu’ils savent pour vous deux. Tu ne veux pas que ça recommence encore une fois. Je pense à nous tous en te mettant en garde. Je ne sais pas ce qui s’est passé la première fois, tu n’en as jamais parlé et puis aucun de nous étions transformés ni même nés mais je ne veux pas perdre ce que j’ai en ce moment pour une humaine aussi sympathique qu’elle puisse être.

    - Vous ne comprenez pas ! Vous n’avez pas encore connu cette forme d’amour. J’ai eu le plaisir de le vivre une fois et la fin a été tragique pour celle que j’aimais mais cette fois-ci je sais qui je dois combattre et je la protégerais. Je sais que je peux y arriver, elle est tout ce que j’ai voulu.

    - Tu ne peux pas avoir une vie normale, avec femme et enfants et pourquoi pas un chien pendant que tu y es. Il va falloir que tu tournes la page pour sa sécurité, pour sa vie. Si tu l’aimes vraiment tu sais que j’ai raison.

    - Non ! Il y a une solution !

    - Comme tu veux mec, on t’aura prévenu. Mais ton esprit est si embrouillé que tu n’as même pas pris conscience qu’on nous espionnait en ce moment même.

    La vache ! Ils m’avaient repéré. Je n’ai pas eu le temps de retourner en courant dans la chambre que Raphaël m’avait déjà rattrapé et me bloquait le passage.

    Ses yeux étaient d’une telle noirceur que j’en avais le souffle coupé. Mon cœur battait vite et mes mots restaient au fond de ma gorge.

    J’entendais plus loin la porte de l’entrée claquer me confirmant que j’étais seule avec Raphaël.

    Je le fixais moi aussi attendant la moindre de ses réactions. Il ne se calmait pas mais me laissait passer pour que je puisse entrer dans la pièce. J’étais en colère, je savais qu’il le ressentait. Mais j’avais peur aussi. Peur de ce que j’avais entendu. Je ne savais pas de quoi il s’agissait sauf que ça voulait dire qu’il me faudrait dire adieu à cet amour si parfait, trop parfait peut-être, j’aurais dû m’y préparer.

    Je préparais mes affaires. Je voulais rentrer chez moi. Je ne savais pas si j’étais prête à entendre ce qu’il avait à me dire.

    Il s’est approché de moi, son visage n’avait pas encore repris son calme et ses yeux étaient toujours aussi sombres. Je reculais machinalement jusqu’à ce que je me retrouve une fois de plus coincée entre le mur et lui. Mais cette fois-ci ce n’était pas pour les mêmes raisons. Je respirais fort et je sentais la soif. La soif ? La soif de quoi ? Et puis j’ai eu comme un flash je ressentais les envies de Raphaël. Je voyais exactement ce qu’il avait en tête. Et pour l’instant il avait envie de moi encore plus fort qu’à son habitude mais en même temps il avait envie de se nourrir de mon sang. Je frémissais et la peur me gagnait.

    Je savais que je ne pourrais pas me sauver. Même si je criais personne ne viendrait à mon secours et je ne courais pas assez vite pour lui échapper.

    Mais étrangement j’avais envie de goûter à cet amour plus violent, plus bestial et c’est sans doute ça qui me faisait si peur.

    Nos regards ne se lâchaient pas. Il était là devant moi, m’empêchant de partir. Enfin pas exactement, ses bras m’encadraient alors que ses mains étaient posées sur le mur. Je n’ai pas compris ce qui m’a tenté à ce moment là. J’ai posé mes mains de chaque côté de ses tempes plongeant mes doigts dans ses cheveux soyeux et noirs. Mes lèvres se sont jetées littéralement sur les siennes alors qu’il baissait la garde et me prenait dans ses bras.

    Je l’ai poussé vers le lit essayant de prendre le contrôle. Il me regardait avec envie alors qu’il était allongé sur le dos sur la couette moelleuse.

    Je me déshabillais rapidement ce qui fut très facile puisque je n’avais qu’un haut léger et une petite culotte.

    Son regard était toujours noir mais il brillait d’une lueur que je ne lui connaissais pas. Je défaisais à la hâte la ceinture de son pantalon et le retirait avec plus de facilité que je ne le pensais. Heureusement pour moi il était torse nu. Je me dirigeais avec envie vers son corps. Je crois qu’avec Raphaël j’avais acquis plus d’expérience que n’importe quelle femme en un temps record. je me suis mise à califourchon sur lui. J’ai fait en sorte que ça se passe en douceur pour commencer mais mon corps ondulait dans une danse endiablée me faisant monter mon désir par des gémissements de plus en plus soutenus. Il s’est redressé embrassant avidement mes seins.

    Je voulais qu’il me regarde et c’est à ce moment là que j’ai vu ses crocs, laissant apparaître sa soif. Je savais ce qu’il désirait, je l’avais senti depuis le début. Je me penchais vers lui, poussant mes cheveux sur le côté afin de lui présenter mon cou. Il n’a pas eu le temps de réfléchir, j’ai senti ses crocs s’enfoncer dans ma chair suivi par un effet de sucions qui nous a emporter comme jamais. L’extase à l’état pure, c’est ce qu’il avait dit et il avait raison.

    Malheureusement pour moi, la chaleur qui emplissait mon cœur a été très vite refroidit. Je me suis retrouvée allongée sur le lit rapidement et brusquement et me suis rendue compte que Raphaël avait disparu de la chambre.

    J’ai enfoui ma tête dans l’oreiller pleurant mon amour perdu. Oui c’est ce que je ressentais à ce moment là, un énorme vide, un abandon.

     

     

    05.wir.skyrock.net15

     


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