• L\'incroyable destin de June St John - Chapitre 9

     

     

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    Chapitre 9

     

     

    Mon grand-père m’avait autorisé à inviter mes amis pour mon anniversaire. Bien sûr nous essayerons d’éviter le salon mais il allait faire beau et on serait très bien sur la terrasse derrière la maison sous la pergola. Il m’avait dit qu’il serait là avec ses amis au cas où il faudrait faire oublier à mes invités que je n’étais pas quelqu’un d’ordinaire. J’ai 18 ans demain et tout le monde est un peu sous pression. Mais j’ai deux jours avant de recevoir mes amis et mon grand-père a bon espoir pour qu’il n’arrive rien.

    C’est au petit déjeuner que ça s’est manifesté. J’étais en train d’avaler mon croissant lorsqu’en montrant du doigt le journal à mon grand-père qu’il cherchait depuis cinq minutes, nous l’avons vu se jeter contre le mur plus loin.

    -          - Et bien, ma petite fille, au moins on sait le premier de tes dons, me dit-il fièrement.

    Moi je me retrouvais avec plein de chocolat sur mon pyjama tellement j’avais été surprise de ce qui était arrivé. J’étais rouge de honte et effrayée.

    -          - Je crois qu’il ne faut mieux pas que tu montres quoi que ce soit du doigt à quelqu’un tant que tu n’auras pas maitriser ta force.

    -          - Mais si je le fais inconsciemment et que je fasse du mal à quelqu’un. Oh ! Grand-père je ne veux plus jamais sortir d’ici.

    -          - Tout se passera bien, je te le promets. Tu arriveras à te contrôler. Nous sommes tous passés par là. Je pense que l’on vient de voir le plus visible de tes pouvoirs enfin jusqu’à tes 20 ans. Les autres seront plus subtils. Tu me feras part de tout changement, soit attentive et retiens ce qui te parait bizarre. Aller va te préparer , me dit-il en me regardant pleine de chocolat, je crois que tu en as besoin !

    Je ne voulais pas aller au lycée. J’avais peur de ce que je pouvais faire. Mais ça ne me ressemblait pas non plus. J’ai toujours fait face aux situations. Je devais me montrer forte et mature.

    Devant le lycée, je pris une longue inspiration et je me suis avancée vers mes amis qui m’attendaient.

    -          - Joyeux anniversaire, me dirent-ils en chœur.

    -          - Merci. Alors vous êtes prêt pour venir chez moi dimanche.

    -          - Bien sûr on ne louperait ça pour rien au monde, me dit Nathan.

    -          - Oui on va bien s’amuser, avec Lucy on a prévu plein de choses, tu verras ! me dit à son tour Carla.

    Et c’est en les questionnant pour essayer de savoir ce qui m’attendait que nous avons pris le chemin des cours. Toute la journée j’ai été tendu espérant qu’il n’arrive rien. Cependant, j’avais très mal à la tête et ça m’inquiétait. J’entendais des brouhahas par moment et tout redevenait normal l’instant suivant. J’avais eu une impression bizarre toute la journée et c’est seulement lorsque je suis arrivée sur le parking que j’ai compris Zakhiel n’était pas venu au lycée.

    J’espérais qu’il ne lui était rien arrivé, j’avais peur pour lui. Je me demandais si il n’était pas parti définitivement maintenant que j’avais des pouvoirs. Est-ce qu’il pensait que maintenant que je pouvais me défendre seule je n’aurais plus besoin qu’il me protège ? Si il savait que c’était lui, son odeur, ses bras m’entourant de réconfort qui me manquaient.

    Mon grand-père avait invité Mr Gram’s, Melle Pedington et deux autres de ses amis pour le repas. Lorsque je suis montée me préparer j’ai trouvé une merveilleuse robe pendue à ma porte. Elle sortait tout droit du Moyen-Age. Elle était un peu dans les tons prûnes avec des fils et des broderies couleur or. En général ce n’était pas mon style mais je l’ai mis quand même pour faire honneur à mon grand-père qui avait vu sa vie chamboulée par mon arrivée.

    Lorsque je suis arrivée dans la salle à manger, ils se sont tous levés et se sont inclinés devant moi. Je n’en croyais pas mes yeux. J’avais l’impression d’être la personne la plus importante de la terre et j’en fus troublée. Les deux autres personnes que je ne connaissais pas étaient en fait ceux qui devaient évaluer mes pouvoirs dans les mois à venir. Ils avaient deux ou trois ans de plus que moi enfin je le supposais. La jeune fille se prénommait Bérénice et ressemblait à une poupée avec ses anglaises autour de son visage de porcelaine. Le jeune homme était très beau mais avait un visage fermé et dur, il s’appelait Célian. Je n’aimais pas du tout la façon dont ce dernier me regardait, ses yeux parlaient avec envie et il en faisait un peu trop avec mon grand-père.

    Cette soirée avait été d’un ennui et j’étais contente de retrouver le calme de ma chambre. Je voulais profiter de cette douce nuit pour m’installer sur mes coussins la fenêtre ouverte. Quelque chose brillait sur le montant. Je me suis approchée et j’ai trouvé une jolie chaine avec au bout une toute petite pierre bordeau. Il était magnifique. Je regardais à l’horizon pour essayer d’apercevoir quelque chose ou quelqu’un. Mon cœur battait fort, j’espérais que ce cadeau soit de la part de celui qui hantait mes rêves les plus fous.

    Je me pressais pour aller à la bibliothèque dans l’espoir qu’il serait là. J’étais déçue et triste de voir qu’au bout d’une heure il n’était toujours pas apparu. Les enfants s’impatientaient et me tiraient  pour que je leur lise leur histoire. J’allais retourner au comptoir lorsque l’on me tendit un livre. J’ai regardé celui qui se trouvait devant moi et mon visage s’est éclairé. Il était enfin devant moi. Il a jeté un regard à mon cou, il a vu que je portais le collier. Lorsque je remplissais sa fiche j’ai eu l’idée de lui mettre un mot dans son livre pour lui donner rendez-vous l’après-midi même à l’entrée de Minneapolis, il reconnaitra ma voiture.

    Je n’étais pas sûr qu’il soit là. Et puis j’avais eu du mal à convaincre mon grand-père que je voulais aller sur la tombe des mes parents seule, mais il a cependant cèdé en me demandant d’être prudente et de ne pas rentrer trop tard. J’espérais qu’il n’apprendrait pas mon mensonge mais je voulais tellement revoir Zakhiel. Il y avait beaucoup de chances pour qu’il ne soit pas au rendez-vous il m’avait fait comprendre qu’il ne devait plus jamais me revoir mais j’espérais qu’un peu de lui le pousse vers moi .

    Ça faisait maintenant trois quart d’heure que j’attendais et toujours personne. Je tournais comme une âme en peine non loin de ma voiture. Il était trop tard il ne viendra pas. Je remontais dans ma voiture lorsque la portière s’est ouverte et qu’il s’est installé à côté de moi. Il était venu et j’en étais heureuse. Je savais maintenant qu’il tenait un peu à moi.

    -          - Bonjour, me dit-il d’une voix douce.

    -          - Bonjour, je ne t’attendais plus !

    -          - J’hésitais à venir.

    -          - Je sais. Mais tu es là !

    -          - Oui. Je suis là ! Mais c’est mal June.

    -          - Est-ce vrai, es-tu un vampire ?

    -          - Oui, l’être le plus abominable et le plus dangereux au monde. Comprends-tu que tu es en danger avec moi ?

    -          - Je ne le crois pas ! Si tu voulais me faire du mal tu l’aurais fait depuis longtemps. Je peux te poser une autre question.

    -          - Puisque tu y tiens !

    -          - Est-ce toi qui m’a sauvé la nuit de l’incendie.

    Il ne répondait pas et tournait la tête de l’autre côté. Il ne voulait pas que je le regarde. J’ai approché tout doucement ma main afin de le toucher. Sa main était froide, sa peau frissonnait à mon contact mais je ne me doutais pas de ce qui allait arriver. Lorsque j’ai posé ma main sur la sienne, j’ai entendu sa voix. Il était torturé, il m’avait sauvé je voyais les flammes, la fumée dans ma chambre, moi en train de dormir et lui qui me soulevait et me portait vers l’extérieur. C’était comme si je revoyais la scène.

    Il m’a regardé, les larmes coulaient le long de mes joues.

    -          - Je savais que c’était toi qui m’avait sauvé, je le sentais.

    -          - Mais…

    -          - Je viens de revivre la scène Zakhiel, je ne sais pas comment c’est possible mais je l’ai vu lorsque je t’ai touché.

    -          - C’est un de tes pouvoirs ? Tu peux lire en moi ?

    -          - Je ne sais pas. C’est la première fois que ça arrive.

    -          - Est-ce que tu peux recommencer ?

    -          - Je vais essayer.

    J’ai repris sa main, nous nous regardions intensément et là j’ai su qu’il m’aimait d’un amour véritable qui lui faisait peur. Je voyais les autres autour de lui si cruels. Il ne se sentait pas à sa place parmi eux mais il savait qu’il devait y rester.

    Je me suis approchée encore. J’ai posé ma main sur son visage et j’ai tout doucement déposé un baiser sur ses lèvres. Il a reculé se retrouvant coincé contre la portière.

    -          - Non June on ne doit pas ! Je peux te faire du mal !

    -          - J’ai vu que tu m’aimais.

    -          - Tu ne comprends pas ce que l’on risque si on apprend pour nous. Pour ton monde nous sommes les ennemis, pour le mien vous êtes nos ennemis. Comment peut-on y arriver en étant entre les deux ?

    -          - J’ai besoin de te voir, tu comprends.  Et puis pour quelqu’un qui ne veut plus penser à moi tu m’as bien offert ce collier.

    -          - C’est pour ton anniversaire. C’est la première fois en 150 ans que j’offre un cadeau à quelqu’un.

    -          - En quoi ? 150 ans ?

    -          - Oui.

    -          - Qui t’a transformé ?

    -          - Personne, je suis un vampire né de vampire originel.

    Je réfléchissais et je cherchais dans mes souvenirs ce que je savais des vampires originels. Je me rappelais qu’une naissance entre deux vampires originels était très rare et souvent leur progéniture était exceptionnelle.

    -          - Pourquoi on veut me tuer ?

    -          - Parce qu’avec tes pouvoirs tu peux tous nous anéantir. Par ta naissance il y a de grandes chances pour que tu deviennes aussi puissante que l’était Merlin.

    -          - Et c’est mal ?

    -          - Disons que le monde ne peut pas tourner correctement si il n’y a que le bien mais c’est pareil pour le mal. Il faut un équilibre. Mais ceux qui sont dans la forêt veulent le pouvoir. Le pouvoir est le plus grand mal qui existe. Il pourrit tout.

    -          - Je commence à comprendre pourquoi mon grand-père n’aimerait pas trop que je devienne une sorcière.

    -          - Il a raison ce ne serait pas bien je préfère t’imaginer en echanteresse.

    -          - Pourquoi ?

    -          - Parce qu’une enchanteresse a le cœur pur et c’est comme ça que je t’apprécie.

    -          - Mais tu ne me connais pas.

    -          - Et si, plus que tu ne le crois. Je veille sur toi depuis que l’on m’a envoyé tué une famille à Minneapolis. Nous étions quatre. On m’a chargé de vérifier que vous étiez tous morts mais lorsque je t’ai vu endormi mon cœur a repris vie. Quelque chose en moi me poussait à te sauver la vie. Je leur ai dit que je n’avais pas pu vérifier pour toi car les pompiers arrivaient et ils ne comprennent pas non plus pourquoi tu t’es retrouvée inconsciente dans ton jardin.

    -          - Mes parents ?

    -          - Je te jure je n’y suis pour rien. Lorsque je suis arrivée la maison était en flammes et tes parents étaient déjà morts. Je suis désolé. Je pense qu’on a voulu m’envoyer là-bas pour me mettre à l’épreuve.

    -          - A l’épreuve ?

    -          - Je t’expliquerais une autre fois.

    -          - Ça veut dire que tu veux bien me revoir ?

    -          - Ça veut dire que je ne peux plus me passer de toi.

    Cette fois-ci c’est lui qui s’est approché et m’a embrassé longuement, très longuement.

     

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