• Dans le ciel de Londres - Chapitre 2

     

    ciel

     

    05.wir.skyrock.net11

     

    Chapitre 2

     

    Je regardais pour la troisième fois ma sacoche. Je n’avais pas envie d’oublier quelque chose. Je me suis habillée avec soin avec une robe noire très sobre mais très actuelle à la fois. Je m’étais fait une unique tresse qui retombait au milieu de mon dos, je n’avais pas voulu d’une coiffure trop sophistiquée je réservais cela pour d’éventuelles soirée à couvrir. J’avais choisi de me maquiller très légèrement, il devait rester discret.  Je n’étais pas très à l’aise avec des talons mais je savais que je n’avais pas le choix. Heureusement pour moi, l’ascenseur avait été réparé ce matin. Je l’avais remarqué lorsque je suis allée chercher mon courrier.

    Le journaliste qui devait écrire l’article devait passer me prendre car je ne connaissais pas encore Londres et je risquais de me perdre et de ne pas être à l’heure. Je suis descendue, je savais que j’avais encore un peu de temps mais je ne voulais pas le faire attendre. Je n’appréciais pas tellement Gilbert, il avait la quarantaine passé, les cheveux poivre et sel, et la facheuse habitude de machouiller un cure-dent. Il avait toujours l’air renfrogné et parlait aux femmes assez sèchement. J’ai vu son air étonné lorsqu’il m’a vu devant  la porte du hall d’entrée. Je crois qu’il était très étonné de me voir prète à l’heure. Il ne m’a pas adressé la parole de tout le trajet, il n’avait pas trop apprécié que le boss lui demande de me prendre au passage.

    Une fois arrivée, il s’est dirigé vers la propriétaire de la boutique afin de lui poser ses questions et pouvoir se tirer de là vite fait. Je savais à peu près dans quel quartier j’étais et s’il me laissait planter là je crois que je retrouvais assez facilement mon chemin. De toute façon j’avais toujours dans ma sacoche un plan de la ville au cas où. La boutique était sublime. Dès que l’on était à l’intérieur on se sentait à l’aise. J’ai pris plus de photos que j’en avais besoin, je ferais mon tri ce soir devant mon ordi. C’était un endroit chic qui allait bien avec le quartier et le choix des matériaux était simple et  classe à la fois. Tout était en bois. Le travail effectué était magnifique. J’étais plus impressionné par le travail qui avait été fait plutôt que par ce que l’on vendait dans cette boutique. Et pourtant j’aimais ce que je voyais sur les comptoirs. Nous allons résumé cela à de la déco chic. C’était très coloré mais pas vulgaire. La boutique était lumineuse et quelque part elle avait un air féérique.  Je pense que mes photos seront sublimes, il y avait de la lumière naturelle là où il fallait et au moment où il fallait.

    J’avais terminé et rangeais mon matériel. Gilbert était toujours en train de questionner la toute nouvelle propriétaire alors je décidais d’attendre pour voir si il comptait me déposer chez moi. Je touchais délicatement les boiseries des comptoirs, le bois était lisse sans accros, un vrai travail d’orfèvre avec ses moulures travaillées.

    -          - Ça vous plait ?

    Cette voix je la connaissais, mais où ? Je me suis retournée et je me suis retrouvée encore une fois face à face avec de super yeux bleus que je voyais pour la deuxième fois en deux jours. C’était mon inconnu de la boutique de bricolage.

    -          - Oui, beaucoup. J’aime touché le bois lorsqu’il est tout juste travaillé. Avant que le temps ne l’abime, lorsqu’il est encore lisse. Celui qui a fait la boutique a fait un super travail, elle est vraiment magnifique.

    -          - Merci.

    -          - Oh ! C’est vous qui avez fait ces comptoirs ?

    -          - Oui, les comptoirs et le devant de la vitrine.

    -          - J’aime beaucoup, vraiment.

    -          - Je suis heureux que ça vous plaise. Je ne me suis même pas présenté, je m’appelle Simon Angel.

    -          - Enchantée, moi c’est Kathleen, Kathleen Anderson.

    Mais évidemment c’est à ce moment là que choisit ce cher Gilbert pour se manifester. Il était prêt à partir et m’attendait avec impatience. Je pris poliment congés de Simon ainsi que de la propriétaire du magasin et suis sortie. Gilbert marchait vite, il ne comptait pas trop m’attendre, je courrais presque et ce n’était pas facile pour moi d’accélérer le pas avec ces maudits talons hauts.

    J’étais essouflée en entrant dans la voiture. J’avais décidé de ne pas dire un mot du trajet de toute façon je ne crois pas que mon chauffeur du jour m’aurait fait la conversation. On voyait bien que d’être obligé d’écrire un article sur une boutique ne l’enchantait guère, il devait préférer les  rencontres sportives ou bien des sujets un peu plus masculin. Mais d’après  Jacklyn une collègue du journal il n’avait pas le choix, il avait eu beaucoup de problèmes de comportement et les grands journaux du pays ne voulaient plus avoir affaires à lui. Je crois que je pouvais comprendre ce qu’il ressentait  enfin juste un peu. J’espère que la prochaine fois je serais accompagné de Judith, c’est une très bonne journaliste et elle est super, un peu bizarre mais très sympa. D’ailleurs c’est elle qui m’avait vendu son canapé et qui avait eu la gentillesse de m’emmener dans un magasin de meubles vraiment pas chers. Pour aujourd’hui j’avais hâte de rentrer, l’atmosphère devenait étouffante.

    Il était 18 heures et maintenant il devait y avoir foule dans le magasin. Nous avions eu le droit de faire notre article juste avant l’inauguration. Notre journal ne cherchait pas ce genre de photo, pleins de monde et de personnalités, il recherchait les perles rares, il voulait faire de la pub pour cette nouvelle boutique mais pour ce qu’il y avait dedans et non pour les personnes qu’elles pourraient attirer. J’avais envie de prendre ma douche maintenant histoire de mettre mon vieux survêtement et de me mettre au boulot tout de suite après un repas léger. Je savais que je travaillerais tard et que je grignoterais à un moment ou un autre.

    J’étais satisfaite de mon travail. Les photos étaient sublimes, comme je me l’imaginais. La lumière naturelle de la boutique y était pour beaucoup. En fin de compte je n’avais pas trop besoin de faire des retouches. Juste gommer quelques défauts ici ou là. Le plus dur a été de choisir ce que je présenterais demain au Boss.

    Je frottais mes yeux. Il était temps pour moi d’aller me coucher, j’avais passé un peu trop de temps devant mon ordinateur. Mon dossier était clos, je me suis levée et me suis dirigée vers ma chambre. Là, je m’écroulais de fatigue et me suis endormie rapidement d’un sommeil sans rêve, enfin je crois.

     

    3109384187_1_9_hlO9Pqvt

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :