• Lorsque les âmes s\'en vont - Chapitre 20

     

     

    âmes

     

    CHAPITRE 20

     

     

    C’était comme si nous avions repris le cours de notre vie. Justine et moi on bavardait de tout et de rien, nous préparions le repas ensemble et nous nous embrassions très souvent. Ce qui provoquait à chaque fois la colère de Peter toujours à l’extérieur.

    Justine ne sursautait presque plus lorsqu’elle entendait un bruit comme si le fait d’être à l’abri avec moi l’avait transformée.

    Trois jours, trois jours que nous étions enfermés dans notre bulle de bonheur. Mais les provisions étaient au plus basses et il nous faudrait bientôt sortir d’ici.

    J’appelais Sam à venir mais pour l’instant aucunes réponses. J’avais essayé d’appeler plusieurs fois Mathilda mais toujours sans succès. J’espérais qu’elle allait bien.

    -          - Toujours rien ? me demandait Justine régulièrement.

    -          - Non. Ça ne répond pas.

    -          - Peter l’a certainement blessé lorsqu’il s’est échappé sinon elle serait venue nous rejoindre.

    -          - Je ne sais pas. Elle est en contact avec Sam et il a disparu lui aussi.

    -          - Il avait déjà disparu avant, il va revenir, il faut juste nos montrer patient. Viens, j’aimerais que nous passions le temps autrement.

    -          - Mais… Peter !

    -          - Je m’en moque maintenant. Il ne me fait plus peur, enfin plus autant qu’avant. J’ai réfléchi à tes paroles et je suis prête à lui dire adieu. Mon cœur t’appartient désormais et je ne ressens plus aucune culpabilité. Et puis le store de la chambre est fermé ainsi que les doubles rideaux, il ne peut pas entrer n’est-ce pas ?

    -          - Non, il ne peut pas entrer mon amour, lui dis-je en la prenant dans mes bras les yeux remplis de désir pour cette femme si belle qui était mienne maintenant.

    Nous nous sommes très vite retrouvés nus sur le lit de ma chambre, de notre chambre. Elle s’est montrée si sensuelle, si entreprenante, si parfaite. Je la laissais faire bouillonnant d’envie de prendre le dessus mais je me retenais, difficilement cependant. Je voulais la combler, la faire gémir de plaisir. Elle prenait son temps, me titillant de ses baisers, de ses caresses. Puis elle m’a fait entrer en elle avec douceur ondulant son corps comme une déesse indienne. Elle me laissait caresser son corps au-dessus de moi, jouer avec sa poitrine ferme et tendue. J’avais l’habitude de prendre les choses en main avec les filles mais cette fois-ci c’était elle, Justine, que me faisait admirablement bien l’amour.

    Essoufflés et transpirant nous nous sommes retrouvés allongés côte à côte nous contemplant du regard, les yeux encore brillants du désir qui nous avait emporté vers des gémissements et des cris de plaisir.

    Nous avons pris conscience petit à petit que pendant nos ébats amoureux un ouragan de douleur et de fureur c’était écrasé contre les fenêtres.

    -          - Il faut qu’on trouve un moyen de nous débarrasser de Peter, me dit Justine brusquement. Je veux vivre mon amour avec toi au grand jour. Je veux que les gens lorsqu’ils nous croisent envient notre bonheur.

    -          - Moi aussi, mon amour. Mais je suis sûr que c’est Mathilda la solution. On ne l’a pas mis au travers de notre route sans raison. Es-tu prête de ton côté à faire face à Peter ?

    -          - J’aimerais être sûre de te dire oui mais je vais plutôt te dire je l’espère.

    -          - Tu as encore des sentiments pour lui ? lui demandais-je assez tristement.

    -          - Oh non ! répondit-elle en posant sa main sur ma joue. J’ai peur, tu comprends ? J’ai peur que son emprise sur moi recommence. J’ai peur de ne pas être assez forte.

    -          - Tu es plus forte que tu le penses, je sais que tu peux y arriver. Il faut que tu lui dises adieu. Si tu lui dis de partir il n’aura plus le choix, il sera aspiré par la lumière j’en suis convaincu.

    -          - Et pour toi ?

    -          - Ce sera très dur de me séparer de Sam. Il est mon meilleur ami. Il a toujours été là pour moi.

    -          - Mais tu n’as pas à lui dire adieu.

    -          - Si. Il le faut.

    -          - Tu ne te rappelles déjà plus ce que tu m’as dit ? Grégoire, tu n’as pas lui dire de partir, il faut juste que ton cœur ne souffre plus de ta culpabilité. Il est mort et toi tu es en vie et c’est ça que tu dois accepter enfin.

    -          - Je t’aime, lui dis-je simplement.

    -          - Je t’aime aussi, me répondit-elle en s’approchant pour déposer sur mes lèvres un de ses baisers.

    J’en voulais plus, j’ouvrais ma bouche pour que ma langue aille chercher la sienne. Mes caresses étaient entreprenantes et désireuses d’aller plus loin. Elle s’agrippait à moi comme un appel au secours, désirant également que nous reprenions là où nous nous étions arrêtés essoufflés.

    C’était comme si nous voulions nous prouver que nous étions en vie.

     

     

     

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