• Loin de la rue - chapitre 31

    loin
     
     
    CHAPITRE 31
     
     
    Mathiew
     
     
     
    Mon livre faisait un carton et mon succès me faisait voyager très souvent, trop souvent.
    Heureusement je n'avais plus que deux semaines de promo et ensuite je pourrais reprendre ma vie en main.

    A chaque fois les mêmes questions, les mêmes réponses. La seule chose que je ne dévoilais pas c'était pourquoi j'avais fait et surtout pour qui j'avais fait cette dédicace.

    Je regardais mon courrier assis à mon bureau. Maintenant un cadre avec le dessin d'Alice trônait sur l'étagère à hauteur de mes yeux. Pas un seul jour je ne pensais à elle. Est-ce que quelque part elle avait lu mon livre ? Avait-elle compris certaines choses. Pour moi ce livre était beaucoup plus qu'une fiction. Un dernier appel à celle que j'aimais.

    Je comptais retourner à San Francisco après ces deux semaines. Je devais continuer mes recherches, je devais la retrouver, ne pas perdre espoir.

    - La voiture est prête, m'a dit Nathan. On file à l'aéroport.

    - Pas de fête en mon absence. Et personne dans ma chambre.

    - Pas de panique. Je connais les consignes. Tu me donnes de tes nouvelles ?

    - Evidemment. Et puis ce n'est que pour deux semaines.

    Je regardais une dernière fois la pièce. Elle était, à mes yeux, toujours aussi vide. Aussi vide que l'était ma vie malgré tout ce qui m'arrivait.

    J'ai pris mon sac à l'entrée de ma chambre et je me dirigeais vers la sortie de l'appartement, là où m'attendait Nathan avec la voiture.

    Mais en ouvrant la porte d'entrée ce n'est pas le palier sombre que j'ai vu mais Alice qui se trouvait là s'apprêtant à frapper.

    J'étais stupéfait, ne sachant quoi faire. Je me demandais si je rêvais car l'apparition que j'avais devant moi ne parlait pas.

    - Bonjour, c'était tout ce que j'avais réussi à dire.

    - Bonjour, a-t-elle répondu émue.

    Je n'arrivais pas à croire qu'elle était là. J'avais envie de la prendre dans mes bras mais comment réagirais-je si ce n'était qu'un mirage ?

    - Bordel mec, je suis en double file, qu'est-ce que tu fous ?

    Nathan m'a dévisagé et a pris le temps de regarder la jeune femme qui se trouvait toujours devant la porte.

    - Je vais faire un tour. Tu m'appelles quand ....

    - C'est ça je t'appelle.

    L'arrivée de Nathan m'avait fait revenir à la réalité. Alice était toujours là, ce n'était pas un rêve.

    C'est alors que j'ai fait un pas vers elle, l'entourant de mes bras je l'ai amené contre mon torse. Elle était revenue dans ma vie c'est tout ce qui comptait pour le moment.

    Ma tête était déjà contre ses cheveux respirant à pleins poumons pour retrouver des odeurs familières qui m'avaient tant manqués.

    - Alice ! Si tu savais comme tu m'as manqué.

    - Je sais. Je le sens encore plus fort maintenant. Matthiew, je suis désolée d'être partie sans tenir ma promesse.

    Mon cœur a eu des ratées. Avais-je mal interprété sa réapparition ?

    Je n'osais pas la regarder. J'avais peur de ce qui m'attendait. J'avais promis de la laisser partir si c'était ce qu'elle désirait mais en étais-je capable maintenant ?

    Elle me repoussait légèrement afin de pouvoir me regarder.

    - Ne pleures pas mon amour, m'a-t-elle dit alors que je ne m'étais pas rendu compte que je lui montrais ma fragilité. Je viens reprendre ma place auprès de toi si tu veux toujours de moi. Mais j'ai des choses à te dire. Des choses que j'aurais dû t'expliquer depuis un moment déjà.

    - Ta place ? Mais ta place n'a jamais quitté mon cœur. Je t'aime comme un fou et pour les explications nous verrons ça plus tard car pour l'instant j'ai terriblement envie de me sentir en toi, ajoutais-je en le prenant dans mes bras pour prendre la direction de notre chambre.

    Nous nous sommes embrassés fougueusement et passionnément. Le trou au fond de mon cœur se remplissait d'amour au fur et à mesure de ses baisers, de ses caresses.

    - Je t'aime Matthiew, je ne te quitterais plus jamais, a-t-elle réussi à me dire au creux de mon oreille alors que mes lèvres goûtaient à la moindre parcelle de sa peau.

    Ce moment a été magique. Notre première fois. L'avion je ne l'ai pas pris ce jour là et encore moins les jours d'après, annulant par la même occasion mes obligations.
     
     
     
    loinrue3

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