• Loin de la rue - chapitre 20

     

     

    loin

     

    Chapitre 20

     

    Mon père, si il m’avait dit la vérité, était proche de la mort et au lieu de se réconcilier avec son unique fils, de bénir sa vie nouvelle, il recommençait à géré ma vie. Mais j’ai lutté une fois, je recommencerais.

    Pour l’instant je n’avais qu’une hâte rejoindre Alice.

    Elle était encore dans ma chambre et dans sa main un de mes loups sculptés.

    -         - J’ai entendu des cris, qu’est-ce qui s’est passé ?

    -         - La meute n’a pas apprécié que je veuille parler à mon père.

    -         - Et ?

    -         - Et on part demain matin. Je te ramène à Seattle.

    -         - Tu reviens ici après ?

    -         - Non ! Je ne remettrais plus jamais les pieds ici. Du moins tant qu’ils n’ont pas accepté de vivre avec leur temps.

    -         - Ton père, je vais le rencontrer avant que l’on parte ? J’aimerais le voir au moins une fois.

    -         - On assistera au repas si tu le désires.

    -         - Merci.

    Elle s’est retournée afin de regarder par la fenêtre tenant toujours dans sa main le petit loup en bois.

    -         - Alice, j’ai besoin de toi.

    -         - Je sais, dit-elle en soupirant. Je peux te poser une question ?

    -         - Oui.

    -         - Est-ce que je peux craindre pour ma vie avec ce que tu es ?

    -         - Alice, est-ce que tu t’es senti en danger avec le loup chaque nuit ?

    -         - Non, c’était plutôt le contraire, je ne m’étais jamais senti aussi protégée.

    -         - C’est ce que je suis. Mon caractère ne va pas changer d’une forme à une autre.

    -         - Est-ce que je te verrais te transformer ?

    -         - C’est possible si je dois te protéger en urgence mais j’ai appris à me maitriser, à contrôler mon côté animal. Donc je peux te dire avec certitude que si tu veux voir ma transformation c’est parce que nous l’aurons décidé ensemble.

    -         - Oh ! Matthiew ! me dit-elle en se jetant dans mes bras. J’ai voulu te détester, j’ai voulu avoir peur de toi. Mais je n’y arrive pas. Je t’aime.

    -         - Qu’est-ce qu.. Qu’est-ce que tu as dit ? lui demandais-je en mettant un doigt sous son menton afin de lui faire lever la tête pour que nos regards se croisent.

    -         - Je t’aime Matthiew, répétait-elle tout en versant des larmes qui roulaient sur son visage.

    -         - Oh mon amour ! Si tu savais depuis combien de temps j’attends ses paroles, rajoutais-je en l’embrassant tendrement.

    Il faisait nuit lorsque nous avons été convié à partager le repas avec tout le monde. Alice s’accrochait à ma main anxieuse.

    Nous nous avancions vers la lumière d’une autre bâtisse où tout le monde était déjà attablé.

    Mon père mangeait sans lever la tête vers nous alors que Mya venait à notre rencontre.

    -         - Je vois que les choses ont évoluées entre vous, nous dit-elle en regardant nos doigts enlacés.

    -         - Je ne vois pas en quoi ça te concerne, lui dis-je un peu sur le qui-vive et surtout je me demandais si elle savait ce que mon père avait exigé.

    -         - Matthiew reste poli s’il te plait, me priait Alice, ne gâche pas cette soirée.

    Je lui ai fait un sourire et je lui ai déposé un baiser sur la tempe alors que nous suivions Mya jusqu’à notre place.

    Je savais que c’était mon père qui avait décidé où nous serions installés. Il n’avait pas perdu ses habitudes. C’est à cette place qu’il mettait tous ceux qu’il voulait surveiller, analyser afin de trouver leurs points forts ou leurs points faibles. Nous en étions donc arrivés là.

    Je serrais les dents, j’étais prêt à exploser. Alice me tenait la main et de son pouce caressait ma paume afin que je sache qu’elle était avec moi.

    J’étouffais, je voulais partir d’ici. C’était trop dur à supporter. Je détestais cet homme qui était mon père.

    A l’intérieur de mon corps je sentais les changements, mon sang bouillonnait, il fallait que je me contrôle, il le fallait.

    Le repas s’est enfin terminé sans que je réussisse à avaler quoi que ce soit. Alice s’était montrée forte et j’étais fière d’elle.

    -         - Matthiew ! appelait mon père.

    -         - Qu’est-ce qu’il y a ?

    -         - Attends ! Bonjour mademoiselle, dit mon père en se tournant vers Alice. J’aimerais faire quelques pas avec vous, il fait bon ce soir pour nous permettre une promenade digestive. Enfin si vous le voulez bien sûr.

    -         - Il n’en est pas question. Alice n’ira nulle part avec toi. Avec ce que tu lui as fait tu aurais dû t’excuser en premier lieu.

    -         - Matthiew ! Ne t’inquiète pas pour moi. Je te rejoins tout à l’heure. S’il te plait.

    -         - Mmmm…. Mais n’aies aucune confiance en lui, reste sur tes gardes.

    -         - Promis.

    Je la regardais s’enfoncer dans la forêt avec mon père. Cette entrevue ne me disait rien qui vaille. Mon père était trop calme, trop sûr de lui, il préparait quelque chose j’en étais persuadé.

     

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