• Loin de la Rue

     
     

    loin
     
     
    CHAPITRE 6
     

    Alice




    La journée avait été éprouvante. J’avais déambulé toute la journée à la recherche d’une petit boulot mais vu le temps qu’il faisait les commerces n’avaient pas trop d’extra. J’étais trempée jusqu’aux os et j’avais froid, très froid même. Je ne me sentais pas très bien depuis quelques jours, je devais couver un rhume. Je devais filer vers mon abri afin de me changer histoire de me sécher et puis ce soir c’était un bon soir pour utiliser le réchaud.

    Il était encore très tôt et Carl est venu à ma rencontre dès qu’il m’a aperçu.

    - Hey ! La môme ! ça va ?

    - Oui, je suis juste trempée et un peu fatiguée. Merci de t’en inquiéter mais ce n’est pas demain la veille que tu aura mon abri.

    - Oh là ! Ne te méprends pas. J’disais ça comme ça.

    - Je sais Carl, excuse-moi.

    - Remarque c’est normal que tu m’en veuilles à cause des deux tarés qui m’ont saoulés.

    - Mais non. Allé je file, je voudrais me sécher, ajoutais-je en frissonnant.

    Je n’avais plus grand-chose de potable mais le vieux tee-shirt et le pull que je trouvais feraient l’affaire. J’avais déniché une serviette de toilette et j’ai entrepris de me sécher les cheveux. J’étais fatiguée et je me plongeais dans ce qui me servait de lit rajoutant la couverture du libraire.

    Comme la nuit n’était pas encore tombée j’avais décidé d’attendre un peu pour allumer mon réchaud. Je savais que mon loup viendrait bientôt et je décidais de me reposer un peu en attendant sa venue, vérifiant une dernière fois que mon couteau se trouvait à ma portée.

    Une chose cependant m’avait troublé, j’avais dit mon loup, mais un loup n’appartenait à personne, un loup c’était indépendant et libre. Je ne me faisais pas d’illusion un jour il partirait. Je fermais les yeux espérant que ce jour n’arriverait pas tout de suite.

    Quelque chose me poussait en gémissant. Je n’arrivais pas à ouvrir les yeux. Je sentais sa truffe humide dans la paume de ma main. Il était là et moi je n’arrivais pas à me réveiller, j’avais froid. Je me sentais partir, mon heure était venue. Au moins quelqu’un veillait sur moi pour mon passage dans l’au-delà.

     

     

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