• Le pouvoir de l\'Iris - chapitre 22

     

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    CHAPITRE 22




    Je n’avais pas rêvé Raphaël était là près de moi, il me regardait amoureusement. Mon cœur chantait un si joli mélodie que j’en avais le souffle coupé. Je l’avais sauvé, il était revenu vers moi.

    - Bonjour ! me dit-il d’une voix suave.

    - Bonjour, dis-je timidement. Tu es en colère ?

    - Non ! Enfin je l’étais mais je ne le suis plus.

    - Qu’est-ce qui t’a fait changer d’avis ?

    - Le fait que j’ai failli te perdre, Léna tu ne comprends pas je n’ai pas réussi à me contrôler, j’ai failli te tuer.

    - Chuuut ! Je ne veux plus entendre ces mots. Je savais ce que j’encourais lorsque j’ai accepté que Calum t’emporte ici.

    - Il n’aurait pas dû.

    - Tu n’as toujours pas compris ?

    - Qu’avais-je à comprendre ?

    - Je t’aime et rien ne pourra y changer. Mon cœur a subi un immense vide depuis que tu es parti. J’étais si seule. J’avais besoin de toi, de ton amour. Et tu es parti, sans une explication, sans un mot. Tu as disparu jusqu’à ce jour où je t’ai vu chez Hector en Ecosse, ta froideur envers moi m’a fait perdre pied. A ce moment là j’aurais voulu mourir.

    - Je suis désolé. Je croyais que c’était ce qui était le mieux pour toi. Je devais m’éloigner, je devais te laisser vivre une vie normale. Je l’ai compris lorsque j’ai su qu’Hector s’intéressait de très près à celle qui avait mes faveurs.

    - Explique-moi ! Je t’en prie Raphaël !

    - Es-tu prête à l’entendre ?

    - Oui. Ne t’inquiètes pas autant pour moi, tu me dois la vérité.

    Il soupirait avant de reprendre enfin la parole.

    - Il existe des vampires depuis le tout début de l’humanité. Personne ne sait comment ils ont été créé ils sont arrivés comme ça. Les années passaient et chacun restait dans la clandestinité se nourrissant de ce qu’ils pouvaient trouver. Au fil du temps certains vampires en ont eu assez de massacrer, ils ont commencé à étudier l’évolution humaine et ils ont cherché à évoluer. Ils sont à l’origine de beaucoup de progrès mais faisait en sorte que ce soit les humains qui en prennent toutes les louanges. Ensuite, comme pour vous il a été mis en place certains hiérarchie, des lois ont été érigés, le vampire s’humanisait un peu plus. Les bruits les plus fous ont courus, les légendes des humains ont commencé à parler de nous, puis dans les livres. Les légendes ont toujours un brin de vérité dans le fond mais après tout dépend des croyances de chacun. Tout au long de mon existence j’ai entendu une vieille histoire incroyable. Il était dit qu’un jour naitrait le plus grand de tous les vampires, qu’il aurait la capacité de mettre tout le monde à genoux. Il deviendrait celui dont tout le monde craint et qu’on lui devait obéissance. Mais il serait capable de pardon et de clairvoyance. Avec lui une nouvelle ère viendrait et il procréerait une nouvelle race de vampires.

    - Est-ce qu’il est né ce vampire ?

    - Oui. Mais laisse-moi continuer s’il te plait. Tu va comprendre. Ce vampire ne savait pas que c’était lui dont parlait la légende. Tout ce qu’on savait c’est que son pouvoir se révèlerait grâce à une femme, une humaine. Elle aurait la capacité de le rendre plus fort mais aussi le pouvoir de le tuer. Leur amour sera tel qu’il ne pourra se nourrir que de son sang.

    - Comment c’est possible ?

    - Tu ne l’as toujours pas compris ? Léna, cette légende parle de nous.

    - Tu rigoles là ? Ce n’est pas drôle !

    - Léna, rappelle-toi chez Hector lorsqu’il m’a fait me nourrir devant tes yeux, je n’ai pas supporté son sang. Je suis désolé, je ne voulais pas en arriver là, je ne voulais pas t’imposer cette vie. J’ai tout déclenché, tout est ma faute. Je n’aurais pas dû cette nuit-là.

    - J’ai senti ta soif, ton envie d’aller plus loin. C’est moi qui suis la fautive, je savais ce que je faisais et dégageant mon cou. Hector sait pour nous ?

    - Il avait des doutes mais après sa petite fête il en a eu la confirmation. Je ne devais plus te revoir, je préférais mourir. J’avais compris également qu’Hector en savait plus qu’il ne le disait depuis le début. Je ne sais comment il est en venu à conclusion que c’était moi dont parlait la légende. Je comprends pourquoi il s’en est prit à Abigail, il ne voulait pas que je me nourrisse d’elle. Mais il avait tort sur une chose Abigail n’était pas mon âme sœur. Tu es celle que j’attendais depuis des siècles. Je l’ai senti tout de suite. Moi l’être si froid a été rempli d’une douce chaleur. C’était quelque chose de magique, quelque chose dont je ne peux mettre des mots pour te l’expliquer. Je t’ai aimé au premier regard, tu es la première qui ressentait mon pouvoir sur toi. Tu n’avais pas peur, tu en voulais plus comme si nous étions attirés l’un à l’autre comme des aimants. Tu es en danger maintenant, nous sommes liés jusqu’à notre mort.

    - Mais s’il n’y avait pas Hector ?

    - Il n’y a pas que lui.

    - Pourquoi moi ?

    - Parce que la seule façon de me tuer et de se débarrasser de moi de façon définitive c’est de me couper de ma source d’alimentation.

    - Tu m’as fait boire de ton sang pour que je guérisse ?

    - Oui.

    - Est-ce que je vais me transformer.

    - Non. Pas tout de suite. L’échange se fera pendant un acte nuptial et seulement si tu le veux toi.

    - Nous devons nous marier ?

    - Oui mais pas de la façon humaine, de la façon de mon espèce.

    - Laquelle ? dis-je tremblante.

    - C’est sans danger ma douce. Je t’expliquerais lorsque tu iras mieux. Repose-toi maintenant, je veille sur toi.

    - Tu resteras toujours avec moi ?

    - Je ne te quitte plus, je te le promets.

    Je me recroquevillais dans ses bras et fermais les yeux essayant de mettre toutes les informations en place. J’aurais dû avoir peur, m’échapper de cette réalité mais je savais depuis le début que ça ne pouvait que se terminer comme ça.

    Deux jours plus tard, tout était un mauvais souvenir. Enfin presque parce que j’avais toujours en tête cette histoire si rocambolesque que m’avait raconté Raphaël.

    Le médecin que Calum avait hypnotisé était venu me rendre visite souvent afin de donner le change aux sbires d’Hector. Rien que de penser à lui me donnait la chair de poule. Raphaël et moi savions que notre secret ne serait plus gardé très longtemps et nos regards pleins de tristesse en disaient long.

    Pourtant je ne voulais plus quitter mon vampire. Sans cette légende je savais que je ne pouvais plus me passer de lui, que ma vie n’était rien comparée à ce qu’il m’offrait. Lorsque je lui disais le fond de ma pensée ses prunelles prenaient une couleur sombre à me faire glacer le sang si je ne le connais pas si bien.

    Calum était au courant maintenant et s’agenouillant devant Raphaël lui a déclaré qu’il le soutiendrait jusqu’à la mort. Raphaël ne voulait pas de tous ses éloges, pour lui Calum était son ami et voulait que les choses restent à sa place. Calum s’était donné pour mission de nous protéger et n’en démordait pas.

    A mon réveil, Raphaël n’était plus à côté de moi. Je me suis assise brusquement sur le lit regardant dans la chambre. Il n’était pas parti bien loin, il était devant la fenêtre, le regard dans le vague.

    Je me suis levée et me suis approchée de lui, posant ma tête sur son dos et l’entourant de mes bras. Mes mains caressaient son ventre, sa peau était si douce. Je sentais sous mes doigts ses muscles se contracter et ses mains ont rejoints les miennes.

    - Tu es d’une humeur câline ce matin, me dit-il.

    - Ça fait longtemps que je me retiens.

    - Je sais !

    - Alors pourquoi ?

    - Je ne veux pas précipiter les choses. Si nous avions du temps devant nous pour essayer de trouver une solution. Je ne veux pas t’imposer cette vie.

    - Tu as peur de ne plus m’aimer autant, lui dis-je tristement en le lâchant.

    - Léna, je ne suis plus rien sans toi. Et même après, tu seras mienne. Ne doute pas de mon amour pour toi.

    - J’ai peur. Seulement je préfère que ce soit toi qui me transforme plutôt qu’Hector où un autre qui voudrait ta perte. Je ne veux pas devenir comme cette femme, je veux garder mon libre arbitre, je veux faire mes propres choix.

    - Mais tu me supporteras pendant de très très longues années.

    - Vivre sans toi, ses derniers mois, a été un enfer alors plus d’hésitations. Vivons notre amour au grand jour.

    - Il y a un autre problème.

    - Lequel ?

    - Hector doit mourir. Je dois le tuer pour me libérer de son emprise. Il est mon créateur.

    - Viens !

    Je l’emmenais avec moi sur le lit, embrassant son torse imberbe. Mes doigts couraient le long de son dos souriant sous les grondements de mon vampire. Je le sentais fébrile, je n’avais pas l’habitude. Avant c’était lui qui avait le pouvoir, maintenant les rôles étaient inversés et j’en profitais pour le soumettre à ma volonté d’humaine, une dernière fois.

    Plus rien ne pouvait m’arrêter. J’attendais ce moment depuis si longtemps. Sentir son corps contre le mien, son odeur, ses caresses, ses baisers. Il résistait encore mais ce n’était qu’illusion, si il le voulait il pouvait partir à la vitesse de l’éclair afin de ne pas succomber. Mais il avait envie de moi autant que moi j’avais envie de lui. Ses derniers efforts se sont envolés et j’ai senti cette chaleur qui m’avait tant manqué m’entourer avec douceur. Je ressentais enfin ses désirs.

    Je le caressais délicatement descendant jusqu’en dessous son ventre ferme.

    - Non ! Pas cette fois. Je veux voir tes yeux tout le long.

    Je retournais dans ses bras, le fixant jusqu’à ce que nos lèvres se joignent et que nos langues s’enroulent pour un ballet langoureux et sensuel. Ses mains descendaient doucement jusqu’à ma poitrine. Mon souffle devenait court puis rapide. Je l’effleurais de mes doigts, qui lui a permis de lâcher quelques râles. J’aimais l’entendre gémir lorsque nous faisions l’amour, j’aimais savoir qu’il était tout à moi, que cet être si puissant pouvait succomber à une humaine comme moi.

    Nos baisers accompagnaient nos caresses, jamais nos préliminaires ne furent aussi longs et aussi bon. Sa main descendait me faisant frissonner. Il me caressait sachant déjà l’endroit qui me donnait le plus de sensation. Je lâchais quelques cris me cabrant de plaisir. Je m’accrochais à lui alors que ses lèvres parcouraient mon cou.

    Je n’ai pas eu le temps de m’apercevoir que nous avions bougé que lorsque je me suis retrouvée assise sur lui. Il entrait en moi avec tact et délicatesse. Je prenais mes cheveux pour les rassembler d’un seul côté montrant à mon vampire la veine palpitante de mon cou. Je savais que son plaisir serait décuplé lorsqu’il se nourrirait de mon sang. Il m’a regardé avant de s’ouvrir légèrement le poignet. Mes pupilles ont fixés son sang alors que ma main approchait son poignet de ma bouche. Je ne trouvais pas ça répugnant au contraire le goût me rappelait qu’il m’avait déjà donné de son sang quelques jours plus tôt. La chaleur de cet élixir s’est répandue dans chacun de mes pores et j’ai senti ses crocs s’enfoncer dans mon cou. Il était encore en moi, je ne savais comment il pouvait arriver à gérer son plaisir et le mien, comment il pouvait bouger aussi bien afin de me faire perdre la tête. Mon désir montait en puissance mais je continuais à boire son sang. Jamais je n’avais ressenti ça ! Jamais il ne m’avait fait l’amour comme cela. La phrase qui disait que nous ne faisions plus qu’un avait enfin un sens à mes yeux. Notre extase est venue comme un feu d’artifice. Tout explosait en moi, je ressentais que c’était la même chose pour lui. Il entrait dans ma tête pour me dire combien il m’aimait, combien il me chérissait. Sa chaleur m’enveloppait comme dans un écrin de protection, comme si pour lui j’étais le plus précieux des trésors.

    Mon cœur battait très vite. Je n’arrivais pas à le calmer. J’étais allongé à côté de Raphaël, mon corps encore brulant de plaisir. Je me nichais contre son cou et je regardais son poignet qui cicatrisait déjà.

    - Tu as fini ? me dit-il en riant.

    - C’est stupéfiant ! lui répondis-je.

    - C’est toi qui es stupéfiante. Tu as réussi à faire d’un vampire ton objet personnel.

    - Non. J’ai fait de toi mon mari aux yeux des vampires pas un serviteur à mon service. Bien qu’en objet sexuel tu ne t’en sors pas si mal, lui dis-je d’un air espiègle.

    - Je t’aime Léna. Plus que je ne l’avais imaginé. Tu es mienne à présent, tu es ma femme.

    - Mon amour, si tu savais combien je t’aime également.

    - Tu vas bien ? me demanda-t-il après un petit moment de silence.

    - Oui admirablement bien. Mais je me pose une question.

    - Est-ce qu’il faut que tu meures pour devenir un vampire ? Non. Comme je te l’ai dit notre histoire est une légende. Comment être sûr de ce qui va se passer. Tout ce que je sais c’est qu’il vient de se passer quelque chose de puissant. Tu l’as ressenti toi aussi ?

    - Oui. Une puissance qui parcourait tout mon corps, je ressentais encore plus tes pensées, tes désirs. Quelque chose à changer c’est certain.

    - Une autre chose à changer ! Hector sait que l’on s’est retrouvé, il est mon créateur ne l’oublie pas. Il a dû ressentir le changement. Maintenant je ne lui appartiens plus, il ne peut plus me soumettre à sa volonté, il va vouloir se venger.

    - Alors prépare-toi à le recevoir. Tu es fort mon amour, plus fort que lui. Il est temps de se débarrasser de ce monstre.

    - C’est vraiment ce que tu veux ?

    - Oui. Mais seulement lui. Ensuite tu ne tueras que pour te défendre. Ce n’est pas dans ma nature mais je veux qu’il paie pour avoir fait du mal à ceux que j’aime.

    - Ce sera fait selon tes désirs !

    - Je ne désire la mort de personne, je veux juste que justice soit faite.

    J’avais besoin de le sentir encore en moi et j’ai repris les choses en main mais cette fois à ma manière comme je l’avais prévu auparavant. Je voulais avoir le pouvoir de rendre mon mari heureux et comblé. J’avais besoin de son amour, de cette chaleur qui m’avait manqué plus que je ne l’avais imaginé.

     

     

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