• Le pouvoir de l\'Iris - Chapitre 11

     
    iris
     
     
    CHAPITRE 11




    Le soleil caressait mon visage lorsque je suis sortie enfin de mon sommeil. J’étais décidé à savoir ce qui c’était passé pour Ashley. Pour la première fois depuis la mort de mon amie j’étais décidé à prendre ma vie en main, du moins j’avais enfin une raison de me bouger.

    J’ai pris une douche rapide, me suis habillée et après un rapide petit déjeuner je suis sortie pour prendre la direction du centre ville. Je voulais voir l’endroit où on avait trouvé Ashley.

    Evidemment il n’y avait plus aucune trace mais je voulais quand même visualiser l’endroit. Je marchais dans les rues avoisinantes et me suis aperçue qu’on n’était pas si loin du Pearl. Pourquoi était-elle venue ici ? Si elle avait eu des entrées elle m’en aurait parlé. A moins que c’était son rendez-vous qui avait des places pour entrer.

    J’allais à la bibliothèque je voulais savoir si il existait des livres sur les êtres comme Raphaël mais j’ai été déçu. Rien à part des romans. Comment pourrais-je faire le tri entre la réalité et l’imagination des écrivains.

    J’étais déçue de ne pas avoir avancé. En fait la seule personne qui pourrait me mettre au courant était sorti de ma vie en un éclair. Comment lui dire que j’avais besoin de le revoir, que j’avais besoin de ses explications et surtout j’avais besoin de savoir qu’il n’était pour rien dans la mort d’Ashley. Car j’en étais persuadée celui qui l’avait tué était de la même espèce que Raphaël.

    Le soir je me suis postée à ma fenêtre et j’ai attendu longtemps mais personne n’est apparu, pas même une ombre.

    Je l’ai fait pendant plus de deux semaines et toujours rien. Je pensais très fort à lui, et dans mes pensées je l’appelais à venir me voir. Oui, on ne sait jamais. Pourquoi ne m’avait-il pas donné de ses nouvelles lorsqu’il était en Allemagne. Maintenant que j’y pensais sur trois semaines il n’y a eu que six concerts. Que faisait-il pendant son temps libre ?

    C’est un matin à mon réveil que j’ai aperçu cette enveloppe sur ma table de chevet. Elle était banale, en fait elle ressemblait à celles que j’avais dans le tiroir de mon bureau.

    Je l’ai ouverte et j’ai pris la feuille rapidement car j’avais senti cette odeur, son odeur.

     

     

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    Je lisais encore et encore cette unique preuve que je n’avais pas rêvé toute cette histoire avec Raphaël. Bien sûr que je voulais le voir. Mais j’avais peur d’une seule chose, ma réaction lorsque je serais en sa présence. 

    Il me disait qu’il n’avait rien à voir avec la mort d’Ashley mais comment en être certaine ? Pour cela il faudrait que j’aie une confiance aveugle en lui mais pour l’instant ce n’était pas vraiment le cas.

    Est-ce que j’avais envie de savoir toute la vérité ou simplement une partie ? Mais si je ne savais pas toute son histoire un doute subsisterait toujours.

    Qu’est-ce que je voulais en fait ? Je réfléchissais longtemps à la question et à chaque fois une seule réponse venait me frapper en plein cœur, je le voulais lui !

    La peur me faisait-elle divaguer ou maintenant j’avais un intérêt certain pour le danger ?

    Je voulais le revoir, je serais devant la fenêtre ce soir à l’attendre.

    Et c’est ce que j’ai fait dès que je me suis retrouvée seule dans ma chambre. Mes parents étaient déjà couchés il se levait tous les deux à 5 heures. Je m’en voulais de les avoir obligés à changer leurs horaires pour moi. En fait je ne leur avais rien demandé. Deux fois par semaine ils commençaient à la même heure et demain était un de ces jours. J’avais regardé une vieille série sur le canapé du salon en grignotant mon plateau repas. Je n’avais pas tellement d’appétit et laissait la plupart de mes choix intacts.

    Enfin la nuit est arrivée et je montais les escaliers la tête pleine d’espoir, mon cœur battant à un rythme irrégulier, et de légers frissons au bas de mon ventre. Je devais me reprendre, je ne devais pas flancher. Nous avions rendez-vous certes mais c’était pour avoir une discussion et non pour nous envelopper de nos sens.

    Je m’approchais de ma fenêtre et regardait dehors. Au premier regard je n’ai rien vu mais en cherchant bien je l’ai aperçu tout d’abord caché derrière l’arbre puis se dévoilant petit à petit. J’ai senti une douce chaleur, je savais qu’il allait venir. Je me rendais compte que cette sensation troublante m’avait terriblement manquée.

    Je laissais la porte de ma chambre ouverte essayant de capter des bruits anormaux dans la maison, mais rien. Comment pouvait-il être si silencieux ?
    Enfin il entra doucement n’osant pas me sourire bien que c’est yeux me montraient qu’il était ravie de me revoir. J’étais troublée mais je tenais bon. Il me fallait être forte pour ne pas lui sauter au cou et l’embrasser passionnément.

    - Bonjour ! me dit-il.

    - Bonjour Raphaël ! lui répondis-je. Assieds-toi.

    Il est allé s’installer sur ma chaise de bureau alors que j’espérais qu’il ne s’assoie près de moi sur mon lit. Mais il avait raison, cela n’aurait pas été raisonnable d’être si proche.

    - Tu veux commencer ? me demanda-t-il.

    - Si tu veux. Alors comme ça les êtres comme toi existent vraiment.

    - Oui. Depuis des siècles déjà.

    - Et… tu es un vampire depuis longtemps ?

    - Oui très longtemps. En fait depuis presque 4 siècles maintenant.

    - C’est une blague ?

    - Non. Ce que je te dis est vrai. Je t’ai promis de te dire la vérité.

    - Et comment es-tu devenu un .. enfin comme ça ?

    - Je ne le sais pas vraiment. Je me suis réveillé un matin j’étais devenu ce monstre. Certains géniteurs restent auprès de leur poulain pour les rassurer, les rallier à leur cause et d’autres s’en vont immédiatement. Je suppose que c’est ce qui m’est arrivé.

    - Tu te considères vraiment comme un monstre ?

    - Oui. La preuve, tu me vois comme ça maintenant. C’est ce que je suis, je suis un prédateur et un tueur.

    Je baissais les yeux vers mes mains qui tordaient plus ou moins ma couette nerveusement. Je devais lui poser cette question.

    - Est-ce que tu risques de me faire du mal ?

    - Je ne pense pas mais tu dois rester sur tes gardes, mes instincts ne me permettent pas toujours de réagir comme il le faudrait. Je suis sûr que je ne pourrais jamais te faire de mal mais je ne pourrais pas le jurer à 100 %.

    - Est-ce que tu as déjà tué quelqu’un ?

    - Oui mais il y a très longtemps. Maintenant avec l’expérience et ma longévité j’ai pris de l’assurance et donc je ne suis pas obligée de tuer les personnes sur lesquelles je me nourris.

    - Comment fais-tu alors ?

    - Le pouvoir de l’iris.

    - La fleur ? Celle que tu me déposais ? Je me rappelle tu m’as dit qu’elle te représentait.

    - Oui. Elle me représente à cause de mon pouvoir et aussi par sa couleur. Nous sommes considérés comme des créatures du mal donc le noir est par déduction notre couleur. L’iris parce que c’est par le regard que l’on hypnotise nos proies afin de leur faire oublier ce dont ils ont fait pour nous. Le pouvoir de l’iris.

    - Et tu m’as déjà hypnotisé ?

    - Non. Jamais. Mais j’ai joué avec mon pouvoir pour te faire ressentir quelques sensations qui ne t’étaient pas désagréables n’est-ce pas ? me dit-il cette fois avec son petit sourire en coin qui me faisait tant craquée.

    Je rougissais et il s’en rendait compte bien évidemment. C’est alors qu’il a recommencé à m’envelopper de son pouvoir.

    - Raphaël, reste sage s’il te plait.

    La sensation agréable c’est tout de suite dissipée et j’ai pu reprendre là où j’en étais.

    - Est-ce que tu sais si c’est un vampire qui a tué Ashley ?

    - Je le crois oui. Mais n’ayant pas vu son corps je ne pourrais pas l’affirmer non plus.

    - Est-ce que tu me caches quelque chose concernant mon amie ?

    - Oui. Je sais avec qui elle avait rendez-vous.

    - Calum c’est ça ?

    - Comment …. Evidemment tu connaissais ton amie et son faible pour lui.

    - Evidemment. Alors c’est lui qui ….

    - Non. Ce n’est pas lui. Nous sommes arrivés à temps. C’est pour cela que je suis arrivé en retard ce soir là. Il allait se nourrir d’elle alors qu’ils venaient de …

    - Faire l’amour. Les policiers m’ont dit qu’elle avait eu des rapports avant sa mort. J’ai trouvé ça bizarre sur le coup mais elle n’avait pu céder qu’à ton ami. Je comprends tout maintenant. Alors elle était vivante quand tu l’as quitté ?

    - Oui, Léna je te le jure. Nous avons obligé Calum a l’hypnotisé pour qu’elle n’ait aucun souvenir de sa soirée. Elle avait vu ce qu’il était nous devions nous protéger. Ensuite nous avons attendu qu’elle démarre avec sa voiture et nous sommes tous partis pour l’Allemagne.

    - Alors que s’est-il passé ?

    - J’ai fait des recherches et pour l’instant nous n’en avons aucune idée. Il existe beaucoup d’être comme nous et certains sont très dangereux. Mais ils ne sont pas aussi organisés car la mort d’Ashley a été bien préparée et c’est ce qui m’inquiète.

    - Pourquoi ?

    - Parce que j’ai peur qu’on s’en prenne à toi. J’ai l’impression que tout ceci est un message pour nous, pour le groupe et certains de nos amis. Mais pourquoi nous n’en savons rien pour le moment.

    - On voudrait me tuer ?

    - C’est une possibilité que je ne veux pas écarter, certains vampires ne voient pas d’un bon œil que nous tombions amoureux d’un humain. Mais je te jure de te protéger jusqu’à ce que l’on sache qui est derrière tout ça.

    Je me levais et allais le rejoindre. Je me tenais debout devant lui, tremblante, pas de froid mais de peur. J’avais besoin de lui, de savoir qu’il m’entourait de sa protection. Je devrais lui en vouloir de ce qu’il était, lui en voulais de m’avoir par la même occasion mis en danger mais je n’y arrivais pas. Je mis mes mains dans ses cheveux et il s’est penché afin de poser sa tête contre mon corps. J’avais l’impression que je le réconfortais malgré ce qu’il était. Il m’enlaçait de ses bras restant lové contre moi.

    - Je t’aime Léna ! me dit-il soudain.

    - Je sais. Je t’aime aussi, lui répondis-je l’étreignant un peu plus contre moi.

    Il levait la tête me regardant intensément. Je savais que jamais il ne m’hypnotiserait sans mon accord. Il était un vampire et je l’aimais plus que ma propre vie. Et là à cet instant je voulais qu’il m’embrasse comme lui savait si bien le faire. Mais c’était plus fort que moi, il fallait que je lui pose une question.

    - Tu vas avec beaucoup de filles ?

    Il se reculait, me regardant avec la dureté de ce qu’il était.

    - Si je te réponds je peux poser une condition ?

    - Oui laquelle ?

    - Que plus jamais tu ne me la poseras.

    - D’accord.

    Il m’a pris la main et nous sommes allés nous installer sur le lit.

    - Oui j’ai été avec beaucoup de filles. Mais depuis que je m’intéresse à toi il n’y a plus eu personne.

    - Même en Allemagne ?

    - Même en Allemagne.

    - Est-ce que tu les as toutes aimées ?

    - Non. Heureusement pour moi. Avant toi il n’y en a qu’une seule que j’ai aimé.

    - Que lui est-il arrivée ?

    - Je ne veux pas en parler. C’était il y a très longtemps.

    Je n’insistais pas, il m’avait répondu franchement et je n’avais pas le droit d’aller plus loin dans l’intimité de sa vie. Mais tout d’un coup j’ai eu comme un malaise par rapport à ce qu’il m’avait dit. Il avait connu plusieurs filles alors que moi j’étais toujours vierge.

    Mes joues s’empourprèrent et Raphaël m’a levé de la main ma tête afin que je le regarde.

    - Qu’est-ce qui te fait rougir mon amour ? Oh ! Je comprends ! Ne t’inquiètes pas pour ça.

    - Comment as-tu compris que je ….

    - Ton odeur. Une jeune fille vierge a une odeur plus fruitée, plus printanière aussi. Alors que si tu avais déjà fait l’amour tu aurais une odeur plus épicée, plus sauvage.

    - C’est très perturbant.

    - Pas pour moi. Sommes-nous ensemble Léna ? Je veux le savoir.

    - Oui mon cœur, nous sommes ensemble.

    Nos lèvres se touchèrent enfin nous abandonnant à nos retrouvailles.

     

     

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