• L\'incroyable destin de June St John - Chapitre 7

     

     

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    Chapitre 7

     

     

    Cela fait maintenant plusieurs semaines que je suis ici à Roseville. Je passe mon temps entre le lycée et mes nouveaux amis, Nathan, Carla et Lucy, et la bibliothèque. Tout se passe à merveilles lorsque Melle Pedington s’absente. A part une chose peut-être, Zakhiel. Il vient très régulièrement et emmène que très rarement des livres et à chaque fois c’est lorsque je suis seule.

    Je ne comprends pas son comportement. Je ne lui ai jamais reparlé depuis le jour où je me suis laissée aller à pleurer contre lui. Au lycée il est toujours aussi arrogant et il ricane à chaque fois qu’il passe à côté de moi. Je me sens humiliée, je n’aime pas ça.

    Avec mon grand-père tout se passe très bien. J’ai déjà lu pratiquement toutes les histoires de mes ancêtres. J’en suis encore stupéfaite de tout ce qu’ils étaient capables de faire. Il essaie maintenant de m’apprendre les différentes constellations, pourquoi la lune peut avoir un certain pouvoir sur nos actes, mais j’ai un peu de mal, les étoiles ce n’est pas trop mon truc. Mais j’essaie d’être bon élève, apparemment c’est important.

    J’ai des craintes car dans un mois j’ai 18 ans. Comment je vais remarqué que j’ai des pouvoirs ? Mon grand-père me dit que je le saurais tout simplement. Il me faudra juste être prudente par rapport à certains signes, certains gestes. Et si je faisais quelque chose en plein cours ! Ou bien à la bibliothèque ! Je me pose beaucoup de questions sur l’avenir. Que va-t-il m’arriver ? Mais à chaque fois que je pose la question, il reste vague et me dit que je l’apprendrais bien assez tôt. Mais je n’aime pas ne rien savoir, ne rien prévoir. Je n’aime pas trop les études et je préfèrerais trouver un travail plutôt que d’aller plus loin dans ma scolarité mais maintenant avec ce que j’ai appris où est ma place ?

    Nous étions dimanche et mon grand-père était parti à une réunion importante. Apparemment nous ne sommes pas les seuls comme nous. Il y a beaucoup plus de mondes que l’on pense et que l’on ne remarque jamais. Ils sont comme tout le monde. Ils ont un travail, des enfants, une maison, des voisins. Je devais aller voir mes amis à Minneapolis mais j’ai annulé au dernier moment. Je n’avais pas envie de faire deux heures de route, pas aujourd’hui. Depuis que je suis ici, je ne les ai revu que deux fois. Je m’entends toujours aussi bien avec Megane mais avec les autres il y a comme une cassure. Et puis il faut le plus souvent que je passe devant mon ancienne maison. Il n’y a plus de trace de l’incendie, elle a été détruite et une autre est en train de se monter tout doucement. La dernière fois je suis allée voir mes parents et la douleur est toujours aussi vive. Les fleurs étaient fraiches, quelqu’un s’occupait d’eux, mon grand-père sans doute !

    Je ne voulais pas rester seule dans la maison. J’ai téléphoné à Carla mais elle n’était pas là, c’est vrai j’avais oublié qu’elle partait en weekend et Lucy était avec elle. Nathan ? Non je l’aimais bien mais j’avais peur qu’il se fasse des illusions si je lui demandais que l’on se voit sans les filles. Je ne le connaissais pas encore assez pour me permettre ce genre de chose. Tant pis j’irais me promener seul. Je roulais sur les chemins aux alentours de Roseville. J’ai reconnu au loin l’endroit où je m’étais arrêtée le jour où je m’étais rendu ridicule devant Zakhiel. Un besoin d’y retourner me poussait là-bas. Je me demandais si je pourrais le rencontrer. Il me haïssait alors pourquoi vouloir le voir.

    Je me suis garée et je suis descendue de la voiture. Il n’y avait personne à part un 4X4 vert au fond du parking. J’ai pris un petit chemin qui me conduisait au cœur de la forêt. Je respirais profondément, c’était vraiment la même odeur. Celle qui me faisait penser à lui.

    J’avançais encore et encore jusqu’à ce que je tombe sur un magnifique petit plan d’eau. De l’autre côté un banc. J’allais m’y installer. Le soleil perçait délicatement entre les arbres et  brillait par éclat sur l’eau un peu comme si on avait éparpillé des petits diamants. Je me suis allongée sur le banc. Le calme de l’endroit m’apaisait et je finis par m’endormir.

    Je me réveillais en sursaut, quelqu’un s’approchait. Je me suis redressée, je ne connaissais pas cet homme. Je frissonnais, mes sens étaient en alerte. J’étais en danger, j’en étais persuadée.  Il y avait de la folie dans son regard et je n’aimais pas la façon dont il me regardait. Je ne savais pas si je devais rester là ou m’enfuir en courant. J’ai voulu jouer la prudence.

    -          - Oh ! Excusez-moi. Je vous laisse la place. Je dois m’en aller.

    -          - Non, jeune fille. Tu ne vas aller nulle part. J’ai besoin de compagnie.

    -          - Une prochaine fois peut-être, on m’attends.

    -          - Je sais qui tu es June St John. Quand je te dis que tu vas rester avec moi ce n’est pas une invitation, c’est un ordre.

    -          - Vous savez peut-être qui je suis mais moi je ne vous connais pas.

    -          - Ne fais pas ta mijorée. Je sais ce que tu es jeune enchanteresse.

    -          - Comment ….

    -          - Comme je le sais ? Mais je sais tout, apparemment Mayeul ne t’a pas tout dit sur notre monde, et sur les êtres qui peuplent ces bois.

    -          - Non. Mais vous allez m’aiguiller c’est ça ?

    -          - Tout ce que tu dois savoir c’est que nous ne voulons pas de toi dans ce monde.

    Il s’avança encore plus vers moi. Cette fois-ci je savais qu’en s’en était fini pour moi. Peut importe j’allais retrouver mes parents. La mort ne me faisait pas peur, et enfin de compte je l’attendais comme une délivrance.

    Il m’agrippait d’une main et me projeta plus loin. Il voulait jouer avec moi avant de me tuer. Pourquoi il fallait que je souffre. Je pensais que tout serait fini en une seconde, que je n’aurais pas le temps de comprendre ce qui m’arrivait.

    Il revenait vers moi riant de bon cœur lorsqu’il se retrouva lui-même projeter le plus loin possible de moi. Je n’avais pas eu le temps de voir ce qui s’était passé. J’entendais des grognements sourds, comme un animal. Deux personnes se battaient mais c’était tellement rapide que je ne distinguais pas réellement de qui il s’agissait. Je savais qu’il y avait mon agresseur mais je ne pouvais pas voir si c’est  lui qui avait le dessus ou l’autre.

    Je voulais m’enfuir. Je sentais qu’il fallait que je le fasse mais je n’y arrivais pas. Je restais là regardant ce combat étrange. Jusqu’au moment où il y eu le silence. Plus rien, plus personne. Je me suis levée difficilement j’avais mal à ma cheville. Je me suis assise sur le banc pour voir si mon pied n’était pas enflé avant de reprendre le chemin jusqu’à ma voiture.

     

    -          - Pourquoi n’es-tu pas parti ?

    Cette voix je la reconnaissais. Je l’avais tellement espérer aujourd’hui.

    -          - Zakhiel !

    -          - Tu es suicidaire ou quoi ?

    -          - Non pas spécialement.

    -          - Alors pourquoi  tu t’aventure seule dans cette forêt ?

    -          - Je voulais savoir si je pouvais te trouver ici.

    -          - Mais…

    Je rougissais, pourquoi lui donner encore l’occasion de m’humilier ? Je savais qu’il pouvait se montrer attentionné si il le voulait mais son comportement me faisait peur. Et pourtant il m’attirait à un point que j’étais prête à tout supporter pour le voir.

    -          - Est-ce toi qui a chassé cet homme, lui dis-je en montrant l’endroit où ils se trouvaient tous les deux quelques instants plus tôt.

    -          - Qu’est-ce que ça peut te faire ?

    -          - Réponds-moi !

    -          - Oui. Voilà tu es contente !

    Il était en colère. Il était si compliqué.

    -          - Tu le connaissais, n’est-ce pas ?

    Il soupirait.

    -          - Oui. C’est vrai ton grand-père ne t’a rien dit sur ce qui se passait dans cette forêt ?

    -          - Non. Il ne m’a rien dit. Mais …. Alors tu as entendu tout ce qu’il m’a dit ?

    -          - Oui je n’étais pas très loin.

    -          - Tu as entendu ce qu’il a dit sur moi ? Sur qui j’étais ?

    -          - Mais je sais depuis longtemps qui tu es June.

    -          - Alors pourquoi te montres-tu cruel avec moi ?

    -          - Je ne dois pas te parler, ni t’approcher. Je risque de gros ennuis s’ils savent ce qui vient de se passer avec cette créature.

    -          - Cette créature ?

    -          - Oui. Nous sommes tous des créatures.

    -          - Je ne comprends pas. Qui était cet homme ? Et toi, qui es-tu ?

    -          - Je ne peux pas te le dire. Je n’ai pas le droit de le divulguer. Si tu veux savoir il te faudra questionner Mayeul ou bien trouver la solution toute seule.

    -          - Pourquoi m’as-tu sauver ?

    -          - Je ….. Je ne veux pas qu’on te fasse de mal.

    -          - Je ne comprends pas Zakhiel. Un jour tu es arrogant et prétencieux et un autre jour tu es doux et prévenant. Pourquoi joues-tu avec moi comme ça ?

    -          - Je ne joues pas avec toi. J’essaie seulement de m’éloigner de toi. L’être que je suis ne doit pas t’approcher. Je risque l’exil si on me voyait en ta compagnie. Il y a des regards et des oreilles partout en ville et au lycée. Et puis tu es surveillée par Mr Gram’s et nous aurions tous les deux beaucoup d’ennuis.

    -          - Et à la bibliothèque je suis surveillée par Melle Pedington c’est ça ?

    -          - Oui.

    -          - Et ici ?

    -          - Non ici il n’y a jamais personne. A part des exceptions comme aujourd’hui. Nous devons partir. Je ne sais pas si il ne va pas revenir avec du renfort. On ne doit pas te trouver ici. Tu es en grand danger June.

    -          - Mais j’ai mal à ma cheville et le chemin est long jusqu’à ma voiture. Elle n’a pas l’air gonflé, je pense que demain ça ira mieux.

    Alors il me prit dans ses bras et se mit en route vers le parking. J’avais l’impression d’être une plume tellement il n’avait pas l’air de souffrir en me portant sur une si longue distance. Son odeur m’envoutait et je posais ma tête dans le creux de son cou. Je l’ai senti frissonner comme lorsque je me suis blottie contre son torse l’autre jour dans la voiture.

    Lorsqu’il me déposa, je l’ai regardé dans les yeux intensément. Son regard était doux et étrange à la fois.  Il me prit les clefs des mains, et m’installa au volant.

    -          - Ferme la portière et rentre directement. D’accord ?

    -          - Oui.

    J’ai mis le contact et alors qu’il repartait vers la forêt j’ai baissé ma vitre.

    -          - Zakhiel !

    -          - Oui.

    -          - Merci pour aujourd’hui.

    -          - C’était un plaisir.

    -          - Je suppose que tu ne changeras pas de comportement au lycée ou à la bibliothèque.

    -          - Non.

    -          - Et si je veux te revoir ?

    -          - On ne doit plus se revoir June. Plus jamais ! Je ne suis pas quelqu’un de bien crois-moi.

    Je n’ai pas eu le temps de lui répondre, il avait déjà disparu comme happer par la forêt.

     

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