• L\'incroyable destin de June St John - Chapitre 32

     

     

    05.wir.skyrock.net1

     

    05.wir.skyrock.net5

     

    CHAPITRE 32

     

     

    Nous avions refermé le journal et je me demandais comment le présenter à Alistair. Et serait-ce suffisant pour me sauver, pour sauver mon grand-père et mon monde ? De toute façon c’était notre dernier espoir.

    Zakhiel tournait et retournait la lettre adressée à son nom.

    -          - Vas-y ouvre-la. C’est peut-être important.

    -          - Tu crois qu’elle va changer quoi que ce soit ? J’ai peur June. J’ai peur de lire ce qu’il y a sur ce bout de papier, j’ai peur de te perdre, j’ai peur d’être encore une fois à la merci de mon père. Je ne sais plus trop ce que je dois faire.

    -          - Ouvre ! S’il te plait !

    Il regarda mes yeux implorants et ouvrit l’enveloppe. Il déplia la feuille où nous avons reconnu l’écriture de Cassandre, un autre petit papier était plié en deux nous l’avons mis de côté et avons lu la lettre. Elle était pleine d’amour et de tendresse. Elle lui parlait de sa naissance et qu’il avait été très désiré. Elle lui a écrit également qu’il devait garder espoir et que l’amour triomphera. Elle lui demanda une dernière chose il fallait que lui et June disent à voix haute ce qu’il y avait d’écrit sur le petit papier et cela devant tout le monde lors de la fin de l’ultimatum, qu’il fallait qu’ils fassent en sorte qu’Alistair soit présent à ce moment là, que c’était important.

    Nous avons pris le petit papier et avons regardé ce qu’y était inscrit. C’était une formule enfin c’est ce que nous supposions, mais les mots étaient incompréhensibles comme si c’était écrit dans une autre langue. C’était vraiment bizarre. Zakhiel le mit dans sa poche ainsi que la lettre de sa mère.

    -          - Qu’est-ce que ça veut dire ? lui demandais-je.

    -          - Je ne sais pas peut-être un moyen de nous échapper à une mort certaine. Peut-être a-t-elle trouvé le moyen de nous envoyer par magie quelque part où nous serions en sécurité.

    -          - Et si c’était une formule qui nous permettrait d’anéantir tout le monde ? Je ne sais pas un peu comme si nous faisions sauter une bombe. J’ai apprécié ta mère mais est-ce que quelqu’un aurait pu trouver cette boite et nous donner de fausse information pour nous tendre un piège ?

    -          - Je ne crois pas et puis c’est la même écriture que sur le journal, j’en suis certain. June imagine qu’il existe un moyen d’arrêter tout ça, tu ne voudrais pas essayer, tu ne voudrais pas y croire ? Nous n’avons rien à perdre. De toute façon d’une manière ou d’une autre on cherchera à nous séparer ce soir alors mourir de ça ou d’autre chose ça m’est égal du moment que je reste avec toi. Tu ne comprends pas tu es la meilleure chose qui m’est arrivé depuis ma longue existence. Je ne laisserais personne ne m’enlever ça sauf la mort.

    -          - Arrête ! C’est promis nous ferons comme Cassandre nous l’a demandé.

    Il n’a pas eu le temps de me répondre que l’on frappait à la porte. Je regardais l’heure ça devait être Nathan. J’allais lui ouvrir, il paraissait fatigué et inquiet.

    -          - Ça ne va pas ? Qu’est-ce que tu as ? lui demandais-je inquiète également.

    -          - Je n’ai pas dormi de la nuit. J’ai ….. j’ai peur de perdre mes amis, mon…. Frère !

    Zakhiel approcha rapidement et pris Nathan dans ses bras.

    -          - C’est vrai ? Tu me considères vraiment comme ton frère ?

    -          - Oui. Même si tu es ce que tu es je n’ai jamais été aussi proche de quelqu’un. Malgré tout tu as toujours été là pour moi, pour ma famille. Je sais que tu es quelqu’un de bien et tu vas me manquer.

    -          - Tu vas me manquer aussi et je ne t’ai jamais pris pour de la nourriture. Grâce à vous j’ai eu la chance d’avoir l’impression d’avoir enfin une famille et je vous en serais toujours très reconnaissant. D’ailleurs à ce sujet j’ai quelque chose pour toi suis-moi.

    Nous allions dans la bibliothèque et Zakhiel ouvrit la boite et prit la bourse en velours. Il y retira les minuscules diamants et les posa dans la main de Nathan.

    -          - Je veux que ta famille soit à l’abri du besoin. Fais-en bon usage en souvenir de moi.

    -          - Mais…. Je ne peux pas accepter, ils sont à toi. Et puis est-ce que ça veut dire que c’est fini, tu n’as plus d’espoir pour ce soir ?

    -          - C’est juste au cas où, s’il te plait acceptes. Je partirais l’esprit tranquille sans me soucier de ce qui peut vous arriver.

    -          - J’accepte à une condition.

    -          - Laquelle ?

    -          - Je te les rends si tout se passe bien ce soir.

    -          - Mmmm…. D’accord, tu es quelqu’un de bien Nathan. Merci pour ton amitié.

    -          - De rien grand-père.

    Et ils se mirent à rire tout en montant dans la chambre d’amis. Je savais que je ne devais pas les suivre, que Zakhiel ne voulait pas de moi pendant qu’il se nourrissait. J’allais à la cuisine je savais que Nathan aurait besoin de manger pour reprendre des forces.

    Un quart d’heure plus tard les deux garçons réapparaissaient dans la cuisine. Nathan engloutissait tout ce que j’avais préparé. J’ai pu sauver deux tartines il me fallait quelques forces à moi aussi il nous restait moins d’une demi-heure avant que…

    -          - Nathan ! Je veux que tu rentres chez toi le plus vite possible. L’ultimatum va bientôt se terminer et tu ne seras plus en sécurité. Prends les livres de Melle Pédington. Au moins ils ne se poseront pas de questions sur ta visite. Prends soin de toi, au revoir.

    -          - Au revoir. En tout cas vous avez intérêt tous les deux d’être encore là demain matin.

    -          - Est-ce que tu peux dire adieu à Carla pour moi ? lui demandais-je les yeux remplis de larmes et le serrant très fort dans mes bras.

    -          - Oui mais j’ai confiance en toi je n’aurais pas à le faire.

    -          - Merci tu es un véritable ami. Zakhiel a raison part vite, vas te mettre en sécurité.

    Et sans se retourner et les bras chargés de livre il est parti en direction du centre de la ville. Nous lui faisions signe en souriant comme si de rien n’était. Du moins nous l’espérions.

    -          - Viens suis-moi ! me dit Zakhiel en me prenant la main.

    -          - Qu’est-ce qu’il y a ?

    -          - Allons dans ta chambre.

    Nous sommes montés en silence, toujours la main dans la main. Zakhiel tenait dans l’autre la boite en fer.

    -          - Tu m’as dit que tu avais une cachette sûre pour cette boite. Je crois qu’il est tant de mettre tout ça en sécurité. Nous allons prendre la lettre adressée à mon père et je prendrais aussi le journal de ma mère.

    J’allais près de la fenêtre et dans un recoin il y avait lorsque l’on savait une lame  de parquet qui pouvait se soulever. Malheureusement il n’y avait pas assez de place pour mettre la boite en fer de Cassandre, nous avons pris la photo, le petit carnet en cuir, la bourse de velours et les avons mis dans la cachette.

    -          - Attends ! me dit Zakhiel.

    -          - Quoi ? Tu as changé d’avis ?

    -          - Non je prends juste quelque chose.

    Il ouvrit la bourse et y retira la bague, puis remis le reste dans la cachette et replaça la lame en bois.

    Zakhiel me regardait intensément. Il embrasait mon corps et mon corps rien que par son regard. Mon cœur battait très fort.

    -          - Je veux que tu la portes. Je veux que tout le monde sache que c’est toi que j’ai choisi et pour l’éternité. Je t’aime June, je t’aime plus que ma vie. Si nous avions du temps j’aurais aimé mourir en sachant que tu étais ma femme. Ne dis rien, je sais que pour toi le mariage c’est encore une chose impensable pour ton âge mais si tu acceptes mon cadeau pour moi ce sera une promesse, une promesse de devenir ma femme un jour lorsque tu seras prête. Et si nous devons mourir ce soir ce serait en étant le plus heureux des hommes.

    -          - Je l’accepte mon amour. Je serais fière de l’avoir à mon doigt et de montrer au monde que nous nous aimons et que nous nous aimerons au-delà de la mort.

    Je me jetais dans ses bras, nos baisers étaient intenses, un peu trop intense. Mon corps s’enflammait, non, il se consumait. Assis sur le sol nous étions là seuls au monde dans notre bulle encore une dernière fois. Il n’arrêtait pas de me couvrir de baisers, de sentir ma peau, mes cheveux, comme si il voulait s’accrocher à quelque chose, comme si il voulait se remplir de souvenirs.

    La pendule résonna dans la maison. Il était l’heure. Nous nous sommes levés, serein malgré tout. Nous avons descendu les escaliers, nous nous sommes dirigés vers la porte d’entrée que nous avons ouvert ensemble et nous nous sommes avancés sur le perron sans jamais s’écarter l’un de l’autre.

    Là devant nous se trouvait plusieurs dizaine de personnes. Tout le monde était silencieux et chaque espèce surnaturelle devait être représenté.

    Au centre, un peu à l’écart se tenait Alistair. Il se tenait droit, avait l’air serein lui aussi malgré ses yeux qui trahissaient tant de haine à notre égard.

    Il attendait sans rien dire, jusqu’à ce que je comprenne pourquoi son visage avait changé d’expression, son regard se posait sur ma main, sur la bague.

     

    3109359339_1_9_oeDN92cw

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :