• L\'incroyable destin de June St John - Chapitre 3

     

     

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    Chapitre 3

    J’avais dit adieu à mon ancienne vie. J’étais dans la voiture de mon grand-père qui m’emmenait loin d’ici, loin de chez moi. La semaine était passée trop vite et j’avais l’impression d’avoir oublié quelque chose. Je me demandais à quoi pouvais ressembler ma nouvelle maison. Je n’avais rien appris de nouveau de la part de mon grand-père sur l’avenir que l’on avait ensemble. Je ne le connais pas plus qu’au début de la semaine lorsqu’il était venu me voir à l’hôpital. Il était souvent triste et silencieux. Je ne l’ai pas beaucoup vu ces derniers jours, il me disait qu’il préparait ma venue. Nous sommes allés à la banque et il avait été décidé que tout ce qui appartenait à mes parents serait mis sur un compte à mon nom. Il me fallait remplir des tonnes de papier, signer des tonnes de documents dont la plupart je ne savais pas trop ce que c’était.

    J’ai dit au revoir à mes amis. Il avait été convenu que je passe deux semaines aux prochaines vacances d’été chez ma meilleure amie Megane. Mais je pourrais aller voir mes amis les weekends lorsque la voiture de ma mère aura été rapatriée à Roseville.

    J’étais encore dans mes pensées lorsque la voiture s’est arrêtée. Je levais les yeux et regardait la maison toute blanche qui se trouvait devant moi. Elle était ni ancienne ni moderne. Je ne la trouvais pas si petite que je  l’avais imaginé. Je suis descendue et j’ai aidé mon grand-père pour les cartons et les bagages qui encombraient la voiture de toute part.

    L’intérieur était chaleureux. Dès que j’ai franchi la porte j’ai ressenti immédiatement un bien-être absolu, je me sentais déjà chez moi.

    -          - Monte. Ta chambre est celle au fond du couloir. Tu auras tout le temps de visiter la maison lorsque tu te seras un peu installée et puis j’aimerai savoir si il te manque quelque chose. Depuis une semaine je fais en sorte que tout soit prêt mais ça fait très longtemps que je n’ai pas eu de jeune fille à la maison.

    -          - Mais… tu rentrais chaque jour ici ?

    -          - Oui tous les après-midi. Deux heures de route ne me fait pas peur et puis c’est pour cela que malheureusement je rentrais bien tard à l’hôtel. Aller vas-y, ne te fais pas prier !

    Pour la première fois depuis longtemps je souriais sincèrement. J’avais hâte de voir ma chambre. Je suis arrivée devant la porte et j’ai ouvert tant bien que mal les bras chargés. Elle était magnifique et très grande. Il y avait de grandes fenêtres qui surplombait le jardin et au pied un banc rempli de coussin. L’endroit rêvé où je pourrais lire tout en regardant à l’extérieur. J’en avais toujours rêvé depuis que ma mère m’avait dit qu’elle avait cela dans sa chambre lorsqu’elle était plus jeune. Et là j’ai pris conscience que je me trouvais dans sa chambre. Je ne voulais pas pleurer encore une fois alors j’ai fait volte face pour regarder le reste. Il y avait un magnifique lit deux personnes à baldaquin mais pas de rideaux. De l’autre côté un bureau et une chaise. Je posais mon carton pour pouvoir bouger plus facilement. Lorsque je me suis approchée j’ai aperçu un ordinateur portable et juste à côté un téléphone portable. Je n’avais pas osé dire à mon grand-père que je n’avais pas pu les récupérer dans mon ancienne chambre mais il a du lire dans mes pensées ou bien il connait un peu plus les jeunes filles qu’il veut bien l’admettre.

    La salle de bain était simple et sobre. Juste une douche, un lavabo, un miroir et quelques étagères. Je verrais ce que je peux faire pour la rendre plus accueillante. Un peu de couleur serait la bienvenue.

    Après avoir rangé mes affaires je suis descendue pour faire le tour de la maison. Il y avait un salon qui était rempli de livres. Cette pièce était spéciale, je ne sais pas pourquoi mais je le sentais. Un canapé et deux fauteuils, une petite table de salon et des livres, des centaines de livres. Je me suis  avancée, j’étais très impressionnée. J’adorais les livres anciens et là il y en avait sur tous les murs de la pièce. Je n’osais pas les toucher et pourtant j’avais l’impression qu’ils m’appelaient. Je sentais une chaleur se répandre dans mon corps depuis que j’étais entrée.

    -          - Je vois que tu as trouvé mon antre secret ! me dit une voix derrière moi.

    -          - Je suis désolée grand-père, je n’aurais pas dû entrer sans ta permission.

    -          - Mais tu es chez toi maintenant et tu peux aller où bon te semble. Ta chambre te plait ?

    -          - Oui beaucoup ! Mais est-ce que je peux rajouter des petites touches personnelles ?

    -          - Bien sûr. J’ai fait en sorte qu’elle soit neutre pour que justement tu puisses la décorer à ton image. Si tu veux nous pouvons aller chercher ce qui te manque dans une heure si ça te convient.

    -          - Oui. Je serais prête. Je remonte faire la liste de ce que j’ai besoin et on pourra y aller. Mais je ne veux pas être une charge pour toi. Alors dès demain je chercherais un petit travail pour pouvoir te rembourser. Et puis j’oubliais merci pour l’ordinateur et le téléphone.

    -          - C’est rien j’ai remarqué qu’ils ne fonctionnaient plus dans ton ancienne chambre et ça me faisait plaisir de te les offrir comme cadeaux de bienvenue. Je sais combien c’est difficile pour toi de tout abandonner comme ça, je voulais que tu restes en contact avec tes amis.

    Je commençais à apprécier sincèrement mon grand-père. Il n’était surement pas facile pour lui de se retrouver avec moi. Il avait l’air d’être seul depuis très longtemps.

    En tout cas il n’avait pas dit non pour le boulot. Donc demain je me lèverais tôt et je chercherais quelque chose. Il faut bien que je m’occupe et puis je ne veux pas vivre sur ce que mes parents m’avaient laissés, je voulais apprendre à m’occuper de moi.

    Il était déjà très tard lorsque nous sommes rentrés. J’avais peur d’avoir un peu trop abusé de sa gentillesse en regardant tout ce qu’il y avait dans la voiture.

    Heureusement nous avions mangé dans un snack avant de rentrer et j’ai pu à loisir arranger ma chambre. J’avais acheté des rideaux en Organza Prune pour habiller mon baldaquin et j’avais pris deux parures dans les mêmes tons. J’étais contente du résultat, ça faisait un peu princesse des milles et une nuit. Mes petits pots de différentes couleurs faisaient de l’effet dans la salle de bain et mon bureau ressemblait maintenant à un bureau d’adolescente et non à un bureau de pensionnat. Mais je n’étais pas tout à fait satisfaite et l’envie de le repeindre en blanc me tentait bien. Je verrais si c’est possible.

    D’habitude après ma douche, je me jetais sur mon ordinateur pour parler à mes amis mais ce soir je n’en avais pas envie. Quelque chose me poussait vers la bibliothèque. Je descendais doucement pour ne pas déranger mon grand-père et regardait par la porte entre-ouverte. Il était là à faire les cents pas. Je n’osais pas bouger, j’avais peur qu’il ne s’aperçoive de ma présence. Il avait un livre à la main et semblait parler à quelqu’un. J’essayais de regarder un peu mieux dans la pièce et maintenant j’en étais sûre il y avait bien quelqu’un assis sur le fauteuil mais il me tournait le dos et je ne pouvais pas voir qui c’était. Mon grand-père avait l’air contrarié et cherchait quelque chose dans ses livres.

    -          - Je ne comprends pas. Je ne trouve aucune formule qui peut ôter celle qu’on a énoncé  à sa naissance, dit mon grand-père exaspéré.

    -          - Calme-toi Mayeul, il nous reste quatre mois.

    -          - Mais elle ne va pas comprendre ce qui lui arrive, elle n’a jamais vécu dans cet univers.

    -          - Elle est ici avec toi maintenant et tu dois lui apprendre qui elle est et le plus vite possible.

    -          - Je ne veux pas la perdre tu comprends. On m’a empêché de la voir pendant plus de 17 ans et je veux prendre le temps de lui dire les choses à ma manière.

    J’étais stupéfaite on parlait de moi, j’en étais sûre ! Qu’est-ce qu’il va m’arriver dans 4 mois ? Je vais avoir 18 ans c’est tout ! Pourquoi je ne vais pas comprendre ce qui m’arrive ? J’avais peur d’en apprendre plus et je suis remontée dans ma chambre sans faire de bruit. Je n’arrivais pas à dormir ce que j’avais entendu me perturbait. Qui avait empêché mon grand-père de me voir ? Mes parents ? Pourquoi ?

    Mais ce qui me perturbait le plus c’était qu’il fallait que j’apprenne qui j’étais le plus vite possible. Qu’est-ce que ça voulait dire ?

     

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