• L\'incroyable destin de June St John - Chapitre 24

     

     

    05.wir.skyrock.net1

     

     

    05.wir.skyrock.net6

     

    CHAPITRE 24

     

    Lorsque j’ai ouvert les yeux j’étais toujours dans les bras de Zakhiel. Ça me rassura un peu quelque part. Avions-nous réussi ? Il fallait que l’on s’en rende compte très rapidement car nous n’avions que très peu de temps.

    Bizarrement  j’ai reconnu les lieux nous étions dans le jardin derrière la maison de mon grand-père. Ce que je ne comprenais pas c’est que la maison n’avait pas l’air d’avoir changé. Je désirais rentrer à l’intérieur mais j’avais peur de ce que je pourrais découvrir. Il fallait mieux pour l’avenir que je ne me montre pas. Le problème le plus urgent était nos tenus vestimentaires. Nous ne devions pas nous faire remarquer. Heureusement pour nous sur la haie se trouvant sur le côté de la maison sèchaient des vêtements. Zakhiel pris un pantalon et une chemise et moi une robe. Oh mon dieu quelle allure j’allais avoir là-dedans !

    Nous sommes allés plus loin pour nous cacher et nous changer. Il manquait quelque chose dans le jardin. Mais oui l’appenti où Zakhiel avait emménagé. Mais revenons à ce que nous devions faire. D’ailleurs qu’est-ce que nous devions faire au juste ? Comment trouver Cassandre ? La ville a dû énormément changer. Que va-t-on reconnaitre ?

    Nous nous sommes dirigés vers la route, enfin ce qui sera une route car là c’est plutôt de la terre battue. Les rues étaient assez désertes, les gens devaient être rentrés chez eux. C’est alors que je me suis rappelée que nous devions être en plein dans la guerre de Sécession et que la plupart des hommes devaient être partis à la guerre. Enfin je crois ! Je n’ai jamais trop aimé l’histoire alors mes souvenirs d’école sont assez vagues bien que l’on nous a rabâché pendant toute notre scolarité l’histoire de notre pays.

    Nous essayions de nous diriger vers le centre de la ville, mais pas de route, pas tellement de maisons, nos repères  en avaient pris un sérieux coup. En plus j’avais du mal à marcher avec cette robe. Mais en regardant Zakhiel je me suis mise à rire.

    -          - Qu’est-ce qu’il y a de drôle ? me dit-il.

    -          - Toi. Tu as vu ton allure ?

    -          - Moi je te trouve tout à fait ravissante. Enfin mal à l’aise mais ravissante.

    -          - Ouais c’est ça ! Bon revenons à ce qui nous amène ici. Comment allons-nous trouver Cassandre ?

    -          - Et bien nous allons essayer de retrouver la maison où vivaient mes parents. Normalement la maison est toujours sur pied. Mon père y a vécu jusqu’à ce qu’il quitte cette ville c'est-à-dire quelques semaines après la mort de ma mère. Je crois que j’arrive à me repérer. J’y suis allée plusieurs fois mais dans l’époque d’où nous venons elle est en ruine.

    -          - Ton antre secret ?

    -          - Oui.

    -          - C’est pour ça que tu t’y sentais si bien. Tu avais l’impression d’être chez toi avec tes parents ?

    -          - J’avais l’impression d’avoir une famille normale, sans violence, sans haine. Je ne sais pas pourquoi mais je m’y sentais serein, apaisé.

    -          - C’est comme ça que ton père t’a retrouvé, il a dû vouloir venir voir la maison.

    -          - Je le crois aussi. Je sais maintenant que c’était une erreur de m’y installer.

    -          - Non, tu ne pouvais pas savoir que ton père reviendrait dans cette ville. Je suis désolée.

    Je lui pris la main en le regardant tendrement. J’avais envie qu’il m’embrasse mais je savais aussi que pour cette époque ce serait inconvenant. Nous nous sommes lâchés comprenant tous les deux que nous devions nous comporter comme les personnes de cette époque. C’était déjà assez bizarre de me voir seul avec un jeune garçon sans la présence d’un chaperon.

    Nous avons marché longtemps, nous n’avions pas la notion du temps. J’étais sûre que nous ne serions jamais rentrés pour Lucy. Je me demandais si elle nous en voudrait et si elle ne désirerait  plus nous aider. Pourquoi j’ai écouté Zakhiel nous aurions pu essayer après son passage. Il va me falloir beaucoup d’efforts pour rattraper le coup si j’y arrive. Nous traversions les champs les uns après les autres. Je commençais à être fatiguée et j’avais du mal à suivre Zakhiel.

    -          - C’est encore loin ?

    -          - Non on y arrive.

    -          - Mais comment tu peux savoir si on ne s’est pas perdu ?

    -          - Je le sais. Tu sais bien que je suis un prédateur. Je ressens, je sens les choses. Je sais que l’on est proche. Comment te dire je sens comme une présence.

    -          - Nous ne serons jamais rentrés pour Lucy. Elle va nous en vouloir à mort.

    -          - Il faut que je le fasse, tu comprends ? Je ne peux pas revenir en arrière. J’en ai besoin.

    -          - J’ai peur.

    -          - Je sais. Mais je te promets de te protéger. Tout va bien se passer.

    Cette fois-ci plus personne ne pouvait nous voir alors il me pris la main et me déposa un baiser sur mes lèvres. Je savais que c’était important car lui aussi cherchait des réponses. Je ne pouvais pas lui en vouloir, il méritait de comprendre.

    Au loin une maison, de la lumière à l’intérieur. Nous savions que c’était celle que nous cherchions. Zakhiel me caressait la main avec son pouce. Etait-ce pour me rassurer et pour se rassurer lui-même ? Sans doute les deux.

    -          - Viens, approchons, mon père n’est pas à la maison, je ne sens pas son odeur.

    -          - Tu es sûr ?

    -          - Oui je veux LA voir.

    Nous  nous sommes dirigés vers la fenêtre éclairée, et nous apercevions une silhouette. Prenant beaucoup de précautions et regardant très souvent derrière nous, nous avons regardé par la fenêtre en essayant de ne pas nous faire remarquer. Dans la pièce se trouvait une femme. Elle était habillée un peu comme les fées dans les films de notre époque. Elle avait de longs cheveux ondulés qui se répandaient en cascade dans son dos. Mon cœur battait tellement fort que n’importe qui pouvait l’entendre. Elle chantait en tenant quelque chose dans ses bras.

    Au bout de cinq longues minutes elle se retourna enfin. Elle tenait un bébé qu’elle berçait doucement en lui chantant ce qui me paraissait une berceuse. Je connaissais cet air, il me semblait que ma mère me le fredonnait également lorsque j’étais enfant et que je faisais des cauchemars.

    Lorsqu’elle leva la tête nous nous sommes baissés afin de ne pas être vu. C’est avec d’énormes précautions que nous nous sommes relevés pour regarder encore un peu la scène qui se déroulait à l’intérieur de la maison.

    Je me suis retenue à pousser un petit cri en voyant son visage. C’était hallucinant comment Zakhiel pouvait lui ressembler. Elle était très belle et lorsqu’elle marchait on avait l’impression qu’elle dansait. Elle riait et nous entendions les cris de joies de son enfant lorsqu’elle se permettait de tourner sur elle-même. C’était comme si elle valsait avec son bébé. Elle l’embrassait régulièrement et pendant qu’elle le tenait d’une main sûre, elle lui caressait délicatement  la joue avec son autre main.

    Je regardais Zakhiel et à chaque fois que cette femme caressait son enfant il mettait sa main sur sa joue comme si lui aussi pouvait ressentir les sensations de la caresse.

    -          - Tu as vu, elle m’aimait.

    -          - Oui mon amour, elle t’aimait et elle t’aime encore même après la mort.

    -          - Je voudrais tellement lui parler.

    -          - C’est impossible et tu le sais très bien. Elle pourrait avoir un choc en te voyant tu lui ressemble tellement.

    -          - Je sais.

    Nous sommes restés là encore un moment main dans la main à regarder ce qui se passait dans la maison. Elle finit par quitter la pièce et éteindre la bougie qui se tenait pas très loin de la fenêtre.

    Elle ne fit pas du tout attention à nous. Elle prit le couffin où se trouvait son enfant endormi et nous nous sommes retrouvés dans le noir.

    J’ai tiré Zakhiel afin qu’il me suive vers les bois non loin. Il nous fallait réfléchir et savoir si nous repartions vers notre monde.

    Zakhiel m’a tout d’un coup pris dans ses bras comme pour me protéger. Il avait les sens en alerte.

    -          - Je ne vous ferai pas de mal mes enfants, je vous attendais !

     

    3109301369_1_9_voabCuzm

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :