• L\\'incroyable destin de June St John - Chapitre 12

     

     

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    Chapitre 12

     

    Rentrer m’avait demandé du courage. Maintenant que j’avais goûté à ses baisers c’était très dur de le quitter. Mon grand-père m’attendait ce qui me parut bizarre.

    -          - Il y a un problème ?

    -          - Non pas spécialement je me demandais où tu étais c’est tout. Je sais que tu m’as demandé un peu d’intimité mais tu n’as été vu par personne.

    -          - Et tu appelles ça de l’intimité ? Je vois que tes espions t’ont fait leur compte-rendu.

    -          - Ne me parles pas comme ça s’il te plait.

    -          - Et comment tu veux que je le prenne. Tous mes faits et gestes te sont rapportés et je dois l’accepter. Je ne suis pas habituée à être espionnée.  Chez moi il y avait de la confiance, mes parents me laissaient de la liberté. J’avais seulement à les prévenir si j’allais quelque part et rentrer à l’heure convenu. Nous parlions librement. Ici je me sens en prison, épier, je n’arrive plus à être moi-même, j’étouffe.

    Je suis partie en courant vers ma chambre me suis jetée sur mon lit en pleurant. Je n’arrivais pas à évacuer ma colère, ma tristesse. J’aurais pu crier je l’aurais fait. Les lumières de mon lit clignotaient à toute vitesse, était-ce moi qui était responsable de ce problème ? Ma colère avait-elle des conséquences sur mes pouvoirs ? Mais à cet instant je m’en moquais, à cet instant je voulais que tout redevienne comme avant. Sauf peut-être ma rencontre avec Zakhiel. Mais si il n’était rien arrivé je ne l’aurais s’en doute jamais rencontré.

    On frappait à la porte, et elle s’ouvrit légèrement.

    -          - Je peux entrer ? S’il te plait June.

    -          - Je vais encore avoir le droit à une leçon sur le fait qu’en tant qu’enchanteresse je me dois de me tenir correctement ?

    -          - Non. Cette fois-ci c’est simplement ton grand-père qui veut se faire pardonner.

    -          - Je ne sais pas si je peux te pardonner. Je ne sais plus où j’en suis.

    -          - Tu es aussi têtue que ta mère.

    -          - Je crois que tu te trompes de personne, ma mère laissait souvent tomber pour ne pas aller à l’affrontement. Elle n’aimait pas qu’on puisse être fâchée.

    -          - Crois-moi j’ai eu beaucoup de soucis avec elle lorsqu’elle avait ton âge. Et lorsque tu as parlé comme tu l’as fait et que tu es montée j’ai cru un instant la revoir. Je l’aimais énormément et j’ai beaucoup souffert de ne plus pouvoir la voir même un instant. Mais nous avions pris cette décision pour te protéger. Pour que personne ne puisse faire le lien avec moi.

    -          - Tu n’as jamais cherché à nous revoir ?

    -          - Non jamais. Bien sûr nous avions une ou deux personnes qui s’assuraient que tout allait bien et me faisait un rapport mais nous étions très prudents.

    -          - Ma mère avait des pouvoirs ?

    -          - Oui mais nous les avons bloqué lorsque vous êtes partis vous installer à Minneapolis. C’est elle qui m’a demandé de le faire. Elle ne voulait pas prendre de risque, d’ailleurs ton père n’a pas hésité à le faire également. Ils voulaient être sûrs qu’on les prenne pour des humains tout ce qu’il y a de plus normaux.

    -          - Mon père était aussi un enchanteur ?  Comment ont-ils fait pour tout me cacher. J’ai l’impression de ne plus les connaitre. En fin de compte ils étaient des étrangers !

    -          - Ne dis pas ça ! Ta colère et ton entêtement t’aveuglent, ils ont fait tout ça pour toi, par amour pour leur fille unique. Ils se seraient battus pour te protéger soit en certaine. Quelqu’un les a tué et je leur ferais payer.

    -          - C’est toi qui m’a dit que la haine détruisait tout alors la vengeance ne servirait a rien.

    -          - Tu as raison. Et bien tu apprends vite ! Mais nous retrouverons qui a tué tes parents je te le promets.

    -          - Grand-père ?

    -          - Oui.

    -          - Laisse-moi faire mes choix. Si tu veux que je devienne une enchanteresse et non une sorcière, laisse-moi prendre mes décisions. Si je sens qu’on me dirige, qu’on m’influence, je fais tout le contraire. Tu ne me connais pas et tu ne sais pas ce que je suis. Mais mes parents m’ont toujours appris à être adulte, à prendre conscience de mes actes, à finir ce que je commençais, à me relever lors d’un echec. Maintenant je comprends à quoi ils me préparaient. Une dernière chose, si j’ai  foi en quelqu’un c’est que j’aurais sondé son cœur, sache que je ne donne mon amour ou mon amitié que si j’ai une véritable confiance envers la personne. Ne doute jamais de mes choix quelqu’ils soient.

    -          - Je vois que tu es plus adulte que je ne le pensais. Mais je n’ai pas l’habitude de laisser une enfant me dicter ma conduite jeune fille.

    -          - C’est à prendre ou à laisser. J’ai maintenant 18 ans et je ne suis plus obligée de vivre sous ta tutelle. Je ne veux pas en arriver là car je t’aime déjà beaucoup mais si tu ne me laisses pas agir à ma guise je suis prête à retourner à Minneapolis. Je sais que là-bas on m’hébergera le temps que je trouve un boulot et un appart.

    -          - Tu ne me laisse aucun choix ?

    -          - Non.

    Il s’est assis sur mon lit, il était anéanti. J’avais de la peine pour ce que je venais de faire mais il le fallait. Je déteste me sentir prisonnière mais je n’ai jamais été habituée à  garder cela pour moi. Je sentais que pour notre entente future il fallait que je lui prouve que j’étais capable de me débrouiller seule.

    J’ai posé ma tête sur son épaule. Je voulais qu’il sache que je n’étais pas contre lui mais que je le faisais pour ma survie.

    -          - Je t’aime Grand-père.

    -          - Je t’aime aussi ma petite-fille. Laisse-moi du temps pour comprendre tout ce que tu m’as dit. Je suis prêt à te faire confiance mais ça fait si longtemps que je suis seul, je ne me rendais pas compte que je t’étouffais.

    -          - Plus de surveillance ?

    -          - Plus de surveillance.

    -          - Si j’apprends que tu m’as menti, je m’en irais sur le champ.

    -          - Oui, dit-il dans un souffle.

    -          - Je continuerais à travailler à la bibliothèque si ça ne pose aucune difficulté à Melle Pedington parce que j’adore ça. Après le lycée je chercherai un travail à plein temps, l’université ce n’est pas pour moi. Je n’ai jamais aimé l’école et je ne désire pas faire de longues études.

    -          - On fera comme tu voudras. Je dirais à Melle Pedington de ne plus me faire de rapport mais je pense qu’elle sera heureuse de te garder auprès d’elle. Il y a de plus en plus de monde à la bibliothèque depuis que tu y es surtout le samedi à ce qu’on m’a dit.

    Pour la première fois ce soir, j’ai souri. J’étais contente d’apprendre que mes initiatives plaisaient. Je verrai avec elle si je ne peux pas aménager un peu mieux mon petit coin lecture. J’achèterai ce qu’il faut sur mon argent personnel. Je ferai une bonne action, ce serait comme si je faisais un don à une œuvre qui en avait besoin.

    -          - Est-ce que je peux te parler de quelque chose à ce sujet ? me dit-il soudain.

    -          - Oui.

    -          - Melle Pedington m’a dit qu’il y avait un jeune garçon qui venait souvent à la bibliothèque et elle avait remarqué qu’il prenait un livre seulement le samedi lorsqu’elle s’absentait. Est-ce que tu vois de qui je veux parler ?

    -          - Oui je crois.

    -          - Est-ce que tu sais qui il est ?

    Mon cœur s’est mis à battre très fort. Pourvu que mon grand-père ne s’en aperçoive pas !

    -          - Oui. Il est au même lycée que moi. Pourquoi ?

    -          - Il…. Enfin …. Fais attention à toi.

    -          - N’oublies pas ce que je t’ai dit tout à l’heure. Si je fais confiance c’est que je sais que c’est quelqu’un de bien. Promets-le moi !

    -          - Je te le promet. Mais tu peux faire des erreurs.

    -          - Crois-moi j’ai un don pour juger les gens.

    Mon grand-père s’est levé. Il avait l’air contrarié mais ne rajouta aucun mot. Il savait qui était Zakhiel, enfin ce qu’il était.

    -          - Bonne nuit, me dit-il en se retirant de ma chambre.

    -          - Bonne nuit.

     

     

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