• Dans le ciel de Londres - Chapitre 8

     

     

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    CHAPITRE 8

     

    Ma nuit avait été agité et le réveil assez pénible. J’étais à mon deuxième café et j’avais encore à m’habiller.

    Lorsque je suis arrivée au journal Judith a froncé les sourcils, elle avait remarqué ma tête et se demandais très certainement ce qui m’était arrivée.

    Heureusement pour moi elle devra attendre ce midi pour me questionner. J’avais une réunion avec le boss et j’en avais pour la matinée.

    Nous nous sommes retrouvées dans le hall du journal avec Judith car nous allions tous les midis déjeuner dans un petit café au coin de la rue. C’était un endroit qui grouillait de monde mais cependant nous avions quand même l’impression d’être au calme et tranquille grâce à des box qui encadraient chaque table.

    J’étais à peine installée que déjà Judith me questionnait.

    -          - Dis-moi qui tu ne t’es pas encore fait agressée ?

    -          - Non. J’ai juste mal dormi.

    -          - Encore ton Simon qui te tracasse ? Tu devrais l’oublier, il a dû quitter la ville voilà tout.

    -          - Non. Il n’a pas quitté la ville. J’ai réussi à avoir son adresse.

    -          - La vache ! Raconte ! Tu vas y aller ?

    -          - Euh ! Pour tout te dire j’y suis allée hier après-midi.

    -          - De plus en plus intéressant. Alors ?

    -          - Alors ? Et bien c’était à la fois magique et intense.

    -          - Et ?

    -          - Et on se revoit ce soir.

    -          - Tu es heureuse ?

    -          - Oui. Tellement que ça me fait peur.

    -          - Profites du moment présent et ne songe pas à demain. Tu verras bien ce que ça donnera.

    -          - Tu as raison. Mais Simon a l’air différent. Il y a quelque chose chez lui qui m’inquiète. Je le sens sincère mais je le sens sur ses gardes. Il me cache quelque chose.

    -          - Est-ce que tu penses être en danger avec lui ?

    -          - Non. J’ai plutôt l’impression d’être en sécurité. Qu’avec lui rien ne peut m’arriver. Mais il a peur pour moi et je ne sais pas pourquoi.

    -          - Si tu veux que ça marche, ma grande, il va falloir te montrer patiente et savoir ce qu’il te cache. Questionne-le.

    -          - Je ne sais pas. J’ai peur qu’il me quitte, qu’il s’éloigne de moi si j’insistais pour qu’il me dise ce qui ne va pas.

    Je retournais dans mes pensées et gardais le silence. Judith n’a plus rien dit me laissant s’en doute réfléchir à notre conversation.

    La journée fut longue, il était 17 heures lorsque je me retrouvais avachis sur mon canapé avec Angel planté sur mes genoux me montrant combien il était heureux de mon retour.

    Avant tout chose il me fallait une douche car avec les transports en commun j’avais l’impression de sentir la sueur et l’odeur de la cigarette.

    Je ne voulais pas faire un repas trop élaboré et trop chargé. Je regardais dans le frigo et choisis de faire une petite salade composé. Il me restait aussi du rosbeef froid, et pour le dessert et bien une salade de fruits bien fraiche nappée de ma sauce à la framboise.

    J’avais l’habitude de cuisiner et en un rien de temps tout était prêt. Je n’avais pas de salle à manger, l’appartement était petit et j’avais privilégié un salon et un bureau. Nous mangerons dans la cuisine car je ne trouvais pas pratique de faire un dîner en amoureux côte à côte sur le canapé. Je préférais être en face de lui, je voulais que l’on puisse se regarder, se parler.

    Il était 19 heures lorsque l’on frappa à ma porte. Mon cœur battait et j’avais l’impression de voler jusqu’à lui.

    Il était toujours aussi beau et je ne me lassais pas de le regarder.

    -          - Tu comptes me laisser sur le palier ? me dit-il en riant.

    -          - Oh pardon ! Excuse-moi mais je suis tellement heureuse que tu sois là. Tu m’as manqué.

    Il me prit mon visage entre ses mains et m’embrassa.

    -          - Toi aussi tu m’as manqué.

    J’allais fermer la porte derrière lui lorsqu’il me demanda d’attendre. Il me tendit un magnifique bouquet de fleurs et une boite de chocolat.

    Il avait également un objet en bois qu’il posa à l’entrée.

    -          - Merci, elles sont magnifiques. Le chocolat, hummm… comment te dire …. J’adore ! Et je peux savoir ce que c’est que ce truc, lui demandais-je en montrant l’objet dans l’entrée.

    -          - Un cadeau pour Angel. C’est un peu comme un arbre à chat mais une version plus personnelle que ce que l’on trouve dans les magasins.

    -          - Tu n’avais pas à faire ça tu sais.

    -          - Il fallait bien que j’occupe les heures qui me séparaient de toi et puis comme il partage ta vie il fallait que je m’en fasse un ami, dit-il d’un air amusé.

    -          - Et bien nous verrons s’il apprécie ton cadeau.

    -          - Mais je sais déjà qu’il l’appréciera.

    Je me demandais le sens de sa dernière phrase en mettant mon bouquet dans le seul et unique vase que j’avais et déposa le tout sur ma table de salon.

    Le repas fut exceptionnel. Nos regards intenses. J’avais raison un dîner en amoureux ne pouvait se faire que face à face. Nous avons parlé de tout et de rien. Nos doigts s’entrecroisaient souvent sur la table et il embrassait ma main de temps en temps me regardant avec ses yeux d’un bleu intense qui me faisait littéralement fondre sur ma chaise.

    Nous avons fait la vaisselle malgré le fait que j’avais insisté pour qu’il aille se détendre sur le canapé en m’attendant. Cette proximité était insoutenable, nos doigts qui s’effleuraient, nos corps qui se frôlaient, mes sens étaient en éveil mais pas autant que les siens.

    -          - Tu as fini ? me souffla-t-il à l’oreille.

    -          - Oui.

    -          - Alors nous pouvons passer aux choses sérieuses.

    Il m’embrassait dans le cou soulevant délicatement mes cheveux. Il se tenait dans mon dos ses mains caressaient maintenant mon ventre en remontant tout doucement vers mes seins qu’il titilla du bout de ses doigts.

    J’avais l’impression de fondre dans ses bras. Il me prit la main et m’entraina dans la chambre.

    -          - Désolé Angel, ce soir c’est moi qui prend soin de ta maitresse, dit-il en fermant la porte.

     

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