• Dans le ciel de Londres - Chapitre 6

     

     

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    CHAPITRE 6

     

    Cela faisait un mois que j’avais été agressée et un mois que je n’avais aucune nouvelle de Simon. Je sentais encore son baiser sur ma joue et son visage hantait mes nuits. J’avais même été voir si je le voyais à la quincaillerie. Le vieil homme qui m’avait si bien renseigné la dernière fois m’a dit que ça faisait un moment qu’il ne l’avait pas vu. Mais que c’était quelqu’un de très demandé.

    Je m’en voulais de lui avoir dit que sa vie devait être dure, il avait semblé très déçu que je le crois sans domicile et sans argent. J’aimerais tellement avoir l’occasion de me faire pardonner.

    Heureusement que j’avais mon boulot ça me permettait de penser à autre chose. Judith n’arrête pas de me dire de l’oublier et que je devrais accepter les invitations perpétuelles de son ami Guillaume. Mais je n’aime pas cet homme, quelque chose chez lui me perturbe et ça me fait froid dans le dos de m’imaginer seule avec lui. Et pour être franche mon cœur ne bat que pour un seul homme. Un homme beau et très énigmatique Simon.

    Chaque soir je prenais mon café à la fenêtre espérant le voir. Il m’avait dit que lorsqu’il n’arrivait pas à dormir il marchait dans les rues silencieuses. Mais chaque soir il n’y avait personne et ça me faisait mal. Il me hantait de plus en plus. Je regardais Angel qui aimait se pelotonner à côté de moi que ce soit pour la nuit ou lorsque je me mettais sur le canapé.

    Ça faisait deux semaines qu’on lui avait enlevé son plâtre et il gambadait dans l’appartement à sa guise. Le seul endroit où il n’allait jamais c’était ce petit bout de balcon où je l’avais trouvé. J’étais heureuse qu’il soit là. Chaque soir il m’attendait dans l’entrée, il était la première chose que je voyais en entrant du travail et quand nos regards se croisaient je me disais que c’était agréable d’avoir de la compagnie. Il venait sur le bureau lorsque j’étais à mon ordi pour préparer mes photos, il me regardait assis sur mes dossiers et lorsqu’il trouvait que ça faisait vraiment trop longtemps que je bossais il faisait tomber stylos, gomme ou autre objet de sa patte. Je culpabilisais de le laisser seul la journée alors l’appartement débordais de jouets et accessoires pour chat. Lorsque je regardais tout ce bric à brac je me disais que j’étais devenue complètement gaga de ce bout de poil ou bien que je devenais une vieille fille qui dans une vingtaine d’années serait entourée d’une bonne dizaine de chats. Pitoyable !

    Angel était en train de s’étirer et puis se mit à miauler en se dirigeant vers la chambre. Je souriais en songeant que je vivais en fonction de mon nouveau compagnon. Il fallait que je me reprenne en main, que je sorte, que je rencontre du monde. Mais quelqu’un occupait mon esprit, je devais le revoir. Il fallait que je le retrouve, j’avais besoin de lui, je ne sais pas pourquoi mais il me manquait. J’avais un vide dans mon cœur, un trou béant qui n’attendait qu’à être rempli. J’avais besoin d’amour, de son amour.

    Il fallait que je le retrouve. Demain je retournerais à la quincaillerie, c’est le seul moyen pour moi de le retrouver.

    J’étais devant la boutique et j’hésitais à entrer. Qu’est-ce que je pourrais raconter ? C’était plus fort que moi je suis entrée dans le magasin, la clochette tintait lorsque je refermais la porte et le vieil homme est venue me rejoindre au comptoir.

    -          - Bonjour Mademoiselle. Qu’est-ce que je peux pour vous aujourd’hui ?

    -          - Et bien vous vous souvenez l’autre jour je vous ai parlé de Simon et j’aurai besoin qu’il me fabrique et qu’il me pose des étagères. Auriez-vous une adresse, un numéro de téléphone ?

    -          - Je ne sais pas si je dois vous la donner. D’habitude je prends les numéros de téléphone d’éventuels clients et je lui donne lorsqu’il vient prendre de la marchandise.

    -          - S’il vous plait !

    J’essayais de lui faire le plus beau et le plus enjôleur de mes sourires et de le supplier du regard. Il ne mit pas beaucoup de temps à flancher et mis sur un bout de papier l’adresse tant désirée.

    Mon cœur battait et je serrais dans ma main l’adresse de Simon.

    Il était 14 heures et j’étais bien décidée à me rendre à l’adresse aujourd’hui même.

    J’avais mis par écrit tous les détails qui me permettraient de trouver où il habitait. En fin de compte, ça n’avait pas l’air compliqué à trouver mais j’en aurais sans doute pour une demi-heure à pied. Mais peu importe je voulais le revoir.

    J’étais maintenant dans une ruelle à quelques pas de chez lui. Au bout de dix mètres je me trouvais dans une cour très agréable et très lumineuse. Il y avait des fleurs et une petite table ronde en fer rouge avec quatre chaises de même couleur. J’avançais ne sachant où aller. J’étais à la bonne adresse mais je ne savais pas où se trouvait son logement exactement.

    -          - Vous cherchez quelque chose ?

    Je me retournais sur une femme qui entrait avec son bébé dans les bras.

    -          - Oui. On m’a donné l’adresse d’un menuisier mais je crois qu’on a oublié de me donner le numéro de son logement.

    -          - Ah ! Vous cherchez Simon. C’est bizarre d’habitude aucun de ses clients ne viennent jusqu’ici.

    Je me mis à rougir devant cette jeune femme qui m’avait percé si facilement à jour.

    -          - Oh ! J’ai besoin de ses services et j’ai soudoyé le quincaillier pour avoir cette adresse.

    -          - Je vois ! De toute façon ce n’est pas mon problème. Simon est assez grand pour se défendre tout seul. Vous voyez la verrière au fond de la cour ? Son loft s’y trouve. Bonne chance mademoiselle.

    -          - Merci !

    C’est le cœur battant que je me suis dirigée vers la porte en verre. J’hésitais à frapper. Quelle serait sa réaction !

    J’aurais pu y songer avant mais l’envie de le revoir avait été plus fort.

    Je frappais espérant qu’il était chez lui.

     

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    .....ooOoo.....

     

    POV de SIMON

     

    J’avais tenu un mois sans retourner dans la rue où habitait Katleen. Mais à quel prix ? Je n’avais plus envie de rien. Je ne sortais que pour faire quelques courses mais je me dirigeais toujours à l’opposé de son quartier. Pourtant je n’ai pas été très honnête j’y suis retourné deux ou trois fois mais à chaque fois au milieu de la nuit car je ne voulais pas qu’elle me remarque.

    Je désirais, à chaque fois, aller la retrouver, sonner à sa porte, la prendre dans mes bras et l’embrasser tendrement. Pourquoi je n’y avais pas droit ? Je me l’interdisais pour la protéger. Peu m’importait ce qui pouvait m’arriver mais pas pour elle. Et puis qu’elle serait sa réaction si elle savait pour moi ? Elle s’enfuirait sûrement me prenant pour un fou ne croyant pas à mon histoire.

    Je regardais mon bloc à dessin. En ce moment la plupart des pages étaient recouvertes du visage de Katleen. Ça me permettait de ne pas l’oublier, de la sentir près de moi.

    Je fus surpris d’entendre frapper à ma porte. A part le propriétaire jamais personne ne venait chez moi. Je fermais mon bloc et me dirigeait vers l’entrée de mon loft.

    Et là devant moi se trouvait la jeune femme de mes rêves. Elle me regardait, moi aussi. Toutes les barrières que j’avais mis entre nous sont tombées d’un seul coup et je me suis avancée, j’ai mis ma main sous ses cheveux derrière sa nuque et j’ai enfin goûté à ses lèvres.

    Ses mains se sont dirigées vers mon cou afin de me faire comprendre qu’elle avait autant désiré ce baiser que moi.

    Je pris sa main et la fit entrer chez moi sans un mot prenant soin de refermer la porte derrière nous.

     

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