• Dans le ciel de Londres - Chapitre 25

     

     

    ciel

     

    CHAPITRE  25

     

    Je n’arrivais pas à croire que ma mère était auprès de moi. Elle était venue seule après l’appel d’Aurora qui lui avait annoncé que j’étais à l’hôpital dans une sorte de coma.

    D’après le médecin ça faisait cinq jours que j’étais inconsciente. Ce temps parait peut-être long mais pour moi il a été très court. J’ai eu l’impression de passer si peu de temps avec Simon.

    Je voulais sortir de l’hôpital, rentrer chez moi, mais pas aux Etats Unis, ici en Angleterre. Je voulais retrouver le calme et la sécurité ainsi que les odeurs encore un peu présentent de mon ange.

    Je touchais mon cou afin de vérifier que mon collier s’y trouvait encore.

    -          - Tu es croyante maintenant ? me demanda doucement ma mère.

    -          - Pas spécialement. Je crois surtout aux anges.

    -          - Aurora m’a dit que Simon avait disparu. Est-ce la vérité ?

    -          - Oui. Il a disparu maman. Il me manque tellement, lui dis-je en pleurant.

    -          - Ma chérie ! Calme-toi ! Aurora m’a dit que la police faisait tout ce qu’ils pouvaient.

    Je la regardais ahurie mais je me suis ressaisie très vite afin de ne pas montrer mon étonnement à ma mère qui me connaissait si bien. Il faudrait que je me souvienne de remercier  mon amie pour l’histoire.

    -          - J’ai une autre question à te poser, reprit-elle. Le médecin m’a dit que tu n’avais pas tenté de te tuer mais c’était comme si tu te laissais mourir à petit feu. Est-ce vrai ?

    -          - Je ne sais pas. Depuis que Simon n’est plus là je n’ai plus envie d’avancer. Je ne sais pas comment survivre.

    Après ces mots je me suis tournée vers la fenêtre regardant le ciel en me demandant comment allait Simon. Ma mère n’a pas insisté, elle savait qu’elle ne tirerait plus rien de moi.

    Je savais que le temps nous était compté et qu’il fallait que je sorte d’ici au plus vite. Je me forçais à manger jour après jour. J’avais repris le rythme des discussions que j’avais avec ma mère lorsque je vivais encore avec eux. Elle me parlait des péripéties de mon frère et ma sœur et combien je leur manquais.

    A la fin de la semaine j’ai pu enfin sortir grâce à ma mère qui avait promis de rester près de moi le temps qu’il faudra. Mais il fallait que je fasse en sorte qu’elle rentre aux Etats Unis. Elle était en danger ici, je savais ce que Guillaume avait fait subir à Judith et je ne voulais même pas imaginer ce qu’il pourrait faire à ma mère. De toute façon je ne rencontrerais pas trop de difficultés car mon père fait déjà pression, il ne s’en sortait plus à la maison.

    Aurora était venue chaque soir me rendre visite. Elle en profitait pour me donner des nouvelles de Simon. Il se battait de toute son âme car cette fois sont état ne se dégradait pas aussi vite. Je ne devais pas le décevoir. Lorsque nous sommes arrivés Aurora me serra dans ses bras et pris mon sac.

    Angel aussi était là pour m’accueillir, il ronronnait et tournait autour de mes jambes. Je le pris dans mes bras et lui grattait la tête derrière les oreilles. Il m’avait manqué aussi.

    Avec l’aide de ma nouvelle amie je réussissais à renvoyer ma mère chez elle. Aurora lui avait promis de prendre soin de moi et je lui avais juré de l’appeler tous les deux jours.

    Maintenant que je n’avais  plus de travail je devais occuper mes journées. Je ne savais pas combien de temps il me restait à vivre, démon ou pas. Peut-être 2 jours, 3 mois, 1 an.

    Aurora m’a fait repenser à la discussion que nous avions eu un jour sur mes rêves. J’adorais plus que tout faire des photos. J’allais me mettre à mon compte et faire mes propres choix.

    Réfléchir à mon projet m’aidait à ne plus penser à Guillaume et à survivre à l’absence de Simon. Je devais faire des cartes de visites que je laisserais chez certains commerçants. Puis je flânerais dans la ville à la recherche d’une belle photo à faire. Aurora était toute excitée et voulait absolument venir avec moi. Je préparais mon matériel, j’avais ce qu’il fallait pour prendre au moins 600 photos. C’était plus que ce que j’avais besoin.

    Angel s’est mis à miauler et à me passer entre les jambes. Mon objectif à la main je pris conscience que je ne l’avais jamais photographié. Je n’avais jamais photographié Simon également. C’était pourtant si banal. Je l’aurais pris jouant avec Angel, travaillant le bois, me souriant. Je me serais créer des souvenirs, des images auxquelles me raccrocher.

    Aller ressaisis-toi ma veille.

     

    05.wir.skyrock.net

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