• Dans le ciel de Londres - Chapitre 1

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    Chapitre 1

     

    Le temps était gris, il allait encore pleuvoir. Je regardais par la fenêtre mon café à la main et je regardais au loin la ville.

    Je n’arrivais pas encore à me faire à l’idée que maintenant je vivais à Londres. Il y a encore une semaine j’étais sous le soleil de Californie, la plage, la mer, le soleil et mes parents.

    J’avais pris la décision de prendre mon envol il y a 6 mois de cela. J’avais écrit à différents magazines américains mais rien à part des réponses négatives. C’est alors que je me suis demandée  pourquoi ne pas élargir mon horizon. J’ai postulé dans un petit quotidien londonien et me voici. Je fais enfin le métier dont je rêve depuis longtemps, je suis photographe.

    Oh bien sûr, ce n’est pas un grand journal. Il n’est pas très connu mais je commence à m’y sentir bien et je préfère commencer ainsi histoire de prendre mes marques. Je n’étais pas destinée à faire ce métier, ce n’était au départ qu’une simple passion. J’ai commencé des études pour devenir avocate mais je m’ennuyais, j’avais envie de liberté, de m’évader. Alors je me suis mise à la photographie le weekend et pendant les vacances et j’ai pris des cours pour pouvoir m’améliorer dans les différentes techniques existantes. J’ai adoré ça !

    Mes parents ont très mal pris le fait que j’arrête mes études. Ils me voyaient déjà avocate dans un grand cabinet  à New York. Mais ce n’était pas moi. Quelque chose me poussait à faire selon mon cœur et j’ai choisi la photographie.

    Mon petit frère Andrew et ma petite sœur Bethany me manquent énormément,  je ne pourrai les voir que pour les vacances de Noël. J’attends avec impatience d’avoir ma connexion internet pour pouvoir leur parler le plus possible. J’ai besoin également des mails de ma mère, c’est très dur pour toutes les deux. Nous sommes très fusionnelles et notre séparation est un déchirement pour elle comme pour moi. Mais il fallait que je le fasse, j’ai 23 ans et il est temps pour moi d’avoir ma propre vie.

    Le plus gênant pour moi à part être loin de ma famille c’est le temps qu’il fait ici. Evidemment c’est loin des températures estivales qu’il y a chez moi. Au début je croyais que le brouillard anglais n’était qu’un mythe, et bien non c’est une réalité. Ce matin est d’ailleurs une des premières fois que je vois aussi loin devant moi et ça me laisse songeuse.

    Je regarde mon appartement. Il y a encore quelques cartons pas encore défaits. Je crois que je vais profiter de ma journée de congé pour mettre toutes mes affaires en place. Hier soir j’ai reçu mes meubles, ils sont là dans les cartons, je vais devoir les monter moi-même !

    La cuisine était déjà meublée, ça aide. J’ai vidé mes boites, mes sacs et mes valises. Je cherchais désespérément  quelques outils mais rien, je n’avais rien pour monter mes meubles. Quelle galère ! Je savais qu’au coin de la rue il y avait un genre de quincaillerie, je me suis dépêchée pour me préparer  je voulais vraiment en avoir fini ce soir.

    Je me suis regardée dans la glace. "Pfff ! la tête que j’ai aujourd’hui". J’avais enfilé un jean taille basse, un débardeur blanc et une chemise totalement ouverte en lin blanc. Je me suis brossée les cheveux mais je n’ai pas voulu les attacher, je me mettrais une pince lorsque je reviendrais.

    J’ai pris mon sac, enfilé mes converses et je me suis précipitée pour descendre tous ces escaliers. Il faisait frais, j’aurai dû prendre un blouson. La boutique était au bout de la rue, je voyais déjà la vitrine. Qu’est-ce qu’il me fallait ? Je ne savais pas trop ce dont j’avais besoin. Je m’approchais du comptoir et attendit le vieux monsieur qui discutait déjà avec des clients. Heureusement pour moi il n’y avait pas grand monde. C’était une boutique à l’ancienne. Tout était rangé, classé. Il y avait beaucoup d’odeurs qui se mélangeaient.  Je regardais autour de moi, j’avais l’impression d’être au début du siècle dernier. Pas grand-chose nous indiquait qu’il y avait du matériel moderne. Je me demandais comment j’allais m’en sortir.

    Tout d’un coup la sonnette de la porte s’est mise à tinter. ça m'a fait sourire  il y avait vraiment tout de la boutique ancienne. Je me tournais pour voir qui venait d’entrer.  C’était un homme à peu près de mon âge, enfin je le supposais. Il me tournait le dos mais je pouvais remarquer ses formes qui, ma foi, me plaisaient déjà beaucoup. Ses vêtements étaient à la mode. Humm, j’aimerais qu’il se retourne ! Allez,  fais-moi voir ton visage !

    -          - Mademoiselle ? me dit une voix.

    -          - Oh pardon. Bonjour.

    -          - Bonjour. Que puis-je pour vous ?

    -          - Il me faudrait tout le nécessaire pour pouvoir monter des meubles. Je n’ai absolument aucun outil, est-ce que vous pouvez m’aider ?

    -          - Bien sûr. Je vais vous préparer une boite avec tout ce qui vous sera utile.

    -          - Mais…. Enfin, je n’ai jamais bricolé. Vous pourrez m’expliquer ?

    -          - Oui, me dit-il en riant. Ne vous inquiétez pas. Je ne vais vous mettre que des outils simples d’utilisation.

    Il est parti dans son arrière boutique et j’en ai profité pour regarder si les belles fesses que j’avais aperçues tout à l’heure étaient encore là. Au moment où je me retournais je me suis retrouvée face à  un super beau mec, brun aux yeux bleus. Oh mon dieu, comme j’aimerai me plonger dans ces yeux là. Malheureusement je me suis sentie rougir,  quelle honte. Je baissais mon regard vers mes chaussures, un peu gêné. Pourquoi lorsque les garçons étaient loin de moi je me sentais téméraire comme tout à l’heure et tellement timide lorsqu’ils se trouvaient près de moi.

    -          - Oh excusez-moi. Je vous ai fait peur ? me dit-il d’une voix douce et enchanteresse.

    -          - Euhhh…. Non. Plutôt surprise. Mais c’est de ma faute, je me suis retournée brusquement, je ne savais pas qu’il y avait quelqu’un derrière moi.

    -          - Je suis désolé, j’étais plongé dans ce livre de menuiserie. Je n’ai pas fait attention.

    J’allais rajouter quelque chose lorsque je vis le vieux monsieur se diriger vers moi. Il tenait à la main une petite boite en fer avec une poignée. Il la déposa sur le comptoir et l’ouvrit. Il y avait là plusieurs outils qu’il sortit à tour de rôle afin de m’expliquer à quoi cela pouvait me servir. Il rajouta une visseuse sans fil assez petite et maniable. Après l’avoir remercié chaleureusement et avoir payé mes achats, je sortis de la boutique sans même un regard pour celui qui s’était montré très patient  en attendant son tour.

    Pourquoi l’ascenseur avait-il décidé de tomber en panne aujourd’hui ? Je me suis tapée les cinq étages et une fois arrivée à l’appartement je me suis écroulée sur le clic clac que j’avais acheté d’occasion à une collègue de travail.

    Ce n’était pas le tout mais il fallait que j’avance. Aller courage !

    A la fin de la journée mes meubles étaient montés, j’étais très fière de moi, j’avais réussi à me débrouiller seule. Je me trainais vers la cuisine et regardais dans le frigo. Il me restait du jambon et des œufs, ce n’est pas ce que je préfèrais mais ça conviendrait pour ce soir. Je m’installais dans le canapé avec mon plateau et allumais mon écran plat tout neuf, le seul luxe que je m’étais permis. Avant de partir, mes parents m’avaient offert un ordi portable et mis de l’argent sur mon compte pour réussir à me meubler rapidement. Et comme j’avais été raisonnable dans mes achats il m’en restait encore pratiquement la moitié, rien de négligeable en cas de coups durs.

    Je regardais une série TV sans m’y accrocher mais cela se regardait facilement et je n’avais pas envie de me creuser la tête à cet instant. Le lendemain il fallait que je me lève tôt, j’avais une mission, couvrir l’évènement de l’ouverture d’une nouvelle boutique dans un des quartiers chics de Londres. J’étais un peu excitée mais à la fois j’étais inquiète, il ne fallait pas que je me plante sur ce coup là.

     

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